Ligne de Breuil-Barret à Velluire

ligne de chemin de fer française

Ligne de
Breuil-Barret à Velluire
Image illustrative de l’article Ligne de Breuil-Barret à Velluire
Le viaduc de Coquilleau
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Breuil-Barret, La Châtaigneraie, Vouvant-Cezais, Fontenay-Le-Comte, Velluire
Historique
Mise en service 1881 – 1890
Fermeture 1940 – 1971
Concessionnaires État (non concédée) (1879 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (à partir de 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 528 000
Longueur 41 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 12 
Nombre de voies Anciennement à voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF

La ligne de Breuil-Barret à Velluire est une ligne ferroviaire française, déclassée dans sa presque totalité, qui reliait la gare de Breuil-Barret, sur la ligne de La Possonnière à Niort à celle de Velluire sur la ligne de Nantes-Orléans à Saintes. Elle était l'origine de la ligne de Vouvant-Cezais à Saint-Christophe-du-Bois en gare de Vouvant-Cezais et de la ligne de Fontenay-le-Comte à Benet en gare de Fontenay-le-Comte.

Elle constitue la ligne 528 000[1] du réseau ferré national.

Histoire modifier

La Vendée fut l'un des derniers départements à connaître l'arrivée du chemin de fer, dont la première ligne vendéenne Nantes - La Roche-sur-Yon, avec embranchement sur les Sables-d'Olonne, mise en service le 30 décembre 1866. Pourtant, en 1845, le Conseil Général de la Vendée se préoccupa de la réalisation des voies ferrées à travers tout le département mais les intérêts divergents de nombreux élus retarderont le projet[2].

La guerre de 1870 et la chute du Second Empire retardent à nouveau le projet d'aménagement du chemin de fer.

La loi du (dite plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général retient en n° 79, une ligne de Velluire à Parthenay, par Fontenay-le-Comte et Breuil-Barret, et Fontenay-le-Comte à Cholet[3].

La section de Fontenay-le-Comte à Velluire a été déclarée d'utilité publique à titre d'intérêt général le [4]. Des nouvelles lignes de chemin de fer voient le jour à travers tout le département, surtout le Sud-Vendée, qui peut inaugurer sa première ligne de chemin de fer le dimanche 23 octobre 1881 Elle a été ouverte à l'exploitation le [5] par l'Administration des chemins de fer de l'État.

La section de Breuil-Barret à Fontenay-le-Comte a été déclarée publique (intérêt général) par la loi du [6]. Les travaux ont débuté dans les premiers mois de 1883. Elle fut inaugurée par le ministre des travaux publics, Yves Guyot, et a été ouverte à l'exploitation le lundi [7] également par l'Administration des chemins de fer de l'État. Un des ingénieurs chargés de l'étude de la ligne et de ses ouvrages d'art fut M. Albert de Préaudeau.

La mise en service de cette nouvelle ligne de chemin de fer a été un grand espoir pour le développement pour le Sud-Vendée. Il faudra toutefois attendre le 28 mai 1900 pour l'ouverture de la ligne de chemin de fer reliant Vouvant à Chantonnay. Quant à la ligne Chantonnay à Cholet, elle ne sera ouverte que le 27 juillet 1914. Jusqu'en 1928, le réseau ferroviaire français s'est considérablement développé pour atteindre 4300 km de voies. De très nombreuses petites communes possèdent leur gare avec arrêts journaliers. Des entreprises utilisent les chemins de fer pour transporter leurs marchandises, telles les carrières de Cheffois[2].

Le , la totalité de la ligne a été transférée à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et le , Réseau ferré de France (RFF) héritait des quelques centaines de mètres non déclassés.

Fermeture modifier

L'essor de l'automobile et des transports routiers après la Première Guerre mondiale, surtout à partir de la Seconde Guerre mondiale, vont astreindre peu à peu la SNCF à fermer les petites lignes qui se révèleront déficitaires au profit de dessertes par autocars[2].

La ligne a été fermée au service des voyageurs le [8] entre Breuil-Barret et Fontenay-le-Comte et le [8] entre Fontenay-le-Comte et Velluire.

Elle a été fermée au service des marchandises le [9] entre Breuil-Barret et La Châtaigneraie, le entre La Châtaigneraie et Fontenay-le-Comte [10], le entre Fontaine-Vendée et Velluire[10], 1er avril 1987 entre la Châtaigneraie et Breuil-Barret[2].

Dates de déclassement modifier

  • La Châtaigneraie à Fontenay-le-Comte (PK 7,217 à 29,200) : [11].
  • Fontaine-Vendée à Velluire (PK 35,600 à 40,870) : [12].
  • Extrémité de la ligne en gare de Fontenay-le-Comte (PK 29,200 à 29,523) : [13].
  • Tronçon à Fontaines-Vendée (PK 34,900 à 35,600) : [1].
  • Fontenay-le-Comte à Fontaines-Vendée (PK 32,000 à 34,900) : .
  • Breuil-Barret à La Châtaigneraie (PK 0,450 à 7,217) : [9].
  • Raccordement de Fontenay-le-Comte (0,450 km) : [14].
  • Section à Fontenay-le-Comte (PK 29,523 à 29,985) : [15] (décret annulé le [16] par la décision n° 252 670 du Conseil d'État).

Tracé - Parcours modifier

 
Carte détaillée de la ligne.

D'une longueur de 29,088 km la ligne de chemin de fer est partagée en deux sections. La première, d'une longueur de 13,631 km part de la gare de Fontenay-le-Comte à la sortie de Vouvant-Cezais avec une station à Bourneau-Mervent. La seconde est d'une longueur de 15,457 km, va de la gare de Vouvant-Cezais au Breuil-Barret avec une gare à La Châtaigneraie et une halte à Antigny - Saint-Maurice-des-Noues.

Infrastructure modifier

C'était une ligne au profil moyen, les déclivités ne dépassaient pas 12 .

Ouvrages d'art modifier

 
Le viaduc de Baguenard.

Cette ligne comportait 2 viaducs, celui de Coquilleau à proximité de La Châtaigneraie et celui de Baguenard (ou du Petit-Fougeret) peu après la gare de Vouvant-Cezais. Elle empruntait également le tunnel de Pissotte, long de 632 m, au nord de Fontenay-Le-Comte.

Avec cette ligne longue de 172 m, le viaduc de Baguenard est la plus longue jamais inscrite dans le vaste plan de travaux publics dit plan Freycinet. Construit en 1879, il est abouti en 1890 et inauguré Le 18 mai de la même année. Le pont survit aux bombardements de 1944 mais nonobstant, le trafic de marchandise entre La Châtaigneraie et Fontenay-le-Comte ferme en 1955. Le pont fut finalement vendu à la commune de Vouvant en 1967[17]. Le viaduc de Coquilleau quant à lui, fut bâti en 1883 par l'entreprise Archambault et ouvert l'exploitation en 1890. Il fut exploité jusqu'en 1986. Il sera racheté en 1998 par l'entreprise Elastic Bungee qui va contribuer à sa notoriété[2].

Exploitation modifier

La ligne est fermée à tout trafic sur toute la section de Breuil-Barret à Velluire. Les rails furent démantelés en 1990[2].

Notes et références modifier

  1. a et b Journal Officiel de la République Française du 26 juin 1982, page 6 037.
  2. a b c d e et f Robert AUJARD, Regards sur le passé au pays de la fée Mélusine, Fontenay-le-Comte, 190 p. (ISBN 2-9507935-2-5), p. 22
  3. « N° 8168 - Loi qui classe 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général : 17 juillet 1879 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 456,‎ , p. 6 - 12 (lire en ligne).
  4. Bulletin des lois de la République française, année 1878/07, page 3.
  5. Rapports et délibérations - Vendée, Conseil général, année 1882/08, page 272.
  6. Bulletin des lois de la République française, année 1882/07, page 861.
  7. Rapports et délibérations - Vendée, Conseil général, année 1890, page 484.
  8. a et b Revue Historail n° 12 de janvier 2010.
  9. a et b Journal Officiel de la République Française du 11 décembre 1989, page 14 085.
  10. a et b Revue Chemins de fer régionaux et urbains n° 166 de 1981.
  11. Journal Officiel de la République Française du 11 juin 1960, page 5 360.
  12. Journal Officiel de la République Française du 22 août 1973, page 9 122.
  13. Journal Officiel de la République Française du 1er octobre 1980, page 8 688.
  14. Journal Officiel de la République Française du 17 novembre 1993, page 15 854.
  15. Journal Officiel de la République Française du 22 octobre 2002, page 17 486.
  16. Décision 252 670 du Conseil d'État.
  17. « Patrimoine. Il y a 130 ans en Vendée, le viaduc de Baguenard », sur Lettre du cheminot, (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier