Ligne de Capdenac à Rodez

ligne de chemin de fer française
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Ligne de
Capdenac à Rodez
Image illustrative de l’article Ligne de Capdenac à Rodez
La ligne en gare de Cransac, en 2014.
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Capdenac, Viviez, Rodez
Historique
Mise en service 1858 – 1860
Concessionnaires Grand-Central (1853 – 1857)
PO (1857 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 701 000
Longueur 66,492 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 16 
Nombre de voies Voie unique
(Anciennement 2 de Capdenac à Viviez)
Signalisation Capdenac - Viviez : BMU (depuis 1985)
Viviez - Rodez : BMVU (depuis 1988)
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Trafic Intercités de nuit, TER, Fret SNCF

La ligne de Capdenac à Rodez est une ligne de chemin de fer, à voie unique non électrifiée, située dans le département français de l'Aveyron. Elle relie son chef-lieu, Rodez, à l'étoile de Capdenac, un nœud ferroviaire majeur de la région. Ce nœud permet notamment de relier Rodez à Paris via Brive-la-Gaillarde. La ligne a été mise en service dans un premier temps en 1858, entre Capdenac et Saint-Christophe, et, deux ans plus tard, elle était ouverte jusqu'à Rodez. Si le transport de passagers est devenu le flux majeur, la ligne a été avant tout construite pour desservir le pôle houiller et sidérurgique majeur qu'était Decazeville, avec le trafic de marchandises que cela pouvait impliquer.

Elle constitue la ligne no 701 000 du réseau ferré national.

Histoire modifier

Création modifier

La ligne de Capdenac à Decazeville et Marcillac, embranchement d'un itinéraire de Montauban au Lot, est concédée par décret impérial le [1] à Messieurs le comte de Morny, J. Masterman, le comte H. de Pourtalès-Gorgier, Matthiew Uzielli, Calvet-Rogniat, Samuel Laing, le marquis de Latour-Maubourg et Hutchinson[2]. Le est constituée la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France. Cette compagnie est autorisée par un décret impérial du qui autorise aussi sa substitution aux concessionnaires initiaux de la ligne[1].

Les et est signée une convention entre le ministre des Travaux publics et les administrateurs de la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France. Elle concède à titre définitif à la compagnie le prolongement « de Marcillac sur Rodez[3]. Cette convention est approuvée par décret impérial le [4].

À la suite de la déconfiture financière de la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France, son démantèlement est organisé en 1857 au profit de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et de la constitution de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. La Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans récupère notamment la concession de la ligne de Capdenac à Rodez, dont les travaux de construction sont en cours d'achèvement[1], par la convention signée le [1] avec le ministre des Travaux publics. Cette convention est approuvée par décret le [5].

Mise en service modifier

Avant l'ouverture officielle, la compagnie ouvre dès 1857, à une exploitation limitée uniquement aux marchandises, les 19 km, du Lot à Aussibal, pour permettre l'acheminement, jusqu'au point de chargement des bateaux, du fer, de la fonte et autres matériaux nécessaires à la construction du réseau.

L'ouverture officielle de la ligne s'effectue en deux étapes : le , les 35 km de Capdenac à Saint-Christophe, avec les gares intermédiaires de Saint-Martin-de-Bouillac, Penchot, Viviez origine de l'embranchement vers Decazeville, Aubin et Cransac, [6] ; et le , les 29 km de Saint-Christophe à Rodez, avec les gares intermédiaires de Marcillac, Nuces et Salles-la-Source[7].

En 1875, est ajoutée la gare d'Auzits-Aussibal située au lieu-dit Aussibal[8].

Renouvellement des voies 2010 modifier

En janvier 2010, Réseau ferré de France annonce que le chantier de renouvellement des voies de la ligne de Capdenac à Rodez, compris dans le programme de « l'étoile de Capdenac », est revenu au groupe VINCI, via l'Européenne de Travaux Ferroviaires filiale d'Eurovia travaux ferroviaires (ETF). Le chantier, financé : pour 1/3 par la région Midi-Pyrénées, 1/3 l'État et 1/3 RFF, est prévu pour être réalisé en 2010, de mars à novembre[9]

Infrastructure modifier

Ligne modifier

La ligne a son origine en gare de Capdenac au pk 243,245 à 178 m d'altitude. Elle longe d'abord la rive gauche du Lot dont elle remonte la vallée. Elle traverse le passage à niveau PN87, ancien point d'arrêt de Vernet puis passe l'ancienne gare de Saint-Martin-de-Bouillac. Après la gare de Penchot, elle oblique vers le sud, abandonnant la vallée du Lot pour celle du Riou Mort, et atteint la gare de Viviez - Decazeville. La vallée de l'Enne lui permet de rejoindre les gares d'Aubin et de Cransac. Après la gare de Saint-Christophe, elle entame alors la montée vers Rodez grâce à une série de lacets qui l'emmène au point le plus haut de la ligne (579 mètres au pk 34,201). Elle redescend enfin en direction du sud pour atteindre la gare de Rodez[10],[11],[12].

Gares et haltes modifier

Ouvrages d'art modifier

La ligne comprend notamment neuf tunnels qui représentent 2 986 m.

Exploitation modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d Palau et Palau 2001, p. 44.
  2. « N° 400 - Décret impérial portant concession des chemins de fer de Clermont-Ferrand à Lempdes, de Montauban à la rivière Lot et de Coutras à Périgueux : 21 avril 1853 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 1, no 45,‎ , p. 690 - 713 (lire en ligne).
  3. « Convention relative à la concession de lignes de chemin de fer à la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 5, no 292,‎ , p. 830 - 838 (lire en ligne).
  4. « N° 2878 - Décret impérial qui approuve la convention passée, les 2 février et 6 avril 1855, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France : 7 avril 1855 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 6, no 313,‎ , p. 58 - 59 (lire en ligne).
  5. « N° 4796 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 11 avril 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans : 19 juin 1857 », Bulletin des lois du l'Empire Français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 10, no 522,‎ , p. 244 - 274.
  6. Palau et Palau 2001, p. 44-45.
  7. Palau et Palau 2001, p. 116.
  8. Aveyron. Conseil général, « Ligne se Capdenac à Rodez (station d'Aussibal) », Rapports et délibérations / Conseil général du Département de l'Aveyron,‎ , p. 57 (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Midi-Pyrénées : RFF attribue à ETF le marché des travaux de modernisation des voies de "l'étoile de Capdenac" », Le Moniteur,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [701] Capdenac - Rodez », p. 66.
  11. « Capdenac - Rodez (Aveyron) », sur massifcentralferroviaire.com (consulté le ).
  12. Google Maps

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • B Collardey, « Ligne de Capdenac à Rodez et embranchement de Decazeville (1 plan + 2 photos) », La Vie du Rail, no 1605,‎ , p. 51.
  • Bernard Vieu, « La ligne Rodez - Capdenac est rouverte », La Vie du Rail, no 3281,‎ , p. 16.
  • François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 2 : 1858-1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN 978-2-9509421-2-8 et 2-9509421-2-1, BNF 37658881), p. 44-45 et 116.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier