René Bouvret

résistant français

René Bouvret
Naissance
Gray (Haute-Saône)
Décès (à 23 ans)
Hauteville-Lompnes (Ain)
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France Résistance intérieure
Arme Armée de l'air
Grade Caporal-chef
Années de service 19391944
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

René Bouvret (Gray, - Mort pour la France[1] à Hauteville-Lompnes le ) est un résistant français, Compagnon de la Libération. Engagé volontaire dans l'armée de l'air, il est encore en formation au moment où la Wehrmacht envahit la France. N'ayant pas eu l'occasion de combattre, il s'engage dans la résistance et assure les liaisons radio entre Londres et les réseaux locaux avant de se suicider lorsqu'il est sur le point d'être capturé par la Gestapo.

Biographie modifier

Jeunesse et engagement modifier

René Bouvret naît le à Gray en Haute-Saône[2]. Après avoir étudié en lycée technique, il réalise un stage dans une usine de Pont-à-Mousson pendant un an puis commence à travailler comme dessinateur industriel dans son département natal[3]. En , il s'engage volontairement dans l'armée de l'air française en devançant son appel. Fort de son expérience dans l'industrie, il sert comme mécanicien[4].

Seconde Guerre mondiale modifier

Parvenant jusqu'au grade de caporal-chef, il obtient en un brevet de radiotélégraphiste à l'école des mécaniciens de Rochefort puis en juin suivant il est breveté de l'école de radio-navigants de Saint-Jean-d'Angély[3]. Ayant passé sa formation pendant la bataille de France, l'avancée des allemands et l'armistice du 22 juin 1940 ne lui donnent pas l'occasion de combattre et il est replié au Fort Saint-Jean de Lyon[4]. À l'expiration de son contrat en , il est démobilisé mais, désireux de poursuivre la lutte, il s'engage dans la Résistance intérieure[2]. Mettant à profit ses formation de radiotélégraphiste, René Bouvret devient chef-opérateur radio de la Wireless Transmissions[2], central radio créé par Jean Moulin afin d'améliorer les liaisons avec Londres[5]. Il opère également au profit du BCRA en assurant les liaisons radio des sections d'atterrissages-parachutages du Rhône, de l'Ain et du Gard[4]. Pour des raisons de sécurité, il se déplace constamment entre plusieurs lieux d'émission tels que Louhans, Montélimar ou Ambérieu-en-Bugey[4]. De juillet à , Bouvret est contraint de cesser provisoirement ses activités, se retrouvant isolé à la suite de l'arrestation d'André Montaut, chef de la Wireless Transmission[3]. Il reprend ses émissions dans les secteurs d'Ambérieux, Chambéry et Culoz et travaille au profit du maquis de l'Ain[3]. Ses actions lui valent d'être activement recherché par la Gestapo.

Le , alors qu'il a installé son poste d'émission dans la maison de son adjoint à Hauteville-Lompnes, une dénonciation permet à la Gestapo d'encercler le poste[3]. Afin de ne pas être capturé et de préserver les secrets de ses réseaux, René Bouvret se suicide d'une balle dans la tête[3]. D'abord inhumé à Hauteville, son corps est ensuite transféré au carré militaire du cimetière de Thiais[2].

Décorations modifier

     
 
Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance française
Avec rosette

Références modifier

  1. « René Bouvret », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  2. a b c et d « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a b c d e et f Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  4. a b c et d Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  5. Cordier 1999.

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier