Thomas Castaignède

joueur français de rugby à XV
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Thomas Castaignède
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Thomas Castaignède le .
Fiche d'identité
Naissance (49 ans)
Mont-de-Marsan (France)
Taille 1,75 m (5 9)
Surnom Le Petit Prince
Poste arrière, centre ou demi d'ouverture
Carrière en junior
PériodeÉquipe 
Stade montois
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a
1992-1993
1994-1997
1997-2000
2000-2007
Stade montois
Stade toulousain
Castres olympique
Saracens
Carrière en équipe nationale
PériodeÉquipeM (Pts)b
1995-2007 France 54 (252)

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.
Dernière mise à jour le 23 février 2012.

Thomas Castaignède, né le à Mont-de-Marsan, est un joueur de rugby à XV, évoluant au plus haut niveau à partir de 1993 et professionnel jusqu'à 2007. Il évoluait principalement au poste de demi d'ouverture au début de sa carrière puis a glissé à l'arrière mais il pouvait également jouer en tant que trois-quarts centre. Il a notamment évolué au Stade toulousain, au Castres olympique et aux Saracens en Angleterre. On l'a surnommé au début de sa carrière le Petit Boni en référence à André Boniface. Comme Didier Codorniou, il a été surnommé le Petit Prince.

Il obtient l'Oscar du Midi olympique (meilleur joueur français du championnat) en 1996 et 1998. Il possède un diplôme d'ingénieur de l'INSA Toulouse.

Bien que portant le même patronyme, il n'a aucun lien de parenté connu avec Stéphane Castaignède.

Biographie modifier

Carrière modifier

Lancé en équipe première du Stade toulousain dès ses dix-neuf ans en 1994, il participe en tant que remplaçant à la finale du championnat de France face à Montferrand et gagne ainsi le premier des quatre titres consécutifs qu'il remportera avec le « club de son cœur ».

En 1994, il participe à la tournée des Barbarians français en Australie. Le , il est titulaire au centre contre l'Université de Sydney en Australie. Il est remplacé en cours de jeu par Serge Blanco. Les Baa-Baas s'imposent 36 à 62[1]. Le , il de nouveau titulaire contre les Barbarians Australiens au Sydney Cricket Ground. Les Baa-Baas français s'imposent 29 à 20[2].

L'année 1995 marquera les débuts de « Casta » avec le XV de France, lors de la Coupe latine en Argentine.

Dans la foulée, «  Jordy » (surnom que lui valait alors son visage facétieux) fait une entrée remarquée dans le Tournoi des cinq nations lors du France-Angleterre ; alors que Thierry Lacroix et Paul Grayson mènent un duel à distance à coups de drop-goals, le jeune Castaignède inscrit à l'ultime minute le drop de la victoire, la veille de ses 21 ans. Il décroche ensuite en 1996 la première Coupe d'Europe de rugby, au terme d'un match qu'il marque avec un essai et un drop, face aux Gallois de Cardiff portés par leur public de l'Arms Park.

Après avoir réalisé un quadruplé historique avec Toulouse dans le championnat de France, il rejoint Castres en 1997 avec l'assurance de jouer demi d'ouverture. Il joua avec le CO 3 quarts-de-finale en 1998, 1999 et 2000 contre Perpignan, Clermont et Colomiers ainsi qu'une finale de Bouclier en 2000 contre Pau et accomplit lors du Tournoi de 1998 un match mémorable face au pays de Galles à Wembley ; sa prestation fera dire à Jean-Michel Aguirre : « Je n'ai jamais vu un numéro 10 produire un jeu aussi long, aussi permanent et qui l'emmenait aussi loin[3]. » Il remporte son second Grand chelem consécutif.

Annoncé comme la star de la Coupe du monde 99, il se blesse à la cuisse à l'entraînement après le premier match de l'équipe de France et rate la suite de la compétition.

 
Thomas Castaignède sous le maillot des Saracens, en 2005.

Thomas Castaignède quitte la France en 2000, après deux saisons sans résultats avec son club et l'équipe nationale, pour rejoindre la « dream team » du club londonien des Saracens. Mais quelques mois après son départ en Angleterre, il se blesse gravement lors de l'échauffement du match France-Australie de novembre 2000. Sa blessure, rupture du tendon d'Achille, le tient éloigné des terrains durant vingt mois. Un mois plus tard, il est rappelé en équipe de France.

Malheureusement pour lui, le sélectionneur Bernard Laporte lui préfère Brian Liebenberg pour figurer dans le groupe lors de la coupe du monde 2003.

Bernard Laporte lui donne une nouvelle chance avec le XV de France lors des matchs de la tournée d'automne 2005 dont le match France-Australie du et contre l'Afrique du Sud le . Il participe d'ailleurs au tournoi des VI Nations 2006. Au cours de la tournée d'été 2006, il joue cette fois-ci au poste de demi d'ouverture et est le deuxième buteur de l'équipe.

Malgré des contacts avec Toulouse, Castres ou le Racing club de France, Castaignède choisit de raccrocher les crampons à l'issue de la saison 2006-2007[4]. Après l'élimination des Saracens en demi-finales du Challenge européen et du Championnat d'Angleterre, il fait de la Coupe du monde 2007 l'objectif de sa fin de carrière. Mais, évincé de la liste des joueurs retenus pour la Coupe du monde, Thomas Castaignède met un terme à sa carrière[5].

Retraite sportive modifier

Thomas Castaignède s'est reconverti dans la finance depuis 2006. Il est consultant pour Santander[6],[7] puis pour la Société générale[8]. Il est notamment courtier en « swaps euros » à la City chez le courtier Tullett Prebon.

