Langley (Vosges)

commune française du département des Vosges

Langley
Langley (Vosges)
La mairie.
Blason de Langley
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté d'agglomération d'Épinal
Maire
Mandat
Jean-Luc Chaudy
2020-2026
Code postal 88130
Code commune 88260
Démographie
Gentilé Langleyens, Langleyennes
Population
municipale
148 hab. (2021 en diminution de 9,2 % par rapport à 2015)
Densité 54 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 38″ nord, 6° 19′ 33″ est
Altitude 285 m
Min. 271 m
Max. 336 m
Superficie 2,73 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Charmes
(banlieue)
Aire d'attraction Épinal
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charmes
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Langley
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Langley
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Langley
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Langley

Langley est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Langleyens, dénomination non officielle[1].

Géographie modifier

Localisation modifier

 
Situation géographique de Langley.

La commune de Langley occupe un petit territoire sur la rive droite de la Moselle, entre Portieux et Essegney, à trois kilomètres au sud-est de Charmes. Le village, bâti le long de la départementale, est délimité par deux petits affluents droits de la Moselle, dont le ruisseau de l'Ermitage, autrement dit le Cuny.

Communes limitrophes de Langley
Essegney Damas-aux-Bois
 
Vincey Portieux

Hydrographie modifier

Réseau hydrographique modifier

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, le ruisseau de la Foret du Terne et le ruisseau d'Essegney[2],[Carte 1].

La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[3].

 
Réseaux hydrographique et routier de Langley.

Gestion et qualité des eaux modifier

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[4].

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 931 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 16 km à vol d'oiseau[7], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Langley est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Charmes, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[15] et 5 604 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[16],[17].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (27,8 %), terres arables (26,2 %), prairies (22,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10 %), zones urbanisées (7,9 %), eaux continentales[Note 5] (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

L'appellation Langley viendrait du terme Landilly, composé du suffixe latin -ellus ou -elleus qui, lorsqu'il se décline se retrouve sous la forme Landellei. Ainsi, la forme Landilly devant Chastel se retrouve en 1247, Landellei en 1264, puis finalement Langley en 1458[21].

Histoire modifier

Dénommée Landily devant Chastel, la commune dépendait en 1247 du bailliage de Châtel-sur-Moselle. C'est en 1458 qu'on trouve l'appellation Langley. Le village de Langley faisait partie depuis 1594 du bailliage de Châtel[Passage contradictoire]. Au spirituel, Langley était une annexe de Florémont, doyenné de Jorxey, diocèse de Toul.

Le duc de Lorraine autorisa en 1706 la création d'un ermitage dans le vallon du Cuny, au lieu-dit du Cul de la Vache.

En 1711, Langley est décrit comme un hameau dépendant de la paroisse de Vincey.

En 1790, la commune est incluse dans le canton de Charmes du district de Mirecourt. L'ancienne mairie et l’école mixte ont été construites en 1877.

Durant l’été 1944, le village est le théâtre d’actes de résistance à l’encontre de l’occupant allemand. L’attaque d’un train de l’armée allemande par le maquis voisin de Charmes demeure l’un des plus notables.

Politique et administration modifier

Budget et fiscalité 2014 modifier

En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[22] :

  • total des produits de fonctionnement : 276 000 , soit 1 414  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 219 000 , soit 1 122  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 204 000 , soit 1 040  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 604 000 , soit 3 099  par habitant ;
  • endettement : 800 000 , soit 4 100  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 17,20 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 5,20 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 9,62 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 17,65 %.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1977 mars 2008 Jean-Marie Chevrier (1938-2012) PS[23]  
mars 2008 En cours
(au 18 février 2015)
Jean-Luc Chaudy    

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 148 habitants[Note 6], en diminution de 9,2 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
71947986989911097120
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
125110115115103108939082
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
1101201061059891849389
1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
90154143179190183191164154
2021 - - - - - - - -
148--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La création de l'école de Langley remonte à 1877 mais celle-ci ferma par manque d'effectif. L'accroissement de population a permis sa réouverture en 1980. Depuis 1996, un regroupement pédagogique s'est fait avec Essegney, Langley accueillant les élèves de maternelle.

Économie modifier

  • La commune ne compte plus qu'un seul agriculteur, gérant d'un GAEC.
  • Usine du groupe Gondessa.
  • Trois transformateurs EDF.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • La mairie utilise les murs d'une ferme de pur style lorrain construite au XVIIe siècle ;
  • Lavoir du XIXe siècle ;
  • Commune sans église, Langley dépend pour le spirituel d'Essegney.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blasonnement :
Écartelé en sautoir au 1° de sinople au faucon d'or, au 2° de gueules à la houlette d'argent, au 3° de gueules à la clé d'argent, au 4° de sinople au four d'or maçonné de sable allumé de gueules.
Commentaires : Armoiries composées par B. Georgin, et mises à la disposition de la commune en mars 2016.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Langley » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Vosges Matin, 5/01/09.
  2. « Fiche communale de Langley », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  3. Sandre, « la Moselle »
  4. « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur gesteau.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Langley et Mirecourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Unité urbaine 2020 de Charmes », sur insee.fr (consulté le ).
  16. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  21. Richard Ratajczyk, De l'origine des noms de lieux du département des Vosges ( étude), Épinal, , p. 68
  22. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  23. Annuaire des Mairies des Vosges (88) - EIP/ Les Éditions Céline.
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.