Liste des participants à la conférence de la paix de Paris

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La Conférence de paix de Paris a réuni entre 1919 et 1920 plus de 30 nations au Quai d'Orsay afin de façonner l'avenir du monde après la Première Guerre mondiale.

Carte du monde avec les belligérants de la Première Guerre mondiale. Les Alliés sont représentés en vert, les puissances centrales en orange et les pays neutres en gris.

La RSFS de Russie n'a pas été invitée à y assister, ayant déjà conclu un traité de paix avec les puissances centrales au printemps 1918. Les puissances centrales — l'Autriche-Hongrie, l'Allemagne, la Bulgarie et l'Empire ottoman — n'ont été autorisées à assister à la conférence qu'après que les détails de tous les traités de paix ont été élaborés et convenus. Le principal résultat de la conférence fut le traité de Versailles avec l'Allemagne.

Délégations signataires modifier

 
Les principales délégations, avec leurs secrétaires et interprètes, sur un tableau d'Herbert Arnould Olivier.

Cette liste montre toutes les nations et délégations qui ont signé le traité de Versailles. Tous les plénipotentiaires ont signé le traité, sauf indication contraire[1].

État Plénipotentiaires Remarques
  Afrique du Sud Jan Smuts
Louis Botha
  Allemagne Hermann Müller
Johannes Bell
L'Allemagne est exclue des négociations, mais Hermann Müller et Johannes Bell, en tant que ministres du gouvernement de la nouvelle République de Weimar, signent le traité en son nom le 29 juin 1919.
  Australie Billy Hughes
Joseph Cook
  Belgique Paul Hymans
Jules Van den Heuvel
Emile Vandervelde
  Bolivie Ismael Montes
   Brésil João Pandiá Calógeras (pt)
Rodrigo Otávio de Langgaard Menezes (pt)
  Canada Robert Borden[N 1]
Charles Doherty
Arthur Sifton
A signé sous "Empire britannique". Le premier ministre Borden s'est battu avec succès pour que le Canada obtienne son propre siège à la Conférence, ce que les Britanniques et les Américains ont fini par accepter, ouvrant ainsi la porte à l'Australie, à la Nouvelle-Zélande, à Terre-Neuve, et à l'Afrique du Sud, qui envoyèrent également des représentants. Borden insista également pour être inclus parmi les dirigeants qui signeront le Traité de Versailles ; toutefois, il fut convenu que le Canada signera sous l'égide de l'Empire britannique.
  Chine Lou Tseng-Tsiang[N 1]
Wellington Koo[N 1]
Cao Rulin[N 1]
Au moment de la Conférence de paix de Paris, deux gouvernements chinois prétendaient à la légitimité : le gouvernement de Beiyang à Pékin et le mouvement du Kuomintang (KMT) de Sun Yat-sen, basé à Guangzhou. Cependant, ils ont travaillé de concert pour former l'équipe diplomatique unie qui plaiderait la cause de la Chine à Paris.
  Cuba Antonio Sanchez de Bustamante
  Équateur Enrique Darn y de Alsua
  États-Unis Woodrow Wilson
Robert Lansing
Henry White
Tasker H. Bliss
  France Georges Clemenceau
Stephen Pichon
Louis-Lucien Klotz
André Tardieu
Jules Cambon
  Grèce Eleftherios Venizelos
Nicolas Politis
  Guatémala Joaquín Méndez
  Haïti Tertullien Guilbaud
  Hedjaz Rustem Haioar
Abdul Hadi Aouni
Absorbé plus tard par l'Arabie Saoudite.
  Honduras Policarpo Bonilla
  Inde Edwin Samuel Montagu
Ganga Singh
  Italie Vittorio Emanuele Orlando[N 1]
Sidney Sonnino
Guglielmo Imperiali
Silvio Crespi
  Japon Saionji Kinmochi
Makino Nobuaki
Chinda Sutemi
Matsui Keishirō
  Libéria Charles D. B. King
  Nouvelle-Zélande William Ferguson Massey
  Nicaragua Salvador Chamorro
  Panama Antonio Burgos
  Pérou Carlos de Candamo
  Pologne Ignacy Jan Paderewski
Roman Dmowski
  Portugal Afonso Costa
Augusto Soares
  Roumanie Ion I. C. Brătianu
Constantin Coandă
  Royaume des Serbes, Croates et Slovènes Nikola Pašić
Ante Trumbić
Milenko Radomar Vesnić
Slobodan Jovanović[N 1]
Miodrag Ibrovac[N 1]
Deviendra la Yougoslavie
  Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande David Lloyd George
Bonar Law
Alfred Milner, 1st Viscount Milner
Arthur James Balfour
George Nicoll Barnes
  Siam Charoonsakdi Kritakara
Traidos Prabandhu
  Tchécoslovaquie Karel Kramář
Edvard Beneš
  Uruguay Juan Antonio Buero

