Relations entre le Bangladesh et le Pakistan
Le Bangladesh et le Pakistan sont deux pays situés dans l'Asie du Sud[1] sans frontières communes et séparés par l'Inde[2]. À l'origine faisant partie d'un même Pakistan à l'issue de la séparation du Raj britannique en 1947 à l'initiative de la Ligue musulmane. Le Pakistan occidental et oriental se séparent officiellement en 1971 après la troisième guerre indo-pakistanaise. C'est la fin d'un pays musulman uni en Asie du Sud, les deux entités sont aujourd'hui encore majoritairement musulmane avec respectivement 89 % et 96 % de la population[3].
Relations entre le Bangladesh et le Pakistan | |
Bangladesh Pakistan | |
modifier |
La relation entre les deux pays découle toujours de ce passé commun et de leurs séparation. En effet, le génocide bangladais[4] qui n'est pas reconnu par le Pakistan après l'opération Searchlight en 1971 qui a fait, selon les estimations trois millions de morts et plusieurs millions de déplacés[5].
Les deux pays sont membres de l'Organisation de la coopération islamique[6] ainsi que de l'Association sud-asiatique pour la coopération régionale[7]. Le Bangladesh possède un haut-commissariat à Islamabad[8], un haut consulat à Lahore[9] et deux autres consulats à Karachi et à Peshawar[9]. Le Pakistan possède quant à lui un haut-commissariat à Dacca[10].
Histoire
modifierAvant 1971
modifierLa création d'un État musulman résulte de la volonté marquée depuis 1933 par la Ligue musulmane. Après la Seconde Guerre mondiale, les régions à majorité musulmane se séparent de l'Inde[11]. La partie est du Pakistan vote majoritairement en faveur de la séparation en raison d'une forte population appartenant à la religion musulmane [12]surtout d'une situation sociale défavorable. En effet, les Bengalis hindous sont majoritairement propriétaires alors que les musulmans sont généralement des paysans et font partie d'une sous-caste[13]. Lors de la création du Pakistan, le pays est alors uni par une religion commune en adaptation avec la théorie des deux nations, et les déplacements massifs vers les territoires pakistanais des musulmans habitant en Inde vont confirmer la tendance.
Mouvement linguistique
modifierC'est alors que le Pakistan devient la première République Islamique. Cependant, l'unification passe aussi par la culture pour un pays détaché de plus de 2 000 km avec entre autres une langue officielle commune. C'est ce facteur qui enclencha les mésententes entre les deux parties. Après un mois d'indépendance, des protestations commencèrent à s'organiser dans la partie orientale du pays en réponse à l'utilisation de l'ourdou et de l'anglais sur les documents administratifs comme les timbres ou encore les billets de banque[14]. Le , le pamphlet « Pakistaner Rashtra Bhasha: Bangla Na Urdu? » (« পাকিস্তানের রাষ্ট্রভাষা: বাংলা না উর্দু? » en bengali soit « La langue nationale du Pakistan : le bengali ou l'ourdou »)[15]. C'est alors qu'est né le mouvement pour la langue et le Taddadum Majlis (Association culturelle) à Dacca pour instituer le bengali comme langue officielle au Bengale tandis que le Pakistan occidental garderait l'ourdou. En effet, l'imposition de l'ourdou, alors parlé par moins de 5 % de la population[16] est en net contraste avec la présence écrasante des 64 % de locuteurs bengalis[14],[17]. En novembre 1947, le ministre de l'éducation bengali affirme que seuls l'ourdou et l'anglais seront gardés et que le bengali ne sera plus utilisé[15]. Le , la première assemblée constituante du Pakistan est marquée par l'intervention de Direndra Nath Dutta, membre du parti Pakistan National Congress et déposant une résolution pour placer le bengali au statut de langue nationale au côté de l'ourdou et de l'anglais, elle est rejetée tant par des membres non bengalis que bengalis. Des grèves sont enclenchées dans la région orientale en février et mars 1948 mais ces revendications sont mal vues par le pouvoir en place et des centaines d'activistes sont arrêtés[18]. Avant l'arrivée de Muhammed Ali Jinnah, le ministre du Bengale Khawajw Nazimuddin assura la libération des manifestants prisonniers ainsi que la mise en place du bengali comme langue officielle avec l'abandon de l'anglais. Cette signature n'ayant que pour but que de calmer les tensions, le Qaid i Azam Jinnah, le 21 mars, confirma en effet la place de l'ourdou comme langue nationale dans tout le pays[14].
Outre l'attaque identitaire auprès des 44 millions de Bengalis sur les 69 millions de Pakistanais[14], la politique linguistique déchire le pays et affirme la différence entre la partie orientale et occidentale du pays. Le , l'assemblée du Bengale confirme le bengali comme langue officielle dans le seul Bengale aux dépens des manifestants qui sont pour le pouvoir un danger communiste en période de guerre froide[14]. Le , le respecté professeur Mohammed Shahidullah prononce annonce au Daily Azad que « Il est vrai qu'il y a des hindous et des musulmans. Mais ce qui transcende [ce fait] c'est qu'ils sont en essence des Bengalis. C'est la réalité. La nature nous a marqué de ses propres mains avec une appartenance au Bengale qu'il est impossible de s'en séparer. »[19],[20]. L'identité bengali s'affirme et la ligue ("musulmane" entre 1949 et 1955) Awami[21] commence à demander une indépendance plus forte en s'installant comme un parti nationaliste[21].
En 1952, le différend prend une tournure capitale avec la déclaration, le 26 janvier, du premier ministre Nazimuddin affirmant vouloir faire de l'ourdou la langue unique du pays[20]. Les réactions ne se font pas attendre avec une série de manifestations dès le 28 janvier en protestation avec des réunions entre plusieurs groupes politiques[22]. C'est alors que le mouvement connaît une interdiction de manifester sous la section 144[23] de la loi pakistanaise le 20 février. Les étudiants de Dacca refusent de se plier à cet ordre et décident d'outrepasser la section 144 le 21 février[24],[25]. La manifestation dégénère avec 5 morts et des centaines de blessés chez les manifestants et de nombreux incidents[26],[22]. Cet événement marque considérablement les esprits et renforce le mouvement contestataire avec des manifestations de plus en plus massives et une fermeture de l'université de Dacca le 25 février marque la fin de la contestation[27] et le début de la confrontation de l'aversion entre les deux blocs[réf. souhaitée]. Cependant, le les revendications des Bengalis sont prises en compte et le Pakistan accepte lors de son assemblée constituante une troisième langue officielle[28]. Le bengali prend alors sa place en 1956 avec la première constitution dans l'article 214[29].
Précarité
modifierLes différends d'ordre économique sont présents depuis le début du Pakistan entre la partie occidentale et orientale[13]. Formant un même pays, ce qui sera plus tard le Bangladesh et le Pakistan avait déjà un fossé économique. En effet, le Bengale s'est allié à la ligue musulmane pour des raisons économiques et sociales[13]. Malgré une population plus importante à l'Est, la province orientale ne bénéficiait que de 20 % des fonds alloués par le gouvernement pour le développement[réf. souhaitée]. Ainsi, les structures comme les écoles ont connu une croissance plus importance à l'Ouest[30]. Les différences entre le "Centre" (Pakistan occidental) et l'actuel Bangladesh étaient visibles aussi à travers les salaires qui pouvaient connaître un différentiel de plus de 200 roupies[réf. souhaitée]
Pouvoir et représentation
modifierLes Bengalis représentant la majorité de la population, le pouvoir est détenu cependant principalement par les Mohajirs et les Pendjabis[31],[32]. Sur les 79 sièges de la première assemblée constituante du Pakistan, 44 sièges étaient à l'origine pourvus à l'Est, cependant ce dernier laissa plusieurs sièges à l'Ouest et s'est ainsi rendu minoritaire[33]. La population ne se sent pas représentée et le coup d'État de 1957 va accentuer ce ressentiment avec la suppression des groupes politiques[34]. Le Pakistan oriental n'a plus connu de représentation concrète, ce qui mènera à la guerre de 1971.
Guerre d'indépendance
modifierAprès les élections de 1970, le Pakistan doit être gouverné par un membre de la partie orientale du pays —Sheik Mujibur Rahman — après la victoire de la Ligue Awami cependant, Ali Bhutto, membre du Parti du peuple pakistanais ne souhaite pas que ce scénario se réalise et demande une partition des pouvoirs[32]. Les négociations n'ayant pas abouti, les affrontements commencèrent dès le 25 mars 1971[35]. La répression de l'armée, majoritairement issue de l'Ouest[36] dure pendant plusieurs mois au sein de la population faisant entre 500 000 et 3 millions de victimes[37],[38]. La guerre de libération se termine le avec l'autonomie du Bangladesh qui est reconnu comme pays par les Nations Unies[39] et le Pakistan (sous pression du monde musulman) en 1974[40]. La première visite officielle d'un dirigeant pakistanais se déroule en 1976[32].
Génocide
modifierL'un des épisodes marquants de cette guerre d'indépendance est l'Operation Searchlight qui visait les minorités[41] et a fait plus de 500 000 morts[37] en 1971. Depuis cette date, le Bangladesh cherche à faire reconnaître le génocide au Pakistan qui n'a toujours pas tenu compte de son rôle dans ces événements[42],[43]. Les massacres qui se sont produits lors de la guerre d'indépendance n'ont pas connu de réponses dans le cadre international. En effet, aucune action de l'ONU n'est faite pour pallier cette guerre, ce qui est vécu comme une erreur de la part de certains diplomates présents sur place comme l'Américain Archer Blood[44]. Le fait que le Pakistan ne reconnaisse pas depuis 1971 le génocide marque les relations entre les deux pays[45],[46].
Après 1971
modifierC'est le que le Pakistan reconnaît le Bangladesh, au cours du deuxième sommet islamique, à Lahore[47].
Tribunal international des crimes
modifierEn 2013, plusieurs personnalités du Jamaat-e-islami sont condamnés par le Tribunal international des crimes créé en 2010[48] pour leur rôle dans les crimes commis en 1971. Ce tribunal controversé vise en particulier les politiciens musulmans qui représentent la première force politique du pays[49]. Une condamnation à mort est prononcée à l'encontre d'un haut responsable, ce qui entraîna des émeutes dans le pays[50]. Ce tribunal a compliqué les relations entre les deux pays. En effet, les ambassades respectives des deux pays ont été menacées par des manifestations au Bangladesh ainsi qu'au Pakistan[51].
Incident de 2015
modifierAccusé d'avoir financé des groupes terroristes et d'avoir émis de la fausse monnaie, l'attaché au haut-commissariat à Dacca, Muhammad Khan a été rappelé à Islamabad en janvier[52]. Les mêmes allégations sont dirigées vers Farina Arshad en décembre de la même année qui sera aussi renvoyé au Pakistan[53],[54].
Économie
modifierLes liens économiques entre le Pakistan et le Bangladesh sont cependant stables. En 2002, après la visite du ministère du commerce pakistanais un accord de libre échange entre les deux pays est envisagé et les négociations sont en cours[55].
Année | Import | Export | Ratio |
---|---|---|---|
2009-2010 | 77,67 | 323,7 | 1:4,16 |
2010-2011 | 86,79 | 669,3 | 1:7,71 |
2011-2012 | 73,21 | 517,1 | 1:7,06 |
2012-2013 | 68,70 | 488,4 | 1:7,10 |
2013-2014 | 56,04 | 530,53 | 1: 9,47 |
2014-2015 | 57,57 | 481,82 | 1:8,39 |
2015-2016 | 47,07 | 507,468 | 1: 10,78 |
Notes et références
modifier- « United Nations Statistics Division- Standard Country and Area Codes Classifications (M49) », sur unstats.un.org (consulté le )
- UN Cartographic Section, « United Nations Geospatial Information Section Web Site », sur www.un.org (consulté le )
- (en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le )
- David Bergman, « The Politics of Bangladesh’s Genocide Debate », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- Tahmima Anam, « Pakistan's State of Denial », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « Organisation de la Coopération Islamique », sur www.oic-oci.org (consulté le )
- « South Asian Association For Regional Cooperation | Home », sur www.saarc-sec.org (consulté le )
- « l'Ambassade de Bangladesh a Islamabad, Pakistan », sur embassy-finder.com (consulté le )
- « Consulat général de Bangladesh à Lahore, Pakistan », sur www.embassypages.com (consulté le )
- « l'Ambassade de Pakistan a Dhaka, Bangladesh », sur embassy-finder.com (consulté le )
- « Au Pakistan, quel islam pour quelle nation ? », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
- « Database: Memorandum on the Census of British India 1871-72, Page 48 », sur arrow.latrobe.edu.au (consulté le )
- « Database: Memorandum on the Census of British India 1871-72, Page 16 », sur arrow.latrobe.edu.au (consulté le )
- Christophe Jaffrelot, Le Pakistan, Fayard, , 508 p. (ISBN 978-2-213-64977-1, lire en ligne)
- (en) « Language Controversy: Impacts on National Politics and Secession of East Pakistan », South Asian Studies : A Research Journal of South Asian Studies, janvier - juin 2010
- (en) Alyssa Ayres, Speaking Like a State : Language and Nationalism in Pakistan, Cambridge, Cambridge University Press, , 217 p. (ISBN 978-0-521-51931-1, lire en ligne)
- (en) Bina D'Costa, Nationbuilding, Gender and War Crimes in South Asia, Routledge, , 246 p. (ISBN 978-0-415-56566-0, lire en ligne)
- (en) « Shaheed dhirendranath dutta », The Daily Star, (lire en ligne, consulté le )
- « Account of the Bengali Language Movement: Bhasha Andolon », sur www.mtholyoke.edu (consulté le )
- (en) Clarence Maloney, Language and Civilization Change in South Asia, Brill Archive, , 182 p. (ISBN 90-04-05741-2, lire en ligne)
- (en-US) Administrator, « Bhasha Andolon (Bangladesh language movement 1948-1952) part 5 - Birth of Awami League, DU Rashtrabhasha Sangram Parishad, Basic Principles Committee - History of Bangladesh », sur Londoni (consulté le )
- (en) Mostak Ahmed, « History of Language Movement 1947-1952 », academia, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Mandovi Menon, « 30 Second Guide to: Section 144 », www.mensxp.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Pakistanis demand that their government recognize Bengali as an official language, 1947-1952 | Global Nonviolent Action Database », sur nvdatabase.swarthmore.edu (consulté le )
- (en-US) Administrator, « Bhasha Andolon (Bangladesh language movement 1948-1952) part 8 - Gayebana janaza, West Pakistan's view - History of Bangladesh », sur Londoni (consulté le )
- (en-US) « What Is 21st February? It Could Have Been A Random Date On The English Calendar. However Bengalis Being The Passionate And Strong Willed People They Are Made This Day A Representation Of Free Will For | JAAGO Foundation », sur jaago.com.bd (consulté le )
- « ::: Star Campus ::: », sur archive.thedailystar.net (consulté le )
- (en) « Pakistani Leadership's Response to Linguo-Cultural Challenge in East Bengal »
- « ARCHIVES: 1956 (12) », sur pakistanspace.tripod.com (consulté le )
- (en) « EDUCATIONAL DISPARITY IN EAST AND WEST PAKISTAN, 1947–71: WAS EAST PAKISTAN DISCRIMINATED AGAINST? », UNIVERSITY OF OXFORD Discussion Papers in Economic and Social History Number 63, July 2006, (lire en ligne)
- (en) Mushtaq H. Khan, « Bangladesh: Partitions, Nationalisms and Legacies for State-Building », University of London, (lire en ligne)
- Jérémie Codron, « Pakistan et Bangladesh, deux pays frères ? Le poids de l'histoire dans les représentations bangladaises du Pakistan », Outre-Terre, no 24, , p. 91–102 (ISSN 1636-3671, lire en ligne, consulté le )
- (en) Kokab, Rizwan Ullah et Hussain, Mahboob, « Pakistani Leaders' Response to the Challenge of Power Politics by Bengali Separatism », Journal of Political Studies, vol. 21, no 2, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « The Separation Of East Pakistan: Socio-Economic Factors (PDF Download Available) », sur ResearchGate (consulté le )
- (en) « Operation searchlight »
- (en) H. Rizvi, Military, State and Society in Pakistan, Springer, , 307 p. (ISBN 978-0-230-59904-8, lire en ligne)
- (en-GB) Mark Dummett, « Bangladesh war: The article that changed history », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- « Hamoodur Rahman Commission Report - Chapter 2 », sur www.bangla2000.com (consulté le )
- « Document officiel des Nations Unies », sur www.un.org (consulté le )
- « ::Bangladesh & The World::15th Anniversary Special », sur archive.thedailystar.net (consulté le )
- (en) « Selective genocide » [PDF],
- (en) « Genocide Denial: PM hits out at Pakistan over book », The Daily Star, (lire en ligne, consulté le )
- « Bangladesh, les fantômes sanglants de l’indépendance », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Lorraine Boissoneault, « The Genocide the U.S. Can't Remember, But Bangladesh Can't Forget », Smithsonian, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « 14-party to work for recognition of March 25 as Genocide Day | Dhaka Tribune », Dhaka Tribune, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Bangladesh-Pakistan Relations: A Hostage to History » [PDF]
- « Pakistan », sur larousse.fr, (consulté le )
- « Le Bangladesh interdit le principal parti islamiste », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Le Bangladesh juge les crimes de sa guerre d’indépendance », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Bangladesh : un haut responsable condamné à mort pour crimes de guerre », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- Syed Tashfin Chowdhury, « Pakistan-Bangladesh relationship strained », sur www.aljazeera.com (consulté le )
- (en) « ‘Terror financing’: Pak diplomat withdrawn from Bangladesh », The Daily Star, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Diplomat back from BD after terror funding allegation », DAWN.COM, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Pakistan withdraws diplomat from Bangladesh: foreign ministry », The Indian Express, (lire en ligne, consulté le )
- Asia Regional Integration Center, « Pakistan-Bangladesh Free Trade Agreement Free Trade Agreement », sur aric.adb.org (consulté le )
- (en) « Bangladesh-Pakistan Bilateral Trade Statistics » [PDF]