Portail:Franc-maçonnerie/Lumière sur

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Madeleine Pelletier
Bon article Madeleine Pelletier née le à Paris et morte le à Épinay-sur-Orge, est en 1906 la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France. Elle est également connue pour ses multiples engagements politiques et philosophiques et fait partie des féministes les plus engagées au regard de la majorité des féministes françaises du XXe siècle.

Elle arrête très jeune ses études et fréquente dans son adolescence les groupes socialistes et anarchistes qui forment les idées qui restent les siennes jusqu'à sa mort. À vingt ans, elle décide de reprendre ses études malgré ses difficultés économiques et parvient à devenir médecin. Cette réussite sociale ne la satisfait cependant pas et elle multiplie ses engagements dans la société. En 1906, elle est initiée franc-maçonne, est choisie comme présidente d'une association féministe et devient membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Au sein de la franc-maçonnerie comme à la SFIO, elle cherche à faire avancer la cause des femmes. Ses prises de position lui valent de fortes inimitiés au sein même de sa famille politique ou dans les rangs de la franc-maçonnerie. Les tentatives de mise à l'écart dans ces deux groupes, l'incite à se rapprocher des mouvements anarchistes et à changer de loge maçonnique...

modifierSélection 2

Nicolas Dalayrac : lithographie « dessinée par Césarine de C. gravée par L. C. Ruotte » (1801
Article de qualité Nicolas Dalayrac est un compositeur français né le à Muret et mort le à Paris.

Destiné à une carrière militaire, il fréquente de nombreux musiciens dans les salons parisiens, ce qui va décider de sa vocation. Ce n’est toutefois qu’assez tardivement, vers l’âge de trente ans, qu’il produit devant le public son premier opéra-comique.

Parmi ses œuvres les plus populaires : Nina ou la Folle par amour (1786) qui aborde le thème de la folie et suscite un véritable enthousiasme lors de sa création, Les Deux Petits Savoyards (1789) qui traite du rapprochement des classes sociales, thème porteur des idéaux de la Révolution française, Camille ou le Souterrain (1791) jugé par certains comme sa meilleure production ou encore Léon ou le Château de Monténéro (1798) qui par ses leitmotive annonce un genre nouveau. S'il se forge une renommée internationale, il reste néanmoins moins connu dans le domaine lyrique qu'André Grétry. Il est également apprécié pour ses romances.

Initié franc-maçon, il participe activement à l'élaboration du droit d'auteur.

modifierSélection 3

Tablier de vénérable au Rite français moderne (régulateur 1801)
Bon article Le Rite français ou Rite français moderne ou Rite moderne est un rite maçonnique constitué par le Grand Orient de France en 1783-1786 sous le nom de « Rit en 7 grades suivant le Régime du Grand Orient de France ». Descendant en droite ligne des usages premiers de la maçonnerie, il véhicule les plus anciennes traditions rituelles de la maçonnerie spéculative. Publié en 1801 sous le titre de Régulateur du Maçon, il est considéré depuis cette date comme le rite officiel du Grand Orient de France. Intimement lié à la naissance de la franc-maçonnerie spéculative en général et de la maçonnerie continentale en particulier, notamment en France, le Rite français est toujours au XXIe siècle pratiqué sous différentes formes par plusieurs obédiences maçonniques françaises, européennes et latino-américaines.

modifierSélection 4

Armoiries de l'Ordre des francs-jardiniers
Bon article L'ordre des francs-jardiniers (Order of the Free Gardeners), aujourd'hui presque disparu, est une société amicale fondée en Écosse au milieu du XVIIe siècle et qui s'est par la suite étendue en Angleterre et en Irlande. Comme de nombreuses autres sociétés amicales (Friendly societies) de l'époque, son objet principal fut à la fin du XVIIe siècle et durant tout le XVIIIe siècle le partage de connaissances — voire de secrets — liés au métier, ainsi que l'entraide mutuelle. Au XIXe siècle, ses activités d'assurance mutuelle devinrent prépondérantes. À la fin du XXe siècle, elle s'est presque entièrement éteinte.

Bien que les francs-jardiniers soient toujours restés indépendants de la franc-maçonnerie, l'histoire et l'organisation des deux ordres présentent de nombreuses similitudes qui éclairent les recherches historiques sur la naissance du second.

modifierSélection 5

Symboles maçonniques (épée de Lafayette).
Bon article Franc-maçonnerie en France. On appelle franc-maçonnerie un ensemble de phénomènes historiques et sociaux très divers formant un espace de sociabilité qui recrute ses membres par cooptation et pratique des rites initiatiques faisant référence à un secret maçonnique et à l'art de bâtir. Apparue initialement en Écosse sous sa forme spéculative à Kilwinning (juin 1598) et à Edimbourg (septembre 1598), elle se développera également en Grande-Bretagne au XVIIe siècle puis réorganisée à Londres en 1717. Elle verra le jour en France sous l'influence des Stuarts émigrés et de leurs entourages vers la fin du XVIIe siècle, mais son essor s'exercera surtout avec le concours des francs-maçons anglais dans les années 1720, et elle se répandit en France comme dans de très nombreux autres pays du monde au début du XVIIIe siècle.

modifierSélection 6

George Washington.
Bon article George Washington est le chef d’état-major de l’Armée continentale pendant la guerre d’indépendance (1775-1783) avant d'être le premier président des États-Unis (1789-1797). Né à Pope's Creek dans la colonie britannique de Virginie, il est l'un des planteurs les plus riches de la région avec son domaine de Mount Vernon. Grâce à sa participation à la guerre de Sept Ans (1756-1763), il devient rapidement célèbre des deux côtés de l'Atlantique et s'intéresse aux questions politiques. Son engagement dans la Révolution américaine ainsi que sa réputation le portent au poste de commandant des troupes américaines, qu'il organise et mène à la victoire finale, avec l'aide des Français, sur la métropole britannique. Après le conflit, il participe à la rédaction de la Constitution américaine et fait l’unanimité lors de la première élection présidentielle. Pendant ses deux mandats, George Washington montre ses qualités d'administrateur habile, malgré les difficultés internes et la guerre en Europe. Il a laissé son empreinte sur les institutions du pays et sur l’histoire nationale. Considéré comme l'un des Pères fondateurs des États-Unis par les Américains, George Washington a fait l'objet de nombreux hommages depuis la fin du XVIIIe siècle...

modifierSélection 7

Marianne-Jacques France
Bon article Le Grand Orient de France (GODF, GO) est la plus ancienne obédience maçonnique française et la plus importante d'Europe continentale. Il est né en 1773 d'une profonde transformation de la Grande Loge de France de l'époque, fondée le . Ce renouvellement débouche sur des traits spécifiques qu'il imprime à la maçonnerie française, rendant celle-ci singulière, notamment au vu des autres maçonneries européennes. La majorité de ces différences perdurent encore en son sein.

Profondément impliqué dans la vie publique et politique sous la IIIe République, il est dissout au même titre que l'ensemble de la franc-maçonnerie française lors de la Seconde Guerre mondiale par le régime de Vichy. Le Grand Orient peine au sortir de la guerre à rebâtir ses effectifs et s’éloigne de l'action politique directe afin de privilégier la réflexion philosophique et sociétale.

Puissance symbolique souveraine (ses membres sont également des « initiés »), son rite officiel est le Rite français consubstantiel à la création de l'obédience, celle-ci intègre au cours de son histoire et au gré de leurs apparitions, la plupart des rites maçonniques pratiqués de nos jours. Imprégné de culture orale, le GODF n'en est pas moins une institution de droit régie par la loi de 1901 et par des règles écrites fondées sur le suffrage universel, principe démocratique qui s'exerce sur toutes ses structures. La devise, Liberté, Égalité, Fraternité, qu'il adopte en 1848 fait suite aux pages de son histoire et se confond volontairement avec celles de la République française.

modifierSélection 8

Mémorial maçonnique Georges Washington
Bon article Le George Washington Masonic National Memorial est un édifice maçonnique situé à Alexandria en Virginie et construit en l'honneur de George Washington. Conçu par l'architecte américain Harvey Wiley Corbett selon plusieurs styles architecturaux, sa tour s'inspire de l'ancien phare d'Alexandrie en Égypte. Construit entre 1923 et 1932, il est inauguré en mai 1932 en présence du président Herbert Hoover et de très nombreuses personnalités politiques, religieuses et maçonniques. Les travaux d’aménagement et de décoration intérieure se poursuivent pendant plus de trente ans et se terminent à la fin des années 1970. Le mémorial porte la devise : « Pour inspirer l'humanité, à travers l'éducation, à imiter et promouvoir les vertus, le caractère et la vision de George Washington, l'homme, le maçon et Père de notre pays ». À l'opposé des pratiques maçonniques courantes, c'est le seul bâtiment maçonnique soutenu et maintenu par les 52 grandes loges des États-Unis et par plus de deux millions de francs-maçons américains qui souhaitent exprimer au travers du temps et dans la beauté l'estime indéfectible que les francs-maçons des États-Unis lui portent...

modifierSélection 9

Réception d'une femme dans une loge d'adoption du Premier Empire (France).
Bon article L'admission des femmes en franc-maçonnerie est progressive et très diverse selon les époques et les pays. En 2016, dans un nombre croissant de pays, notamment en Europe, elles peuvent rejoindre des obédiences maçonniques mixtes ou exclusivement féminines, ces obédiences faisant généralement partie du courant adogmatique ou libéral de la franc-maçonnerie.

Historiquement, et tout en restant très restreinte, la présence de femmes du métier dans la maçonnerie opérative et sur des chantiers de construction est attestée dès le XIIIe siècle. Si elles ne sont pas strictement interdites d'accès, le statut des femmes en général à cette époque ne leur permet d'appartenir à des corporations que sous certaines conditions très spécifiques.

La création de la première obédience mixte en France à la fin du XIXe siècle est le début d'un long processus d'ouverture aux femmes d'une franc-maçonnerie spéculative, dont les obédiences et les pratiques sont exclusivement masculines depuis sa création. Au terme de multiples remises en cause, qui rejoignent parfois les combats féministes du début du XXe siècle, celui-ci voit l'installation de la première obédience féminine et le développement aux côtés de la branche mixte d'une franc-maçonnerie indépendante, ouverte aux femmes et pratiquant les rites maçonniques historiques, dans leurs plénitudes philosophiques et initiatiques...

modifierSélection 10

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Bon articleLa franc-maçonnerie désigne un ensemble d'espaces de sociabilité sélectifs, dont le recrutement des membres est fait par cooptation et pratique des rites initiatiques se référant à un secret maçonnique et à l'art de bâtir. Formé de phénomènes historiques et sociaux très divers elle semble apparaître en 1598 en Écosse (Statuts Schaw), puis en Angleterre au XVIIe siècle. Elle se décrit, suivant les époques, les pays et les formes, comme une « association essentiellement philosophique et philanthropique », comme un « système de morale illustré par des symboles » ou comme un « ordre initiatique ». Organisée en obédiences depuis 1717 à Londres, la franc-maçonnerie dite « spéculative » — c'est-à-dire philosophique — fait référence aux Anciens devoirs de la « maçonnerie » dite « opérative » anglaise formée par les corporations de bâtisseurs. Elle puise ses sources dans un ensemble de textes fondateurs rédigés entre les XIVe et XVIIIe siècles

modifierSélection 11

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Bon article Les mythes maçonniques occupent une place centrale dans la franc-maçonnerie. Issus de textes fondateurs ou de diverses légendes bibliques, ils sont présents dans tous les rites maçonniques et dans tous les grades. Ils utilisent des paraboles conceptuelles et peuvent servir aux francs-maçons de sources de connaissance et de réflexion où l'histoire le dispute souvent à la fiction. Ils s'articulent principalement autour des histoires légendaires de la construction du temple de Salomon, de la mort d'Hiram son architecte, et de la chevalerie. Quelques thèmes mythiques originels font encore partie, de manière plus ou moins importante et explicite, des symboles qui composent le corpus et l'histoire de la franc-maçonnerie spéculative. Certains mythes toutefois n'ont pas eu de réelle postérité, mais transparaissent encore dans quelques hauts grades, ou dans la symbolique de quelques rituels. D'autres empruntent parfois à l'imaginaire médiéval ou à des mystiques religieuses et ne s'encombrent pas de vérités historiques pour créer des filiations légendaires avec des corporations ou des ordres disparus.

modifierSélection 12

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Bon article Les Ordres de Sagesse est le nom contemporain donné aux hauts grades maçonniques du Rite français. Ils se nomment à l'origine Ordres supérieurs et sont publiés en 1801 dans un recueil intitulé : Le Régulateur des Chevaliers maçons ou les Quatre ordres supérieurs, suivant le régime du Grand Orient. Codifiés par la chambre des grades et le Grand Chapitre général de France entre 1783 et 1785 sous l'impulsion d'Alexandre Roëttiers de Montaleau, ils sont intégrés au Grand Orient de France (GODF) le 17 février 1786. Les rituels des Ordres de Sagesse s'inscrivent dans la continuité du grade de « maître », prolongeant et approfondissant un parcours symbolique et initiatique débuté en « loge bleue ». À l'origine, ils se déclinent en quatre ordres initiatiques et philosophiques et un cinquième ordre administratif et conservatoire.

La diffusion des ordres est interrompue par la Révolution française ; ils connaissent ensuite leur apogée durant le Premier Empire et se transforment lentement au cours du XIXe siècle en se fondant dans la pratique des hauts grades du Rite écossais ancien et accepté. Cette lente transformation aboutit à la mise en sommeil sous leurs formes originelles des trois premiers ordres. Après plus de 100 ans où ils ont sombré dans l'oubli, les ordres dans leur entièreté sont réactivés en France et plus généralement en Europe, à partir de 1963. Ils prennent alors dans cette deuxième moitié du XXe siècle le nom d'« Ordres de Sagesse ».

modifierSélection 13

Tenue de loge de soldats allemands dans un temple français et devant le buste de la Marianne maçonnique de Paul Lecreux à Saint-Quentin occupé entre 1914 et 1918.
Bon article La franc-maçonnerie durant la Première Guerre mondiale conserve ses fondements universalistes, mais, d'une manière générale, les francs-maçons de chaque pays en conflit servent sans restriction leurs nations respectives, ébranlant fortement les principes de fraternité universelle issus du siècle des Lumières, qui la régissent depuis sa création.

Les réseaux qu'elle tisse avant la guerre animent l'espoir d'une solution pacifiste dans les tensions économiques que vit le monde. Sans trouver d'accord formel entre courants maçonniques, elle accompagne les mouvements internationalistes et pacifistes du début du XXe siècle par la création de la Ligue universelle des francs-maçons lors du 1er congrès espérantiste de 1905. Elle crée aussi pour tenter de fédérer les obédiences maçonniques du monde, le bureau des relations internationales, qui n’aboutit pas totalement à son objectif premier et ne survit pas à l'issue du conflit. Les tentatives de rapprochement des francs-maçonneries françaises et allemandes dans l'espoir d'éviter une nouvelle confrontation armée sont mises à mal par la presse antisémite ainsi que par la méfiance d'une partie des obédiences tant libérales que traditionnelles.

Dès le début des hostilités, chaque nation maçonnique se range derrière sa bannière, chaque camp invoquant la légitime défense et la défense des valeurs de l'humanité. Les obédiences des États qui font le choix de la neutralité engagent ou continuent d'animer des relations avec les autres nations maçonniques, parfois des deux camps. Malgré les changements brutaux et les affrontements violents que provoque le conflit, les obédiences maçonniques continuent sur tous les continents leurs activités et certaines manifestations fraternelles, y compris parfois au sein des camps de prisonniers.

Si l’idéal d'une fraternité universelle est remis en cause par l'action des obédiences qui se retranchent dans leurs causes nationales respectives, celles-ci placent dès 1917 et à l'approche de la fin de la guerre leurs espoirs dans un monde nouveau plus juste et plus éclairé à naître et à construire. Comme après chaque grand bouleversement depuis sa création, la franc-maçonnerie organise son avenir et son action au travers de sa capacité à inventer des dynamiques nouvelles, basées à la fois sur ses anciennes constitutions empreintes d'universalisme et sur un idéal utopique.

modifierSélection 14

Jean-Jacques-Régis de Cambacérès par François Delpech, vers 1830.
Article de qualité Jean-Jacques-Régis de Cambacérès est un jurisconsulte et homme d'État français, né le à Montpellier et mort le à Paris.

Issu d'une famille de magistrats appartenant à la vieille noblesse de robe montpelliéraine, il connait une enfance relativement pauvre. Diplômé en droit, il commence une carrière d'avocat et de conseiller à la Cour des comptes du Languedoc et fait son entrée en politique dès les premiers jours de la Révolution française. Président du tribunal criminel de l'Hérault en 1791, il est élu député à la Convention nationale l'année suivante. Dès lors, Cambacérès occupe des postes de pouvoir pendant la majeure partie de sa vie. Membre du Comité de salut public entre 1794 et 1795, président du Conseil des Cinq-Cents en 1796 puis ministre de la Justice en 1799, il est Deuxième consul après le coup d'État du 18 Brumaire de Napoléon Bonaparte, dont il assiste au sacre en 1804. Nommé archichancelier de l'Empire, il est pendant près de dix ans le deuxième personnage de l'État : l'Empereur lui délègue la présidence des différents conseils et des séances du Sénat pendant son absence.

Spécialiste des questions juridiques, il participe activement à la nouvelle organisation judiciaire du pays. Promoteur du tribunal révolutionnaire, il rédige trois projets entre 1793 et 1796 qui aboutissent à la création du Code civil en 1804. Élu à l'Académie française et membre de l'Institut, il est également un personnage éminent de la franc-maçonnerie française et participe à son renouveau après la proclamation de l'Empire. Chef suprême du rite français, il est grand maître adjoint du Grand Orient de France après le retrait du prince Louis Bonaparte en 1805 et le reste jusqu'à la fin de l'Empire. Il est aussi grand commandeur du Suprême Conseil du rite écossais et cumule plusieurs autres fonctions maçonniques.

Avide d'argent et de pouvoir, son esprit d'entreprise et les faveurs impériales lui permettent de se constituer une immense fortune. L'Hôtel Molé, qu'il acquiert en 1808, devient l'un des plus beaux palais de Paris et les réceptions qu'il organise sont reconnues pour leur faste et la qualité des mets qui y sont servis. Gastronome averti, amoureux du luxe et de la décoration, il se voit confier un rôle de représentation de la part de Napoléon Ier dans le but d'affirmer la puissance de l'Empire et de l'ancrer dans les traditions séculaires de la France. Il quitte le pouvoir en 1815 après la chute de l'Empereur et s'exile un temps à Bruxelles. De retour à Paris à la fin de l'année 1818, il y passe les dernières années de sa vie, à l'écart du pouvoir. Son homosexualité supposée lui vaut de subir une campagne de caricatures calomnieuses à la Restauration tandis qu'il est souvent qualifié de « girouette » pour son extrême prudence pendant les heures sombres de la Révolution française et sa capacité à se maintenir au pouvoir à travers les régimes.

modifierSélection 15

Portrait de Joseph Bonaparte, roi d'Espagne, par Josep Flaugier (1809).
Article de qualité Joseph Bonaparte, né le à Corte, pendant la période d'indépendance de la République corse, et mort le à Florence, dans le Grand-duché de Toscane, est un homme d'État français et le frère aîné de l'empereur Napoléon Ier. Sa carrière politique, diplomatique et militaire, est intimement liée à la sienne.

Après une enfance passée dans la maison familiale des Bonaparte à Ajaccio, il est élève au collège d'Autun pendant cinq années. À l'issue de brillantes études au sein de cet établissement, Joseph Bonaparte refuse d'embrasser la carrière ecclésiastique, contre l'avis de sa famille. Diplômé en droit à l'université de Pise en 1788, il s'installe comme avocat à Ajaccio peu avant le début de la Révolution française. C'est à partir de cette période qu'il occupe des fonctions de plus en plus importantes. Président du district d'Ajaccio puis membre du directoire du Conseil général de la Corse, il est nommé commissaire des guerres en 1793. La promotion de son frère comme général de division en 1795 accélère son ascension à l'instar de celle de sa famille. Élu député du Liamone au Conseil des Cinq-Cents en 1797, Joseph Bonaparte est nommé ambassadeur auprès du duc de Parme, puis à Rome auprès du pape Pie VI la même année.

Sous le Consulat, il est d'abord nommé membre du Conseil d'État et du Corps législatif en tant que député du Golo, puis chargé de plusieurs missions diplomatiques d'importance majeure : c'est notamment lui qui négocie le traité de Mortefontaine avec les États-Unis, celui de Lunéville avec l'Autriche et la paix d'Amiens avec le Royaume-Uni, tout en prenant part aux discussions qui aboutissent à la signature du concordat.

Grand électeur et prince français après l'avènement de l'Empire le , Joseph Bonaparte assure la responsabilité du gouvernement pendant les campagnes militaires de son frère. Roi de Naples de 1806 à 1808, puis d'Espagne de 1808-1813, il est un personnage important du dispositif que met en place Napoléon pour asseoir la souveraineté de la France sur l'Europe continentale. Son second règne, qui s'achève par une défaite cinglante des armées napoléoniennes qu'il dirige à la bataille de Vitoria, est marqué par une guerre incessante qui fait de lui « el rey intruso », un roi intrus incapable de gouverner en raison de l'éclatement de son pays et de la mainmise de Napoléon sur sa politique.

Nommé lieutenant général de l'empereur lors de la campagne de France en 1814, il ne peut empêcher la capitulation de Paris devant les troupes coalisées. Exilé en Suisse, au château de Prangins, il est rétabli dans toutes ses fonctions impériales pendant la période des Cent-Jours, mais finalement contraint à un nouvel exil après l'abdication de son frère, cette fois aux États-Unis. Écarté de la politique, il fait prospérer ses affaires en Amérique, mais cherche de nouveau à jouer un rôle important en faveur son pays. En 1832, après la mort de son neveu Napoléon II, il devient le premier héritier du trône impérial et retourne en Europe. Établi à Londres, il tente de faire valoir les intérêts de sa famille et de convaincre, en vain, les responsables politiques et le peuple français de rétablir l'Empire. Après un autre séjour aux États-Unis entre 1835 et 1839, il revient une nouvelle fois en Europe à la mort de sa troisième fille, Charlotte et s'installe à Florence où il meurt quelques années plus tard en 1844.

