Ligustrum robustum

espèce de plantes

Troène robuste, Troène de Ceylan, Privet

Le Troène robuste (Ligustrum robustum), communément appelé Troène de Ceylan ou Privet, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Oleaceae et du genre Ligustrum.

Le Troène robuste a été introduit à La Réunion pour faire des haies dans les années 1950, et il est devenu envahissant (comme à l'Île Maurice) dans des zones d’altitude comme Cilaos[2]. Ligustrum robustum figure dans la liste des « cent pires espèces envahissantes du monde ».

Liste des taxons de rang inférieur modifier

Liste des sous-espèces selon GBIF (23 juin 2021)[3] :

Systématique modifier

L'espèce a été initialement classée dans le genre Phillyrea sous le basionyme Phillyrea robusta Roxb.[3].

Elle se nomme en français « Troène robuste » ou « Privet »[1].

Ligustrum robustum a pour synonymes[3] :

  • Olea robusta (Roxb.) Sweet
  • Olea robusta (Roxb.) Wall., 1831
  • Phillyrea robusta Roxb.
  • Visiania robusta (Roxb.) DC.

Étymologie modifier

Le nom du genre « ligustrum » vient du latin ligare (« lier ») car les rameaux flexibles sont utilisés pour faire des cordes[2].

Description modifier

Appareil végétatif modifier

Ligustrum robustum est un arbuste d'environ 5 m de haut ou un petit arbre atteignant 10 m, bien qu'on ait observé des spécimens vieux de plus de cent ans et d'une hauteur de 15 m. Les feuilles simples et entières ont des pétioles courts[2].

Appareil reproducteur modifier

Les inflorescences sont terminales et en groupes. Les fleurs sont très petites avec un calice dentée avec deux étamines[2]. Le fruit de l'arbuste est une baie ellipsoïde, bleu-violet à pleine maturité, longue de 7 à 10 mm et large de 4 à 5 mm[4],[5],[6].

Écologie modifier

L’oiseau Bulbul (Pycnonotus jocosus) aide à la dispersion de la plante en se nourrissant de ses fruits, ce qui dissémine les graines[2].

Habitat et distribution modifier

Ligustrum robustum est originaire d'Asie du Sud et du Sud-Est (Sri Lanka, Inde, Bangladesh, Birmanie, Cambodge, Thaïlande, Laos, Vietnam) mais s'est naturalisé dans d'autres pays. Il a été introduit à l'Île Maurice à la fin du XIXe siècle et à La Réunion dans les années 1950[2], où il est devenu une espèce envahissante majeure.

A Maurice, cette plante préfère les plaines du haut de l’île de la région de Curepipe[2].

Espèce envahissante modifier

Ligustrum robustum figure parmi les « cent pires espèces envahissantes du monde ». Il est devenu envahissant à Maurice (Lorence et Sussman, 1988) et dans d’autres îles des Mascareignes, depuis longtemps[2].

Mesures d'éradication modifier

Méthodes biologiques modifier

Un papillon (Epiplema albida) et deux coléoptères (Dermorhytis ornatissima et Dermorhytis lewisi) sont testés pour des programmes de lutte biologique à La Réunion mais n'ont pas encore été relâchés. Les autres lépidoptères qui se nourrissent de cette plante sont Brahmaea wallichii, Pangrapta grisangula[7] et Dolbina inexacta.

Méthodes chimiques modifier

Pour la lutte chimique, on utilise des herbicides, le glyphosate et le metsulfuron (en) [2].

Toxicité modifier

Cette plante est apparemment mortelle pour les chevaux qui l'ingèrent[2].

Notes et références modifier

  1. a et b MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 23 juin 2021
  2. a b c d e f g h i et j « Les arbres de mon pays. 140 Privette », sur Nature, (consulté le )
  3. a b et c GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 23 juin 2021
  4. (en) « Sri Lankan privet (Ligustrum robustum subsp. walkeri) », sur web.archive.org, (consulté le )
  5. (la) C. L. Blume, Museum botanicum Lugduno-Batavum, sive, Stirpium exoticarum novarum vel minus cognitarum ex vivis aut siccis brevis expositio et descriptio, vol. 1, E.J. Brill,, (lire en ligne)
  6. (en) William Roxburgh et N. Wallich, Flora indica, or, Descriptions of Indian plants, vol. 1, Printed at the Mission Press,, (lire en ligne)
  7. (en) « HOSTS - The Hostplants and Caterpillars Database at the Natural History Museum », sur www.nhm.ac.uk (consulté le )

Voir aussi modifier

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