Nicolas Meyrieux

humoriste, vidéaste français
Nicolas Meyrieux
Naissance (37 ans)
Grenoble
Nationalité Française
Profession Humoriste, vidéaste web, comédien, producteur, réalisateur
Autres activités Agriculteur

Nicolas Meyrieux, né à Grenoble le , est un humoriste engagé, vidéaste web et agriculteur français.

À travers ses spectacles, sa web-série La Barbe et son émission Le Too Late Show, il affûte ses sketchs après un travail préliminaire d'investigation sur des problématiques sociologiques, économiques et écologiques telles les inégalités, le sexisme, l'agriculture intensive, la surconsommation, le greenwashing. Prenant personnellement conscience des impacts environnementaux et pour montrer l'exemple, il change ses habitudes de consommation, devient végétarien, s'engage contre le réchauffement climatique et promeut les pratiques agricoles de l'agroécologie ainsi que la décroissance.

Il devient exploitant agricole pluriactif dans les Landes et montre, dans le film Nouvelles graines, le quotidien parfois difficile de jeunes exploitants voulant conduire une exploitation en accord avec les règles de la nature.

Biographie modifier

Des débuts difficiles (2008-2011) modifier

D'un père kinésithérapeute et d'une mère médecin, Nicolas Meyrieux a suivi, plus pour satisfaire ses parents que par vocation, des études en faculté de médecine[1]. Lors d'un voyage à Paris pour passer le concours de kinésithérapeute, il rencontre l’artiste Philippe Parreno, son oncle et parrain, qui l'encourage à concrétiser son vœu : devenir comédien[1]. Ainsi, à l'âge de 22 ans, il renonce à ses études et s'inscrit au cours Florent [2]. Il quitte rapidement cette école de théâtre, où il ne trouve pas ses repères d'apprenti humoriste[1], pour jouer dans diverses salles[3], des scènes ouvertes[4] tel le FIEALD du théâtre Trévise[1] mais, rongé par le trac[1], il n'y rencontre pas le succès escompté[2]. Sa motivation vacille, il cesse la scène[1] ; d'autres ennuis s'ajoutent (agression dans le métro, perte de son travail alimentaire)[1]. Les vidéos qu'il commence alors à poster, avec des moyens de fortune[5], sur Dailymotion font quelques vues mais ne rapportent pas[4],[5]. En 2010, sans attache et en proie au mal-être[4], il quitte la capitale, est hébergé chez plusieurs amis,pour finalement se retrouver à Hossegor, où il peut concilier un nouveau travail de serveur et le surf, son sport favori[4]. Fin 2011, il retourne sur scène à Paris où ses sketchs, plus engagés, ne trouvent pas encore leur public[6] ; il joue, avec un jeune humoriste Réda Seddiki, dans un bar de Pigalle[6] Nicolas Meyrieux et Reda Seddiki se partagent l'affiche. Parallèlement, il continue à sortir les vidéos[6] de la série le NiShow[1].

Vers la reconnaissance modifier

Alors que de 2008 à 2011 l'humoriste cherchait sa voie, en 2012 sa voix commence à porter : en effet, lors d'une scène ouverte, il est repéré par le producteur dénicheur de talents Gérard Sibelle et Dominic Le Bé, organisateur du Festival Top in Humour[6]. Grâce à eux, il écrit son premier spectacle[6] et touche son premier cachet avec l'opportunité de jouer un spectacle entier[1].

Le spectacle Nicolas, la vie c'est plus fort que toi (2012-2014) modifier

Le One-man-show Nicolas, la vie c'est plus fort que toi, aborde de nombreux sujets de société, initialement présenté à La Cible, un théâtre de Pigalle, il sera joué de nombreuses fois jusqu'en 2014[7]. Son spectacle obtient un prix au Festival Top in Humour 2013[8]. Un collaborateur de Pierre-Emmanuel Barré, Philippe Noujaim, l'aide à le rendre plus politique pour être présenté au festival d’Avignon 2014[1].

L'émission de télévision On n'demande qu'à en rire (2013-2014) modifier

En avril 2013, il se produit pour la première fois dans l’émission de Laurent Ruquier On n'demande qu'à en rire[5] où, comme pensionnaire, il fera six passages. L'artiste estime que, pour des questions d'Audimat et comparé à d'autres humoristes, ses passages ont été restreints mais que cette expérience lui a permis de se faire connaître du public, de gagner en professionnalisme[1] et de trouver un agent, Daphné Thavaud, la sœur de Norman[5].

La notoriété modifier

L'écriture de nouveau spectacle Dans quel monde vit-on ? intervient en parallèle au lancement de La Barbe, une web-série engagée[3].

Le spectacle Dans quel monde vit-on ? (2014-2016) modifier

Joué à partir de 2014, ce spectacle ayant trouvé son public[2] fera l'objet de plus de quatre cents représentations, tant à Paris et qu'en tournées[9]. Stand-up privilégiant la participation du spectateur, il allie humour et réflexion avec des sujets relatifs à l'écologie, l'hypersexualisation de la société et même un passage remarqué sur le suicide[10].

La web-série et série télévisée La barbe (2014-2019) modifier

Sur YouTube, Nicolas Meyrieux traite dans la web-série La Barbe (pour l'expression « en avoir marre »)[6], de sujets de société qui l’interpellent comme les inégalités, le sexisme et fréquemment l'environnement[11] où il part en guerre contre l’élevage intensif, le réchauffement climatique, la déforestation[12], le greenwashing[13] . L’équipe de La Relève et la Peste, un média indépendant, ainsi qu'une maison d'édition, est préalablement chargée de vérifier et apporter les sources de ses dires[14].

Chaque chronique correspond à un sujet traité avec humour et force de conviction. Au cours l'épisode, Nicolas Meyrieux apparaît de façon récurrente grimé sous la forme de son double caricatural et provocateur, beauf, lobbyiste ou autre personnage cynique, prenant systématiquement le contre-pied du message de sensibilisation traité[13].

Les premiers épisodes de La barbe, en format Web, sont sur la chaîne Au Féminin (devenue La tribu), producteur initial de la série[4]. Ces programmes sont ensuite repérés et produits par des sociétés de production pour la télévision (Step By Step Productions puis IRL)[15] pour être diffusés sur France 4 dans L'autre JT (où Nicolas Meyrieux est chroniqueur[16]) puis sur France TV Info[6].

Postée début janvier 2019, sa 58e et dernière chronique, porte sur l'effondrement environnemental ; elle sera visualisée de nombreuses fois dès sa sortie (au ont été relevées plus de 287 000 vues[13]).

La web-série The Cell (2017) modifier

Nicolas Meyrieux est acteur dans la web-série en 10 épisodes The Cell du réalisateur Guillaume Lubrano, mélangeant science-fiction, aventure et humour sur la chaîne Studio 4 via France Télévisions Nouvelles Ecritures[17],[18].

De spectacle en spectacle, avec l'écologie en fil conducteur (depuis 2017) modifier

Au 4e trimestre 2017, l'artiste, se définissant comme « humoriste conscient » revient avec un nouveau spectacle En rodage, prélude à État des lieux, début 2018, un spectacle sur le devenir de la planète Terre où « la caution risque de ne pas nous être rendue »[19]. Sur une mise en scène de Romain Thunin, ses sketchs, de plus en plus engagés, allient rire et réflexion[20]. Alternant jeu de rôle, interpellation du public et recours à la vidéo, il dresse un état d'alerte sur les dommages causés à notre planète et les inégalités qui en découlent, domination pour certains, exclusion pour d'autres[21] avec l'objectif de faire prendre conscience de l'urgence écologique sans culpabiliser l'auditoire[22].

En 2020, sort un nouveau spectacle On sait pas, ayant pour thème la crise écologique pour les solastalgiques[23].

Les séries télévisées Habitons demain (depuis 2018) et Le Too Late Show (2021) modifier

Sur TF1, il présente depuis 2018 un programme court hebdomadaire Habitons demain, réalisé et produit par les équipes de TF1 Production, avec le concours d'une enseigne de grande distribution, mettant en avant des innovations dans le domaine de l'habitat[24].

En 2021, France.tv Slash, une chaîne de télévision française numérique diffuse Le Too Late Show, une série de cinq vidéos courtes destinées à un public jeune. Les sujets sont préparés par l’agence Premières lignes, spécialisée dans le documentaire d'investigation, producteur notamment de Cash Investigation. À partir de ce travail préparatoire, les enquêtes sont coécrites et présentées par Nicolas Meyrieux, sur un ton humoristique et grinçant[25].

Le film Nouvelles graines (2022) modifier

Après avoir suivi une formation et passé un diplôme de responsable d'exploitation agricole, Nicolas Meyrieux sort, en 2022, sur France TV le documentaire Nouvelles graines présentant, en participant lui-même au travail, Zoé et Anthony, un couple de jeunes agriculteurs qui monte une exploitation agricole à l'éthique irréprochable, sur des terres issues de maïs conventionnel. Le film traite, sur quatre saisons, des nombreuses difficultés rencontrées pour concrétiser ce projet en permaculture : du financement aux échéances des prêts à honorer, du travail sans compter jusqu'à l'épuisement professionnel[26],[27].

Engagements et prises de position modifier

Souffle créateur modifier

C'est en 2009, lors du visionnage du documentaire Océans que Nicolas Meyrieux décide de parler d'écologie dans ses spectacles[28]. Il s'est inspiré de l'humoriste américain à l' attitude irrévérencieuse et aux textes engagés George Carlin[28] car à « la mode du Stand-Up, la mode du un rire tous les sept secondes » une personnalité comme Carlin « arrive à dire des choses aux gens et à les faire rire avec »[28]. Pour l'inspiration de ses textes, il lit beaucoup de rapports[29], journaux et magazines (Le Monde, L'Obs, Libération ...)[1] et demande souvent le concours de l'équipe du média La Relève et la peste pour faire les recherches et vérifier les sources des sujets qu'il prépare[30],[29].

Un vidéaste influent modifier

Dans la publication CelsaLab des étudiants en journalisme du CELSA intitulée Comment le journalisme environnemental s'affranchit des normes, il est remarqué, hormis les quotidiens traditionnels traitant désormais très régulièrement de l'urgence climatique, le développement significatif des nouveaux médias s’emparant de la question écologique avec nombre de vidéastes produisant du contenu sur l’écologie pour les réseaux sociaux, dont le Youtuber Nicolas Meyrieux, impliqué dans des actions militantes pour l’écologie[31]. Selon l'humoriste, Internet et les réseaux sociaux participent à la prise de conscience écologique des citoyens et lui-même est suivi, sur sa chaîne, par plus de 200.000 abonnés [32]. Sa chaîne Youtube compte plus de treize millions de vues[13]. Les vidéos de Nicolas Meyrieux ciblent principalement un public jeune, écologiste, décroissant et luttant contre le dérèglement climatique dans la lignée de Greta Thunberg[30]. Sur Instagram, une étude de l'algorithme de 2019 montre que, parmi les influenceurs, Nicolas Meyrieux se détache, juste après Greta Thunberg, sur le fil d’actualité d'un militant écologiste[33]. Le créateur de La Barbe et associé du J-Terre (une émission francophone de Félicien Bogaerts spécialisée dans l'écologie), Nicolas Meyrieux fait valoir ses savoir-faire de comédien, humoriste, réalisateur, producteur comme influenceur numérique sur les réseaux sociaux (Facebook et YouTube)[34]. Dans l'objectif de toucher un public différent de celui qui le suit sur Internet (la tranche d'âge de ses spectateurs est de 18-25 ans), il intervient dans des émissions de télévision destinées aux 50 ans et plus, un public qu'il estime plus difficile à convaincre[35].

Politique modifier

Il dit croire en la politique mais pas aux candidats à l'élection présidentielle qui, eux, font carrière et non de la politique[28]. Ainsi, en 2017, en coproduction entre sa nouvelle société Making Barbe et Greenpeace, il décortique avec humour mais sans complaisance le programme des cinq plus gros candidats à l'Elysée[36].

Pour contester des projets ou décisions jugés iniques, il est favorable et encourage à la désobéissance civile, estimant la violence nécessaire, même si lui-même ne participe pas, estimant qu'il y a des paliers à franchir dans l'action militante, « faire des petits gestes qui vont amener vers d'autres choses »[4],[30].

Réchauffement climatique, mode de vie et consommation modifier

Nicolas Meyrieux modifie progressivement son mode de vie, après chaque nouvelle vidéo, pour essayer de se mettre en accord avec ses valeurs[29], il est, par exemple, devenu végétarien pour lutter contre le problème du réchauffement climatique[11]. Il fait partie d'un collectif d'artistes et de personnalités qui se sont engagés pour la planète à changer leurs propres habitudes au quotidien et en tournée mais aussi à inciter tous leurs fans et abonnés (followers) à faire de même. Pour sa part, il privilégie les transports actifs (bicyclette), ne prend pas l'avion, consomme des fruits et légumes biologiques locaux et en vrac de préférence, privilégie les produits durables, achète des habits fabriqués en France, trie ses déchets, limite sa consommation d'énergie, évite le suremballage, n'achète pas de bouteilles en plastique notamment[37]. Il déclare ne pas vouloir faire d'enfant afin de lui éviter d'avoir à subir l'effondrement[29]. Il s'oppose au développement durable[4] en prônant la décroissance. Sur ce sujet, il participe au second J-Terre présenté par Félicien Bogaerts avec Élise Lucet comme invitée[38].

Fin 2018, avec une soixantaine d'autres youtubeurs parmi les plus influents, il participe au lancement de l'appel #OnEstPrêt, consistant en des défis lancés aux jeunes internautes pour changer leurs habitudes alimentaires et réduire leur consommation d'énergie[11],[39]. La même année, parmi une vingtaine de youtubers, il clame dans la vidéo Il est encore temps et sur un site Internet dédié, la nécessité d'agir par des actions pour la planète et de participer aux marches pour le climat[40].

Fin 2018, Nicolas Meyrieux apparait dans la vidéo L'affaire du siècle, où quatre associations et trente deux personnalités attaquent l’État en justice pour inaction face au dérèglement climatique, avec appel au soutien par partage de la vidéo et signature d'une pétition[41].

Agriculture modifier

En 2019, lors des négociations européennes pour la nouvelle Politique agricole commune (PAC en abrégé), un collectif de trente six membres Pour une autre PAC, se constitue[42] et lance une campagne Tablons sur nos paysan.nes ! . Il fait appel à Nicolas Meyrieux qui s'engage dans une vidéo de présentation auprès de la communauté YouTube[43]. Il y conteste le système en vigueur de répartition des aides et milite pour une meilleure redistribution des subventions en faveur d'une transition agroécologique « bonne pour la santé et respectueuse de la planète »[44] se substituant à « ce modèle productiviste de merde »[44].

L'année suivante, fidèle à son engagement personnel et à ses convictions, il présente une série de quatre vidéos d'une web-série pour le groupement des agriculteurs biologiques de Loire-Atlantique, le GAB 44. Par cette campagne bénéficiaire de financements publics, le GAB 44 souhaitait apporter une réponse au fréquent dénigrement de l'agriculture biologique, en mettant en avant qu'il s'agit là d'une pratique agricole respectueuse de l'environnement dont le cahier des charges concerne tout à la fois producteurs et consommateurs[45]. Nicolas Meyrieux montre le quotidien d'un agriculteur bio en adoptant, comme à son habitude, un ton volontiers décalé et des formats courts pour faire rire en éveillant les consciences d'un public plutôt jeune[45].

Concernant les solutions, plutôt que de continuer à concentrer les habitants loin de la nature dans des villes déshumanisées, il soumet l'idée d'un retour à la paysannerie avec recours massif au maraîchage de 10 % de la population française : un paysan, rémunéré à sa juste valeur, travaillant quarante heures par semaine, nourrissant dix personnes sur une parcelle de 1 000 m2 travaillée professionnellement en polyculture biologique, permettant d'atteindre l'autonomie à l'échelle du pays en fruits et légumes[29],[30].

Toutefois, après s'être confronté à la réalité du métier d'agriculteur, sa position évolue largement, il ne rejette plus totalement l'agriculture conventionnelle et déclare : « Je ne pense pas qu’on puisse vivre de la permaculture. La plupart des exploitants en permaculture vivent de la formation. C’est une énorme nuance, et c’est ça que je veux faire »[27].

Projet de forêt comestible modifier

En 2019, Nicolas Meyrieux déménage dans les Landes, apprend le métier d'agriculteur et passe un diplôme de responsable d'exploitation agricole[46]. Il voulait initialement créer un écovillage, afin de tendre vers l'autosuffisance[34], mais son projet évolue (il ne pense plus que la permaculture soit économiquement viable[27]). Il souhaite mettre en place localement une forêt comestible (une ancienne forme d'utilisation des sols en plusieurs étages de végétation, un concept peu présent en France et qui fait l'objet de recherches) en y intégrant un volet pédagogique[27].

Controverse modifier

Ce militantisme écologique ne va pas sans critique. Concernant la série La Barbe, dans un article de 2016, le groupe d'information professionnelle des secteurs de l'agriculture et de l'alimentation Réussir, proche de la FNSEA, reconnaît un humoriste « plein de talent » tout en soulignant qu'« un avis trop tranché conduit forcément à quelques raccourcis. Mais c’est aussi énorme que drôle. »[12].

Plus tranché, l'article Nicolas Meyrieux, un humoriste écolo-décroissant finalement pas très drôle[30], de la revue de Gil Rivière-Wekstein Agriculture et Environnement[47], estime que l'humoriste polissant le « formatage écolo-décroissant » d'un public proche de Greta Thunberg, « n’hésite pas à flirter avec les milieux complotistes les plus radicaux ». Il précise ensuite que ses convictions « ne l'empêchent pas de participer, comme d’autres au sein de la mouvance écologiste, à l’émergence de ce que certains qualifient de "confusionnisme" », soit un discours ou une stratégie entretenant la confusion entre des idées de l'écologisme, d’extrême droite et d’extrême gauche. L'article est principalement fondé sur plusieurs exemples[30] :

  • Nicolas Meyrieux estime que le groupe Bilderberg, rassemblement annuel et informel non médiatisé de personnalités, relève du complot, mais pas du conspirationnisme[48].
  • Sa collaboration avec Pollinis, une association « de lobbying » agissant pour stopper l’extinction des abeilles, fondée, parmi d'autres, par Nicolas Laarman[49],[50] ; son neveu, Vincent, ajouté à la galaxie des Laarman, la société d'édition Santé nature innovation (SNI) dont le professeur Henri Joyeux a longtemps été dans le comité scientifique. Le message sur les abeilles par Nicolas Meyrieux serait « à charge, dénué de toute nuance et saupoudré de l’indispensable pincée d’un complotisme à peine voilé. ».
  • Le concours de La Relève et la Peste, un média qu’il adore[51] pour le scénario de certaines vidéos. Ce média a commencé en publiant un manifeste d’Étienne Chouard (décrié pour sa complaisance envers l'antisémite Alain Soral ou le conspirationniste Thierry Meyssan).
  • Nicolas Meyrieux a collaboré avec Ananda Guillet, directeur de Kokopelli. Ce dernier « partage la vision complotiste de l’humoriste » et « n'hésite pas à encenser Thierry Meyssan ». Dans sa chronique sur les semences (La Barbe), l'humoriste, grimé en Adolf Hitler reprend la rhétorique du discours de Kokopelli jusqu'au point Godwin et la vidéo se termine par la citation de Dominique Guillet.
  • Par ses idées et propositions concernant l'agriculture (envoyer 10 % de la population française cultiver du bio, encourager les chômeurs à devenir maraîchers, éloigner les gens des villes...).

Toutefois sur ce dernier point et à la suite de son expérience agricole, Nicolas Meyrieux ne tient plus ce discours en 2022. Dans la revue agricole Réussir, il déclare d'une part que la permaculture n'est pas un mode économiquement viable, d'autre part que des agriculteurs conventionnels sont également respectables, selon ces mots : « On peut faire du conventionnel et ne pas forcément être un gros con ! »[27].

Publication modifier

Notes et références modifier

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  47. Gil Rivière-Wekstein est rédacteur de la revue Agriculture et Environnement et auteur de Glyphosate, l'impossible débat, paru aux éditions Le Publieur. Cette publication se présente comme une « Lettre d’information indépendante des syndicats et des associations professionnelles, qui fait entendre une voix critique et originale sur des sujets sensibles concernant l’agriculture et l’environnement».
  48. La source, non citée dans l'article, est à retrouver dans une interview de Nicolas Meyrieux du 21 octobre 2018, visible sur la chaîne YouTube Absol Vidéos Alexis Cassel, interview par Absol Vidéos, Nicolas Meyrieux (La barbe) en 12 questions, Absol Videos,  (consulté le )..
  49. La famille Laarman est présentée dans un article du journal Le Monde titré « De SOS Education à la "santé naturelle", voyage dans la galaxie conservatrice des Laarman. Pionnière du militantisme par marketing direct, cette famille a créé et fait fructifier en trente ans un réseau d’associations qui sont autant de produits d’appel pour récupérer dons et fichiers d’adresses. »« De SOS Education à la « santé naturelle », voyage dans la galaxie conservatrice des Laarman », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  50. La revue Agriculture et Environnement avait déjà, en 2015, publié un article à ce sujet Pollinis : balade dans la nébuleuse Laarman dont, en vertu du droit de réponse, insertion de la position de Nicolas Laarman, elle-même suivie de la réponse du journal « Pollinis : balade dans la galaxie des Laarman », Agriculture et Environnement, (consulté le ).
  51. La source, non citée dans l'article, est en fin de la vidéo L'effondrement-La Barbe Nicolas Meyrieux, « L'effondrement », (consulté le ).
  52. Julie Bernier, Zéro déchet. Le manuel d'écologie quotidienne - Simple, pratique et à l'usage de tous, Éditions Solar, , 256 p. (ISBN 978-2-263-16980-9, lire en ligne), p. 4.

Lien externe modifier

Vidéographie modifier