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Franc-maçonnerie

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Lumière sur...
Jean-Jacques-Régis de Cambacérès par François Delpech, vers 1830.
Article de qualité Jean-Jacques-Régis de Cambacérès est un jurisconsulte et homme d'État français, né le à Montpellier et mort le à Paris.

Issu d'une famille de magistrats appartenant à la vieille noblesse de robe montpelliéraine, il connait une enfance relativement pauvre. Diplômé en droit, il commence une carrière d'avocat et de conseiller à la Cour des comptes du Languedoc et fait son entrée en politique dès les premiers jours de la Révolution française. Président du tribunal criminel de l'Hérault en 1791, il est élu député à la Convention nationale l'année suivante. Dès lors, Cambacérès occupe des postes de pouvoir pendant la majeure partie de sa vie. Membre du Comité de salut public entre 1794 et 1795, président du Conseil des Cinq-Cents en 1796 puis ministre de la Justice en 1799, il est Deuxième consul après le coup d'État du 18 Brumaire de Napoléon Bonaparte, dont il assiste au sacre en 1804. Nommé archichancelier de l'Empire, il est pendant près de dix ans le deuxième personnage de l'État : l'Empereur lui délègue la présidence des différents conseils et des séances du Sénat pendant son absence.

Spécialiste des questions juridiques, il participe activement à la nouvelle organisation judiciaire du pays. Promoteur du tribunal révolutionnaire, il rédige trois projets entre 1793 et 1796 qui aboutissent à la création du Code civil en 1804. Élu à l'Académie française et membre de l'Institut, il est également un personnage éminent de la franc-maçonnerie française et participe à son renouveau après la proclamation de l'Empire. Chef suprême du rite français, il est grand maître adjoint du Grand Orient de France après le retrait du prince Louis Bonaparte en 1805 et le reste jusqu'à la fin de l'Empire. Il est aussi grand commandeur du Suprême Conseil du rite écossais et cumule plusieurs autres fonctions maçonniques.

Avide d'argent et de pouvoir, son esprit d'entreprise et les faveurs impériales lui permettent de se constituer une immense fortune. L'Hôtel Molé, qu'il acquiert en 1808, devient l'un des plus beaux palais de Paris et les réceptions qu'il organise sont reconnues pour leur faste et la qualité des mets qui y sont servis. Gastronome averti, amoureux du luxe et de la décoration, il se voit confier un rôle de représentation de la part de Napoléon Ier dans le but d'affirmer la puissance de l'Empire et de l'ancrer dans les traditions séculaires de la France. Il quitte le pouvoir en 1815 après la chute de l'Empereur et s'exile un temps à Bruxelles. De retour à Paris à la fin de l'année 1818, il y passe les dernières années de sa vie, à l'écart du pouvoir. Son homosexualité supposée lui vaut de subir une campagne de caricatures calomnieuses à la Restauration tandis qu'il est souvent qualifié de « girouette » pour son extrême prudence pendant les heures sombres de la Révolution française et sa capacité à se maintenir au pouvoir à travers les régimes.

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