Ligne de Lannemezan à Arreau - Cadéac

ligne de chemin de fer française

La ligne de Lannemezan à Arreau - Cadéac est une ligne ferroviaire, incluse totalement dans le département des Hautes-Pyrénées, embranchée sur la ligne de Toulouse à Bayonne. Elle permet une pénétration dans le massif des Pyrénées depuis la ville de Lannemezan jusqu'au village d'Arreau situé à la jonction des vallées d'Aure et du Louron. Elle est mise en service en 1897 par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne, le service des voyageurs est fermé en 1969 par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

Ligne de
Lannemezan à Arreau - Cadéac
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Lannemezan
Historique
Mise en service 1897
Électrification 1917 – 1923
Fermeture 1969 – 2005 (fermeture partielle)
Concessionnaires Midi (1883 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (à partir de 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 667 000
Longueur 25 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 1500 V continu
Pente maximale 15 
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF

Elle constitue la ligne no 667 000 du réseau ferré national[1].

Histoire

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Une ligne de « Lannemezan à Arreau (Hautes-Pyrénées) » est classée dans le réseau de chemin de fer d'intérêt général sous le no 172 par une loi le (plan Freycinet)[2],[3].

Le chemin de fer de Lannemezan à Arreau est déclaré d'utilité publique par la loi no 12181 du , qui est promulguée au journal officiel le [4]. L'État, par l'intermédiaire de son « ministre des travaux publics est autorisé à entreprendre les travaux d'infrastructure et de superstructure »[4]. Le Conseil général des Hautes-Pyrénées, s'est engagé à apporter son concours par une subvention représentant le cinquième de la valeur des terrains à acquérir (délibération du )[4].

La ligne est concédée à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la compagnie. Cette convention est approuvée par une loi le suivant[5],[6]. L'État prend en charge les infrastructures : notamment le terrassement du tracé, la construction des ouvrages d'art et des maisons des gardes barrières aux passages à niveau, qu'il réalise entre 1889 et 1895[6], année où il livre la ligne. La Compagnie du Midi a accepté de réaliser les superstructures : notamment le ballastage, la pose des rails et des appareils de voies, la construction des bâtiments des stations et gares, elle termine ces travaux en 1897[6].

La Compagnie met en service l'intégralité de la ligne, à voie unique, le [6].

Un prolongement d'Arreau à Saint-Lary est concédé à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie. Cette convention est approuvée et la ligne est déclarée d'utilité publique par une loi le suivant[7]. Ce prolongement, jamais mis en service, est finalement déclassé par une loi le 1941[8].

La SNCF ferme, le 2[9] , le trafic voyageurs entre les gares de Lannemezan et Arreau[6].

La ligne fut déclassée entre le PK 139,900 et 145,725 par décret du .

En 2011 il ne reste qu'une petite portion entre Lannemezan et Labarthe-Avezac qui reste exploitable en trafic fret, la ligne étant neutralisée à partir du PK 125,205. Sur ces quelques kilomètres la vitesse est limitée à 30 km/h.

 
Vue de la voie en direction d'Arreau - Cadéac, depuis la gare de La Barthe - Avezac, avec au loin le dernier passage à niveau, avant le heurtoir, PK 125,205.

La ligne à voie unique démarre en gare de Lannemezan, après un court tronçon en parallèle avec la ligne de Toulouse à Bayonne, elle s'éloigne sur la gauche, franchit par un pont l'autoroute A64 et rejoint Labarthe - Avezac (gare fermée) après un embranchement particulier. Puis elle descend en suivant la rive gauche de la Neste, passe près de Lortet (halte fermée), puis poursuit sa descente en suivant la vallée d'Aure, passe à Hèches (gare fermée[10]) et Rebouc (halte fermée), point bas de la ligne, avant de remonter et franchir la Neste avant de rejoindre Sarrancolin (gare fermée[11]). En remontant par les gorges de l'Escalère, elle passe à Ilhet, puis franchit un premier tunnel à Beyrède-Jumet, passe à Camous et suit le cours de la Neste jusqu'à Arreau (gare fermée).

Infrastructure

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La ligne, à voie unique sur tout le parcours, était à l'origine électrifiée en 12 kV avant d'être ré-électrifiée en 1 500 V continu. Cette électrification en 1 500 V est assez particulière : deux lignes triphasées 63 kV côtoient la caténaire pour l'alimentation de la sous station de la centrale hydraulique de la SHEM. La voie est en grande partie équipée de traverses en béton de type "Orion" depuis 1931. Les gares principales sont celles de Sarrancolin, Hèches et Arreau - Cadéac.

Galerie de photos

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Notes et références

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  1. Liste des lignes du RFN (version diffusée) lire (consulté le 20 novembre 2011).
  2. « N° 8168 - Loi qui classe 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général : 17 juillet 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 456,‎ , p. 6 - 12 (lire en ligne).
  3. Site aure-sobrarbe.net, Lannemezan–Arreau-Cadéac (25km): Le chemin de fer, reproduction texte (origine inconnue) avec fiche horaires et profil de la ligne, source livret Chaix-Midi d'Août 1924 lire (consulté le 20 novembre 2011)
  4. a b et c « N° 12181 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Lannemezan à Arreau : 5 août 1882 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 25, no 716,‎ , p. 173 - 12 (lire en ligne).
  5. « N° 14215 - Loi qui approuve la convention passée, le 9 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du Midi : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 340 - 345 (lire en ligne).
  6. a b c d et e Notice no IA65000264, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (consultée le 20 novembre 2011).
  7. « N° 51420 - Loi déclarant d'utilité publique, à titre d'intérêt général, l'établissement des chemins de fer d'Auch à Lannemezan, de Castelnau-Magnoac à Tarbes et d'Arreau à Saint-Lary, ainsi que d'une usine hydro-électrique pour l'exploitation de divers chemins de fer, et approuvant une convention avec la Compagnie des chemins de fer du Midi : 17 juillet 1908 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 77, no 2976,‎ , p. 1375 - 1381 (lire en ligne).
  8. « N° 5023 - Loi du 30 novembre 1941 prononçant le déclassement de certaines lignes d'intérêt général (zone non-occupée) », Journal officiel de l'État Français, Paris, Imprimerie Nationale, no 326,‎ , p. 5226 - 5227 (lire en ligne).
  9. Site pyrenees-pireneus.com, Hautes-Pyrénées : Lannemezan - Arreau - Cadéac-les-Bains, lire (consulté le 20 novembre 2011).
  10. Site Irpresse.fr photo de la gare d'Hèche en 2010 lire (consulté le 20 novembre 2011).
  11. Actuacity.com, Gare de Sarrancolin, texte et photo, lire (consulté le 20 novembre 2011).

Voir aussi

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Articles connexes

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Lien externe

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