Sormonne
Sormonne est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Sormonne | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Communauté de communes Vallées et Plateau d'Ardenne |
Maire Mandat |
François Deneux 2020-2026 |
Code postal | 08150 |
Code commune | 08429 |
Démographie | |
Gentilé | Sormonnais, Sormonnaises |
Population municipale |
525 hab. (2021 ) |
Densité | 111 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 48′ 41″ nord, 4° 34′ 02″ est |
Superficie | 4,75 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Rocroi |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Géographie modifier
La Sormonne est également le nom de la rivière qui traverse le territoire de la commune et qui se jette dans la Meuse sur le territoire de la commune de Warcq.
Climat modifier
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 925 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 928,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme modifier
Typologie modifier
Sormonne est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols modifier
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (61,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,2 %), terres arables (10,5 %), zones urbanisées (8,9 %), forêts (2,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie modifier
Sormonne est un village construit sur un bras de la rivière qui lui a donné son nom. On suppose que ce nom, Sormonne, serait dérivé de Sermonne, "Sulmone" (en latin), signifiant saumon.
Histoire modifier
L’origine du village est ancienne : le nom de Sormonne est déjà cité au XIIe siècle. La terre de Sormonne appartenait alors au domaine des seigneurs de Montcornet qui possédaient aussi le château. Celui-ci était construit sur la rive gauche de la rivière. Il était difficile d’accès grâce à ses douves remplies d’eau. Le château a été détruit vers 1789 au moment de la Révolution. Il ne subsiste aucune ruine du château et à son emplacement.
Vers 1250, Nicolas, seigneur de Rumigny, approuve la donation de la dîme de Sormonne, de Harcy et de Montcornet, faite au monastère de Saint-Nicaise de Reims par Albric, chevalier de Lislet[14].
Politique et administration modifier
Sormonne a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [17].
Démographie modifier
En 2021 , la commune de Sormonne comptait 525 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.
Lieux et monuments modifier
L'église modifier
L’église Saint-Jean-Baptiste de Sormonne est tombée en ruines et a été reconstruite au XVIe siècle. C'est une église fortifiée de Thiérache. Le chœur, le transept ainsi que les boiseries datent du XVe siècle. L’autel a été construit par Nicolas Tavernier Marguellie en 1742. La pierre derrière l’autel a été posée par Henry Vaucher.
Sormonne dans la littérature modifier
Sormonne est citée dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[20].
Personnalités liées à la commune modifier
- Irénée Carré (1829-1909), inspecteur général de l'enseignement primaire, né et décédé dans cette commune, auteur de plusieurs ouvrages pédagogiques. Irénée Carré a notamment créé le certificat d'études primaires, souvent simplement appelé « certificat d'études » ou familièrement le certif, examen aujourd'hui disparu qui sanctionnait l'aboutissement des études primaires.
Voir aussi modifier
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
Notes et références modifier
Notes modifier
- Les records sont établis sur la période du au .
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Cartes modifier
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références modifier
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sormonne et Charleville-Mézières », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Charleville-Méz. », sur la commune de Charleville-Mézières - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté Archéologique de Namur, 1891, réédition de 1982, page 301.
- Répertoire national des élus (RNE) - version de juillet 2020, consulté le 3 juillet 2020
- « Répertoire national des élus (RNE) - version octobre 2021 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- Création du PNR des Ardennes
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375