La Motte-Saint-Martin

commune française du département de l'Isère

La Motte-Saint-Martin
La Motte-Saint-Martin
La Motte-Saint-Martin (mairie) vue depuis Les Côtes.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes de la Matheysine
Maire
Mandat
Franck Gonnord
2020-2026
Code postal 38770
Code commune 38266
Démographie
Population
municipale
453 hab. (2021 en augmentation de 4,86 % par rapport à 2015)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 57′ 04″ nord, 5° 43′ 07″ est
Altitude 697 m
Min. 486 m
Max. 1 712 m
Superficie 14,6 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Matheysine-Trièves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.lamottesaintmartin.fr

La Motte-Saint-Martin est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants sont appelés les Saint-Martinois - Saint-Martinoises[1].

Géographie modifier

Situation et description modifier

La Motte-Saint-Martin est située en bordure du barrage hydraulique de Monteynard et au pied de la montagne Le Senepy. Ce village assez étendu de moyenne montagne repose sur un sous-sol rendu instable par les mines de charbon de la Mure.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes de La Motte-Saint-Martin
Monteynard Notre-Dame-de-Vaux
Avignonet   La Motte-d'Aveillans
Marcieu Mayres-Savel / Prunières

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Alpes du nord » et « Alpes du sud »[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 107 mm, avec 9,8 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Monestier », sur la commune de Monestier-de-Clermont à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 062,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie modifier

Le Drac, principal affluent de l'Isère sur sa rive gauche, longe la partie occidentale de la commune sur une petite distance, la séparant de la commune d'Avignonet. Cette rivière, parfois qualifiée de torrent, naît dans le Champsaur, dans le département des Hautes-Alpes à un peu plus de 2 000 mètres d'altitude et finit par se jeter dans l'Isère, à la limite nord du territoire de Grenoble et de Fontaine.

Voies de communication et transport modifier

 
Un des deux viaducs de Loulla, à La Motte-Saint-Martin, sur la chemin de fer de la Mure.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

La Motte-Saint-Martin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,3 %), prairies (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), eaux continentales[Note 3] (0,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine modifier

Lieux-dits et écarts modifier

  • Le Majeuil
  • Le Mollard
  • Le Vivier
  • La Routaz
  • La Molière
  • Bayardière
  • Treffort
  • Les Côtes
  • Leysson
  • Raccord

Toponymie modifier

Histoire modifier

 
Le château de la Motte-les-Bains au XIXe siècle, par Victor Cassien (1808 - 1893).

Le château de la Motte-les-Bains est une puissante bâtisse érigée à la fin du XVIe siècle par Pierre La Cuisse, principal architecte du château de Vizille[14],[15], sur une motte constituée d'une petite arête de calcaire (Lias) et de poudingue vestige d'anciens glaciers. Situé à 30 kilomètres au sud de la ville de Grenoble, à proximité de la basse vallée du Drac, c'est le plus important monument de la région après le château de Vizille. Du Moyen Âge à la Révolution, les grandes familles du Dauphiné se sont succédé dans ce manoir : les Dauphin, les Aynard, les de Morges et les Venterol. Cette ancienne motte castrale[réf. nécessaire] a traversé les âges grâce à son environnement et, surtout, aux sources d'eau chaude auxquelles son histoire est étroitement liée.

Son nom changea à plusieurs reprises au cours des siècles ; au Moyen Âge, il se nommait château de la Motte, à la Renaissance, château de la Motte-Verdeyère et au XIXe siècle château de la Motte-les-Bains.

Durant l'Antiquité, le vallon de la Motte était connu des Romains, qui y avaient établi une voie de communication qui descendait dans la basse vallée du Drac vers les sources d’eau chaude avant d'enjamber la rivière pour rejoindre Avignonet. Ils ont également aménagé près du Drac, le long des parois du canyon, une petite station thermale équipée d'aqueducs et d'une piscine. Ils exploitaient également une mine de cuivre et d’or au lieu-dit le Pérailler, au pied de la Motte dont l'occupation remonte probablement à cette époque. Cette Motte dominant l’accès aux gorges du Drac fut probablement investie à cette époque.

Au XIXe siècle, ce furent les forges qui firent tourner l'économie de ce petit village, en effet des clous y étaient forgés et expédiés dans tout le pays.

Du à , la commune était desservie par le chemin de fer de la Mure en gare de La Motte-les-Bains[16].

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2008 2010 Gérard Robert    
2010 2014 Françoise Colonel    
mars 2014 En cours Franck Gonnord SE-DVD Agent technique

Jumelages modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 453 habitants[Note 4], en augmentation de 4,86 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
538461512576634678722755724
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
761735808831840880829775772
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 030857879818767778753720659
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
590446305340339339396417440
2021 - - - - - - - -
453--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias modifier

Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, de son canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.

Cultes modifier

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Château de la Motte-les-Bains, du XIIe siècle, reconstruit aux XVe et XIXe siècles. Il se trouve à la place d'une ancienne motte castrale et du château delphinal[21].
Pendant les années 80 et 90, le château fut un centre de la Association Le Patriarche[22].
  • Les thermes de la Motte-les-Bains
  • Les sources d’eau chaude des gorges du Drac.
 
Sources thermales de la Motte au XIXe siècle, par Victor Cassien (1808 - 1893).
Les Romains connaissaient les sources ocreuses dans les gorges du Drac, de Savel et de la Motte où notamment, ils ont construit deux petits aqueducs. L'un apportait l'eau chaude des sources et l'autre l'eau du Drac afin d'obtenir dans la piscine une température agréable. Un premier mur de pierre, surélevé de deux tuyaux formés de tuiles creuses superposées. Le second mur, épais et solide, était constitué de mortier, de chaux, de gravier et de briques rouges. Sur le haut, une canalisation plus importante recouverte de grandes lauzes schisteuses noires. Cette antique station thermale avait deux résurgences nommées plus tard la source de la Dame et la source du Puits, dont les eaux jaillissent à des températures respectives de 62° et 58°. Bromo-chlorurée iodique, elle était réputée efficace contre la scrofule.
Au XVe siècle, l'eau aurait été remontée à dos de mulet à l'établissement thermal, installé alors au Pérailler. Les curistes les plus fortunés étaient logés à la Bayardière où un riche propriétaire leur procurait la baignoire, des mulets et de l'eau.
 
Les Côtes (Commune de La Motte Saint Martin)
Les eaux de la Motte étaient renommées au XVIIIe siècle, en particulier à travers les publications d'un des plus célèbres médecins de l'époque, le docteur Samuel Tissot, de Lausanne. Un projet intitulé « Grenoble, ville d'eaux » consistant à amener jusqu'à Grenoble les eaux de La Motte verra le jour au XIXe siècle avant d'être abandonné[23].
Une légende du XIIIe siècle raconte qu'un chevalier revenant de Terre sainte, guéri par les eaux minérales, aurait fait édifier la chapelle en l’honneur de la Vierge.

Équipements culturels modifier

  • La piscine découverte au cœur du village. Tennis en libre accès, jeux de boules, mini foot et volley à proximité.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Joseph Vincent Dumolard, né à la Motte-Saint-Martin le 25 novembre 1766. Homme politique et député pendant la Révolution. Rallié à Napoléon aux Cent Jours.

Héraldique modifier

La Motte-Saint-Martin possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes du département de l'Isère
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre La Motte-Saint-Martin et Monestier-de-Clermont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Monestier », sur la commune de Monestier-de-Clermont - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Monestier », sur la commune de Monestier-de-Clermont - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Edmond Maignien, Les artistes Grenoblois Architectes, Armuriers Brodeurs, Graveurs, Musiciens, Orfèvres, Peintres, Sculpteurs, Tapissiers, Tourneurs, etc., Grenoble, Xavier Drevet, , 394 p. (OCLC 253739691, BNF 30860616, lire en ligne [PDF]), p. 191-192.
  15. Estelle Zanardi, « Ils se mobilisent pour sauver le château de la Motte-les-Bains », sur www.ledauphine.com, Le Dauphiné libéré, (consulté le ) : « monument que l’on doit à l’architecte Pierre La Cuisse ».
  16. David, « Gare de La Motte-les-Bains (38) », sur Le blog sur les gares SNCF, (consulté le )
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 687.
  22. Rapport "Les sectes et l'argent"
  23. Site hal.archives-ouvertes.fr, Texte de Nicolas Tixier "Sur les traces des sources d’eaux chaudes de la Motte les Bains : Billet du chantier « Ecologies métropolitaines » de l'ANR Sensibilia".
  24. « Les labels patrimoine en Isère », sur isere-patrimoine.fr, Conseil Général de l'Isère (consulté le ).