Nicolas Sansu

homme politique français

Nicolas Sansu
Illustration.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(1 an, 10 mois et 3 jours)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 2e du Cher
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique NUPES-GDR
Commission Finances
Prédécesseur Nadia Essayan

(5 ans)
Élection 17 juin 2012
Circonscription 2e du Cher
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique GDR
Commission Finances
Prédécesseur Jean-Claude Sandrier
Successeur Nadia Essayan
Maire de Vierzon

(14 ans, 3 mois et 17 jours)
Élection 9 mars 2008
Réélection 30 mars 2014
15 mars 2020
Prédécesseur Jean Rousseau
Successeur Corinne Ollivier
Conseiller général du Cher

(8 ans, 2 mois et 24 jours)
Élection 28 mars 2004
Réélection 27 mars 2011
Circonscription Canton de Vierzon-1
Prédécesseur François Dumon
Successeur Karine Chêne
Biographie
Date de naissance (55 ans)
Lieu de naissance Vierzon (France)
Nationalité Française
Parti politique PCF
Syndicat Unef-SE
UEC
Profession Assistant parlementaire

Nicolas Sansu
Maires de Vierzon
Députés du Cher

Nicolas Sansu, né le à Vierzon, est un homme politique français. Membre du Parti communiste français, il est député du Cher de 2012 à 2017 et maire de Vierzon de 2008 à 2022. Il est de nouveau élu député en juin 2022.

Biographie modifier

Engagé à l'UNEF-SE et à l'Union des étudiants communistes pendant ses études[1], il intègre le bureau national du syndicat étudiant de 1987 à 1990[2]. Nicolas Sansu est titulaire d'un diplôme d'études approfondies (DEA) en sciences économiques[3].

Il adhère au Parti communiste français (PCF) en 1988[4].

Conseiller municipal de Vierzon (Cher) depuis 2001, il remporte les municipales au 1er tour le avec 57,56 % des voix face au maire sortant Jean Rousseau (DVD) et Joël Hallier (DVD). Le , il est élu maire par le nouveau conseil municipal.

Il est élu conseiller général du Cher dans le canton de Vierzon-1 en , date à laquelle il prend la succession de François Dumon. Il est vice-président du Conseil général chargé des infrastructures, des bâtiments et des transports et des NTIC. Réélu en , il démissionne en pour cause de cumul de mandats après son élection comme député.

Collaborateur parlementaire au groupe communiste et apparenté du Sénat entre 1992 et 1997 avec une interruption de près de deux ans pendant laquelle il est directeur du cabinet de Jacques Rimbault (décédé en 1993) député-maire (PCF) de Bourges, il est attaché parlementaire de Jean-Claude Sandrier, député (PCF) du Cher de 1997 à 2012.

C'est à ce dernier qu'il succède lors des élections législatives de 2012 en étant élu dans la deuxième circonscription du Cher avec 100 % des suffrages exprimés au second tour, après le retrait de la candidate socialiste[5].

Il est réélu maire de Vierzon au deuxième tour des élections municipales de 2014 avec 42,77 % des suffrages exprimés, au terme d'une triangulaire très serrée, ne devançant la liste d'opposition que de 420 voix.

Il mène la liste communiste aux élections régionales de 2015 en Centre-Val de Loire et obtient 4,59 % des suffrages exprimés. Compte tenu de ce faible score, les communistes ne peuvent fusionner avec la liste socialiste et perdent tous leurs élus sortants au sein de la majorité de gauche gérant la région depuis 1998.

Le , il appelle à voter pour Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle[6].

Il perd son mandat de député lors des élections législatives de 2017, obtenant au second tour 47,43 % des voix contre Nadia Essayan (MoDem)[7]. Au moment de sa défaite, il est, selon le magazine Capital et le collectif Regards Citoyens, le 39e meilleur député (sur 577) de l’Assemblée nationale pour son assiduité et son travail parlementaire[8].

Se déclarant lui-même « Macron-compatible », il hésite à demander l'investiture de La République en marche pour les élections municipales de 2020[9]. Finalement, la liste qu'il conduit à Vierzon l'emporte dès le premier tour, le , avec 50,18 % des suffrages exprimés, contre 39,05 % pour celle de Christophe Doré, qui conteste les résultats et dépose le un recours auprès du tribunal administratif d'Orléans, qui le rejette le [10],[11],[12],[13]. Nicolas Sansu est quant à lui réélu maire le [14].

En tant que maire, il se montre très engagé contre la dégradation de l’hôpital public[15]. Confronté à la menace de fermeture de la maternité de l'hôpital de Vierzon, il soutient dès le départ en septembre 2017 le mouvement des personnels de l'hôpital, les aidant et les accompagnant dans leurs actions. La mobilisation, étendue sur plusieurs mois, aboutit en octobre 2018 au maintien de la maternité[9].

Le , aux côtés des maires de Bourges et de Saint-Amand-Montrond, il porte plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui car le SMUR de Bourges, en manque d’effectifs, n'est pas capable de fonctionner la nuit[15].

Le , il appelle une nouvelle fois à voter pour Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle[16].

En vue des élections législatives de 2022, il est investi par le PCF sous les couleurs de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), dans la deuxième circonscription du Cher[17]. Il est élu député au second tour avec 54,37 % des voix face à une candidate du Rassemblement national[18]. Il affirme après son élection que « [son] premier chantier sera de batailler pour sauver l’hôpital de Bourges, malade du manque de personnels et de moyens », alors que la région Centre-Val de Loire détient le record de première région touchée par les déserts médicaux[19].

Le , il démissionne de son mandat de maire de Vierzon pour se conformer à la loi sur le non-cumul des mandats[20].

Outrages à agents en 2021 et 2023 modifier

Le , alors qu'il est avec des amis à la terrasse d'un bar de Vierzon, une patrouille de la police nationale vient les séparer car le groupe ne respecte pas la jauge de six clients par table, alors en vigueur dans le cadre de la pandémie de Covid-19 en France. Nicolas Sansu proteste contre cette décision et invective deux policiers, dont l'un décide de porter plainte le lendemain pour « outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique »[21]. Le , un délégué de la procureure de la république de Bourges décide du classement de l'affaire en échange du versement, par Nicolas Sansu, de 300  de « contribution citoyenne » et de 800  de dommages-intérêts (400 pour chaque policier)[22].

Après avoir passé une partie de la nuit du au dans un bar de Vierzon, Nicolas Sansu rentre chez lui alcoolisé. Alors qu'il se trouve à moins de 500 mètres de son domicile, son véhicule est arrêté et il fait l'objet d'un contrôle au cours duquel il invective les policiers. Convoqué au commissariat, il est placé en garde à vue le week-end des et pour « conduite en état d'ivresse et outrage à personnes dépositaires de l'autorité publique »[23]. Ne contestant pas les faits, il se voit notifier une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité[22]. Le il est condamné à 2 mois de prison avec sursis, 4 mois de suspension de son permis de conduire et 1 000  de dommages-intérêts (500  pour chaque policier)[24].

Résultats électoraux modifier

Élections législatives modifier

Année Parti Circonscription 1er tour 2d tour Issue
Voix % Rang Voix % Rang
2012 PCF 2e du Cher 10 958 28,94 1er 15 742 100,00 1er Élu
2017 7 919 24,40 2e 12 962 47,43 2d Battu
2022 10 300 32,36 1er 14 433 54,37 1er Élu

Élections régionales modifier

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Parti Région 1er tour 2d tour Sièges obtenus
Voix % Rang Voix % Rang
2015 PCF Centre-Val de Loire 39 450 4,59 5e Éliminé
0  /  77

Élections cantonales modifier

Année Parti Canton 1er tour 2d tour Issue
Voix % Rang Voix % Rang
2004 PCF Vierzon-1 1 935 31,19 2e 3 837 58,02 1er Élu
2011 1 887 46,99 1er 2 984 72,66 Réélu

Élections municipales modifier

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Partis Commune 1er tour 2d tour Sièges obtenus
Voix % Rang Voix % Rang
2008 PCF Vierzon 7 109 57,56 1er
28  /  35
2014 4 038 38,82 4 723 42,77 1er
25  /  35
2020 3 591 50,18
27  /  35

Notes et références modifier

  1. Jonathan Bouchet-Petersen, « Nicolas Sansu, communiste n'est pas «gauchiste », Libération, (consulté le )
  2. « Les directions de l'UNEF », sur Pour l'histoire de l'UNEF (consulté le )
  3. « Le maire de Vierzon Nicolas Sansu (FG) élu le jour de ses 44 ans », Le Berry républicain, (consulté le )
  4. Dominique Bègles, Christophe Deroubaix, Frédéric Durand, Pierre-Henri Lab et Ludovic Tomas, « Portraits de nouveaux maires », L'Humanité, (consulté le )
  5. Frank Simon, « Un seul candidat en lice, participation en berne », Le Berry républicain, (consulté le )
  6. « Le député communiste Nicolas Sansu appelle à voter Macron », Le Berry républicain,‎
  7. Margaux Dussaud et Nicolas Ricoud, « Cher : tous les résultats du 2d tour des élections législatives », France 3 Centre-Val de Loire, (consulté le )
  8. Guillaume Chazouilleres, « Les députés qui bossent et ceux qui glandent… notre classement », Capital, (consulté le )
  9. a et b Pascale Chalumeau et Anne Lepais, « Documentaire. Elu public n°1 : qui est Nicolas Sansu, le maire communiste de Vierzon ? », France 3 Centre-Val de Loire, (consulté le ).
  10. « Accueil Municipales 2020 > Cher (18) > V > Résultats reçus 1er tour », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  11. François Blanchard, « Nicolas Sansu réélu au premier tour à Vierzon », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  12. Sabrina Vernade, « Municipales à Vierzon : le candidat Christophe Doré conteste le premier tour et dépose un recours », Le Berry républicain, (consulté le )
  13. Geoffroy Jeay, « Elections municipales 2020 à Vierzon : le tribunal administratif rejette le recours du candidat battu Christophe Doré », Le Berry républicain, (consulté le )
  14. Yassine Azoug, « Nicolas Sansu a été réélu maire de Vierzon, ce lundi soir, lors de l'installation du nouveau conseil municipal », Le Berry républicain, (consulté le )
  15. a et b Jordan Pouille, « Assemblée nationale : Nicolas Sansu, le communiste qui a évité le duel « », Le Monde, (consulté le )
  16. « Présidentielle dans le Cher : Marine Le Pen en tête dans le Cher et devance Emmanuel Macron de 1.275 voix [en direct] », Le Berry républicain, (consulté le )
  17. Jérôme Collin, « Législatives : la candidature communiste de Nicolas Sansu confirmée dans le Cher », France Bleu Berry, (consulté le )
  18. « Nicolas Sansu (Nupes-PCF) s'impose dans la deuxième circonscription du Cher et va retrouver l'Assemblée nationale », Le Berry républicain, (consulté le )
  19. Joseph Korda, « Dans le Cher, Nicolas Sansu retrouve son siège de député », sur L'Humanité,
  20. Thomas Hermans, Corentin Le Dréan, « Qui est Corinne Ollivier, première femme maire de Vierzon ? », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  21. Rémy Beurion et Geoffroy Jeay, « Un policier dépose plainte pour outrage contre le maire de Vierzon, Nicolas Sansu », Le Berry républicain, (consulté le ).
  22. a et b Carl Dechâtre, « Outrage à agent en 2021 : Nicolas Sansu devra acquitter une "contribution citoyenne" de 300 euros », France Bleu Berry, (consulté le ).
  23. Hugo Rondet, « Un député communiste placé en garde à vue pour conduite en état d'ivresse », Midi libre, (consulté le ).
  24. « Le député Nicolas Sansu condamné pour conduite en état d’ivresse et outrages à des policiers », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Filmographie modifier

  • Épisode Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir un maire communiste de la série Élu Public N°1, d'une durée de 51 minutes et 41 secondes. Réalisation de David Unger. Diffusé pour la première fois le sur la chaîne France 3 Centre-Val de Loire.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier