Robert Olleris

général français
Robert Olleris
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
MaringuesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Militaire (jusqu'au )Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Léon Georges Marie Olleris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Conflits
Distinctions
Archives conservées par

Pierre Armand Marie Robert Olleris est un militaire et résistant français, né le à Alençon (Orne) et mort le à Maringues (Puy-de-Dôme).

Biographie modifier

Fils de Léon Georges Marie Olleris (1857-1928), général de brigade, commandeur de la Légion d'honneur[2], et de Marguerite Alice Boudet, Pierre Armand Marie Robert Olleris naît le à Alençon où son père, alors capitaine adjudant major au 103e régiment d'infanterie, est en garnison[3].

Il épouse, le , à Mons, Marie Jeanne Germaine Mulsant (1900-1979), fille de Marie Charles François Antony Mulsant (1862-1935), lieutenant-colonel d'artillerie, commandeur de la Légion d'honneur[4], et d'Anne Jeanne Justine Lucie Dumas (1865-1918), cette dernière, nièce de l'homme politique, Arthur Dumas, et tante paternelle du pilote et maire de Sainte-Agathe, Gérard Dumas de Vaulx.

Carrière militaire modifier

Conformément aux dispositions de l'article 23 de la loi du et ayant satisfait aux épreuves de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr, reçu 157e sur 250[5], il s'engage, volontaire pour quatre ans, le , à la mairie de Dijon, au titre du 12e régiment de hussards[6]. Il intègre ainsi la 95e promotion de l'école dit promotion Moskova.

À la sortie de l'école, il est nommé sous-lieutenant, par décret du et maintenu au même régiment[6].

Nommé lieutenant, le puis capitaine à titre temporaire, le , il est affecté, le , à l'état-major de la 36e division d'infanterie[6].

Le , il est affecté à l'état-major de l'école de guerre[6].

Nommé capitaine à titre définitif, le , il est affecté, en cette qualité, à l'état-major de la mission française en Tchécoslovaquie[6]. Il sert en Tchécoslovaquie du au et du au [6].

Le , il est affecté à l'état-major du 8e corps d'armée[6].

Le , il est promu chef d'escadron et affecté au 1er régiment de spahis algériens[6].

Classé à l'état-major particulier de la cavalerie et nommé chef du cabinet militaire du gouverneur général de l'Algérie, il prend ses fonctions le [6].

À la suspension des hostilités, en sa qualité de colonel, il commande deux régiments de dragons puis est nommé, en 1941, aux fonctions de sous-chef d'état-major de l'armée[7].

Promu général de brigade, le , il est mis en congé d'armistice, le , par le gouvernement de Vichy[7].

Il sert dans les Forces Françaises de l'Intérieur du au , dans les conditions fixées par le décret du [6].

Il est l'un des premiers officiers à regrouper, dans la clandestinité, les forces armées françaises afin de préparer la rentrée en ligne de ces forces militaires dans la lutte contre l'armée allemande. Il est arrêté, le , condamné à mort, il est déporté Nacht und Nebel au camp de concentration de Natzweiler[7],[8] le 4 mai 1944 avec le général Frère, chef de l'Organisation de résistance de l'Armée. Le 17 juillet, il est transféré à la prison de Brieg puis à celle de Breslau. Sa déportation prend fin au camp de concentration de Flossenbürg d'où il est libéré le 23 avril 1945[9].

Libéré par les alliés, le , il est promu général de division, à son retour en France, le suivant[7].

Le , il est désigné pour prendre le commandement de la 10e région militaire à Alger[6].

Le , il est promu général de corps d'armée[7].

Décorations modifier

Au cours de sa carrière, il est décoré de :

Distinctions modifier

Au titre de l'ordre national de la Légion d'honneur, il est :

  • nommé chevalier (1920)[8] ;
  • promu officier (1938), en tant que lieutenant-colonel de cavalerie attaché au cabinet militaire du gouverneur général de l'Algérie[8] ;
  • promu commandeur (1945), alors qu'il est général de brigade[8] ;
  • élevé à la dignité de grand officier (1948), ayant été promu général de division[8].

Références modifier

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Base Léonore, notice LH/2016/32.
  3. Archives départementales de l'Orne, Registre des naissances de la ville d'Alençon - 1890 - cote 3NUMECEC1/3E2_001_401 - p. 4/86.
  4. Base Léonore, Notice n°19800035/391/52386.
  5. « École spéciale militaire - Concours de 1911 », Journal officiel de la République française,‎ , p. 7755 (lire en ligne)
  6. a b c d e f g h i j k l m n o et p Archives départementales de la Côte-d'Or - Registre d'incorporation militaire du bureau de Dijon - Classe 1910 - Matricules 1 à 500 - cote FRAD021_R2474_0152 - p. 152 à 154/665 (https://archives.cotedor.fr/v2/ad21/visualiseur/matricules.html?ir=23193&id=528242387)
  7. a b c d et e Camille Verdier, « Alexandre Olleris et les siens », Bulletin archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers,‎ 2ème trimestre 1969, p. 249 et suivantes (lire en ligne)
  8. a b c d e et f [https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/280705 Base Léonore - Notice 19800035/183/23734.
  9. Guillaume Quesnée, « Sans titre », sur Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, (consulté le )
  10. « Ministère de la Guerre - Décret du 15 octobre 1945 portant attribution de la médaille de la résistance française », Journal officiel de la République française,‎ , p. 6670 (lire en ligne)

Liens externes modifier