Alezan

robe du cheval

Alezan Écouter est une couleur de robe des équidés domestiques, présente chez le cheval et l'âne, caractérisée par des poils et des crins de couleur rousse à brune plus ou moins foncés sur tout le corps. Dans le domaine de l'hippologie, elle est considérée comme l'une des trois robes de base du cheval, avec le bai et le noir. Très fréquente, elle se distingue généralement de la robe baie par l'absence de poils noirs. Une abondante terminologie permet de distinguer les nuances de robes alezanes, de l'alezan clair qui est proche de la couleur noisette, jusqu'à l'alezan brûlé, proche de la couleur du café torréfié.

Alezan

Robe du cheval

Description de cette image, également commentée ci-après
Cheval alezan au trot.
Génotype
Notation
Robe de base Alezan
Phénotype
Corps Roux à brun plus ou moins foncé
Crins Roux à brun plus ou moins foncé
Fréquence
Porteur(s) Tous types de chevaux
Représentant(s) Suffolk Punch, Haflinger, Gidran, Pleven

Réparti chez la grande majorité des races de chevaux mais rare chez les ânes, l'alezan apparaît après la domestication du cheval et de l'âne ; il est caractéristique de certaines races de chevaux comme le Suffolk Punch, le Haflinger, le Gidran et le trait de la Forêt-Noire. Elle est fréquente chez le Breton, le Karabakh et le Barbe de Tunisie, et rare chez le cheval ibérique. Génétiquement, la robe alezane est récessive. Elle résulte de la synthèse de pigments roux-brun, la phéomélanine ; sa formule génétique caractérisée par l'absence d'allèle Extension () est obligatoirement . Cela rend l'alezan particulièrement simple à sélectionner pour des éleveurs. Valorisé dans l'hippologie arabe, l'alezan est aussi associé à tort à un tempérament colérique, ce qui lui donne mauvaise réputation dans le monde occidental, une idée reçue que ne confirment pas les recherches en génétique. Cette couleur de chevaux est présente dans différentes œuvres d'art et culturelles de la littérature d'enfance et de jeunesse et du jeu vidéo.

Étymologie et terminologie

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Il est fréquent de croire que le mot français « alezan » serait directement originaire de l'arabe[1], issu du mot al-hisân (« le cheval » en français) ou encore al-hasan (« le beau » en français). Toutefois, le nom français provient plus vraisemblablement de l'espagnol alazán Écouter (connu depuis 1280), lui-même provenant de l'arabe[2],[3],[4].

En anglais, la nomenclature de l'alezan comporte deux termes, chestnut et sorrel ; le premier est utilisé pour décrire des chevaux dont la couleur est uniforme, et le second pour décrire ceux qui ont des variations de couleur avec des zones pâles[5]. En espagnol, le terme alazán est utilisé pour désigner les chevaux dont la crinière, la queue et le poil sont de la même teinte ; ceux dont la crinière et la queue sont plus claires sont nommés ruano ou pelo de vaca (poil de vache)[6]. En français, lorsque les crins et le bas des membres sont plus clairs que la robe, le cheval est dit « alezan crins lavés »[7]. Lorsqu'au contraire, les crins sont plus foncés que le corps, le cheval est dit tostado, un mot emprunté à l'espagnol[8].

Identification

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La robe alezane existe à la fois chez le cheval et chez l'âne domestique[S 1],[S 2]. Visuellement (phénotype), le corps est entièrement recouvert d'un pelage et de crins dont la couleur va de celle de la noisette claire jusqu'à celle du chocolat noir, en passant par toutes les nuances du roux et du brun, soit une vaste palette de teintes possibles[9],[10],[11]. Liu et al. estiment que la robe alezane est caractérisée par l'absence totale de poil noir[S 3], mais d'autres auteurs signalent des possibilités de poils phénotypiquement noirs chez un alezan[12],[8].

La peau est foncée (généralement gris foncé[10]), sauf sous les marques blanches du cheval (balzanes et marques en tête), où elle est rose[8]. Les iris sont foncés, sauf si des marques blanches atteignent les yeux, auquel cas un ou deux yeux bleus sont également possibles[8],[10]. L'alezan a des yeux légèrement plus foncés que le palomino[S 4].

Il existe beaucoup de variations possibles dans la couleur du poil, de la crinière et de la queue, mais l'alezan reste systématiquement distinguable du bai par la couleur du bas des jambes, qui n'est jamais noire[13],[14], ainsi que par le contour des oreilles, qui ne doit pas non plus comporter de poils noirs[14]. Certains alezans peuvent présenter une différence de couleur entre leur crinière et leur queue[15]. La variation de couleur des crins couvre un très large spectre allant du blanc-crème jusqu'au roux très foncé, avec possiblement des mélanges entre crins clairs et foncés[16],[10]. D'après Frédérique Grosbois, V. Morin et Anne-Claire Grison de l'institut français du cheval et de l'équitation (IFCE), les crins du cheval alezan ne sont jamais noirs[W 1] ; cependant Virginie Népoux et Amélie Tsaag Valren signalent les chevaux dits tostado phénotypiquement alezans et dotés de crins noirs, une nuance de robe qui n'est pas documentée chez les chevaux d'Europe, mais qui a été remarquée sur des photographies de chevaux sud-américains et asiatiques hébergées dans la médiathèque en ligne Wikimedia Commons[8]. Un cheval alezan aux crins lavés peut être confondu avec un palomino, qui est un cheval alezan dont toute la robe est diluée par un allèle du gène Crème ; la teinte de l'alezan crins lavés est toujours plus soutenue que celle du palomino[17].

Un cheval alezan peut présenter des pommelures ou des pommelures inversées, en particulier en cas de gène sooty présumé[18],[12]. Un cheval alezan très foncé, présumé sooty, peut être très difficile à différencier phénotypiquement d'un cheval noir[12]. Les marques blanches en tête et au bas des membres sont statistiquement plus fréquentes chez les chevaux alezans que chez ceux d'autres robes[S 5].

Évolution de la robe du poulain

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D'après Alexandre Vallon (1819-1864), premier vétérinaire professeur d'hippologie à Saumur, le poulain alezan peut naître d'une nuance plus claire ou plus foncée que celle qu'il aura à l'âge adulte[H 1]. Selon Margot Sabbagh (ingénieure et éleveuse) et Caroline Sauvegrain, le poulain alezan naît généralement d'une teinte claire, avec une peau possiblement rose qui prendra sa teinte grise définitive durant le mois suivant la naissance, un ventre et un intérieur des membres blanchâtres[19]. La première mue donne une robe plus foncée, puis les suivantes lui laissent une robe plus claire[19].

Nuances de robes alezanes

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Nuance alezan classique, avec du poil couleur cannelle.

Les différents types d'alezans distingués par leur phénotype appartiennent tous, à priori, au même groupe génétique ; l'usage d'adjectifs tels que « clair » ou « foncé » ne dépend que de la subjectivité des observateurs[3],[10],[12]. Il existe différentes tentatives de classement des nuances de l'alezan.

Dans le Nâçerî, « l'un des textes les plus représentatifs de la littérature hippologique arabe classique »[S 6] daté du XIVe siècle, Abû Bakr ibn Badr distingue sept nuances d'alezan : alezan commun, alezan safrané (jaune intense avec raie de mulet), alezan bai brun ou bâghir (poil sombre avec crins plus clairs), alezan sanguin (couleur henné), alezan terreux (couleur terre avec des crins clairs), alezan pénétré (base du poil blanche et extrémité du poil rouge), et alezan roux (couleur rouille du fer)[H 2],[H 3]. Il signale aussi l'existence d'un autre classement d'hippologues arabes, en huit variétés[H 4].

L’édition de 1762 du Dictionnaire de l'Académie française signale les nuances « brûlé », « moreau » et « doré »[H 5]. Dans son cours d'hippologie de 1863, Vallon distingue six types d'alezan :

  • Alezan clair, de teinte jaunâtre plus ou moins pâle, dont la tête, l'extrémité des membres et les crins peuvent être un peu plus foncés que le poil du corps[H 6] ;
  • Alezan ordinaire, couleur de la cannelle, avec les crins et extrémités de même couleur que le poil du corps[H 7] ;
  • Alezan cerise, de teinte rougeâtre vive, se rapprochant de la couleur d'une cerise mure, qui peut être clair ou foncé[H 7] ;
  • Alezan foncé ou obscur, proche du brun[H 7] ;
  • Alezan châtain, proche de la couleur d'une châtaigne[H 7] ;
  • Alezan brulé, proche de la couleur du café torréfié[H 7].

Vallon précise aussi la possibilité de décrire des robes aux reflets rougeâtres brillants comme « alezan cuivré »[H 8], et celle d'ajouter l'adjectif « doré » quand la robe présente un reflet métallique[H 9].

Dans son document descriptif des robes de 2015, l'IFCE distingue quatre teintes : alezan, alezan clair, alezan cuivré et alezan foncé[W 1] ; ils décrivent aussi l'alezan brûlé comme ayant des poils et des crins couleur de café torréfié[W 1]. En France, la notion d'alezan clair désigne souvent un alezan dont la robe est diluée par le gène Dun[8].

La dénomination « chocolat » a été historiquement appliquée à l'alezan brûlé, et peut être utilisé administrativement pour désigner des chevaux dont la robe est si foncée qu'il est difficile de savoir s'ils sont noirs ou alezan brûlé[20].

Histoire

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La transmission génétique récessive de l'alezan a été déterminée en 1906 par C.C. Hurst et William Bateson, à partir d'enregistrements généalogiques de Pur-sangs qui leur ont permis de mettre en évidence des principes mendeliens dans la transmission de la robe alezane à la descendance[S 7],[S 8],[S 9]. Il s'agit d'une des premières découvertes de transmission mendelienne d'un caractère chez un mammifère[S 9]. Ces principes mis en lumière par Hurst ont ensuite été démontrés et répliqués dans diverses études en génétique des années 1910[S 8]. En particulier, W. S. Anderson confirme les tableaux de croisement de son confrère A. H. Sturtevan dans une publication scientifique pour The American Naturalist en 1913, en prouvant que deux alezans croisés entre eux ne donnent que des poulains alezans : les données disponibles à cette époque portent sur 12 377 accouplements et sur la couleur de 37 131 chevaux[S 10].

En 1954, W. E. Castle postule une transmission de l'alezan par analogie avec des observations sur les rongeurs, et note que le croisement de deux chevaux de robe palomino entre eux donne un poulain alezan dans 25 % des cas[S 11]. En 1974, des travaux sur la souris mettent en évidence l'existence de l'allèle Extension ; la localisation chromosomique en est découverte en 1982, puis d'autres travaux établissent le rôle de cet allèle dans la synthèse de pigments jaune-roux chez les mammifères[S 9].

Schéma de la synthèse de la phéomélanine :

 

Ces travaux font de MC1R un sérieux candidat pour la synthèse du pigment responsable de la robe alezane chez le cheval[S 9]. En 1996, les travaux de R. Marklund et al., portant sur douze races de chevaux différentes, établissent le lien entre MC1R, l'allèle Extension chez le cheval, et la robe alezane[S 12]. Leurs résultats concordent avec les connaissances de la transmission de ce caractère chez l'humain, les bovins domestiques, et la souris ; ils permettent le développement subséquent d'un test génétique de la robe alezane[S 13]. Ce test devient effectivement disponible durant les années 2000, avec un bon niveau de fiabilité[S 14], permettant le génotypage d'individus alezans parmi des populations de chevaux bais et noirs[S 15]. En 2014, l'équipe d'Abitbol et al. découvre l'origine de la même mutation faux-sens que celle décrite chez le cheval est à l'origine de la robe alezane de l'âne[S 16].

Classifications

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Différentes tentatives de classifications des robes ont été menées, en s'appuyant sur des critères variés[S 1]. Selon le Nâçerî, l'alezan est la robe qui vient en second dans la classification arabe des robes par ordre de mérite, après le noir et avant le bai[H 2],[H 10].

En matière de critères basés sur la génétique, Lauvergne et al., puis Sponenberg et al. et Thiruvenkadan et al., ont utilisé les notions de robe de base, puis de dilution et de plages de poils blancs, pour rattacher l'alezan aux robes de base, avec le noir et le bai[S 1]. En France, la robe alezane est restée longtemps rattachée au groupe des robes de couleur simple (ou avec une seule couleur), avec notamment le noir et le blanc[H 11]. Depuis 1999, elle appartient à la « famille de robes alezanes », avec l'alezan brûlé, le palomino et le « café au lait »[3].

Fréquence

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La robe alezane n'existe pas parmi les peintures rupestres de chevaux, mais elle se multiplie après la domestication du cheval[21]. Cette robe est citée parmi d'autres descriptions détaillées de couleur et de personnalités de chevaux dans L’École de cavalerie de François Robichon de La Guérinière[22]. Elle est désormais fréquente[S 17], puisqu'il s'agit vraisemblablement de la seconde par ordre de fréquence chez le cheval domestique après le bai, toutes races confondues[23]. Elle peut exister parmi des chevaux originaires de tous les continents, aussi bien africains qu'américains, européens ou asiatiques[23].

La race de chevaux de trait anglaise Suffolk Punch n'arbore que l'alezan, celui-ci étant obligatoire pour faire partie de la race ; le stud-book accepte sept nuances d'alezan connues sous les noms respectifs de bright (brillant), red (rouge), golden (doré), yellow (jaune), light (clair), dark (sombre) et dull-dark (terne et sombre)[24]. La robe alezane est aussi présente à 100 % chez deux races d'Europe de l'Est apparentées, le cheval de Pleven bulgare et le Gidran de Hongrie[23].

Le Trait de la Forêt-Noire est presque toujours alezan (sous toutes les nuances, la plus fréquente et typique étant l'alezan brûlé)[25] avec des crins lavés[26], ce qui rend ces chevaux très reconnaissables[27],[25]. Le Breton est souvent alezan, mais ce phénomène est récent ; d'après l'ethnologue Bernadette Lizet, les éleveurs ont commencé à écarter les sujets autres qu'alezans des concours et de la reproduction durant les années 1970[S 18]. Une grande majorité des chevaux finlandais sont alezans en résultante d'une sélection positive similaire : en 1871, environ 23 % des chevaux de cette race étaient alezans, contre plus de 85 % en 1920[S 19],[28].

Des analyses génétiques sur le Sarcidano ont confirmé une très haute prévalence de l'alezan, à la fois génétiquement et phénotypiquement[S 20]. D'après la journaliste Nur Dolay, 90 % des chevaux de race Karabakh enregistrés dans le stud-book azerbaïdjanais seraient de robe alezan dorée[29]. Deux races russes partiellement issues de croisement avec le Karabakh, le cheval du Don et le Boudienny, sont souvent alezanes[23].

Le Haflinger est toujours alezan crins lavés[30], souvent avec une adjonction pangarée en plus (sorrel)[5].

D'après l'équipe scientifique d'Ahmed Chabchoub et al., en 2004, 73 % des chevaux Barbe de Tunisie sont alezans, suivis par 21 % de bais, et 6 % de gris[S 21]. À l'inverse, l'alezan est rare chez des races telles que le Highland, le Percheron et le Pure race espagnole[S 17]. Chez les chevaux ibériques (Pure race espagnole et Lusitanien), cette robe a probablement subi une contre-sélection en raison de sa mauvaise réputation[31].

Chez l'âne, l'alezan est répertorié, de façon rare, chez la race de l'âne normand, où un ânon alezan peut naître du croisement de deux parents bais[S 16]. C'est une couleur plus commune chez l'âne miniature américain[S 16].

Alezan pangaré / sorrel

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Cheval de trait alezan crins lavés et pangaré, au Québec.

À l'inverse de l'alezan classique au pelage uni, qui est très commun, la nuance dite pangarée, ou sorrel en anglais, est relativement rare en population chevaline générale et ne se retrouve que chez quelques races, généralement des chevaux de trait[32]. Le Trait belge américain arbore généralement cette robe[32], souvent en combinaison avec des crins lavés[33].

Génétique

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Chez ce Pur-sang japonais de robe alezan brûlé, la crinière apparait noire alors que la queue apparait brune.

D'après les recherches génétiques, la robe alezane est l'une des trois robes de base du cheval et de l'âne dont dérivent toutes les autres, avec le noir et le bai (dont bai-brun)[S 22],[34],[35]. La robe de base est définie par sa pigmentation. Il existe deux pigments de base : l'eumélanine (noir) et la phéomélanine (roux/alezan), le blanc correspondant à une dépigmentation[S 23],[36],[37],[35]. Chez le cheval, l'alezan résulte d'une mutation faux sens (83Ser --~ Phe) sur le gène qui stimule le récepteur des mélanocytes (MCIR), conduisant à une absence d'eumélanine (pigment noir) dans le pelage[S 9],[S 8]. Le fonctionnement génétique de cette robe est similaire entre le cheval et l'âne[S 24].

La détermination de la pigmentation se fait au niveau du gène nommé Extension[S 25]. La pigmentation est notée   lorsque le pigment noir, qui est contrôlé par un allèle dominant, est présent (eumélanine)[S 17]. La pigmentation est notée   lorsque le pigment noir est absent, auquel cas c'est le pigment roux qui le remplace (phéomélanine)[S 17]. Cet allèle est récessif, l'alezan est donc une robe récessive[S 17],[W 2],[W 3]. Parmi les trois robes de base, le bai est dominant sur le noir, et les deux sont épistatiques avec l'alezan[S 17]. Pour que le cheval ait une robe de base noire, il faut au moins un   dans son génotype[S 17],[W 2]. Un cheval alezan est donc obligatoirement homozygote, et la formule génétique de sa robe est obligatoirement  [38],[S 17],[39]. Cette particularité rend la robe alezane très simple à sélectionner, puisque deux parents alezans ne donnent naissance qu'à des poulains alezans[3],[W 2],[40],[14]. Un poulain alezan peut aussi naître de deux parents non-alezans[3],[W 2],[14].

Succès évolutif de l'alezan

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La robe ancestrale du cheval pré-domestique était probablement basée sur le pigment noir, comme chez la majorité des espèces animales[S 23],[S 26] ; l'alezan n'est en effet pas détecté parmi les chevaux sauvages du pléistocène et du mésolithique dont l'adn a été analysé[S 27]. De même, l'alezan n'existe pas chez l'âne sauvage et n'apparaît que chez l'âne domestique[S 2]. L'âne sauvage était porteur du gène Dun ; la robe alezane émerge chez l'âne domestique à la suite d'une délétion sur le gène TBX3[S 28]. Cependant, les résultats d'analyses génétiques suggèrent que les ânes alezans ont été sélectionnés par l'humain à partir d'individus domestiques gris, et non à partir de l'âne sauvage[S 29].

La domestication du cheval accroit énormément la variété de ses robes, une multiplication des robes tachetées et pie étant constatée entre l'âge du bronze et l'âge du fer[S 30]. Les débuts de la domestication sont caractérisés par une baisse de la fréquence du bai, et une hausse de la fréquence du noir et de l'alezan[S 26]. Les robes baies, noires et alezanes sont documentées parmi les chevaux suédois de l'âge du fer[S 31]. Par la suite, les robes bariolées perdent en attractivité et les robes sans taches, tout particulièrement l'alezan, deviennent prédominantes au début du Moyen Âge[S 30]. Sous l'empire romain, les robes tachetées et pie sont en effet dépréciées par comparaison aux robes unies[S 32]. Vers l'an 400, l'alezan bénéficie d'une sélection positive à l'échelle de toute l'Europe, au détriment du bai et du noir[S 26].

« la dominance de l'alezan est une caractéristique remarquable de la population chevaline médiévale. »

— Saskia Wutke et al., Scientific Reports[S 30]

 
Répartition de huit phénotypes de chevaux au cours du temps, dont l'alezan (chestnut)[S 33].

La fréquence de la robe alezane augmente donc très significativement chez les chevaux européens des débuts du Moyen Âge[S 26].

Mutation  

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Une très rare mutation nommée  , phénotypiquement indiscernable de l'alezan classique, a été identifiée en particulier chez le Trait de la Forêt noire[41]. Cette mutation n'est attestée que chez un très faible nombre de races de chevaux dans le monde[41]. Il n'existe pas de différence phénotypique connue entre les combinaisons   et  [S 34].

Génétique de la couleur des crins

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D'après Sponenberg et Bellone, les mécanismes génétiques à l'origine des variations de la couleur des crins sont probablement complexes et polygéniques ; ils n'ont pas été élucidés à ce jour[6]. L'immense variété des possibilités de teinte des crins du cheval alezan plaide pour des interactions génétiques complexes[16]. Grâce à l'identification du gène Silver en 2007, qui n'agit que sur l'eumélanine (le pigment noir), il est supposé l'existence d'un gène flaxen qui éclaircirait les crins et fanons en n'agissant que sur la phéomélanine, et changerait un cheval alezan en « alezan crins lavés » ; cependant ce gène hypothétique n'a pas été localisé et n'est pas testable[42],[43].

La présence de crins plus foncés que la robe chez l'alezan est documentée essentiellement chez des races non-européennes, telles que le Quarter Horse, le Karabakh et le cheval du Don[23],[44], son fonctionnement génétique restant inconnu[44]. Il a été supposé que les crins dits tostado aient un lien avec l'hypothétique gène sooty[8].

Gènes de dilution agissant sur l'alezan

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Différents gènes de dilution peuvent agir sur une robe de base alezane pour l'éclaircir, même de façon additive[45]. Le gène Dun, ou « sauvage », donne des marques dites primitives comme la raie de mulet et les zébrures sur les membres sur une robe de base alezane, avec une teinte plus terne et une tête et des membres légèrement plus foncés, mais la robe alezan dun est rarement reconnue comme une robe à part dans la nomenclature française des robes[46],[47],[48]. Le Gène Champagne rend la peau du cheval rose, et transforme une robe de base alezane en champagne or, proche visuellement de la robe palomino[49],[50]. Le Crème est un gène dominant qui transforme les chevaux alezans en palominos s'il est présent en un seul exemplaire, et en crèmes (ou double crèmes) s'il est présent en double exemplaire[51],[52]. Du fait de la grande variété de teintes de l'alezan, il existe aussi une grande variété de teintes palomino[53].

Le Gène Perle, qui interagit avec le Crème, peut agir sur l'alezan, mais il est très rarement observé dans la mesure où la plupart des chevaux porteurs de Perle sont des ibériques, chez lesquels l'alezan est rare[54].

L'alezan peut aussi présenter du pangaré (en anglais, mealy), qui donne des zones plus pâles, dans des teintes jaunes, au niveau de la tête, du flanc et du bas-ventre[55],[56].

Parmi les combinaisons de robes diluées sur base alezane, le « dunalino » ou palomino dun est un alezan qui combine une dilution dun et une dilution crème[48].

Gènes donnant des poils blancs sur l'alezan

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Différents gènes donnant des poils blancs répartis soit en plaques (robes pie), soit en mélange (robes gris et rouan), peuvent aussi modifier l'apparence de l'alezan[57]. Le Gris est un gène très fréquent, responsable du grisonnement, qui emprisonne peu à peu la mélanine responsable de la couleur de la robe dans la peau du cheval, et finit par le rendre presque blanc[58]. L'action du gène Rouan dissémine des poils blancs sur une robe plus foncée, les chevaux alezan porteurs de rouan étant nommés des aubères, ou alezans rouannés en France[59]. Les chevaux alezans peuvent aussi présenter un rubican, c'est à dire quelques poils blancs en petite quantité[H 12].

Les différentes formes de pie et les gènes de robes tachetées (complexe Léopard) agissent aussi sur l'alezan[60].

Gènes présumés donnant des poils foncés sur l'alezan

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Le gène présumé sooty, traduit en français par « fumé », pourrait rendre la robe alezane plus foncée, et la changer en alezan brûlé ; en l'absence de distinction génétique, les chevaux concernés sont tous classés sur la base de leur phénotype, comme étant des alezans brûlés[61],[62]. Pour Sponenberg et Bellone, l'action du gène Sooty est bien reconnaissable par la présence de pommelures noires sur la robe ; de plus sa répartition chez l'alezan est généralement uniforme et différente de celle du bai, ce qui plaide pour des mécanismes génétiques bien différenciés[62]. L'analyse de la transmission de l'alezan chez des chevaux de race Franches-Montagnes par J. Henner et al. en 2002 laisse présumer que les nuances d'alezan brûlé aient un mode de transmission récessif[S 35].

Les chevaux alezans avec seulement quelques poils foncés sur le corps étaient jadis nommés « charbonnés »[63] ; en anglais ces particularités sont appelées Bend-Or spots en référence à un Pur-sang alezan qui portait ce type de marques[16]. Selon Sponenberg et Bellone, cette particularité est relativement plus fréquente chez les chevaux alezans que chez ceux d'autres robes, les taches foncées pouvant fortement varier en nombre[16]. Sabbagh et Sauvegrain estiment que ces taches noires n'existent que chez l'alezan[Note 1], et ont un lien avec le Sooty[64].

Robe alezane dans la culture

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Statue du cheval de bataille semi-légendaire Lièvre Rouge devant le temple de Mo Tai à Sham Shui Po, Hong Kong.

Il a historiquement toujours existé des croyances de tous type associées à la couleur de la robe des chevaux, certaines robes devenant plus communes dans des régions particulières parce qu'elles sont positivement sélectionnées par des éleveurs[H 13],[S 30]. La couleur d'un cheval constitue un critère important pour un acheteur ou utilisateur potentiel, induisant des biais dans le prix de vente des chevaux[S 36].

La robe alezane a mauvaise réputation en Europe au Moyen Âge, puisque le roux est associé symboliquement à la traîtrise et à la tromperie[65]. Au XIXe siècle, Vallon signale une croyance faisant un lien entre la faible intensité du poil et le « tempérament lymphatique », de nombreux chevaux du Nord de la France étant selon lui de robe alezan lavée, et lymphatiques[H 14]. Vallon précise aussi que dans la Marche, il était jadis impossible de faire saillir une jument par un étalon alezan, « tant est forte la croyance que les chevaux de cette robe sont rétifs, méchants et maladifs, surtout quand elle est claire »[H 13]. En revanche, les chevaux présents dans le Midi de la France sont souvent alezans[H 13].

Cette robe reste peu appréciée de nos jours en France et dans divers pays anglophones[38] ; la jument alezane souffre en effet de stéréotypes négatifs persistants aux États-Unis[P 1] et au Royaume-Uni[P 2]. Une expression anglophone avertit d'éventuels cavaliers que « Chestnut mare, beware ! » (en français : Jument alezane, attention !), répandant ce stéréotype selon lequel les chevaux alezans seraient fous ou dangereux[P 3],[P 2].

Une étude préliminaire de Jessica L. Finn publiée en 2016 et portant sur plus de 400 chevaux n'a trouvé aucune corrélation entre une robe alezane et un tempérament plus difficile ; en revanche les alezans ont un tempérament légèrement plus tourné vers l'exploration que les chevaux bais[S 37],[P 3].

En 2024, l'odeur d'un cheval alezan présent sur le saut Hermès inspire à la parfumeuse Christine Nagel la création d'un parfum nommé « Hermessence Oud Alezan »[P 4],[P 5].

Alezan dans la culture chrétienne

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Le second cavalier de l'Apocalypse, sur son cheval rouge feu, d'après l'Apocalypse de Bamberg (XIe siècle).

D'après Wutke et al., l'influence du symbolisme de la religion chrétienne a probablement joué un rôle dans le succès évolutif des chevaux de robe unie en Europe au début du Moyen Âge[S 32]. En effet, le très influent texte de l'Apocalypse attribue une symbolique aux quatre chevaux des cavaliers de l'Apocalypse[S 38]. Le second des quatre cavaliers de l'Apocalypse, responsable de la guerre, monte un cheval de robe alezane[S 39], décrit comme « rouge feu »[65].

Wutke et al. postulent que le symbolisme associant l'alezan à la couleur du cheval de la guerre ait pu favoriser une sélection positive de cette robe pour les besoins militaires, ce qui apparaît cohérent avec une image populaire des chevaux de cette couleur à l'époque, décrits comme « courageux », une qualité vraisemblablement appréciée chez un cheval de guerre[S 39]. L'alezan reste ensuite associé à l'idée d'un caractère difficile[65]. L'écuyer italien du XVIe siècle Federico Grisone associe l'alezan à l'élément du feu, et au tempérament nerveux et colérique[65].

Alezan dans la culture musulmane

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L'alezan est historiquement très apprécié dans plusieurs pays où se pratique l'Islam, en particulier si sa teinte est vive[H 13]. En arabe classique, il est nommé « achkar » ou « choukrah »[H 10].