Homme cultivé, littéraire, séducteur et raffiné, Joseph Bonaparte souffre de la comparaison avec son frère sur le plan politique. Les historiens, comme la plupart de ses contemporains, ne lui attribuent que peu de qualités, tout en soulignant son incompétence militaire. Révolutionnaire libéral, partisan des gouvernements équilibrés, il apparaît comme un modéré face à la fougue et à l'autoritarisme de Napoléon. S'il combat souvent les projets de l'empereur, Joseph Bonaparte se résout toujours à soutenir celui dont il a probablement été « le plus proche et peut-être l'unique ami ».

modifierSélection 16

Marie-Auguste Desanlis
Bon article La franc-maçonnerie sous le Second Empire se retrouve sous la tutelle du pouvoir de l'Empire autoritaire de Napoléon III. Le Second Empire assimile la franc-maçonnerie, et les francs-maçons en général, à une menace et vise soit à la contrôler soit à la faire disparaître. Refusant de se soumettre au pouvoir impérial, des francs-maçons font le choix de l'exil et s'embarquent pour l'Angleterre. Pour subsister, le Grand Orient de France, principale obédience maçonnique, et la franc-maçonnerie française en général — comme ils l'avaient fait lors des périodes révolutionnaires ou du Premier Empire — se doivent d'accepter de grandes concessions. Pour éviter la dissolution, ils optent pour la solution des « princes protecteurs » chargés d'en prendre la grande maîtrise. La période autoritaire voit l'interdiction des débats politiques, un effacement et une réduction des loges, soumises à une faiblesse des effectifs, avant de connaître de nouvelles dynamiques et un nouvel essor lors de la période libérale du Second Empire.

Durant la guerre de 1870, les obédiences ne soutiennent pas la politique impériale et sont plutôt pacifistes. Après la défaite de Sedan et la proclamation de la République, elles appellent à la lutte contre les armées prussiennes et rompent leurs relations avec la franc-maçonnerie allemande. En 1871, si les obédiences se tiennent à l'écart de la Commune de Paris, une partie des francs-maçons s'engagent ouvertement dans les rangs fédérés, une autre partie appelle à la conciliation pour éviter l'affrontement.

La franc-maçonnerie française fait montre d'une capacité à s'adapter aux contraintes du pouvoir impérial, mais elle est aussi fragmentée, avec des conflits et dissensions entre loges et entre obédiences, parfois entre générations de francs-maçons, qui se focalisent sur la durée des présidences de loges souvent très longues, ou avec des conflits d’ordre politique entre républicains et anti-républicains. Un courant anticlérical né à la Restauration s'installe sûrement pendant toute cette période. Malgré cette fragmentation, la souplesse des institutions maçonniques et la capacité à s'adapter tant au niveau national que local permettent à la franc-maçonnerie en France de se maintenir au travers d'institutions suffisamment malléables pour s’accommoder de tous les régimes.

Au cours de cette période charnière, la franc-maçonnerie française s'engage plus ouvertement dans le débat sociétal. Le Grand Orient de France, tout en restant un ordre initiatique, évolue vers une société philosophique et politique, ayant adopté pour devise le triptyque républicain — Liberté - Égalité - Fraternité. Cela préfigure son engagement dans la société et son action politique au cours de la Troisième République.

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Marianne maçonnique de Paul Lecreux (1887).
Article de qualité La franc-maçonnerie sous la Troisième République française est très largement impliquée dans la vie politique et sociale du pays. Constitutive de l'armature idéologique et institutionnelle du camp républicain, ses membres sont fortement ancrés au sein du Parti radical. Elle intervient souvent de manière directe ou indirecte dans la vie publique. Constante de la vie politique durant cette époque, elle a l'audience d'une grande partie du corps électoral ; qualifiée « d'Église de la République », ses thèses sont généralement soutenues et adoptées. Divisée en deux obédiences proches et concurrentes, qui voient sans la soutenir l'accession des femmes aux loges maçonniques de la première obédience mixte créée en 1893, elle fait face aussi à des créations et des scissions diverses animées par des courants plus traditionnels ou spirituels.

De 1877 jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, la participation de francs-maçons aux instances politiques de la Troisième République est largement attestée par une présence importante de ministres participant aux gouvernements successifs ainsi que de nombreux postes d'élus nationaux ou locaux. À chaque difficulté de ces gouvernements, les francs-maçons apportent un soutien au travers des affinités nouées entre les loges maçonniques et le régime républicain. Durant cette période, la quasi-totalité des présidents du Conseil de l'ordre du Grand Orient de France occupent des postes politiques ; la Grande Loge symbolique écossaise, puis la Grande Loge de France animées du même esprit ont également plusieurs dignitaires qui occupent des fonctions électives ou ministérielles.

S'engageant totalement contre l'« obscurantisme religieux » et affichant une claire volonté d'en finir avec le cléricalisme, la franc-maçonnerie française soutient ouvertement le parti républicain et s’implique largement dans le combat pour l'enseignement laïque et la sécularisation de la France. Sans prendre une part très active à la colonisation des territoires du second empire colonial français, elle contribue dans un second temps, aux travers de loges locales, à son développement en s'impliquant dans la diffusion des valeurs républicaines auprès des populations autochtones des territoires contrôlés. Du pacifisme d'avant le premier conflit mondial à l'union sacrée durant la guerre de 1914-1918, elle s'élève, à l'issue du conflit, contre les atteintes à la laïcité de 1920 à 1924, puis elle soutient majoritairement la Société des Nations naissante et le cartel des gauches. À la chute de ce dernier, elle prend du recul sur l'engagement politique et ravive sensiblement ses fondements symboliques et initiatiques.

Sa détermination dans l'atteinte de ses objectifs autour de la libre-pensée, de la laïcisation et du progrès social, son implication dans des crises politiques ou des affaires touchant parfois directement les ordres maçonniques, parfois quelques-uns de ses membres, lui valent de multiples rancunes et inimitiés qui animent des courants réactionnaires et antimaçonniques virulents. Les courants nationalistes et catholiques intégristes trouvent dans la fin de la IIIe République, le début de la collaboration après la défaite de 1940 et l’avènement du régime de Vichy, les moyens de proscrire la franc-maçonnerie et de discriminer ses membres. Sa renaissance à l'issue de la Seconde Guerre mondiale et l'installation de la IVe République l'éloignent de l'action politique directe et publique pour des travaux plus discrets, symboliques, sociétaux ou spirituels selon les obédiences.

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Bon article La franc-maçonnerie sous la Deuxième République française connaît une période qui va de l'euphorie autour de l'avènement de la République à une rapide désillusion. L'application de plusieurs de ses idéaux, comme l'abolition de l'esclavage, ainsi qu'une forte présence des francs-maçons dans les instances nationales, nourrissent l'espoir d'une « république maçonnique » qui s'éteint rapidement à la suite des émeutes ouvrières de juin 1848. La loi de juillet 1848 réglemente l'activité des clubs et augmente la pression des autorités, incitant les obédiences à la prudence.

À l'occasion de l'élaboration de sa première constitution, le Grand Orient de France, principale obédience, introduit dans l'article premier de sa constitution la devise républicaine — Liberté, Égalité, Fraternité. Il y inscrit également l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme comme base intangible de la franc-maçonnerie. Cette affirmation spiritualiste ouvre une longue période de débat et parfois de dissension sur la liberté de conscience entre les membres de ses loges. De son côté, le Suprême Conseil de France, seconde obédience du pays et occasionnellement rivale de l'obédience principale, garde une distance avec les événements. De ses rangs naît une proposition de refonte complète de l'ordre maçonnique.

Tentée par le bonapartisme, la franc-maçonnerie française soutient pour partie l'élection du prince Louis-Napoléon. Mise sous tutelle après le coup d'État de 1851, elle se soumet à l'autoritarisme du nouveau régime pour assurer sa survie.

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