Neuviller-la-Roche

commune française du département du Bas-Rhin
(Redirigé depuis La Haute-Goutte)

Neuviller-la-Roche
Neuviller-la-Roche
La mairie.
Blason de Neuviller-la-Roche
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
Maire
Mandat
André Wolff
2020-2026
Code postal 67130
Code commune 67321
Démographie
Gentilé Neuvillerois(es) [1]
Population
municipale
328 hab. (2021 en diminution de 8,38 % par rapport à 2015)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 26′ 23″ nord, 7° 14′ 23″ est
Altitude Min. 410 m
Max. 1 035 m
Superficie 9,19 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mutzig
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Neuviller-la-Roche
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Neuviller-la-Roche
Liens
Site web Site officiel

Neuviller-la-Roche est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. Le , la dénomination de la commune passe de Neuwiller à Neuviller-la-Roche.

Géographie modifier

 
Le village à flanc de coteau.

Commune de montagne, à l'écart des grands axes de communication, la localité est accrochée à flanc de coteau dans la vallée de la Rothaine, un petit affluent 7,9 km de longueur[2], de rive droite de la Bruche, qui prend également sa source dans le territoire communal.

Neuviller comprend plusieurs lieux-dits. Riangoutte se trouve à l'est de l'agglomération et la Haute Goutte se trouve plus à l'est, dans l'agglomération de Natzwiller. Cette commune se trouve sur la rive opposée au lieu-dit par rapport à la Rothaine.

Une partie du territoire communal se situe dans le massif du Champ du Feu, domaine skiable et point culminant du Bas-Rhin et des Vosges moyennes.

La cascade de la Serva se trouve à proximité du lieu-dit la Haute Goutte et se trouve sur le passage du sentier de grande randonnée GR5.

Neuviller-la-Roche a pour communes limitrophes Natzwiller au nord et au nord-ouest, Wildersbach à l'ouest et au sud-ouest, Waldersbach au sud, Belmont au sud-est et Le Hohwald à l'est et au nord-est.

Communes limitrophes de Neuviller-la-Roche
Natzwiller
Wildersbach   Ottrott
Waldersbach Belmont Le Hohwald

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 204 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 11,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belmont », sur la commune de Belmont à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 7,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 341,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 30,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,3 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Neuviller-la-Roche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (84,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,7 %), zones urbanisées (3,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

  • 1789 : Neuwiller ; 1871-1918 : Neuweiler ; 1961 : Neuviller-la-Roche.

Histoire modifier

Neuviller-la-Roche faisait partie de l'ancienne seigneurie et comté du Ban de la Roche, qui se confond à l'histoire du village jusqu'à la Révolution. Dès lors et jusqu'à la guerre de 1870, la commune faisait partie du département des Vosges.

Aujourd'hui encore, ses habitants sont appelés les « Nevlets » en patois lorrain.

Héraldique modifier


Les armes de Neuviller-la-Roche se blasonnent ainsi :
« Parti : au premier d'azur aux trois fleurs de lys d'or, au second d'argent au lion d'azur, lampassé de gueules, couronné d'or. »[16].

Politique et administration modifier

La commune comprend deux hameaux, Riangoutte et la Haute-Goutte.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1953 Jules Marchal    
1953 1989 Ferdinand Malaisé    
1989 1995 Henri Hisler    
1995 2001 Pierre Hilpipre    
2001 2008 André Wolff    
mars 2008 En cours
(au 31 mai 2020)
André Wolff[17],[18]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 328 habitants[Note 4], en diminution de 8,38 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
528606653820933987901870838
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
829868895849827685702680635
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
616631643582575524497458457
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
440391376335334375398401380
2017 2021 - - - - - - -
341328-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments modifier

 
L'église au centre du village.
  • Le village abrite plusieurs maisons vosgiennes caractéristiques.
  • L'église luthérienne de style néo-roman date du XIXe siècle.
  • Le Musée des arts et traditions populaires a ouvert ses portes au cœur du village en 1989 à partir d'une Association pour la protection du Patrimoine et des Traditions locales créée en 1985 qui a systématiquement collecté des instruments de travail et des objets de la vie quotidienne.

Économie modifier

Entourée de pâturages, la localité vit aussi de l'exploitation forestière, qui est la source économique la plus rentable sur cette commune. Le tourisme s'appuie sur la pêche, la chasse, la randonnée, le ski, ainsi que sur la notoriété du Ban de la Roche et à l’attractivité de son musée des traditions.

Personnalités liées à la commune modifier

Jumelages modifier

 
Jumelage avec Woolstock.

Comme sept autres communes du Ban de la Roche (Bellefosse, Belmont, Fouday, Rothau, Solbach, Wildersbach et Waldersbach), Neuviller-la-Roche est jumelée depuis le avec Woolstock, une petite localité américaine de l'Iowa qui a accueilli au XIXe siècle des immigrants en provenance du Ban de la Roche.

L'Europe étant une réalité quotidienne, un jumelage entre la commune de Neuviller et trois autres communes de pays de l'Union Européenne (Penela au Portugal, Magherani en Roumanie et Stara Loka en Slovénie) a été officialisé le 16 novembre 2008 à Neuviller-la-Roche qui a accueilli pour l'occasion durant plusieurs jours les délégations des trois communes concernées

Magherani (Roumanie), Stara Loka (Slovénie) et Neuviller-la-Roche ont déjà travaillé ensemble depuis le jumelage réalisé en 2008 sur le thème de l’intercommunalité et du bénévolat, avec la volonté commune de mettre en œuvre un nouveau projet avec l’aide financière attribuée par l'Union Européenne. Son thème d’ensemble (qui s'inscrit dans l'année européenne du bénévolat) est l'apport du bénévolat dans la citoyenneté intercommunale européenne, décliné sous le nom de BENECI. Le projet comprend plusieurs sous thèmes : l’état du bénévolat dans chaque commune et dans l’intercommunalité, sa pratique au quotidien, la mise en place de moyens efficaces pour l'exercice du bénévolat. Ce projet a débouché sur la mise en place d'une charte du bénévolat et d'un passeport du bénévole.

Un nouveau programme financé par Erasmus+ et bénéficiant de l'aide de la Région Grand Est et le soutien du conseil départemental du Bas-Rhin est en cours et se clôturera le 30 avril 2018. Le projet retenu et intitulé JERADIMETODE (Jeunes, Racismes et Différences : Mémoire et Tolérance dans la Démocratie Européenne) se situe dans la suite de projets collaboratifs mis en oeuvre par les quatre communes à la suite de leur jumelage, en privilégiant des échanges entre jeunes, pour favoriser et valoriser un "mieux vivre ensemble".

Une délégation restreinte des communes partenaires jumelées est venue à Neuviller en septembre 2016 pour évoquer ce nouveau dossier en se rendant notamment sur le site de l'ancien camp de concentration du Struthof.

Les partenaires (une dizaine de jeunes de chaque commune) se sont retrouvés à Neuviller du 9 au 16 juillet 2017. La clôture du dossier se fera au Portugal du 21 au 28 avril 2018.

Bibliographie modifier

  • (fr) Caisse mutuelle de dépôts et de prêts, Neuviller-La-Roche (préface André et Ferdinand Malaisé), Coprur, Strasbourg, 1984, 178 p.
  • (fr) Loïc Chalmel, Oberlin : le pasteur des Lumières, Éditions de la Nuée bleue, Strasbourg, 2006, 237 p. (ISBN 2716506884)
  • (fr) Auguste Hering et Paul Jacquel, Les centenaires de la paroisse et de l'église de Neuviller-la-Roche, Impr. J. Girold, Schirmeck, 1958, n. p. (Fête du centenaire de la paroisse de Neuviller, dimanche 11 août 1946 : chronique du siècle de 1846 à 1946 ; première partie (1846-1892) exposée par M. le pasteur Auguste Hering ; deuxième partie (1888-1946) exposée par M. Paul Jacquel)
  • (fr) Pierre Hutt, Le musée des traditions de Neuviller-la-Roche, plaquette de l'Office de Tourisme de la Haute Vallée de la Bruche, L'Essor, no 152
  • (fr) Pierre Hutt, « Un compliment bien récité », L'Essor, no 168
  • (fr) Pierre Hutt et Claude Jérôme, « Un séjour à Neuviller-la-Roche en 1850 », L'Essor, no 151
  • (fr) Michel Knittel, « André Federlin (1835-1927). Portrait d'un Steckelburjer », L'Essor, no 151
  • (fr) Denis Leypold, Le Ban de la Roche au temps des seigneurs de Rathsamhausen et de Veldenz (1489-1630), Oberlin, Strasbourg, 1989, 119 p.
  • (fr) Denis Leypold, « Les grands incendies de Neuviller et de Belmont au XIXe siècle », L'Essor, no 138
  • (fr) « Neuviller-la-Roche », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 55-56 (ISBN 978-2-914528-13-9)

Voir aussi modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau la Rothaine (A2710670) » (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Neuviller-la-Roche et Belmont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Belmont », sur la commune de Belmont - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
  17. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.