Lurabo est un cheval trotteur français né le à Perrignier en Haute-Savoie et mort en 1993 en Normandie (enterré à Perrignier)[2]. Il gagne le Prix d'Amérique et le Grand Circuit européen en 1984. Il est détenteur, à son époque, du record de la piste de Vincennes et du record mondial des 2 500 m. Tout comme Bellino II, il portait les couleurs de son propriétaire éleveur Maurice Macheret.

Lurabo
Race Trotteur français
Père Ura
Mère Quelle Boum C
Père de mère Boum III
Sexe M
Naissance 1977
Pays de naissance Drapeau de la France France
Mort 1993
Éleveur Maurice Macheret
Propriétaire Maurice Macheret
Entraîneur Maurice Macheret (1979-1982)
Jean-Lou Peupion (1982-1985)
Jockey Jean-Claude Hallais
Driver Jean-René Gougeon (1980-1982)
Michel-Marcel Gougeon (1982-1985)
Record 1'13"7[1]
Nombre de courses 79
Nombre de victoires 33
Gains en courses 892 628 [1]
Production Abo Volo
Principales victoires Prix d'Amérique
Prix de France
Elite-Rennen
Prix de l'Atlantique
Grand critérium de vitesse de la Côte d'Azur
Critérium des 5 ans

Naissance et élevage

modifier

Lurabo nait le et est élevé à Perrignier, en Haute-Savoie, chez son propriétaire-éleveur Maurice Macheret qui avait fait naitre et élevé auparavant Bellino II[3]. Né l'année des L, son nom est inspiré de celui son père Ura, auquel il fut adjoint bo pour sa beauté[3]. Il est débourré par René Sala[3].

Carrière de course

modifier

Ménagé par son propriétaire, Maurice Macheret, préférant les carrières tardives[2], Lurabo débute cependant, modestement, à l'âge de deux ans[4] après une qualification dans un temps peu remarquable[2]. Sa première victoire est acquise à 3 ans dans le modeste Prix Draco[2]. L'année de ses 4 ans (1981) n'est guère plus remarquable, ponctuée de cinq succès dans des prix de série[5], dont le plus coté est le Prix de Savoie[4].

C'est au milieu de l'année de ses 5 ans que la carrière de Lurabo éclate. Après plusieurs nouveaux succès dans des courses de second plan[4], il s'adjuge le le semi-classique Prix Jockey[4] puis deux semaines plus tard le classique Critérium des 5 ans en battant Lutin d'Isigny[2]. Il achève l'année par les lauriers de la Clôture du GNT et du Prix Marcel Laurent. La série marquera une pause après son premier accessit dans le Prix d'Amérique 1983 où il pousse un grand Idéal du Gazeau dans ses derniers retranchements[5].

Après un timide meeting d'été où il s'adjuge le Prix de Buenos-Aires et le Prix Hervé Ceran-Maillard[4], il commence son fabuleux meeting d'hiver 1983-1984 en remportant le Prix de Bourgogne. Il confirme ses prétentions à la reine des courses au trot en gagnant le Prix de Belgique. Deux semaines plus tard, il fait sien le Prix d'Amérique devant son glorieux ainé Jorky et confirme sa supématie la semaine suivante dans le Prix de France. Il prolonge au printemps par des victoires dans le Grand critérium de vitesse de la Côte d'Azur, le Prix de l'Atlantique et le Grand Prix du Sud-Ouest[4].

Son entourage lui prépare alors une carrière internationale, qu'il commence victorieusement dans l'Elite-Rennen à Gelsenkirchen[2]. Malheureusement, les courses suivantes en Italie et aux États-Unis mirent au jour de gros problèmes de jambes qui vinrent à bout de la carrière du cheval[5].

Carrière au haras

modifier

Lurabo a effectué la monte dans l'Orne, au haras des Cruchettes au Merlerault, à proximité de Nonant-le-Pin où il meurt à 16 ans. Ses premiers produits sont nés en 1987 (V), les derniers en 1994 (G)[6]. Il a eu le temps de produire l'excellent Abo Volo, gagnant du Prix d'Amérique 1997, parmi une pléiade de vainqueurs (Vroum d'Or, Vaflosa Gédé, Athos de la Besvres, Ago du Vivier, Cortès, Froda Josselyn, Vice Versa, Violetta du Pont, Agvado, Astuce Normande, Corte, etc.[7]), même si au regard de sa production, il laisse le regret de ne pas avoir eu le temps nécessaire pour s'installer comme possible chef de race.

  • Bon père de mère (d'où notamment Look de Star, père de Roc Meslois, Lionel, etc.)
  • Premier au concours de modèle à deux reprises.

Palmarès

modifier

  France

Classiques (actuels Groupe I)
Semi-classiques (actuels Groupe II)

  Allemagne

Origines

modifier
Origines de Lurabo[1], mâle, alezan.
Père
Ura
Carioca II Mousko Williams Sam Williams
Carlotta
Quovaria Javari
Champagne III
Gélinotte Kairos The Great Mc Kinney (US)
Uranie
Rhyticère Fidelius
Fragilite
Mère
Quelle Boum C
Boum III Obok Farceur X
Siva
Star Williams Sam Williams
Impavide
Hors Cote C Bank Note Trianon
Déception
Saillisel Fred Kerns
Historiette III

Notes et références

modifier
  1. a b et c « Trot-pedigree.fr - Lurabo » (consulté le )
  2. a b c d e et f Pierre Joly, Trotteurs de légende, Rennes, Éditions Ouest-France, , 143 p. (ISBN 2-7373-2270-7), p. 92-95
  3. a b et c Jean-Pierre Reynaldo, Le Trotteur français : histoire des courses au trot en France des origines à nos jours, Panazol, Éditions Lavauzelle, , 427 p. (ISBN 978-2-7025-1638-6), p. 195-196
  4. a b c d e et f Pierre Joly, Trotteurs de légende, Rennes, Éditions Ouest-France, , 143 p. (ISBN 2-7373-2270-7), p. 155 (palmarès)
  5. a b et c Jean-Pierre Reynaldo, Champions trotteurs, Epinay-sur-Seine, Éditions Galtro, , 222 p. (ISBN 2-908469-02-2), p. 121-124
  6. « Trot-pedigree.fr - Production Lurabo » (consulté le )
  7. « Trot-pedigree.fr - Production Lurabo par gains » (consulté le )

Liens externes

modifier