Autres représentants nationaux modifier

 
La délégation de la Première République d'Arménie lors de la Conférence de paix de Paris.
 
La délégation de la République Démocratique d'Azerbaïdjan à l'Hôtel Claridge lors de la conférence de paix de Paris.

Bien qu'elles n'aient pas signé les traités, d'autres délégations ont été envoyées aux conférences de paix de Paris, certaines sans y être invitées, afin de représenter leurs intérêts nationaux.

Nation Representatives Notes
  Délégation arabe. Fayçal Ier
Lawrence d'Arabie
Faiçal, futur roi d'Irak, plaidait pour la création royaume arabe. Lawrence d'Arabie faisait office d'interprète[2],[3].
  Arménie Avetis Aharonian
Hamo Ohanjanyan
Armen Garo
  Délégation aroumaine Comité National du Pinde Souhaitait établir une entité aroumaine autonome[4].
  Azerbaïdjan Alimerdan Bey Toptchoubachov
  Biélorussie Anton Loutskievitch Souhaitait obtenir la reconnaissance internationale de l'indépendance biélorusse[5].
  Gouvernement provisoire de la République de Corée Kim Kyu-sik Représentait le Gouvernement provisoire de la République de Corée, en exil en Chine[6].
  Estonie Jaan Poska
Nikolai Köstner
Jaan Tõnisson
Ants Piip
Kaarel Robert Pusta
Mihkel Martna
Eduard Laaman
Joakim Puhk
Souhaitait obtenir la reconnaissance internationale de l'indépendance estonienne[7],[8].
  Géorgie Nikolay Chkheidze
Irakli Tsereteli
Zurab Avalishvili
  Irlande Seán T. O'Kelly La République Irlandaise, proclamée à la suite de l'insurrection de Pâques de 1916 mais reconnue par personne, envoya des délégués dans l'espoir de changer cet état de fait et d'accéder à la reconnaissance internationale, mais cette tentative échoua[9],[10].
  Lettonie Jānis Čakste Souhaitait obtenir la reconnaissance internationale de l'indépendance lettonne[7],[11].
  Seconde délégation libanaise Elias Hoyek Souhaitait obtenir la reconnaissance internationale de l'indépendance libanaise.
  Lituanie Augustinas Voldemaras
Oskars Milašius
Martynas Yčas (lt)
Tomas Naruševičius
Petras Klimas
Simonas Rozenbaums (ru)
Max Soloveichik (en)
Alfredas Jonas Tiškevičius
Jonas Žilius
Bronius Kazys Balutis (en)
Juozas Dabužis (lt)
Antanas Smetona.
Souhaitait obtenir la reconnaissance internationale de l'indépendance lituanienne[7],[12].
  Monténégro Nicolas Ier L'unification de la Serbie et du Monténégro le 18 novembre 1918 est contestée par le roi en exil du Monténégro. Malgré le soutien de l'Italie, le Monténégro se voit refuser un siège officiel aux conférences de paix, et l'unification de la Serbie-et-Monténégro est reconnue[13].
  République montagnarde du Caucase du Nord Abdulmajid Tapa Tchermoeff
  État Russe (en) Sergueï Sazonov Les puissances alliées refusent de reconnaître le gouvernement bolchevique de Russie et invitent à la place des représentants du Conseil provincial russe (présidé par le prince Lvov), successeur de l'Assemblée constituante russe et bras politique du mouvement blanc russe[14],[15].
  Saint-Marin M. Bucquet [16]
  Terre-Neuve William F. Lloyd [17]
  Tonga Sālote Tupou III
  Ukraine G.Sidorenko
M.Tyshkevich
  Viêtnam Hô Chi Minh Ho Chi Minh a adressé une requête à la conférence, demandant l'autodétermination et l'indépendance du peuple vietnamien[18],[19].

Représentants non nationaux modifier

 
Conférence interalliée des femmes.

D'autres délégations non nationales ou pan-nationales étaient présentes à Paris, dans l'espoir d'obtenir de la part des alliés certaines conditions en rapport avec les causes qu'elles défendaient.

Grouper Personnes majeures Remarques
Premier congrès panafricain WEB Du Bois
Ida Gibbs (en)
Tenu en février 1919 afin de pétitionner les alliés sur les questions africaines.
Conférence interalliée des femmes (en) Marguerite de Witt-Schlumberger Convoqué et réuni du 10 février au 10 avril 1919.
  Sionistes Dr Chaïm Weizmann 117 représentants sionistes ont assisté à la conférence, faisant pression pour l'établissement d'un État juif en Palestine.

Oublis modifier

  La Principauté d'Andorre n'a pas été invitée à la Conférence, en raison d'un « oubli ». La question de la sortie de guerre andorrane a finalement été résolue le 24 septembre 1958, lorsqu'un traité de paix a été signé[20].

Références modifier

  1. (en)   Treaty of Versailles/Protocol. Wikisource. 1919. 
  2. (en-US) « The Middle Eastern Prince Who Tried to Change the Treaty of Versailles », The Saturday Evening Post, (consulté le )
  3. « Story Map Journal », www.arcgis.com (consulté le )
  4. Motta, « The Fight for Balkan Latinity. The Aromanians until World War I », Mediterranean Journal of Social Sciences, vol. 2, no 3,‎ (ISSN 2039-2117, DOI 10.5901/mjss.2011.v2n3p252, lire en ligne)
  5. Моладзь БНФ, « Чатыры ўрады БНР на міжнароднай арэне ў 1918–1920 г. » [archive du ] (consulté le )
  6. « Wilson Center Digital Archive », digitalarchive.wilsoncenter.org (consulté le )
  7. a b et c Trapans, « THE WEST AND THE RECOGNITION OF THE BALTIC STATES: 1919 AND 1991. A STUDY OF THE POLITICS OF THE MAJOR POWERS », Journal of Baltic Studies, vol. 25, no 2,‎ , p. 153–173 (ISSN 0162-9778, lire en ligne)
  8. (en) « Estonian Ministry of Foreign Affairs / Välisministeerium », www.facebook.com (consulté le )
  9. (en) Gannon, « January 1919: the Irish Republic, the League of Nations and a new world order », The Conversation (consulté le )
  10. (en) « Ireland and the Paris Peace Conference: How Sinn Féin Waged a Diplomatic War », IrishCentral.com, (consulté le )
  11. Bražūne, « THE ROLE OF FRANCE IN THE FOREIGN POLICY OF LATVIA, 1921-1933 » (consulté le )
  12. « The state of Lithuania placing itself on the international stage in 1918–1924 », valstybingumas.lt (consulté le )
  13. Pećinar, « The Paris Peace Conference — Contemporary Balkans’ perspective » (consulté le )
  14. « First World War.com - Who's Who - Sergei Sazonov », www.firstworldwar.com (consulté le )
  15. (en) Department Of State. The Office of Electronic Information, « The Paris Peace Conference and the Treaty of Versailles », 2001-2009.state.gov, (consulté le )
  16. « The Project Gutenberg eBook of THE INSIDE STORY OF THE PEACE CONFERENCE, by Dr. E.J. Dillon. », www.gutenberg.org (consulté le )
  17. « William F. Lloyd », memim.com (consulté le )
  18. « Ho Chi Minh seeks Vietnamese independence (1919) », alphahistory.com (consulté le )
  19. (en) Bria, « What Did the 1919 Paris Peace Conference Have to Do with the Vietnam War? », Bria Historica, (consulté le )
  20. Herb Reich, Lies They Teach in School: Exposing the Myths Behind 250 Commonly Believed Fallacies, New York, Skyhorse Publication, Inc., , 52 p. (ISBN 1616085967)
  1. a b c d e f et g Non signataires