Il reste aussi en contact avec le monde du rugby en étant consultant de la chaîne de télévision française Canal+[9] de 2007 à 2014 et chroniqueur pour le journal anglais The Guardian.

Depuis le , il travaille comme associé dans l'agence d'assurance Axa de la ville d'Anglet[10]. Il est associé à Philippe Tayeb, ancien joueur du FC Lourdes et président de l'Aviron bayonnais depuis 2018[11].

En , il fait partie de la cellule technique du XV de France, formée conjointement par les présidents de la FFR et de la LNR à la suite de l'échec de l'équipe de France à la Coupe du monde 2015, afin de présenter des propositions visant à améliorer sa compétitivité[12]. En , la cellule rend aux présidents Pierre Camou et Paul Goze un rapport où figurent quinze propositions[13],[14].

En 2017, il intègre le directoire du Stade toulousain au côté de Philippe Jougla et du nouveau président du club Didier Lacroix[15]. Il quitte la direction du club quatre ans plus tard en désaccord avec le président[16] et se présente au comité directeur de la Ligue nationale de rugby en tant que personnalité qualifiée extérieure[17]. Lors de l'assemblée générale du , il est élu au sein du comité directeur[18].

Statistiques en équipe nationale modifier

Il a connu sa première sélection en équipe de France le 17 octobre 1995 contre l'équipe de Roumanie.

Il a participé aux tournées en Argentine en 1996, 1998 et 2003, en Australie en 1997 et en Nouvelle-Zélande en 1999, 2003 et 2007.

  • 54 sélections en équipe de France de 1995 à 2007
  • 252 points (18 essais, 5 drops, 21 pénalités, 42 transformations)
  • Sélections par année : 4 en 1995, 6 en 1996, 4 en 1997, 7 en 1998, 10 en 1999, 4 en 2000, 3 en 2002, 5 en 2003, 4 en 2005, 5 en 2006, 2 en 2007.

Palmarès modifier

En club modifier

En équipe nationale modifier

Tournoi des Cinq/Six Nations modifier

Détails du parcours de Thomas Castaignède dans le Tournoi des Cinq/Six Nations.
Édition Rang Résultats France Résultats Castaignède Matchs Castaignède
Cinq Nations 1996 3 2 v, 0 n, 2 d 2 v, 0 n, 2 d 4/4
Cinq Nations 1997 1 4 v, 0 n, 0 d 1 v, 0 n, 0 d 1/4
Cinq Nations 1998 1 4 v, 0 n, 0 d 4 v, 0 n, 0 d 4/4
Cinq Nations 1999 5 1 v, 0 n, 3 d 1 v, 0 n, 3 d 4/4
Six Nations 2000 2 3 v, 0 n, 2 d 3 v, 0 n, 1 d 4/5
Six Nations 2003 3 3 v, 0 n, 2 d 3 v, 0 n, 1 d 4/5
Six Nations 2006 1 4 v, 0 n, 1 d 3 v, 0 n, 0 d 3/5

Légende : v = victoire ; n = match nul ; d = défaite ; la ligne est en gras quand il y a Grand Chelem.

Coupe du monde modifier

  • 1999 : 1 sélection (Canada) en raison d'une blessure à l'entraînement qui le prive du reste de la compétition
Détails du parcours de Thomas Castaignède en Coupe du monde
Édition Rang Résultats France Résultats Castaignède Matchs Castaignède
Royaume-Uni 1999 Finaliste 5 v, 0 n, 1 d 1 v, 0 n, 0 d 1/6

Légende : v = victoire ; n = match nul ; d = défaite.

Notes et références modifier

  1. « Université de Sydney vs Barbarian Rugby Club », sur www.barbarianrugbyclub.com, Barbarians français (consulté le )
  2. « Barbarians Australiens vs Barbarian Rugby Club », sur www.barbarianrugbyclub.com, Barbarians français (consulté le )
  3. L'Équipe, 6 avril 1998
  4. L'Équipe, 9 mai 2007
  5. « Je suis passé à l'échafaud », Sud-Ouest, 16 juin 2007
  6. Registre de l'Autorite de Surveillance des Banques FSA
  7. « Finance, l'aire de rebond des sportifs », sur Agefi,
  8. « Thomas Castaignè : « Les Anglais sont des gens très fiers » », sur le Parisien,
  9. Thomas Castaignède rejoint l'équipe des consultants de Canal +
  10. « Thomas Castaignède, un Bleu dans l’assurance », sur le Monde,
  11. David Reynat, « Thomas Castaignède, ex-star du rugby français reconverti agent d'assurance », sur www.lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  12. Thibault Perrin, « La composition de la Cellule technique XV de France annoncée par la FFR », sur lerugbynistere.fr, .
  13. « Cellule technique FFR/LNR : les 15 propositions dévoilées », sur lequipe.fr, .
  14. David Reyrat, « Les préconisations chocs de la Cellule Technique », sur sport24.lefigaro.fr, .
  15. Fabrice Valery, « Stade Toulousain : Didier Lacroix président, Thomas Castaignède à ses côtés », sur france3-regions.francetvinfo.fr, France 3, (consulté le )
  16. Wilfried Templier, « TOP 14: LACROIX, L’HOMME QUI A REMIS LE STADE TOULOUSAIN À SA PLACE », sur rmcsport.bfmtv.com, RMC Sport, (consulté le )
  17. Arnaud Beurdeley, « LNR : Castaignède candidat à un poste au comité directeur, des élections sous tensions », sur www.rugbyrama.fr, (consulté le )
  18. Arnaud Beurdeley, « Castaignède élu, la LNR à l’heure de la cohabitation », sur rugbyrama.fr, (consulté le ).

Liens externes modifier

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