Selon le Nâçerî, « ses mérites sont vantés par beaucoup de témoignages »[H 2],[H 10], le Prophète lui prêtant « force et bénédiction »[H 10] et le décrivant comme un « excellent cheval »[H 15]. Cet ouvrage cite le compagnon du Prophète Abd Allah ibn Amr ibn al-As, qui aurait dit « le meilleur des chevaux est l'alezan, et il est le plus avantageux, à condition qu'il soit balzané »[H 2]. Il rapporte aussi les paroles d'Amrû ibn al-Hârith, qui cite le Prophète, disant « si tu rassembles les chevaux des arabes sur un terrain et que tu les lâches, leur vainqueur sera un alezan »[H 2].

Il rapporte enfin un dicton selon lequel « si l'on vous rapporte que l'on a vu un alezan voler, croyez-le »[H 2],[H 3].

Fiction

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Affiche promotionnelle de la série télévisée américaine des années 1960 Mon amie Flicka, dont la protagoniste est une jument alezane.

Dans le roman d'Anna Sewell Black Beauty, l'une des juments présentées durant le parcours du cheval noir qui donne son nom au livre, Ginger, est une grande jument de robe alezane, au caractère difficile en raison des maltraitances passées qu'elle a subies[67] ; cette référence culturelle pourrait être au moins en partie à l'origine de la mauvaise réputation de l'alezan dans des pays anglophones[65].

Flicka, la pouliche qui donne son nom au roman Mon amie Flicka, est de robe alezane avec une crinière blonde[68], dans un contexte où la robe unie est plutôt la règle pour des chevaux célèbres via la littérature de jeunesse américaine[69]. Son père, Banner, est alezan, tandis que sa mère, Rocket, est noire[68]. Cette jument est l'une des plus connue du public américain, le roman Mon amie Flicka ayant eu des millions de lecteurs[P 6].

L'antagoniste de Black, L'Étalon noir protagoniste de la série de romans pour la jeunesse écrite par Walter Farley, est un étalon alezan nommé Flamme[P 7].

La série chinoise des années 1990 La romance des trois royaumes (en) a impliqué une cinquantaine de chevaux pour son tournage, et parmi eux, un Pur-sang alezan qui a joué le rôle de Lièvre Rouge, fameux cheval de bataille semi-légendaire chinois, décrit comme « l'âme du guerrier » par Cao Cao[70].

Dans le film de 2005 Dreamer, la jument de course alezane Sonador remporte la Breeders' Cup Classic[P 6].

L'auteur namurois Jean-Hubert Mabille a écrit en 2024 un roman policier parodique dont l'intrigue se déroule dans le milieu hippique, Le chant de l'alezan[P 8].

Jeu vidéo

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La jument de jeu vidéo Épona, montée par Link dans différents opus des jeux The Legend of Zelda, est de phénotype bai silver dans Ocarina of Time et Majora's Mask, puis alezan crins lavés à partir de Twilight Princess[71].

Chevaux alezans connus

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Rêveur de Hurtebise, cheval champion de saut d'obstacles, ici aux Jeux olympiques d'été de 2016.

L'alezan étant une robe très commune, de nombreux chevaux célèbres entrés à la postérité sont de cette couleur[P 7]. Le Prophète de l'Islam aurait monté une jument alezane nommée Sabhah durant une course qu'il remporta un jeudi ; il l'avait achetée contre dix chameaux à un Arabe de la tribu des Béni Djoheïnah[H 10].

De nombreux chevaux de sport français sont de cette couleur, notamment les champions de saut d'obstacles Rêveur de Hurtebise, Flora de Mariposa et Sydney Une Prince, qui ont participé aux Jeux olympiques d'été de 2016[P 7]. La moitié des chevaux honorés par le Quarter Horse Hall of Fame sont alezans[P 1]. Le cheval médaille d'or individuel de saut d'obstacles des Jeux olympiques d'été de 2020 à Tokyo est un alezan, nommé Explosion W[P 7]. Les deux meilleurs chevaux de course Pur-sang américains du XXe siècle selon le magazine The Blood-Horse sont deux alezans, Man o'War et Secretariat[P 1].

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Références

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Références académiques relues par les pairs

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Annexes

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Article connexe

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Bibliographie

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Publications scientifiques

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