Tourisme durable

forme de tourisme environnemental qui applique les principes du développement durable

L'expression tourisme durable décrit toutes les formes de tourisme alternatif qui respectent, préservent et mettent durablement en valeur les ressources patrimoniales (naturelles, culturelles et sociales) d'un territoire, de manière à réduire les impacts négatifs[1].

Tapantí National Park.
Tapantí National Park, situé dans la Área de Conservación La Amistad Pacífico, dans la partie sud du Costa Rica.

L'écotourisme en est une des formes, centrée sur la découverte des écosystèmes, agroécosystèmes ou de la biodiversité et tend à réduire son empreinte écologique[2].

Définition, méthode et histoire modifier

Définition et méthode modifier

L'Organisation mondiale du tourisme (OMT), le définit comme « un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil »[3]. Les différentes appellations sont liées à l’aspect (social, culturel, naturel) le plus valorisé lors du voyage[3].

Selon Jean-Michel Decroly[4], la notion de tourisme durable a trois piliers, dont le 3e fait clairement l'objet du plus d'attention"[5]:

  • valoriser les emplois durables;
  • veiller à ne pas creuser les inégalités et à inclure les différentes couches de la population locale;
  • agir pour la préservation de la biodiversité et limiter l'impact écologique des visiteurs[5].
 
Tourisme durable
 

. Les promoteurs du tourisme durable cherchent, au cas par cas, à évaluer les impacts, et à trouver des mesures de précaution, compensatoires et conservatoires, pour les limiter. Ce principe peut inclure une écotaxe ou une « éco-contribution »[6] financière, reversée pour réparer les dégâts environnementaux et pour la qualité de vie des populations locales[réf. nécessaire].

Histoire modifier

Grenoble, première ville de France à se doter d'un « syndicat d'initiative » destiné à aider les touristes, dès mai 1889, était 10e au classement des 20 villes plus vertes établi en 2021 par le site spécialisé European Best Destinations, mais Ljubljana sera la ville la plus récompensée par la Commission européenne pour le tourisme durable[7],[8].

Au cours des années 1970, une recherche d'authenticité et de "retour à la terre" favorise les produits traditionnels"[9], selon la thèse de doctorat en Aménagement de l'espace à l'Université Joseph Fourier puis les années 1980 jouent un rôle important dans l'histoire du tourisme durable, selon Harold Goodwin, professeur de gestion du tourisme responsable à l'université de Leeds, au Royaume-Uni[10], cependant ignoré par la communauté internationale réunie en 1992 à la Conférence de Rio sur le développement et l’environnement[9].

En 1995, la Fédération européenne des espaces protégés (EUROPARC) créé une Charte européenne du tourisme durable dans les espaces protégés (CETD)[11],[12], pour faire découvrir et protéger l’environnement. Plusieurs parcs nationaux et naturels régionaux l'ont signée, créant " Esprit Parc" pour valoriser le volet 3, sur les tours opérateurs et les agences de voyages qui développent leurs activités dans les espaces protégés[13], et les parcs naturels régionaux : Valeurs parc[14] et peuvent être « labellisés » s'ils remplissent les critères. En matière de tourisme durable, ces deux labels[15] représentent les seuls à ne pas avoir été conçus par des organismes privés afin de mettre en avant leur propre démarche.

En 2000, le tourisme durable fut au centre de deux congrès, fin novembre à Lille et début décembre à Chamonix[16]. Lors du premier, Margarita Najera Aranzabal, maire de Calvia (Baléares) fait forte impression en déclarant recevoir chaque année plus de 2 millions de visiteurs et en reconnaissant que ce tourisme de masse avait « rapidement généré des problèmes » dès les années 1980[16]. Le document de synthèse de la conférence se prononce pour "encourager une politique de développement touristique durable " avec une liste d'une quinzaine de chantiers potentiels[16].

Peu après, en 2001, l’Organisation mondiale du tourisme prévoit que d'ici 2020, le tourisme augmentera d'environ 10 %, en grande partie par le biais d'un doublement des arrivées internationales en Europe, à 717 millions de visiteurs par an contre 393 millions en 2000[16] ce qui a incité l'Europe à réfléchir aux impacts[17].

En 2001, le Fonds mondial pour la Nature (WWF) a exhorté les professionnels du tourisme réunis à Londres à développer dans les pays de la Méditerranée un tourisme qui respecte et protège l'environnement: "tous les ans 11 millions de Britanniques prennent leurs vacances là-bas", a souligné Justin Woolford, responsable de la branche tourisme[18]. Puis en 2002, la participation active de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) au Sommet Mondial du Développement Durable de Johannesburg, combinée à l’Année Internationale de l’Écotourisme[9]. Le WWF avait souligné l'année précédente qu'au cours des vingt prochaines années, un groupe de pays méditerranéens comme le Maroc, la Tunisie, la Grèce, la Turquie et la Croatie subiront une montée massive et continue du tourisme étranger, totalisant environ 350 millions de visiteurs par an, et leurs destinations menacées par les constructions sauvages[18] et non concertées d'hôtels, stations balnéaires et villages de vacances[18]. Il avait appelé l'industrie du tourisme à sensibiliser sa clientèle au respect de l'environnement[18] et adopter et encourager des pratiques plus responsables[18].

L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) a lancé en 2005 une fondation pour le tourisme durable et un "code d'éthique mondiale" au milieu des années 2000. Fin 2006, lors du salon World Trade Market (WTM) à Londres, des experts alertent sur le fait que "dans les trois prochaines années, il y aura un milliard de personnes voyageant hors de leur frontières, et dépensant 3000, 4000, 6 000 milliards de dollars"[10]. Geoffrey Lipman, vice-secrétaire général de l'OMT, y a estimé que le tourisme "responsable" commençait à bénéficier de la publicité donnée aux conclusions du "rapport Stern" sur l'effet du changement climatique, le premier financé par un gouvernement sur le réchauffement climatique mené par un économiste et non par un climatologue[19], rédigé par Nicholas Stern pour le Royaume-Uni le [10]. En 2006 aussi est lancée une journée annuelle mondiale du tourisme responsable[10]. Au début des années 2010, Clémence Perrin-Malterre, docteure en STAPS et sociologue du sport a montré que l'évolution des ressources touristiques est aussi le fait des pratiques professionnelles, notamment celles des prestataires sportifs de moyenne montagne qu’elle a rencontrés. Face à la demande pour un tourisme durable s'est créée une dynamique interactive entre les demandes et les différents projets des prestataires[20].

En 2017, les Nations unies ont proclamé une "Année internationale du tourisme durable pour le développement"[5].

En 2010, les chercheurs Sandra Camus, Lubica Hikkerova et Jean-Michel Sahut ont estimé qu'une prise de conscience des risques liés au tourisme commence à émerger au sein des entreprises[21], certaines les incluant dans stratégie de développement, en respectant trois piliers : économique, social, et environnemental[21]. L'association loi 1901 Tourism For Development (TFD) de Mustapha El Gendy, rmateur égyptien soucieux de développer l’éthique dans les pratiques touristiques permet à l’hôtel d’accueil d'un séjour de reverser 1 dollar par nuit à un projet de développement local mené à proximité du site touristique. Le voyage est alors "estampillé TFD"[21].

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a décrété l'année 2017 : « Année internationale du tourisme durable pour le développement »[22]. La Journée internationale des monuments et des sites s'est donc déroulée sous le thème « patrimoine culturel & tourisme durable »[23]. Au printemps 2018, dans le cadre de "Tech for Good" des géants du numérique, la plate-forme numérique Booking.com, très critiquée pour son impact sur l'environnement, s'est engagée à soutenir des start-up du tourisme durable", y consacrant cependant seulement 5 millions d’euros[24].

 

Après la crise du Covid 19 et la mise à l'arrêt des voyages d'agrément pour cause de pandémie, l'Union européenne et le Parlement européen ont voulu « valoriser des destinations et des entreprises » afin de promouvoir les pratiques d'un tourisme « respectueux de l’environnement et socialement responsable » pour que les entreprises, petites et grandes, contribuent par des propositions concrètes à un débat prévu à la rentrée 2020[25].

Deux thématiques majeures ont dominé les réflexions sur les conséquences: « l’offre numérique et la promotion d’un tourisme durable »[26], le tourisme ayant été contraint de s’adapter à de nouvelles demandes et méthodes de travail[26]. Il a en particulier été analysé via les besoins nouveaux de systèmes de formation[26]. Autre réflexion jugée alors en déficit, celle sur les conditions de travail des salariés[26], ce qui est apparu aussi dans le cadre d'une enquête auprès des professionnels du secteur et des acteurs de la formation[26].

L'une des premières étapes a été la conférence « European Tourism Convention » organisée le par l'équipe de la députée européenne française Karima Delli, présidente de la commission tourisme et transport, en lien avec la Commission européenne. Une dizaine d'agences de voyage de différents pays d'Europe[27] ont voulu en cette occasion promouvoir le concept de « séjour Slow Tourism », déclinaison au tourisme du concept de « Slow Food », avec l'Agence française pour la biodiversité[25] et décrire des expériences pilote dans un ouvrage[25].

Un mois et demi plus tard, le nombre de voyagistes a doublé. Une vingtaine sont réunis derrière ce qui est devenu un « Manifeste européen pour un tourisme durable »[28] de voyagistes globalement déçus par cette conférence du [28]. Le , il est présenté par Jean-Luc Madinier, fondateur de Sardaigne en liberté, membre de l'Association des Voyageurs et Voyagistes Éco-responsables[29] et de l'Association italienne du tourisme responsable, et Prosper Wanner, cofondateur de la plateforme coopérative de voyage Les oiseaux de passage, membre d'Acteurs du tourisme durable[30], l'un des un réseau nationaux regroupant associations et entreprises du tourisme durable, créé en 2011 par Mathieu Duchesne et divers journalistes. Le réseau permet à des collectivités de devenir « destination touristique durable » comme ce fut le cas pour le département de Haute-Garonne[31], à condition que les salariés y soient formés au tourisme durable.

Les voyagistes signataires du « Manifeste européen pour un tourisme durable » interviennent devant la commission tourisme et transport du parlement européen. Ils reçoivent le soutien du journal L'Écho Touristique[28]. Leur manifeste est présenté à tous les députés européens qui doivent les auditionner aux côtés des représentants des voyagistes, l'European Travel Agents' and Tour Operators' Associations (ECTAA) et de l’hôtellerie (HOTREC)[28]. Des fonctionnaires de la Commission européenne et une quinzaine de députés représentant « plusieurs États membres et un large éventail politique » les auditionnent[28] et ils formulent six propositions de coopération, ainsi que des amendements au rapport sur le tourisme durable de la députée portugaise Cláudia Monteiro de Aguiar[32],[28].

Leurs propositions font valoir que le tourisme durable ne peut « se limiter à un tourisme sans avion » et insistent sur les « circuits courts avec le monde agricole local », une compensation carbone à impact direct sur les secteurs d'accueil plutôt que reversant quelques euros[28]. Ils illustrent le fait que la pandémie a accentué un fossé constaté entre des offres touristiques conçues pour la seule clientèle internationale et les besoins d’accueillir d'autres publics : soignants, télétravailleurs, rapatriés, personnes en quarantaine ou vulnérables[28], ou concernées par l’essor du voyage de proximité[28].

D'autres acteurs du tourisme durable, en revanche, n'adhèrent pas au principe de la compensation carbone, qui, telle qu'elle est organisée à ce jour par les voyagistes qui la pratiquent, revient à s'octroyer un « droit à polluer »[33] car les émissions dues aux transports utilisés ont bien eu lieu. Cette position est également celle de scientifiques reconnus[34].

En 2021, ont débuté, et vont se dérouler jusqu'en septembre, les États généraux de la transition du tourisme en montagne, organisés par l'association Mountain Wilderness. De nombreux acteurs de terrain y participent, exclus des démarches citées précédemment. Ainsi, le Syndicat National des Accompagnateurs et Montagne[35], et le Syndicat National des Moniteurs de Ski figurent parmi ces derniers. Le lancement de ces États généraux a eu lieu dans la station de Métabief (Jura)[36].

Rôle des paysans modifier

En milieu rural, les paysans ont une place centrale à jouer dans le tourisme durable[37] et un rôle direct[37], car il sont « au cœur des dispositifs de préservation et d’attractivité [des] territoires »[37], pas seulement dans la volonté de « développer l’agritourisme » [37], mais aussi dans les « dispositifs de préservation et d’attractivité [des] territoires » concernés[37].

Impact environnemental et popularité modifier

 
Canoë-kayak dans les gorges de l’Isère, en aval d’Aime en Tarentaise, Savoie.(Photo prise le 12 juin 2011)
 
Oisillons dans un nid
 
Tétras lyre
 
Ski alpin et Snowboard

Parmi les impacts significatifs du tourisme, les oiseaux nicheurs, la reproduction des poissons, des animaux des berges et lisières massivement fréquentées par les touristes. En montagne, le dérangement causé par les visiteurs est une des causes importantes de raréfaction ou de disparition d’espèces animales comme le Tétras lyre[38]. Le tourisme hivernal avec les sports d'hiver a des impacts environnementaux importants via l'urbanisme touristique: déboisement pour la création de pistes de ski, détournement de ressources en eau pour alimenter les canons à neige, dérangement de la faune à une période difficil[39]. Le tourisme durable cherche à faciliter des transports plus sobres en énergie: train, vélo, et valoriser les produits locaux[36]. Une campagne de communication des géants du numérique a vanté les mérites des visites virtuelles en ligne, ou par casques immersifs, visant à réduire la pression touristique[40] sur certains sites, et l'impact carbone en remplaçant certains voyages[41].

Dans les massifs montagneux français, où le ski pèse 82 % du chiffre d’affaires[42], le tourisme durable est devenu une nécessité face au changement climatique[42] et amène à réfléchir à la diversification[42]. Des stations de ski, au nombre de 27, sont reliées par un label des engagements durables des domaines skiables créé par l’association Mountain Riders, avec 3 niveaux, 1, 2 ou 3 flocons[43], avec 21 critères pour prétendre à son obtention[43]. Parmi elles, Crest-Voland Cohennoz, La Rosière, Les Saisies, Passy et Auron[43].

Venise filmée depuis les canaux en 2002.
 
Le Salon international de l'écotourisme, du voyage solidaire et participatif - Grenoble 2018

En 2019, 70 % des voyageurs du monde entier se sont dit plus enclins à réserver un hébergement s'il est écologique et 55 % plus déterminés à faire des choix de voyage durables, selon une étude de Booking.com[44],[3]. L’observatoire du tourisme de Prisma Media Solutions a de son côté révélé que 77 % des Français cherchaient à respecter l’environnement et les populations locales lors de leurs voyages[45]. Une autre étude, commandée par l'agence d’Evaneos, à l'institut de sondage Opinionway[46] a cependant fait émerger la question de la concentration des vacances scolaires, souvent considérée comme un frein au voyage durable[46]. En France, des professionnels du tourisme souhaitent ainsi augmenter le nombre des zones de vacances scolaires[46]. La question est moins sensible en Allemagne, où chacune des 16 provinces a sa zones scolaires[46] et en Espagne, où chacune des 17 communautés autonomes choisit ses propres dates de vacances[46].

Le tourisme durable progresse en moyenne de 20 % par an en France, selon l’association ATR[3] et bénéficie de labels recommandés par l'Ademe[3], comme L’écolabel européen, La clef verte ou Green Globe[3]. Google a concurrencé des acteurs récents du tourisme comme Kayak, Expedia, TripAdvisor en étant « créateur de technologies » mises à la disposition des touristes pour leur permettre de devenir « très actifs dans la coproduction de leur expérience touristique »[47].

En France, une enquête de l'Alliance du tourisme a montré en 2021 que 85% des Français sont intéressés par un tourisme durable, mais que seulement 40% sont prêts à payer plus cher pour lui[48]. Apparait aussi l'idée de "tourisme régénératif", avec impact positif sur la localité et l'écosystème de la destination d'accueil, plutôt qu'un impact simplement neutre[49] et l'idée de réparer les effets négatifs des touristes antérieurs. Elle est mise en oeuvre par Travel Oregon au États-Unies, les Îles Féroé, la Nouvelle-Zélande et la région Italienne de Dolomiti Paganella[50].

En 2021 aussi, le choix de la destination est de plus en plus jugé primordial pour donner vie au concept du tourisme durable et il faut voyager moins loin pour réduire l'empreinte carbone, selon 41,6% des répondants à un sondage de VVF Ingénierie réalisée auprès de 4300 Français[51]. Dans son rapport 2023 concernant le tourisme durable, Booking a dévoilé une étude montrant que 77 % des Français étaient désireux de voyager de façon plus durable au cours des douze prochains mois[52], en hausse sur les 72% de 2022, le classement des dix destinations les plus durables en France étant dominé par Nantes, Angers, Lyon, Strasbourg et Carcassonne, Aix-en-Provence, Bordeaux, Dijon, Montpellier et Toulouse[53].

Rôle des émissions de télé-réalité modifier

Les émissions de téléréalité ont parfois été accusées de développer l’imaginaire et la notoriété des destinations touristiques stéréotypées[54].

La problématique du tourisme durable par pays modifier

Sur les 23 villages du monde sélectionnés par l’Organisation mondiale du tourisme pour leurs capacités à allier tourisme et préservation de la nature, une petite moitié est située en Europe, avec 3 en Espagne, 2 en Italie, 2 en Suisse, 1 en Autriche, 1 en Slovénie et 1 en Georgie[45]. Le guide américain Fodor’s a au contraire choisi de livrer un classement des endroits où ne pas se rendre pour préserver leurs environnements [45].

Allemagne modifier

En 2014, Berlin a accueilli 11,9 millions de visiteurs, avec environ 28,7 millions de nuitée, le tourisme procurant 400 000 emplois, pour un chiffre d'affaires brut de plus de 10 milliards d'euro. La capitale allemande se classe à 12e place européenne pour les espaces verts par habitant. Le pays est connu pour ses infrastructures touristiques dites "green"[55].

Arctique modifier

L'entrée en vigueur de l'interdiction progressive du fioul lourd dans l'ensemble de l'Arctique est prévue pour 2024 après celle du plastique jetable dès 2018[56]. À 1300 kilomètres du pôle Nord, le Spitzberg, région qui se réchauffe trois fois plus vite que la planète[56] et où 65% des espaces sont protégés, compte sur le tourisme, l'un des principaux employeurs[56].

Autriche modifier

L'Autriche, pays riche en forêt où le ministère fédéral de l'Agriculture bénéficie d'une division "Sylviculture et Développement durable" a aussi tenté de développer le tourisme durable, via l'importance des espaces verts dans sa capitale Vienne, qui est 14e au palmarès européen. Le ministère fédéral de l'Agriculture a capitalisé sur un tourisme durable haut de gamme, grâce au Museumsquartier, où quartier des musées, un complexe de musées érigé dans les années 1990 dans les anciennes écuries impériales, ouvertes aux visiteurs.

Belgique modifier

En Belgique, le manque d'information claire et l'indifférence des autorités sont considérés comme des freins au développement du tourisme durable. Une enquête réalisée en 2017 pour le voyagiste TUI a montré qu'à peine 10 % des touristes tiennent compte du tourisme durable lors du choix de leurs vacances[5]. Peu avant, les étudiants de la Haute école Robert Schuman de Libramont et leur professeur Hadelin de Beer ont constaté qu'"aucun guide n'existait encore en la matière", et ils ont publié la première édition du "Guide du tourisme durable en Wallonie" en 2016[5].

Bolivie modifier

En Bolivie, un éco-lodge très reculé appelé Chalalan est l'un des projets communautaires indigènes de préservation de l'environnement et de développement durable les plus en vue du parc national Madidi. Il a apporté de l'aide concrète à une population démunie, tout en menant une recherche sur 150 expériences de tourisme communautaire similaires, où le taux d'occupation moyen était de 5%[10]. Son aide s'est révélée très diverse : médecin, éducation, emplois, et accès à la communication avec un bateau et une radio CB[10].

Cuba modifier

L'image donnée à ce pays par la presse nationale, voire internationale, n'est pas celle-ci. Pourtant Cuba a développé un remarquable réseau d'aires protégées composées de réserves naturelles, parcs nationaux, paysages naturels protégés, réserves écologiques, refuges pour la faune, et réserves floristiques[57]. En outre, la démarche effectuée dans le cadre de leur mise en tourisme, lorsqu'elle est permise, correspond aux standards de l'écotourisme : analyse et recensement des biotopes ou espèces à protéger par des scientifiques, à partir desquels est calculée la capacité de charge (touristique)[58] du lieu. Dans le cas où des infrastructures d'accueil : pavillon, hébergements, etc., doivent être construits, ils le sont en fonction de cette donnée, et la plupart du temps avec des matériaux naturels pour des édifices de type paillotes. Ces parcs ou réserves sont ensuite confiés en gestion à des personnes issues de la région, formées à cet effet, leur garantissant un emploi stable et pérenne[59]. Par ailleurs le pays qui subit un embargo depuis 60 ans, importe très peu et a donc développé une économie de proximité.

Cependant, en raison de divers particularismes, pratiquer un tourisme se voulant durable à Cuba nécessite une bonne connaissance préalable du pays et du réel niveau de vie des habitants[60].

Équateur modifier

Le président équatorien Lenin Moreno a souhaité dans les années 2010 faire du tourisme durable un pilier de l'économie, davantage que le pétrole brut[61]. En 2017, l'Équateur avait au total accueilli 1,6 million de visiteurs, soit 14% de plus en un an[61], mais beaucoup moins que des pays voisins comme le Pérou[61], et il a souhaité, pour éviter la dérive du Machu Picchu[61], préserver son archipel volcanique des Galapagos[61], constitué de 19 grandes îles et de dizaines d'îlots rocheux[61].

Espagne modifier

Les effets négatifs de la télé-réalité sur le tourisme ont été mis en avant par des professionnels en Espagne en 2021[54], au moment où la version espagnole de l'émission de téléréalité L'Île de la tentation devait débuter sur l'île d'Ibiza[54], les autorités locales ont préféré mettre fin au projet pour ne pas contribuer davantage à l’image du tourisme festif sur leur territoire[54].

Dans le domaine de l'écotourisme, l'Espagne est en avance dans de nombreuses autres régions (Catalogne, Minorque, îles Canaries, etc.). Le gouvernement est en cours d'élaboration d'une stratégie de tourisme durable à l'horizon 2030[réf. nécessaire], sous une forme participative associant les différentes « comunidades autonomas », c'est-à-dire les différentes provinces. Il s'agit de transformer peu à peu le tourisme de « soleil et plages » en tourisme plus soutenable, tout en maintenant un maximum d'emplois et sa position sur le marché mondial.

Madrid est devenue l'une des villes les plus visitées en Europe, derrière Paris et Londres, grâce à de nombreuses activités pour les touristes, récréatives et culturelles mais aussi à des activités moins liées au tourisme durable, comme son statut de principal organisateur de la foire en Europe, en tenant compte à la fois des foires internationales, nationales et régionales, en termes de superficie louée aux exposants. Au classement des 20 villes les plus vertes établie en 2021 par le site spécialisé European Best Destinations, Madrid est 15e.

États-Unis modifier

Selon des chiffres cités par le magazine Challenges, le simple fait de réserver un aller Paris/New-York pour une personne correspond à l'émission de une tonne de CO2, soit l’équivalent de 1.961 repas végétariens[62]. C'est aux États-Unis que le premier hôtel zéro carbone ouvre ses portes en 2022[63].

France modifier

L'association créée en 2004 modifier

En 2004, l'Association « Agir pour un tourisme responsable » (ATR) a lancé une certification, destinée aux opérateurs de voyages respectant certains critères. Elle est dirigée par Julien Buot[64]. Seize entreprises françaises ont été labellisées[64]. Les oppositions dès sa création ont perduré[65], en particulier sur la question des guides employés par ces agences, soulevée par le Collectif Coprels (Collectif pour un encadrement légal et sécurisé)[66].

En 1998, un groupe de personnes issues du tourisme rural, du développement local et de l'économie sociale et solidaire a fondé l'association Tourisme et développement solidaire[67] puis effectué en 1999 les premiers séjours tests dans le village de Doudou au Burkina Faso.

Ensuite, une Charte nationale d'éthique du tourisme, a été élaborée par le gouvernement avec l'Union nationale des associations de tourisme et de plein air[68].

Les forum de 2010 et 2012 modifier

En 2007, L'Association des Voyageurs et Voyagistes Éco-responsables (V.V.E), tout juste créée, a édité la Charte des voyageurs éco-responsables©[69] dans le but d'inciter les voyageurs à modifier leurs comportements et à avoir un regard sur les conséquences de certains d'entre eux. Car, très souvent, ces derniers ne sont juste pas conscients des effets induits d'attitudes qu'ils ne jugent pas néfastes, mais qui cumulées en nombre le deviennent.

En 2010, l'association organisa le premier Forum National du Tourisme Responsable (FNTR)[70], invitant tous les acteurs identifiés du secteur, mais également des anthropologues et scientifiques. Ils furent 65 intervenants à débattre durant trois jours à Chambéry.

Depuis, sa mise en œuvre est difficile, car elle suppose la constitution d'un comité d'experts scientifiques, et le soutien de l'ensemble des acteurs du secteur, ce qui est freiné par diverses ambitions personnelles et des divergences de vues, notamment à propos de la compensation carbone préférée par certains voyagistes. L'association Cybelle planète est le premier voyagiste européen à avoir clairement affiché à ce jour sa volonté d'y participer[71].

En 2012, V.V.E a organisé le second FNTR[72] à Montpellier en lien avec les universitaires de la ville, et au-delà (Mende, Perpignan, etc.).

Le retard français en 2014 modifier

C'est surtout depuis la pandémie de Covid-19, que le tourisme durable suscite l’intérêt en France, malgré les nombreux rapports et enquêtes rédigés depuis la commission Brundtland de 1983, qui a abouti à la rédaction en 1987 du Rapport Brundtland par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l'Organisation des Nations unies, souvent transmis à l’Organisation mondiale du tourisme (OMT)[73].

En 2014, Laurent Fabius présida la COP21, préalable à l’accord de Paris sur le climat de 2015[73], visant un ralentissement du réchauffement climatique mais il fut aussi à la même époque le ministre des affaires étrangères établissant un objectif de 100 millions de touristes internationaux[73] stratégie la pire en matière de bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) du tourisme en France[73].

La France reste très en retard à cause de nombreux freins[73] : désintérêt et méconnaissance des pouvoirs publics, gouvernance inappropriée et éclatée, absence de considération pour les acteurs de terrain, communication tout juste naissante de la part des entités les plus concernées : Parcs naturel régionaux et nationaux, syndicats représentant les accompagnateurs en montagne, ou enseignants des loisirs sportifs ; à l'inverse, présence trop importante sur ces sujets de voyagistes aux valeurs non prouvées, et labellisations multiples aux critères trop souvent définis en fonction d'intérêts particulier[74].

Le salon de 2018 modifier

Lors du Salon international de l'écotourisme, du voyage solidaire et participatif[75], tenu à Grenoble en décembre 2018, ont eu lieu les premières rencontres internationales de l'écovolontariat ; elles donnèrent naissance à la "Charte de l'écovolontaire"[76] faisant suite à la Charte de l'écovolontariat© créée en 2015[77].

Le concept de « tourisme durable » a séduit aussi dans plusieurs écoles de commerce françaises, telles que l’Edhec[78], qui a pris en compte que la crise sanitaire causée par le Covid 19 a constitué « un aiguillon professionnel et existentiel » pour certains de ses futurs diplômés[78], et qui a décidé d'organiser des ateliers spécialisés[78], pour accompagner les élèves qui souhaitent s’engager dès le début de leur future carrière commerciale dans des secteurs comme celui-ci[78] en s'inspirant du succès d'un ancien élève, Stanislas Gruau, sorti de l’école en 2009[78], qui avait abandonné un poste dans le commerce pour fonder une agence de voyages d’aventures responsables, ayant parié sur la clientèle du grand public attiré par le tourisme durable[78].

Marseille face à la surfréquentation modifier

A Marseille, deuxième ville de congrès en France et la 74e au niveau mondial[79], le tourisme et la programmation de congrès professionnels ont augmenté fortement : environ cinq millions de visiteurs s'y sont rendus en 2013, contre 2,8 millions en 1996, notamment grâce à la Capitale européenne de la culture[80].

Dans une ville où a été nommé un adjoint au maire au "tourisme durable" après la prise de la mairie par une alliance de la gauche et des écologistes[81], après 25 ans de règne du maire LR Jean-Claude Gaudin, la municipalité a eu un "désaccord profond" avec l'Office du tourisme de la métropole au sujet de la "surfréquentation" touristique[81], qu'elle veut gérer par un projet, baptisé "L'Eté marseillais", destiné à gérer l'afflux saisonnier[81].

Au cours de l'été 2020, la ville avait largement bénéficié d'un tourisme franco-français en raison de l'épidémie de Covid 19[81]. Le Parc national des calanques de Marseille, s'est notamment lancé dans une cure de "démarketing", consistant à encourager les visiteurs à "aller voir d'autres espaces naturels proches"[81].

Les effets de la crise sanitaire modifier

La crise sanitaire causée par le Covid 19 et les aides financières aux professionnels, qui sont devenues indispensables pour leur survie[64], a par ailleurs en France accéléré la réflexion née lors des "Entretiens de Vixouze" de et consacrés au tourisme du futur[82] sur la notion de « surtourisme »[64] et son corollaire, celle de « tourismophobie »[64], qui ont émergé dans des endroits très fréquentés par les visiteurs étrangers, qu'il s'agisse du temple cambodgien d’Angkor ou des grands parcs nationaux aux États-Unis, mais aussi dans de grandes capitales européennes où les habitants supportent de plus en plus mal ces afflux de touristes[83], tendance qui s'est retrouvée sur tous les continents[83],[64].

En cette occasion, l’association Acteurs du tourisme durable (ATD) a publié au printemps un "Manifeste pour un plan de transformation du tourisme"[64]. Ses membres expérimentent de nouvelles pratiques ou espèrent le faire après le confinement[64] et ne veulent plus mesurer les performances d’une destination « seulement par le nombre de nuitées et le montant des dépenses des visiteurs », selon son président Guillaume Cromer[64].

L'association V.V.E ne partage cependant pas certains points dudit manifeste, notamment les trois premiers, représentant des intentions difficilement chiffrables et réalisables, à son avis.

Le rapport de l'Ademe modifier

L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) mandatée par l’État en 2019 pour structurer une politique de développement durable du tourisme a publié son rapport en , lasse d'attendre sa remise au premier ministre[73].

L'étude montre qu’un touriste d’affaires représente une intensité carbone deux fois plus élevée qu'un touriste de loisirs, séjour plus court et émissions de l'événementiel, et qu'un touriste venant de l’étranger émet environ 4 fois plus de GES par nuitée qu’un touriste national. Globalement, le poids du tourisme dans les émissions de GES est très supérieur à son apport au PIB (11,1 %, contre 7,4 %). Les trois quarts des émissions sont générées par le transport, les trajets en avion arrivant en France représentant à eux seuls 41 % du total[73].

Le réveil tardif de Paris modifier

La ville de Paris a publié en juillet 2021 les conclusions des « Assises du tourisme durable » lancées en mars pour tenter de devenir la capitale mondiale du tourisme durable, mais selon les observateurs, l’abandon du projet de quatrième terminal à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle a sans doute fait davantage que ne le pourra jamais la municipalité parisienne[73]. Cette métropole jusque là « se contentait de son hypercentre de carte postale », d'après Edith Fagnoni, professeure en géographie. Après la crise du Covid 19 s'est posée « la question d’un meilleur enracinement du tourisme dans les territoires »[84] mais aussi celles de « l'essor du télétravail, du vélo électrique », et autre facteurs qui pourraient « pousser les Parisiens à faire davantage de tourisme rural » dans leur propre région[84].

Le réveil des voyagistes modifier

Le réveil des municipalités après le Covid avait été précédé par celui de ceux des voyagistes qui sont le plus positionnés sur des offres « nature ». Ainsi Terres d'aventure a communiqué sur son « engagement militant en faveur de l’écologie, du tourisme responsable »[85]. Son concurrent Allibert Trekking a annoncé à son tour des stratégies tentant de répondre au souci exprimé par une partie de ses clients: il s'est allié à la « fondation Insolite Bâtisseur Philippe Romero » et au « Livelihoods Carbon Fund » et promis qu'il absorbe depuis le 1er janvier 2018 l’intégralité des émissions de CO2 générées par le transport aérien de ses voyageurs, en vue de financer des actions contre la déforestation ou pour la restauration de la mangrove[86].

Ultra-Trail du Mont-Blanc modifier

L'Ultra-Trail du Mont-Blanc, évènement sportif composé de sept trails (course à pied) dont quatre en ultra-endurance en pleine nature et de très longue durée, s'est voulu conçu comme un modèle exemplaire en matière d’événement éco-responsable, mais aussi, de par sa notoriété mondiale, comme une véritable tribune au service du développement durable, en profitant du fait qu'il traverse trois pays (France / Italie / Suisse), trois grandes régions alpines (Auvergne-Rhône-Alpes, la Vallée d'Aoste, le Valais) et dix-huit communes françaises, italiennes et suisses du pays du Mont-Blanc[87]. En 2014, parmi les tours opérateurs impliqués, "Grand Angle" a été l’un des premiers a signer la Charte Européenne du Tourisme Durable dans les Espaces Protégés pour ses randonnées qui ont lieu sur le parcours de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc. Plusieurs municipalités sur le parcours, comme Mairie de Servoz ont décidé de s'investir dans une stratégie de réorientation de l'accueil basée sur le tourisme durable.

Consultation de mai et juin 2021 modifier

Une enquête de l'Alliance du tourisme a montré que "85% des Français sont intéressés par un tourisme plus durable, mais que seulement 40% sont prêts à payer plus cher pour lui[48]. Une consultation citoyenne en ligne a été ouverte en mai et juin 2021 pour "tenter de faire émerger des propositions d'actions concrète"s visant à "faire de la France le leader du tourisme durable"sur le thème du tourisme responsable[48], sous l'impulsion de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat chargé du tourisme et d'Atout France, l'agence de développement touristique du pays[48], avec la participation de Nicolas Dayot, président de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air (FNHPA)[48], qui souhaite cependant ne pas "se concentrer sur la niche du tourisme durable", appelé aussi éco-tourisme", mais "rendre plus durable la totalité du tourisme français", en touchant la "clientèle qui n'a pas de goût particulier pour l'écologie"[48].

Baie de Somme modifier

En Picardie, la Baie de Somme a anticipé, par la création d'un prix se voulant prestigieux, pour faire face aux menaces croissantes de sur-fréquentation dans les espaces naturels[88],

Galapagos modifier

Situé à environ 1 000 km des côtes de l'Équateur[61], l'archipel des Galapagos, inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco et qui a servi à Charles Darwin pour développer sa théorie de l'évolution des espèces[61], souhaite préserver ses espèces menacées[61], et son pays, l'Équateur, "être drastique quant à la protection de l'environnement", selon le ministre du Tourisme, Enrique Ponce de Leon[61]. La fréquentation avait été jusqu'à atteindre 245 000 visiteurs par an[61], un plafond qui pourrait être inscrite dans la loi[61], comme l'a réclamé Walter Bustos, directeur du Parc national des Galapagos[61]. L'archipel a été déclaré « Parc national » dans les années 1950[61], de manière que près de 97 % de la surface émergée soit protégée[61] et entourée d'une réserve marine de 138.000 km2[61], l'une des plus grandes au monde[61], dont un anctuaire marin, la zone de 38 000 km2 entre les îles Darwin et Wol[61]f, qui compte la plus importante biomasse de requins au monde[61]. Les constructions y sont sévèrement encadrées[61], dans un but d'éco-durabilité: promotion des énergies renouvelables. l' aéroport est alimenté à l'énergie solaire et éolienne et sacs plastique interdits[61].

Indonésie modifier

Bali fut considéré comme un laboratoire d’analyse très observé pour le tourisme durable[89] car y ont été « tentés des projets de développement touristique durable depuis 1987 et 1989 »[89]. Les polémiques et critiques sur les nuisances du tourisme en milieu insulaire, ont aussi affectées les îles les plus fréquentées de l'archipel de Polynésie, notamment Bali, qui a « accédé à la modernité et à la mondialisation par sa mise en tourisme »[89], lui permettant en 2015,d'être visitée par 4 millions de touristes internationaux venant essentiellement des pays occidentaux, mais plus encore des pays asiatiques.

Cependant, le nombre de ces derniers est de plus dépassé par le tourisme domestique, qui atteint 7,15 millions en 2015[89].

Italie modifier

Alors que l'Italie se tourne progressivement vers le tourisme durable[90], afin d'assurer l'avenir d'un secteur qui représente 13,2 % du PIB du pays[90], Rome, Venise et Florence, trois destinations importantes du tourisme en Italie, notamment pour des séjours de courte durée, sont confrontées à la remise en question d'un modèle de tourisme qui n'enrichit pas la ville. Pour certaines d'entre elles, il contribue même, par une forme de massification ou de concentration sur certaines heures de la journée, à à chasser les habitants du centre historique, comme à Venise. En mars 2021, les maires de Venise et Florence, Luigi Brugnaro et Dario Nardella, inquiets des « dommages causés par le tourisme de masse »[90], ont présenté un projet de relance du tourisme dans leurs villes respectives, afin de faire émerger « un nouveau modèle de tourisme qui serait lié également à la valorisation, à la promotion et à la protection des villes d'art »[90]. Ce projet de long terme de tourisme durable nécessite selon eux « plus de pouvoir afin de mieux réglementer l’industrie touristique »[90]. Ils ont réclamé du gouvernement italien une augmentation du nombre d’agents de police[90], des fonds pour les transports publics[90]et une nouvelle réglementation pour les guides touristiques[90], mais aussi pour les locations de logement à court terme[90].

L'Association italienne du tourisme responsable[91],[68] a produit une charte nationale regroupant 63 associations et coopératives œuvrant dans le tourisme durable. Elle comptait 86 membres en 2009 et s’est impliquée via le voyagiste Sardaigne en liberté dans la valorisation de l'âne sarde comme figure de la randonnée en Sardaigne, à travers les chemins de transhumance, depuis la reconnaissance de transhumance en Sardaigne et en Italie par l'UNESCO.

Cependant, il est à noter de sévères disparités dans le pays, notamment en raison de sa division en provinces, relativement autonomes dans ce domaine comme dans d'autres. Si la Sardaigne et la Calabre présentent des réalisations remarquables, il en va tout autrement en Sicile par exemple, notamment dans les iles Éoliennes en général, et sur le Stromboli, livré aux intérêts privés, en particulier.

La Sardaigne et la Calabre ont été placées dans cette orientation vers le tourisme durable en raison d'un patrimoine historique spécifique, longtemps resté à l'écart. L'Association italienne du tourisme responsable a souhaité promouvoir un festival de tourisme responsable, dans la ville de Bologne, à la fin des années 2000[92], le Festival du tourisme responsable Itaca.

En Sardaigne, accessible en pssant par le train jusqu’à Toulon, Barcelone (Espagne) ou Livourne (Italie), puis le bateau jusqu’à Porto Torres, au nord de l'île, un ancien sentier la parcourt du nord au sud. Dans les années 2010, il a été « progressivement remis en état et balisé »[93]. Huit jeunes ont créé le site internet Vas'entiero sur lequel sont répertoriés « parcours, étapes, hébergements et curiosités »[93], permettant la découverte des fromages, plantes et baies du patrimoine local[93] et la gastronomie comme les culurgionis, les traditionnels raviolis sardes[93], ou son insertion dans le patrimoine comme à la coopérative viticole de Jerzu qui, dans sa salle d’exposition, assure la promotion d’artistes comme Maria Lai, figure locale de l’art contemporain[93].

En Sardaigne, l'activité karstique a façonné presque 1500 grottes, qui contribuent au succès du tourisme sous toutes ses formes dans l'île[94], parmi lesquels le site naturel très protégé de "Codula di Ilune"[95] représente (76 km)[96], la plus longue grotte italienne[97], d'un grand intérêt biospéléologique[98]. Les Grottes du Bue Marino s'étendent au bord de la mer sur environ 15 km, dont une grande galerie de stalactites et stalagmites qui se reflètent dans un lac souterrain salé, avec des puits de lumière naturelle, avec des gravures du néolithique sur les parois.

Japon modifier

Dans le classement établi par le guide Lonely Planet sur le tourisme durable figure une île japonaise réputée pour ses sources chaudes naturelles, appelées également des "onsen"[99], et ses volcans, l'île d'Hokkaido[99].

Kenya modifier

Au Kenya, l'organisme Ol Malo s'est intéressé à des petits villages épargnés par le tourisme de masse, situés dans un escarpement accidenté donnant sur les terres ancestrales, au sein d'une réserve privée, sur les rives de la rivière Uaso Nyiro, entre les zones arides du nord et les monts Aberdares, à la limite nord du plateau de Laikipi[100] et il n'emmène les touristes chez les habitants qu'à leur invitation, et sur une base strictement non-commerciale, tout en contribuant à éradiquer une maladie locale provoquant la cécité[10], en opérant 200 personnes et en installant des structures de soin et d'éducation sanitaire dans le pays[10]. Il a reçu un des grands prix remis lors de l'édition 2006 du salon World Trade Market, à Londres[10].

Laos modifier

Plutôt que le tourisme de masse de son voisin thaïlandais[101], le Laos, qui s'est ouvert aux visiteurs étrangers dans les années 1990[101], a choisi l'éco-tourisme pour assurer leur pérennité à ses richesses historiques et naturelles, en particulier celles de la province de Louang Namtha, dans l'extrême nord du pays[101], au bord de la rivière Namtha, affluent du Mékong (gibbons, éléphants, léopards, bambous géants, et nombreuses minorités ethniques[101]. Les touristes y furent de plus en plus nombreux. De 20.000 en 1999, les visiteurs des 220 000 hectares du Parc national de Nam Ha[101] sont passés à près de 250.000 en 2010[101].

Les autochtones de plusieurs dizaines de villages du Parc national ont signé, via un un partenariat avec l'Unesco lancé en 1999[101], des contrats pour s'occupper de l'accompagnement, de la découverte de la cuisine traditionnelle et de l'hébergement pour la nuit mais plafonné à deux fois par semaine, pour huit touristes au maximum[101]. Ces contrats, signés avec des agences de la région, prévoient aussi l'entretien des sentiers par les villageois[101].

Maroc modifier

Après la crise financière internationale de 2008, dite des "subprime", le Maroc s'est aperçu que les touristes voyagent "moins loin" et plus souvent dans le cadre de "séjours plus courts pour un meilleur rapport qualité-prix"[102]. La volonté de "construire un tourisme durable et solide" passe par la diversification, avait ensuite estimé à la fin des années 2000 le ministre marocain du Tourisme[102], en constatant que "plus de 65% des touristes" au Maroc viennent de France et d'Espagne[102] et que deux-tiers d'entre eux se limitent à une des deux villes du Royaume les plus fréquentées, Marrakech et Agadir[102]. Le pays avait alors exprimé le souhait de gagner des visiteurs venus de Russie, de l'Europe de l'Est, des pays arabes et de Chine[102]. Dans cet objectif, il avait annoncé un plan pour mobiliser auprès des banques marocaines environ 50 milliards de dirhams (4,5 milliards d'euros) sur cinq ans de prêts au secteur touristique, afin de favoriser cette diversification des destinations et des visiteurs[102] et d'accueillir 10 millions de touristes en 2010 contre 8 millions de touristes en 2008[102]. À la fin des années 2000, des propositions avaient été effectuées pour déterminer la juste place du tourisme durable dans la stratégie de développement de ce secteur d'activité, qui est l'un des tout premiers pour l'économie du Maroc[103].

Monde arabe modifier

Le développement de la téléréalité a été critiqué pour sa tendance à uniformiser les pratiques touristiques, en particulier dans le cas de Dubaï[54], qui vante auprès de tous les influenceurs du monde les bienfaits de la destination (impôts nuls, sécurité garantie, connectivité inégalable), se présentant comme le centre mondial du tourisme de shopping[54] au long cours, en opposition totale avec les nouvelles aspirations du tourisme durable[54].

Pays-Bas modifier

Après l’arrivée du Covid 19, Amsterdam a élaboré un programme en sept points en faveur du développement d’un tourisme durable d’ici 2025, anniversaire de ses 750 ans[104], car elle « ne veut plus accueillir des personnes venues seulement pour faire la fête » sans respect pour les habitants, et recevoir plus de touristes dits « de qualité »[104]. Pour attirer ces « touristes de qualité »[104], Amsterdam a décidé de miser sur un tourisme plus qualitatif[104] et régler le problème d’engorgement de certains lieux[104], dans une démarche pour mieux répartir les flux touristiques, via le dispositif "City Card"[104], permettant d’informer en temps réel sur les sites publics bondés[104] et faire état en temps d'autre lieux moins visités. Pour développer ce tourisme durable, la ville a réclamé l’engagement des entreprises[104].

Polynésie modifier

En milieu insulaire, et notamment dans l'archipel de Polynésie, le tourisme est souvent accusé de favoriser le développement de l’urbanisation et de bétonner les territoires[89], mais aussi d'exercer une pression sur les ressources en eau, la circulation routière, et la gestion des déchets[89], avec également des effets critiquables sur l’environnement, l’économie et les sociétés humaines[89]. Du coup, la qualité environnementale est parfois devenue un argument de promotion touristique lorsqu'elle est à la hauteur[89].

Vitrine du territoire polynésien, l'île de Bora-Bora, haut lieu du tourisme international[89], a connu un développement touristique dans les années 1960, qui s’est accentué à la fin des années 1990[89], ce qui fait que 60% environ des touristes internationaux y passent, même si sa fréquentation reste peu importante[89]. À Maupiti, île voisine, les habitants ont préféré des structures d’hébergement chez l’habitant (pensions de famille, fare d’hôtes, etc.)[89] car les « structures hôtelières ont une emprise sur terre et sur le lagon plus importante »[89]. Ces dernières ont alors envisagé des « logiques de développement durable »[89] de type "tourisme durable" qu'elles ont mis en avant car elles ont un « poids beaucoup plus fort en termes de retombées économiques, et notamment d’emplois directs et indirects »[89].

Seychelles modifier

Le rachat d'une partie de la dette publique de l'archipel des Seychelles par des organisations de défense de l'environnement soucieuses de promouvoir le tourisme durable[105] s'est effectué en échange d'un engagement du pays: que le territoire marin - plus de 1,3 million de km2 - soit protégé 30% à partir de 2020[105], dans le cadre d'un programme spécifique[105]. Mais la marge de progression vers un tourisme durable est jugée "encore importante"[105] dans un pays qui doit importer plus de 90% de ses biens[105] faute de zones agricoles suffisantes[105].

Le gouvernement a décrété en 2015 un moratoire sur la construction de grands hôtels sur les trois îles principales, Mahé, Praslin et La Digue[105], dans le but de promouvoir des établissements plus petits. Malgré cela, en dix ans la fréquentation a doublé : considérées comme un simple "paradis du tourisme de luxe", les Seychelles ont accueilli plus de 360.000 visiteurs en 2018, principalement européens, soit près de quatre fois la population de cet archipel de 115 îles[105].

Slovénie modifier

Si la Slovénie et sa capitale Ljubljana, avec le pourcentage le plus élevé d'espaces verts par habitant, ont été les destinations les plus récompensées par la Commission européenne pour le tourisme durable[7],[8], d'autres cités du Vieux continent figurent au classement des 20 villes les plus vertes établi en 2021 par le site spécialisé European Best Destinations.

Suède modifier

La Suède est considérée comme en tête des pays impliqués dans le tourisme durable car il « œuvre à promouvoir le tourisme rural et régional dans des régions centrales » en plus de soutenir les infrastructures de transport alternatives afin d'abaisser drastiquement la consommation d’énergies fossiles[106].

La Suède a été le premier pays européen à créer son propre écolabel de tourisme durable[107]. Appelé "Naturens Bästa" et lancé en 2002 lors du « rassemblement international de l’écotourisme »[107], il propose une liste de voyagistes, de circuits et d’activités qui garantissent le respect de certaines conditions éthiques et environnementales, basées sur six principes de base[107]: respect des lieux et de leurs limites géographiques, soutien aux économies locales, préservation de la nature et des cultures locales, promotion de la connaissance, qualité et sécurité de chaque voyage[107].

Les activités, excursions et vacances actives sont ainsi organisées dans tout le pays par 80 tours opérateurs écocertifiés[108]. La capitale Stockholm, au sud du pays, est 4ème au palmarès des villes européennes ayant le plus d'espaces verts par habitant[7],[8]. La ville de Copenhague, capitale du voisin suédois, est également bien classée dans ce palmarès et revendique le fait d'être l'une des villes les plus accueillantes pour les cyclistes et les piétons 400 kilomètres de pistes cyclables sur lesquelles 1,2 million de kilomètres sont parcourus à vélo chaque jour.

Suisse modifier

L'enseignement à l'École hôtelière de Lausanne, établissement-phare du pays, en tient compte: le développement durable est un secteur d’avenir dans le tourisme, selon Peter Varga, professeur en « culture durable de l’accueil », selon qui les professionnels suisse "sont friands de profils qui peuvent les accompagner dans la réduction de leur empreinte carbone". Ce professeur estime nécessaire un "label gouvernemental permettant d’identifier les hôtels qui ont réduit leurs émissions". L'enseignement à l'École hôtelière de Lausanne a aussi pour particularité de sensibiliser au green nudge (« coup de pouce vert »), qui consiste à incitant aux "comportements écologiques d’une manière ludique"[109].

Les sources universitaires se sont intéressées à la manière dont la Suisse avait promu une forme de tourisme durable, basée sur la pureté du décor montagnard[110], mais aussi assez élitiste, en raison de l'époque, le tourisme durable étant encore considéré comme tel, pour les sports d'hiver ou dits « de glisse » : ski, patinage, luge[110]. Une exposition d’affiches anciennes de stations de villégiature suisses, organisée au Musée des arts et métiers de Zurich[110], rééditées par l’éditeur Photoglob (Zurich)[110], a permis de dater du début du XXe siècle la promotion du tourisme hivernal pour Davos[110] et Saint-Moritz[110], au début des années 1930[110] pour Zermatt[110] et à partir de 1940 pour Crans-Montana[110]. Ces stations ont aussi beaucoup utilisées des cartes postales vendues dans les kiosques des gares pour mettre en avant un caractère mondain, élitiste[110], dans des points de vente standardisés[110]. Les personnages figurant les « montagnards » sont représentés uniquement sur les affiches faisant la promotion de la saison estivale de[110]Saint-Moritz[110], sous les traits de jeunes femmes souriantes, vêtues de tenues « traditionnelles »[110].

Les cartes postales ont joué ainsi un rôle dans la création de la « montagnité », imaginaire se voulant être le plus représentatif possible des espaces montagnards[110], et écartant les signes des différents villages d'accueil, y compris dans les stations françaises[110]: sur 478 vendues à Megève, dominent les vues d’ensemble qui présentent le mont Blanc en arrière-plan[110], alors que le mont Joly et le mont d’Arbois, emblématiques du développement des sports d’hiver à Megève avec le téléphérique de Rochebrune mis en service en 1933, et l’hôtel du Mont d’Arbois créé par la famille Rothschild, apparaissent beaucoup moins[110].

Thaïlande modifier

Afin d'assurer la couverture d'assurance des touristes étrangers et "l'amélioration des infrastructures pour un tourisme durable", le gouverneur de l'Autorité du tourisme de Thaïlande, Yuthasak Supasorn a annoncé à la fin de l'année 2022 la création d'un un droit d'entrée» à ses voyageurs. Pour les touristes qui arrivent en avion, cette taxe sera perçue directement à l'arrivée, au moment du passage des douanes[111].

Devoir de vigilance modifier

Le tourisme fait partie au premier chef des grands secteurs concernés par la nouvelle contrainte juridique du devoir de vigilance, car des millions de voyageurs à travers le monde ignorent comment sont traités les salariés dans les pays de leur destination de vacances.

A cette question sociale de plus en plus prégnante, s’ajoute celle du respect de l’environnement. Qui n’a jamais remarqué dans les pays du sud comment la surconsommation hôtelière des ressources comme l’eau, peuvent assécher complètement les nappes phréatiques ?

Notes et références modifier

  1. "Qu’est-ce que le tourisme durable ?" Magazine Géo, le 2 juin 2011 [1]
  2. voir la bibliographie, les liens externes de cet article et les figures 1 et 2, page 10 du document, qui présente les différentes formes de tourisme durable (ONU 2002)
  3. a b c d e et f "Tourisme et développement durable, entre opportunités et défis", dans Médiaterre [2]
  4. , professeur en géographie, démographie et tourisme à l'Université libre de Bruxelles (ULB)
  5. a b c d et e "Le tourisme durable peine à s'imposer" par l'Agence Belga le 03-07-2017 [3]
  6. L'écocontribution est une des préconisations de France Nature Environnement (FNE), notamment portée aux 3e rencontres nationales du routisme et des loisirs sportifs de nature, septembre 2007, Besançon, voir Lettre FNE no 228 pages
  7. a b et c "Les 20 villes d'Europe les plus vertes en 2022" par Chloé Gurdjian le 20 octobre 2021 dans Géo Magazine [4]
  8. a b et c « Tourisme durable : Quelles sont les 20 villes vertes européennes en 2022 ? », sur Forbes,
  9. a b et c "Le tourisme durable une organisation du tourisme en milieu rural", par Hugues François, auteur d'une thèse de doctorat en Aménagement de l'espace à l'Université Joseph Fourier, dans la Revue d’Économie Régionale & Urbaine, en 2004 [5]
  10. a b c d e f g h et i "Le tourisme responsable relancé par la crainte du réchauffement climatique", le 8 novembre 2006, par Odile Duperry, pour l'AFP
  11. « Charte Européenne du tourisme durable dans des espaces protégés. Parlement Européen Bruxelles », 7. 12 .2015.
  12. « http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/partenaires/europarc ».
  13. « La marque des parcs nationaux de France », sur espritparcnational.com (consulté le ).
  14. « Valeurs Parc naturel régional, la marque collective au réseau des Parcs », sur Fédération des Parcs naturels régionaux (consulté le ).
  15. Le Media du voyage durable, « Parcs naturels et parcs nationaux : l’exception qui confirme la règle », sur levoyagedurable.media (consulté le ).
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  17. Rapport intitulé « Vers un Agenda 21 européen du tourisme », sur « la promotion de la protection de l’environnement et du développement durable en matière de tourisme » (2001)(fr) (46p)
  18. a b c d et e "Le Fonds mondial pour la Nature prône un tourisme "responsable"", AFP Royaume-Uni le 20 mars 2001
  19. Francis Cairncross, « " Time to get Stern on climate change" », The First Post (en),
  20. "La Troisième Révolution touristique", numéro hors-série de la revue Mondes du Tourisme, synthétisant les actes du colloque scientifique Astres, qui s'est déroulé du 27 au 30 mai 2013 à l’Esthua – université d’Angers
  21. a b et c "Tourisme durable : une approche systémique" par Sandra Camus, Lubica Hikkerova, et Jean-Michel Sahut, dans la revue Management & Avenir en 2010 [7]
  22. « Organisation Mondiale du Tourisme OMT | Institution spécialisée des Nations Unies », sur unwto.org (consulté le ).
  23. « Center Parcs célèbre la Journée Internationale des Monuments et des Sites », sur Center Parks, (consulté le ).
  24. "Tech for Good : quelques annonces des géants du numérique" par l'AFP le 23 mai 2018 sur le site de L'Express [8]
  25. a b et c "Pistes et propositions pour un tourisme durable et solidaire en Europe" par Prosper Wanner, le 26 octobre 2020, surVoyageons Autrement [9]
  26. a b c d et e "Les formations tourisme en pleine réinvention", article de Bertrand Réau, chaire Tourisme, voyages et loisirs au Conservatoire national des arts et métiers, corédigé avec l’Esthua à Angers (Études supérieures de tourisme et d’hôtellerie de l’université d’Angers, en octobre 2021 dans Tourisme Espace Loisirs [10]
  27. Les oiseaux de passage (France), Sardaigne en Liberté (Italie), Centro Español de Turismo Responsable (Espagne), Anderswo (Allemagne), For Family Reisen (Allemagne), Women Fair Travel (Allemagne), ReNatour (Allemagne), Familien Reiseblog, Planet Hibbel (Allemagne), Ekitour (France), Chemin solidaires (France), Babel voyage (France), Positive Puglia – Sustainable Travel (Italie)
  28. a b c d e f g h et i Tribune : manifeste européen pour un tourisme durable", article dans le journal L’Écho Touristique du 27 novembre 2020 [11]
  29. « Association », sur vve-ecotourisme.com (consulté le ).
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  32. "Establishing an EU Strategy for Sustainable Tourism" rapport sur le tourisme durable de Cláudia Monteiro de Aguiar, 6 mars 2020 [13]
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  110. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r " Les cartes postales dans les stations de sports d’hiver haut de gamme : du produit touristique à l’enjeu de communication", étude de Lise Piquerey, dans "La Troisième Révolution touristique", numéro hors-série de la revue Mondes du Tourisme, synthétisant les actes du colloque scientifique Astres, qui s'est déroulé du 27 au 30 mai 2013 à l’Esthua – université d’Angers, ouvrage collectif, sous la direction de Philippe Violier, Cécile Clergeau, Philippe Duhamel et Christophe Guibert
  111. "Ces pays vont imposer une taxe aux touristes dès janvier 2023" par Claire Rodineau et Sophie Vincelot dans Le Figaro le 13/12/2022 [50]

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (fr) Tourisme durable en montagne, ouvrage collectif, AFNOR éditions, 2007
  • revue Téoros
    • Liste d'articles sur le sujet, dont
    • Michèle Laliberté, « Le tourisme durable, équitable, solidaire, responsable, social…: un brin de compréhension », Téoros, vol. 24, no 2,‎ , p. 69-71 (lire en ligne).
  • Laurence Dupont, Le guide de l'écovolontariat : 200 adresses pour agir pour la planète dans le monde entier, des astuces pour bien choisir sa mission d'écovolontariat…, Publishroom factory, (ISBN 979-10-236-1383-4, OCLC 1194559382)
  • Jean-Jacques Fasquel, Carnets de wwoofing : partager le quotidien des fermes bio, Mens, Terre vivante, (ISBN 978-2-36098-345-2, OCLC 1085129705)
  • Jean-Pierre Lamic, Tourisme durable : de l'utopie à la réalité, Chambéry, Kalo taxidi, , 440 p. (ISBN 978-2-490038-06-0, OCLC 1129118243)
  • Jean-Pierre Lamic (préf. Sylvie Brunel), Sports d'hiver durables : les pistes du possible, Chambéry, Le Souffle d'or, , 284 p. (ISBN 978-2-913492-80-6, OCLC 717225982)
  • Alain Laurent, Tourisme responsable, Clé d'entrée du développement territorial durable : Guide pour la réflexion et l'action, Chronique sociale, , 511 p. (ISBN 978-2-85008-728-8, OCLC 470948273)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • Les portraits des acteurs du voyage durable [lire en ligne]
  • « Acteurs du tourisme durable & enjeux marketing? », sur hopineo.org, (consulté le )
  • Voyageons-Autrement.com est un média indépendant qui se consacre à la promotion d'un tourisme plus respectueux de l'environnement et solidaire depuis 2008. Les articles sont écrits par un collectif de journalistes passionnés, vivant aux quatre coins de France et même dans le monde entier. Certains membres de l'équipe participent régulièrement aux salons sur le thème du tourisme responsable, à des événements d'éducation pour encourager la pensée critique des étudiants et ouvrir de nouvelles perspectives.

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