Pierre Calemard de Lafayette

député de la Haute-Loire

Pierre Calemard de Lafayette
Illustration.
Le docteur Pierre Calemard de Lafayette, par Hyppolyte Emile Giraud (1825-1898), vers 1840, H : 24,3, La : 16,1, Musée Crozatier (N° 477) au Puy-en-Velay
Fonctions
Député de la Haute-Loire

(6 ans, 4 mois et 8 jours)
Réélection ,
Monarque Louis-Philippe Ier
Gouvernement Thiers I, Molé I, Molé II, Soult II, Thiers II, Soult III
Législature IIIe législature, IVe législature, Ve législature (Monarchie de Juillet)
Groupe politique Opposition légitimiste
Prédécesseur Joseph Jacques Bertrand (démissionnaire)
Successeur Louis Richond des Brus
Conseiller général et président du Conseil général de Haute-Loire
ca. 1830
Conseiller de la préfecture de Haute-Loire
Adjoint au maire du Puy-en-Velay

(205 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Le Puy-en-Velay
Date de décès (à 90 ans)
Lieu de décès Le Puy-en-Velay
Père Pierre Marcellin Calemard de Lafayette (1751-1831), magistrat présidial
Mère Anna de Sigaud de Chadrac (1763-)
Fratrie Jean Gabriel François Calemard de Lafayette, baron de Chadrac (1780-1829), député de la Haute-Loire sous la Restauration
Conjoint Marie Françoise Elisabeth Peyronnel (1791-1817), puis Ursule Héloïse Rivet (1815-1865)
Famille Famille Calemard de Lafayette
Diplômé de Faculté de médecine de Paris
Profession Médecin, homme politique
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur ()

Pierre Calemard de Lafayette
Reliure aux armes Calemard de Lafayette

Pierre Calemard de Lafayette, dit le bourru bienfaisant ou le médecin des pauvres, né au Puy-en-Velay le , mort dans cette même ville le , est un médecin et homme politique français du XIXe siècle.

Biographie modifier

Une carrière médicale modifier

P. C. L. fait ses études médicales à Paris. Lauréat de la Faculté[1], il passe sa thèse de doctorat le , laquelle a pour titre : Essai sur la pléthore ou polyémie[2] et « vient exercer au Puy, en qualité de chirurgien de l’hôpital, y habitant place de la Visitation (1812), se consacrant jusqu’à sa mort au soulagement des malheureux tout le temps que lui permettaient ses occupations politiques. Le docteur Calemard de Lafayette a laissé dans cette ville le souvenir d’un médecin dont la science n’avait d’égale que la bonté et le dévouement. »[3],[4]

En 1821, il est dit Chirurgien en chef des hôpitaux et des prisons du Puy, et membre du jury médical du département de la Haute-Loire.

Un propriétaire terrien modifier

Descendant par sa grand-mère maternelle, née Gailhard de Sénilhac, des anciens seigneurs de la terre de Ceyssac (Haute-Loire), il devient propriétaire du château de Sénilhac, sis même commune, par son mariage en 1811 avec la fille de Jean-Michel Armand Peyronnel, l’acquéreur de biens nationaux se l’étant fait adjuger sous la Révolution[5].

Héritier d’une de ses arrière-grand-mères née Bernard de Jalavoux, il est aussi châtelain des Ternes, une maison forte sise sur la commune de Chaspuzac (Haute-Loire).

Une carrière politique modifier

« Adjoint au maire du Puy en 1819, conseiller de préfecture du à 1830, conseiller général et président du Conseil général de la Haute-Loire, il est élu député de la Haute-Loire, à la chambre des 221, le 1er mars 1836, en remplacement de Joseph Bertrand, démissionnaire, et réélu (1er collège) les (326 voix, sur 361 votants, 578 inscrits) et . Il siège dans l’opposition légitimiste, vote contre le ministère et prend part à la discussion du projet de loi sur les aliénés. Aux élections du , il n’obtient que 241 voix et doit céder la place à M. Richond des Brus, conservateur, élu par 287 voix, et réélu en 1846 et 1847. Cette dernière élection a été motivée par la nomination du nouveau député de la Haute-Loire à une fonction de médecin-inspecteur : Calemard de Lafayette ne réunit alors, contre son concurrent, que 169 suffrages. Il se retire, et reste jusqu’à sa mort en dehors de la politique active. »[6]

Un élu à l’inlassable dévouement modifier

P. C. L. est président de la Société d’Agriculture, Sciences, Art et Commerce du Puy de 1845 à 1847, laquelle publie sa nécrologie en 1873[7],[2], texte qui se retrouve dans le journal La Haute-Loire : « (…) M. Calemard de La Fayette était jeune ; l’avènement de la Restauration réalisait ses espérances politiques ; et il faisait partie de ce groupe d’hommes honnêtes et honorés qui ne séparaient pas leur dévouement à la légitimité, d’une adhésion sincère au système représentatif et à la Constitution. (…) Ils savent tous quelle était la sollicitude de M. Calemard de La Fayette pour les intérêts de la ville du Puy, la promptitude de son esprit à accueillir les améliorations projetées, le zèle avec lequel il les étudiait. Qui ne se rappelle sa perspicacité, sa lucidité, son aptitude remarquable aux choses les plus dissemblables ? (…) M. Calemard de La Fayette, aimait surtout les pauvres ; il eut, par-dessus toutes, la passion d’adoucir les maux de ceux qui souffrent ; et nous le trouvions toujours, au Conseil [municipal], prenant l’initiative des mesures charitables et généreuses. (…) »

Les ouvrages de sa bibliothèque comportent un ex-libris gravé : De la Bibliothèque de M. CALEMARD-LAFAYETTE, Docteur-Médecin, Au Puy.

