Jolivet (Meurthe-et-Moselle)

commune française du département de Meurthe-et-Moselle

Jolivet
Jolivet (Meurthe-et-Moselle)
Mairie et école.
Blason de Jolivet
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat
Maire
Mandat
Serge Descle
2020-2026
Code postal 54300
Code commune 54281
Démographie
Gentilé Jolivetiens [1] Huvillois [2]
Population
municipale
891 hab. (2021 en diminution de 1,33 % par rapport à 2015)
Densité 124 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 22″ nord, 6° 30′ 29″ est
Altitude Min. 221 m
Max. 295 m
Superficie 7,2 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lunéville
(banlieue)
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-1
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Jolivet
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Jolivet

Jolivet est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Géographie modifier

Localisation modifier

La commune de Jolivet est un village très proche de Lunéville situé à un kilomètre et demi. Elle est située à 29 km de Baccarat et à 30 km au sud-est de Nancy.

Communes limitrophes modifier

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :

Communes limitrophes de Jolivet
Bonviller Sionviller
Lunéville   Croismare
Lunéville Chanteheux

Hydrographie modifier

La rivière la Vezouze qui forme la limite méridionale de Jolivet, le ruisseau de Morteau et celui des Abouts qui prennent naissance à Jolivet et se jettent dans la Vezouze sont les trois cours d'eau traversant le territoire de la commune de Jolivet.

Le sol proche de la Vezouze est plat, argilo-calcaire très compact et difficile à cultiver.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 804 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 23 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Jolivet est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lunéville, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[13] et 21 960 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,2 %), zones agricoles hétérogènes (25,7 %), terres arables (18,5 %), zones urbanisées (7,7 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

  • Anciens noms[19] : Wehiveler (1310), Houyviller (1493), Huiviller (1563), Huviller anciennement Vihuviller (1779), Jolivet (1793, nom révolutionnaire[20]), Huviller (1801).

Histoire modifier

Le nom de « Jolivet » viendrait du nom donné par le roi-duc Stanislas Leszczyński (1677-1766) à cette petite colline, où il aimait chasser. Il disait « au mont joli, je vais », expression qui serait restée pour nommer ce lieu en remplacement de Huviller.

Il est fait mention de Jolivet sous le nom de Vihuviller, en 1315, dans un Mémoire de la seigneurie foncière d'Adoménil[21].

La cense de Champel, territoire de Jolivet, est au XIIe siècle une ferme que les bulles des papes et des chartes des évêques donnent à l'abbaye de Beaupré. Elle a successivement les noms de Granja de Campes (1147), de Campeiis (1163) ou de Campellis (1164). Les religieux restent possesseurs de la majorité des terres de la ferme jusqu'à la révolution[22].

Par lettre du , le duc René II mande la terre et seigneurie d'Huviller devant Lunéville engagée à Ferry de Chambley. Plusieurs autres titres en 1593, 1577 et 1584 mentionnent également le village dont la seigneurie appartient, en 1725, à M. le marquis de Lambertye qui possède aussi les droits sur les métairies et censes de Champé et Froide-Fontaine. Les habitants du village déclarent, en 1758, être une “communauté très pauvre” sans revenus communaux.

 
Jolivet bombardée en 1914-1915.

Avec Napoléon, Jolivet est érigée en succursale en 1802 avec Champel en annexe dès 1807[23].

Une ligne de chemin de fer d'intérêt local à voie métrique de Lunéville à Einville est ouverte en 1902 avec un arrêt à Jolivet-village. En 1910, l'embranchement à Jolivet avec le LBB favorise le transport de marchandises entre les Vosges et le canal de la Marne au Rhin. Le trafic de la ligne fonctionnera jusqu'en 1942[24].

Dès le , Lunéville et ses environs subissent des combats violents et sont envahis jusqu'en septembre. Tous les villages de la ligne ainsi que Lunéville sont libérés peu de temps après mais le front se stabilise à proximité. Les bombardements causent de nombreux dégâts.

Le télégraphe optique de Chappe modifier

 
Réseau du télégraphe Chappe.

En 1799, L'Autriche et la France décident de signer un traité de paix. C'est Lunéville qui est choisi comme lieu de négociations et de signature de ce qui passera à l'histoire sous le nom de Traité de Lunéville. Le premier consul et ses collaborateurs décident d'utiliser le télégraphe de Chappe pour communiquer avec les négociateurs français. À ce moment-là, il existe une ligne télégraphique Paris-Metz-Strasbourg. Il est décidé d'y adjoindre une ramification qui partira de Vic-Sur-Seille et aboutira au «donjon» du château de Lunéville. Cette option est relativement facile à mettre en œuvre puisqu'il suffit de construire deux stations intermédiaires. L'une à Vaudrecourt, point le plus élevé de la commune d'Arracourt. Le second emplacement se trouve au sommet du territoire de Jolivet, lieu-dit Le-Haut-de-la-Coye, au dessus de la ferme champêtre de Froide-Fontaine[25].

Cette ramification est construite dans l'urgence. Les tours qui supportent le télégraphe sont des constructions légères en bois. Dès la signature du traité, ce tronçon de ligne n'est plus exploité ni surveillé. Les pilleurs se chargent de « nettoyer » le terrain. Sans doute par vandalisme, la tour du Haut-de-la-Coye est incendiée le 20 octobre 1801. Il ne reste donc plus rien de cet éphémère moyen de communication[25].

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2014 Michel Sugg PS  
avril 2014 En cours
(au 3 juillet 2020)
Serge Descle[26],[27]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Ancien cadre

Politique environnementale modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

En 2021, la commune comptait 891 habitants[Note 4], en diminution de 1,33 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
346297371438488534530557556
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
498502461445455471487480466
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
478484480458471472386416415
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
412415845834836776897905891
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Autrefois l'activité principale de Jolivet était l'agriculture. Il reste toujours des exploitations agricoles.

D'après la monographie communale de 1888, compte-tenu des deux grosses fermes, les prairies naturelles donnent du fourrage de qualité sur 143 ha et les prairies artificielles donnent du trèfle, du sainfoin et de la luzerne. Un ancien moulin, construit en 1480, est destiné au grain, au chanvre, au tan, la scierie et l'huile.

En 2020, l'Insee compte pour Jolivet environ trente-cinq établissements essentiellement dans le commerce de gros et de détail, de construction, d'activités spécialisées, l'élevage et la production animale, l'activité immobilière et divers travaux et services[32],[33].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église de l'Assomption du XVe siècle, remaniée aux XVIIIe et XIXe siècle ; chevet du XVe siècle daté 1464.
  • Château reconstruit sur l'ancien d'Huviller en 1719 par le marquis de Lambertye, acquis et embelli en 1740 par Stanislas Leszczyński ; inoccupé depuis longtemps, il fut détruit totalement en 1808. La porte Stanislas en est un souvenir[34].
  • Anciennes fermes de Champel[35] et de Froide Fontaine[36] devenues GAEC.
  • Monument aux morts tous conflits en ville.
  • Une croix, monument aux morts 1914-1918, au cimetière.
  • Au cimetière, la tombe d'un soldat mort pour la France, 1918.
  • Croix de chemin (croix de Mission) de 1868.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique, logotype et devise modifier

  Blason
D'azur à deux lions affrontés d'o; sur le tout, d'argent au rencontre de buffle de sable accorné et bouclé d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Marc Gabriel, Le Petit Train de Lunéville à Einville et Jolivet, Nancy, NMG éditions, , 230 p. (ISBN 978-2-9537068-2-6).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • « Jolivet », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
  2. Jean Spaite, Saint patronage et sobriquets, Nancy, Imprimerie Apache Color, 4e trimestre 1999, 247 p., page 60.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Jolivet et Tomblaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Lunéville », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. Dictionnaire géographique de la Meurthe, avec une carte du département - Henri Lepage
  20. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, Vol 2, p. 6, en ligne sur gallica.bnf.fr
  22. Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, Vol 2, p. 218, en ligne sur gallica.bnf.fr
  23. Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, Vol 2, p. 521-522, en ligne sur gallica.bnf.fr
  24. Gabriel 2012, p. 79-82 & 133-136
  25. a et b « Télégraphe Chappe » (consulté le ).
  26. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  27. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  28. Source : Villes et Villages Fleuris
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. Entreprises situées à Jolivet, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr
  33. Entreprises à Jolivet d'après le Kompass, en ligne sur kompass.com
  34. Jolivet Petit Village Lorrain.
  35. Ferme de Champel, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr
  36. Ferme de Froide Fontaine, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr