Stade olympique de Munich
Le stade olympique de Munich (en allemand : Olympiastadion München) est un stade situé à Munich en Allemagne. Se trouvant dans le Parc olympique de Munich au nord de la ville, il a été construit pour accueillir les Jeux olympiques d'été de 1972. C'est l'un des bâtiments les plus importants de l'architecture d'après-guerre de l'Allemagne de l'Ouest et est un point de repère de Munich. Comme les autres bâtiments sous les toits de tente, le stade olympique est classé depuis 1997.
Olympiastadion München
Adresse |
Spiridon-Louis-Ring 21 D-80809 Munich |
---|
Début de construction |
1968 |
---|---|
Ouverture | |
Architecte | |
Ingénieur | |
Rénovation |
2010 |
Coût de construction |
137 millions DM |
Clubs résidents | |
---|---|
Propriétaire |
Ville de Munich |
Administration |
Olympiapark München GmbH |
Surface |
Pelouse naturelle |
---|---|
Capacité |
69 250 |
Dimensions |
105 × 68 m |
Patrimonialité |
Monument historique (d) () |
Coordonnées |
---|
Sa capacité est de 69 000 places.
Histoire
modifierSix ans avant les Jeux olympiques d'été de 1972, rien n'est prêt. Le site olympique n'est qu'un vaste terrain de trois kilomètres carrés, à quatre kilomètres de Munich, que l'on appelle l'Oberwiesenfeld. Autrefois utilisé pour des exercices militaires, puis comme aéroport dans l'entre-deux-guerres, le lieu sert en 1945 à y déverser les ruines de la ville bombardée, le tout créant une véritable colline artificielle de 60 mètres de haut. Dès 1967, un concours architectural départage plusieurs candidats et désigne le cabinet de Günter Behnisch, à Stuttgart, pour l'aménagement du lieu. La surprise est de taille, tout le monde voyait le projet de Werner March, architecte du complexe berlinois des JO de 1936, l'emporter haut la main, avec sa grande arène de 90 000 places. Mais le projet de Behnisch tire mieux parti de l'ensemble du terrain, et est axé autour d'une idée novatrice : des tentes élaborées par l'architecte Frei Otto, des toits tendus (un treillis de câbles supportant des carreaux de verre) au-dessus des bâtiments, dans une impression d'harmonie avec les alentours boisés, et de légèreté structurelle. Le tout est alors à la pointe de la modernité, techniquement et esthétiquement, grâce à la contribution d'Otto, inspirateur de l'architecture biomorphe. Mais l'aménagement du terrain est également entièrement repensé. La colline, renommée Olympiaberg, sert ainsi de support au projet, et à ses pieds un lac de 80 000 mètres carrés est creusé afin de créer un ensemble harmonieux : le paysage entier est remodelé avec l'aide du professeur Grzimek, de Cassel[1].
L'Oberwiesenfeld reçoit la majeure partie des équipements nécessaires : le stade olympique, plusieurs gymnases, une piscine, des courts de tennis. Mais en plus des équipements sportifs, le village olympique y est également situé, de même que le centre de presse et les hébergements des journalistes, ainsi qu'une scène en plein air, sur les rives du lac, pour recevoir concerts et manifestations touristiques. Enfin, le symbole des jeux est l'Olympiaturm, une tour de 290 mètres de haut, exemple de modernité, au sommet de laquelle un restaurant fait l'enchantement des spectateurs et des journalistes, grâce à la vue lointaine des Alpes bavaroises et de la ville de Munich. Les travaux de l'ensemble progressent vite : la tour est ouverte en 1968, les travaux du complexe sportif débutent dès l'année suivante, les toits de tente, conçus par F. Leonhardt, sont tendus en 1971, l'Olympiastadion est inauguré le par un match de football entre la RFA et l'URSS (4-1). Tout est prêt pour l'ouverture des jeux le , devant 80 000 personnes. La flamme est allumée par l'athlète allemand Günter Zahn[1].
L’Olympiastadion est depuis le cadre de grands événements sportifs, que ce soit au plan national ou international. Ses travées voit défiler quelque cinquante millions de spectateurs en 32 ans. Sa pelouse de 105 mètres de long pour 68 mètres de large est pourvue d’arroseurs automatiques et d’un système de chauffage. Aujourd’hui, la capacité du stade est réduite à 63 000 spectateurs. Outre les Jeux Olympiques de 1972, le stade Olympique reste également dans les mémoires comme le stade dans lequel la RFA remporte, le , la finale de la Coupe du monde de la FIFA en surclassant les Pays-Bas de Cruyff, pourtant favoris. La génération hollandaise suivante garde un meilleur souvenir de l’Olympiastadion : c’est en effet ici que les Pays-Bas battent l’URSS 2-0, en finale de l’Euro 88. La fantastique reprise de volée de Marco van Basten en pleine lucarne ne finit pas de faire parler d’elle[1].
En 1993, l’Olympique de Marseille remporte la finale de la Ligue des champions face au Milan AC grâce à un but du défenseur Basile Boli. Quatre ans plus tard, c’est le Borussia Dortmund qui remporte cette même épreuve en battant la Juventus Turin (3-1). Au fil du temps, le stade Olympique voit défiler les meilleures équipes du monde, les clubs les plus prestigieux comme l’Inter Milan, le FC Barcelone, le Real Madrid ou Manchester United sont tous venus défier le Bayern Munich dans son antre. Les plus grands artistes ont également défilé sur cette pelouse, dont Diego Maradona, en demi-finale de la Coupe UEFA 1988-1989 avec le SSC Naples[1].
Mais cette pelouse chargée d’histoire n'est plus témoin des exploits des meilleurs joueurs. Le Bayern Munich a en effet déménagé à l'orée de la saison 2005-06 pour s’installer à l'Allianz Arena, situé au nord de la ville. Le Bayern Munich partage une grande part de son succès avec l’Olympiastadion : 18 titres de champion, 11 Coupes d’Allemagne, 4 Coupes d’Europe des clubs champions ou Ligue des champions (1974, 1975, 1976 et 2001), et les Coupes intercontinentales en 1976 et 2001, sans oublier la Coupe de l’UEFA en 1996[1].
Depuis 2005, l'avenir de l'Olympiastadion reste inconnu. Le stade accueille néanmoins divers évènements sportifs comme la finale de la Ligue des champions féminine de 2012 entre l'Olympique lyonnais et le FFC Francfort (2-0) disputée devant 50 212 spectateurs. Il est aujourd'hui possible de le visiter puisqu'une partie du bâtiment est ouverte au public, les vestiaires notamment.
Les événements
modifier- Jeux olympiques d'été de 1972 ;
- Coupe du monde de football de 1974 ;
- Finale de la Coupe des clubs champions européens 1978-1979, ;
- Championnat d'Europe de football 1988 ;
- Individual Speedway World Championship, ;
- Finale de la Ligue des champions de l'UEFA 1992-1993, ;
- Finale de la Ligue des champions de l'UEFA 1996-1997, ;
- Coupe d'Europe des nations d'athlétisme 1997 ;
- Championnats d'Europe d'athlétisme 2002, 6 au ;
- Coupe d'Europe des nations d'athlétisme 2007, 23 et ;
- Finale de la Ligue des champions féminine de l'UEFA 2011-2012, [2];
- Championnats d'Europe d'athlétisme 2022 du 15 au .
Concerts
modifierLe stade olympique est la plus grande scène de Munich depuis 1982 et est utilisé pour des concerts en plein air.
Michael Jackson, tout au long de sa carrière, donnera 5 concerts à guichet fermé dans le stade. Le premier concert a lieu le durant son Bad World Tour, avec plus de 72 000 spectateurs présents. Le second concert, complet lui aussi, le , lance sa tournée Dangerous, également devant 72 000 fans. Les deux concerts suivants se tiennent les 4 et durant le HIStory World Tour avec au total 145 000 personnes présentes ; ces deux concerts ont été filmés et diffusés à la télévision dans de nombreux pays. Le cinquième et dernier concert, le était le deuxième concert Michael Jackson & Friends, dans lesquels la star rejoint plusieurs autres artistes dans le but de lever des fonds pour aider les enfants défavorisés dans le monde.
Le , la chanteuse barbadienne Rihanna s'y produisit, dans le cadre de sa cinquième tournée mondiale Anti World Tour.
Depuis 2022, le stade est utilisé pour certains concerts dans le cadre du Superbloom Festival.
La liste suivante montre tous les concerts qui ont eu lieu dans le stade olympique. Deux concerts consécutifs du même artiste sont considérés comme un seul événement.
Galerie
modifierNotes et références
modifier- Allianz Arena sur fcbayern-fr.com
- « La finale au stade Olympique, à Munich », sur fr.uefa.com, UEFA, (consulté le )
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier