Helmut Berger

acteur autrichien

Helmut Berger est un acteur autrichien, né le à Bad Ischl et mort le à Salzbourg.

Helmut Berger
Description de cette image, également commentée ci-après
Helmut Berger en 1972.
Nom de naissance Helmut Steinberger
Naissance
Bad Ischl (Autriche)
Nationalité Drapeau de l'Autriche Autrichienne
Décès (à 78 ans)
Salzbourg (Autriche)
Profession Acteur
Films notables Les Damnés
Le Jardin des Finzi-Contini
Ludwig ou le Crépuscule des dieux
Violence et Passion

Acteur fétiche de Luchino Visconti, sous la direction duquel il a notamment joué dans Les Damnés (1969) et Ludwig (1972), il incarne pour le réalisateur « mieux que quiconque la perversion »[1].

Biographie

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Helmut Berger en 1973.

De son vrai nom Helmut Steinberger, il est remarqué en 1964 par Luchino Visconti qui tourne Sandra à Volterra en Toscane[2],[3]. Berger débute devant sa caméra, dans un petit rôle du sketch La Sorcière brûlée vive, avec Silvana Mangano en vedette.

Il devient l'amant de Visconti, qui lui apprend le métier d'acteur. Le metteur en scène déclare alors : « Berger est un jeune poulain plein d'inspiration et de qualité, mais il doit encore se faire les os »[réf. nécessaire] ; il pense d'abord à lui pour une adaptation de Les Désarrois de l'élève Törless de Robert Musil[4], mais c'est travesti en Marlene Dietrich que le jeune acteur entre dans la légende du cinéma dans Les Damnés.

Quand il interprète sous la direction stricte de Visconti son deuxième grand rôle, le mythique Ludwig : Le Crépuscule des dieux, au côté de Romy Schneider, le cinéaste déclare à propos de son protégé :

« Il est parfait. Et il a depuis l'adolescence ces mêmes doux hystérismes, une mélancolie identique, plus désespérée à mesure qu'il prend de l'âge[5]… »

Le troisième film du couple, Violence et Passion (1974), où Berger incarne le gigolo de Silvana Mangano vampant dans la foulée Burt Lancaster, est, selon ce dernier, « une timide confession, une insuffisante analyse de la relation que Visconti vivait avec Helmut Berger ». En réalité, Berger et Visconti ne vivaient déjà plus ensemble[6] ; d'ailleurs au début des années 1970, Helmut Berger vit une folle et éphémère passion de quelques mois avec le mannequin-vedette de l'époque, Marisa Berenson[7].

 
Helmut Berger (à droite) et Josef Leutgeb en 2015.

Après la mort de Visconti, qui laisse Berger anéanti, sa carrière décline malgré des collaborations avec Joseph Losey pour un autre rôle de gigolo, et surtout avec Vittorio De Sica. Il interprète Dorian Gray dans une version oubliée ; des films érotiques plus ou moins prestigieux dont Salon Kitty où il retrouve Ingrid Thulin, qui incarnait sa mère dans Les Damnés, et Femmes avec Alexandra Stewart. Il est le partenaire d'Elizabeth Taylor et même de Brigitte Lahaie. Il rejoue Louis II de Bavière en 1993, mais n'a plus besoin de maquillage pour les scènes finales : la cocaïnomanie et l'alcoolisme ont en effet ravagé son physique[8][réf. nécessaire].

Dans les années 1980, encore surnommé dans certains articles de presse « le plus bel homme du monde », Berger participe à la saga Dynastie, dans un nouveau rôle de gigolo drogué. Pour la télévision, il incarne aussi le mythique Fantômas, sous la direction de Claude Chabrol.

En 2013, il participe à l'émission de télé réalité Ich bin ein Star: Holt mich hier raus!. Au bout de deux jours il abandonne la compétition.

Helmut Berger meurt « paisiblement »[9] dans la matinée du à Salzbourg (Autriche), à l'âge de 78 ans[10]. Il est incinéré et ses cendres sont remises à la famille[11].

Filmographie

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Cinéma

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Télévision

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Publication

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  • Avec Holde Heuer, Ich, Die Autobiographie, Berlin, Ullstein, 1998 ; Helmut Berger, autoportrait (trad. Lars Kemper), Paris, Séguier, 2015.

Distinctions

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  • 2011 : médaille de la ville de Toulouse

Récompenses

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Nominations

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Références

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  1. Éric Fourlanty sur mediafilm.ca le .
  2. Olivier Joyard, « Helmut Berger : la mélancolie d'une icône », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. La légende a prétendu que le réalisateur italien l'avait rencontré dans l'hôtel que ses parents possédaient à Kitzbühel, une station huppée de sports d'hiver en Autriche. cf. Schifano 1989.
  4. « Helmut Berger : « La beauté est superficielle » », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  5. Voir leparisien.fr citant l'hommage de la Cinémathèque française, le .
  6. Schifano 1989, p. 422.
  7. Simon Liberati, « Femme de rêves », Vogue Paris, no 952,‎ , p. 190-195 (ISSN 0750-3628).
  8. « Mort de Helmut Berger, acteur autrichien icône de Luchino Visconti », sur leparisien.fr, (consulté le )
  9. Press Italy 24
  10. « L'acteur Helmut Berger, grand inspirateur de Luchino Visconti, est mort » sur lemonde.fr.
  11. Find a grave

Annexes

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Bibliographie

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  • Paola-Ludovika Coriando (de), « La poesia del volto : ritratto di Helmut Berger attore viscontiano », Cineforum, no 452 ()
  • Paola-Ludovika Coriando, Helmut Berger – Une vie en images, Berlin, Schwarzkopf & Schwarzkopf, 2012
  • Laurence Schifano, Visconti, les feux de la passion, Flammarion,

Liens externes

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