Heinrich Guttenberg

graveur allemand
Heinrich Guttenberg
Heinrich Guttenberg, Judith et Holopherne, d'après Philippe van Dyck
Naissance
Décès
(à 68 ans)
NurembergVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
École d'art de Nuremberg
Maître
Élève
Fratrie
Carl Guttenberg

Heinrich Guttenberg est un graveur d'interprétation à l'eau-forte et au burin, bavarois, né le à Wöhrd (de), près de Nuremberg. L'essentiel de sa vie se partage entre Paris, où on le situe avec son frère aîné Carl Guttenberg dans l'entourage de Jean-Georges Wille, et Nuremberg où il est mort accidentellement le .

Biographie modifier

 
Nuremberg, La tombe Albrecht Dürer où repose Heinrich Guttenberg

Heinrich Güttenberg est l'élève à l'école d'art de Nuremberg du peintre et graveur Johann Justin Preissler (reconnu, pour son Ascension du Christ exécutée pour l'hôpital de Nuremberg, comme « l'un des peintres les plus habiles de son temps »[1]) avant d'être l'élève, de 1766 à 1769, d'un graveur nommé Würsching. C'est ensuite clandestinement qu'il quitte l'humble domicile familial - sa biographie de 1823 relate un voyage difficile, se terminant à pieds avant une halte, contrainte par le manque d'argent, de plusieurs mois à Francfort[2] - afin d'aller rejoindre à Paris son frère Carl et d'y travailler avec lui dans l'atelier de Jean-Georges Wille (ce dernier évoque dans son journal de joyeuses évasions dominicales dans les environs de Palaiseau, auxquelles participent les frères Guttenberg et où le dessin sur le motif s'accompagne d'une participation ludique aux tâches domestiques de la ferme).

Heinrich Guttemberg vit en Italie de 1789 à 1792 (période durant laquelle son frère Carl meurt à Paris), revenant en France pour s'installer brièvement à Fontainebleau avant de regagner Nuremberg où il enseigne la gravure (Johann Friedrich Geissler (de) et Albert Christoph Reindel y sont ses élèves entre 1797 et 1803). Restituant alors une personnalité à la fois « juste et simple, alliant l'humour et l'esprit, réunissant en lui le talent, la culture, le travail et le goût, versant tout autant dans les scènes historiques et les paysages »[3], Georg Kaspar Nagler le situe en initiateur d'une nouvelle époque pour ses élèves de Nuremberg.

Heinrich Guttenberg est de retour à Paris en 1803 pour ne revenir à Nüremberg qu'en 1816. Une chute accidentelle qui se produit lors d'une simple promenade le l'emporte le suivant. Il repose au cimetière de la Johanneskirchhof de Nuremberg, dans la tombe même d'Albrecht Dürer[2].

L'autoportrait de Heinrich Guttenberg, dessin que conserve le musée de Nuremberg, a été en 1810 interprété en gravure par son élève Albert Christoph Reindel[4].

Œuvre modifier

Artistes interprétés modifier

 
Scène domestique d'après Cornelis Bega
 
Vue de la place de Podnovinsky à Moscou, d'après Gérard de la Barthe, avant 1801
 
Le Rendez-vous pour Marly, d'après Jean-Michel Moreau
 
Optique renomée, d'après Johann Eleazar Schenau
 
La Providence protégeant un prince souffrant, d'après Nikolaus Friedrich von Thouret (en).

Les Fouilles d'Herculanum

Interprétation de Heinrich Guttenberg modifier

  • F. Joubart, Der Sohn des unglüclichen Königs Ludwig XVI bey Erblickung der Guillotine[17].

Contributions bibliophiliques modifier

Conservation dans les musées et collections publiques modifier

Allemagne modifier

Belgique modifier

France modifier

Pays-Bas modifier

  • Rijksmuseum Amsterdam, Le Patriotisme des habitants de Calais, d'après Charles Monnet, 1784 ; La rencontre au bois de Boulogne, d'après Jean-Michel Moreau, 1789.

Royaume-Uni modifier

Russie modifier

  • Musée des beaux-arts d'Iekaterinbourg, Scène domestique, d'après Cornelis Bega.

Suisse modifier

États-Unis modifier

Nouvelle-Zélande modifier

Notes et références modifier

  1. Dictionnalre Bénézit, Gründ, 1999.
  2. a et b Die Nürnbergischen Künstler geschildert nach ihrem Leben und ihren Werken - Carl und Heinrich Guttenberg, Kupferstecher, Nuremberg, 1823.
  3. Georg Kaspar Nagler, Neues Allgemeines Künstler-Lexikon, E.A. Fleischmann, 1837.
  4. Sammlung Archiv für Kunst une Geschichte, Berlin, "Autoportrait de Heinrich Guttenberg" interprété par Albert Christoph Reindel
  5. a b c d e f et g Musée d'art et d'histoire de Genève, Heinrich Guttenberg dans les collections
  6. a et b National Gallery of Art, Heinrich Guttenberg dans les collections
  7. a b c d et e Fogg Art Museum, Heinrich Guttenberg dans les collections
  8. a b c d e f et g Réunion des musées nationaux, Heinrich Guttenberg dans les collections
  9. a et b Musée Carnavalet, "La rencontre au bois de Boulogne" dans les collections
  10. a et b Musée des beaux-arts de Boston, Monument du costume, 1789
  11. a et b Philadelphia Museum of Art, Heinrich Guttenberg dans les collections
  12. a et b Brisish Museum, La Pythonisse d'Endor dans les collections
  13. a et b Petit Palais, Heinrich Guttenberg dans les collections
  14. a et b Réunion des musées nationaux, Johann Eleazar Schenau dans les collections
  15. a et b Galerie des peintres flamands, hollandais et allemands, Jeune garçon à la souris et à la souricière
  16. a et b Christchurch Art Gallery, Heinrich Guttenberg dans les collections
  17. Bibliothèque nationale de France, F. Joubart, d'après Heinrich Guttenberg
  18. a et b Musée national de l'éducation, L'Ami des enfants dans les collections
  19. Musée du Louvre, "Mercure de France" de Heinrich Guttenberg dans les collections
  20. Hunterian Museum and Art Gallery, Heinrich Guttenberg dans les collections
  21. Art Institute of Chicago, Heinrich Guttenberg dans les collections
  22. State Museum of Pennsylvania, Le traité de Penn dans les collections
 
Vénus et l'Amour, d'après Cornelis van Poelenburgh (Suite Poullain)

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

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