Famille modifier

Issu d’une famille de robe vellave, maintenue noble par lettres-patentes du , il se marie en premières noces au Puy-en-Velay le à Marie-Françoise-Élisabeth Peyronnel (1791-1817), fille de Jean-Michel-Armand Peyronnel, négociant et propriétaire, châtelain de Sénilhac, et de Marie-Françoise Peghoux de Merdogne, puis en secondes noces à Paris (paroisse Saint-Laurent) le à Ursule Héloïse Rivet (1815-1865), d’où, du premier lit seulement :

  1. Marie-Élisabeth Calemard de Lafayette (1812-1813).
  2. Théodore Michel Armand Calemard de Lafayette (1814-1847), officier de spahis, sans alliance.
  3. Gabriel Charles Calemard de Lafayette (1815-1901), le poète-député[8].

Pierre Calemard de Lafayette est enterré au cimetière du Nord du Puy-en-Velay[9].

Publications modifier

  • Aux Contribuables. (Circulaire de Pierre Calemard de Lafayette, sur l’irrégularité du mode de recensement, 2 septembre 1841). Puy, imprimerie de J.-B. Gaudelet (s. d.). In-8°, 20 p.

Portraits modifier

  • GIRAUD (E.), Portrait à l’huile sur toile, conservé au Musée Crozatier du Puy, n° 1956-11.
  • GIRAUD (E.), Portrait dessiné, conservé au Musée Crozatier du Puy.
  • SOUMY (Joseph), Portrait gravé d’après le dessin d’E. Giraud.

Notes et références modifier

Références modifier

  1. Jean-Charles Roman d'Amat, Dictionnaire de Biographie française, Paris, , p. 886
  2. a et b Gaston Joubert, Dictionnaire biographique de la Haute-Loire, Les Editions du Roure, , p. 87
  3. Jules Villain, La France moderne (1. Haute-Loire), Saint-Etienne, , pp. 107-108
  4. Arnaud Chaffanjon, La Fayette et sa descendance, Berger-Levrault, , pp. 87-88
  5. Louis de Bécourt, Histoire de Ceyssac (Haute-Loire), Le Puy-en-Velay, , p. 91
  6. Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français de 1789 à 1889, 1889-1891, p. 550
  7. Annales de la Société d’Agriculture, Sciences, Art et Commerce du Puy (XXXII-153), Le Puy en Velay, Société d’Agriculture, Sciences, Art et Commerce du Puy,
  8. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des Familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Evreux, 1903-1929, T8, pp. 109-111
  9. Cimetières de France et d'ailleurs

Bibliographie modifier

  • Almanach de Paris, 1990, Alfred Fierro
  • Annuaire de la noblesse de France. Année 1874.
  • BECOURT (Louis de), Histoire de Ceyssac (Haute-Loire). Le Puy-en-Velay, 1916.
  • BOYER (Fernand), Répertoire alphabétique des études, communications, mémoires, rapports, etc… parus de 1870 à 1969 dans les Annales de la Société d’Agriculture… . Le Puy, 1971.
  • CHAFFANJON (Arnaud), La Fayette et sa descendance. Berger-Levrault, 1976.
  • CHAIX d’EST-ANGE (Gustave), Dictionnaire des Familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. Evreux, 1903-1929.
  • HOZIER (L. P. d’), Armorial général ou registres de la noblesse de France. Paris, Firmin-Didot, 1738-1908. 7e registre complémentaire : 1re partie, 1868.
  • JOUBERT (Gaston), Dictionnaire biographique de la Haute-Loire. Les Editions du Roure, 2004.
  • JOURDA de VAUX (Vte Gaston de), Les Châteaux historiques de la Haute-Loire. Le Puy, 1911.
  • JOURDA de VAUX (Vte Gaston de), Le Nobiliaire du Velay et de l’ancien diocèse du Puy. Lyon, 1924-1933.
  • MOSNIER (Henry), Les Légionnaires de la Haute-Loire depuis l'institution de la Légion d'honneur jusqu'à nos jours (1802-1895). 1895.
  • OLIVIER (Dr. Paul), Iconographie du Velay. Editions de la Société académique. Le Puy, 1960.
  • REVEREND (Vte A.), Titres, anoblissements et pairies de la Restauration. Paris, 1901-1906.
  • ROBERT, BOURLOTON, COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires français 1789-1889.
  • ROMAN d’AMAT, Dictionnaire de Biographie française. Paris, 1933.
  • SALOMON (E.) et THEILLERES-BESSARD (H.), Le Manoir des Granges à Bas-en-Basset. Aix-les-Bains, 1913.
  • THOMAS (Régis), Châteaux de Haute-Loire. Dix siècles d’histoire. Editions Watel, 1993.
  • VILLAIN (Jules), La France moderne (1. Haute-Loire). Saint-Étienne, 1906.

Articles connexes modifier