Institut catholique de Vendée

établissement privé d'enseignement supérieur
Institut catholique de Vendée
Histoire
Fondation
Statut
Type
Forme juridique
Nom officiel
Institut catholique d’études supérieures (ICES)
Fondateur
Hervé Grollier
Abbé Claude Morisset
Président
Devise
L'audace d'être libre[1]
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
1793 (en 2022)
Enseignants
530 (majoritairement non-permanents, Hcéres 2021)
Enseignants-chercheurs
10
Localisation
Pays
Localisation
17, boulevard des Belges. 85017, La Roche-sur-Yon
Ville
Carte

L’Institut catholique de Vendée, aussi connu sous le nom d'Institut catholique d’études supérieures (ICES) est un établissement d'enseignement supérieur privé créé en 1990 sous la forme d'une association à but non lucratif[2].

L'ICES est situé à La Roche-sur-Yon, dans le département de la Vendée.

Histoire modifier

En 1990, au moment de sa création, l'ICES compte 252 étudiants ; ils sont 1 500[3] en 2020 (dont 33 % de boursiers)[2].

Dessiné par l’architecte français Denis Laming, l’ICES comprend un bâtiment principal, érigé entre 1990 et 1991 et complété d’une aile supplémentaire en 1994. En 1997, la construction de la Bibliothèque Jean-Paul II vient achever les plans de l’architecte[4]. En 2000, sous l’impulsion d’Hervé Grollier, Denis Laming réalise l’intégration d’une résidence d’étudiants dans le couvent désaffecté des Sœurs des Écoles chrétiennes de la Miséricorde, voisin du bâtiment principal.

L’Institut catholique d’études supérieures (ICES) ouvre ses portes à La Roche-sur-Yon en 1990. Depuis le , l’établissement est associé par contrat aux missions de service public de l’enseignement supérieur français[2].

Juridiquement, l’ICES est régi par une association dite « loi de 1901 » sous l’intitulé OGICES (Organisme de gestion de l’Institut catholique d’études supérieures)[2]. L’ICES est officiellement reconnu par l’Église catholique en 2010[5] et est régi par la constitution apostolique de Jean-Paul II Ex Corde Ecclesiæ ; les évêques de Luçon en sont nommés chancelier[6]. Cette fonction est actuellement remplie par François Jacolin.

L’Institut catholique d’études supérieures est membre du Conseil international des universités de Saint-Thomas-d’Aquin. Ce réseau, généralement connu sous l’acronyme d’ICUSTA, favorise les échanges universitaires entre étudiants, professeurs et chercheurs[7].

Dans un rapport[2] de 2017, les experts de l'HCERES notent : « Après une crise qui démarre en 2005 liée à la diminution des effectifs étudiants, une instabilité certaine s’installe entre 2006 et 2013. En 2013, l’actuel président est chargé de réorganiser l’établissement. À cet effet, il propose un projet stratégique « ICES horizon 2025 », qui doit assurer le développement de l’Institut, tant en nombre d’étudiants qu’en matière immobilière ».

En 2017, l’ICES compte 19 enseignants et enseignants-chercheurs permanents. L’essentiel des enseignements est cependant dispensé par des enseignants ou enseignants-chercheurs issus d’autres établissements d'enseignement secondaire ou supérieur, publics comme privés, et des représentants du monde professionnel[2].

L'Institut compte 33 employés administratifs et techniques[2]. Son budget s'élève en 2015 à 7,4 M€/an dont environ 3 M€ de subventions publiques (État : 11 % ; Collectivités locales : 89 %)[2]. Il compte huit filières d’enseignement classique (biologie, droit, histoire, langues, lettres modernes et classiques, mathématiques-informatique, physique-chimie, science politique) qui permettent d’obtenir un diplôme universitaire de 1er et 2e cycle[8].

Polémiques modifier

Homophobie modifier

Enseignants modifier

Selon différents témoignages recueillis par France Bleu, certains enseignants tiendraient des propos homophobes et considéreraient cela comme une « opinion »[9]. Cependant, à partir de 2013, la nouvelle direction entreprend d'en écarter certains d'entre eux[9], bien que les propos homophobes, comme le fait de comparer l'homosexualité à une maladie, restent rapportés par certains élèves à France Bleu[9].

Incident de mai 2019 modifier

En , un groupe d'une quinzaine d'étudiants[9] attaque et renverse un stand LGBT installé place Napoléon et scandent « Homo-folie, ça suffit ! »[10],[11],[12] lors de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie. L'action est qualifiée d'agression[13]. Le président de l'Institut, Éric de Labarre, se dit scandalisé par ce comportement contraire à la charte de vie de l'étudiant de l'ICES et indique qu'une importante sanction sera infligée[14]. Trois étudiants sont alors exclus de l'école[15].

Le , douze étudiants sont jugés non-coupables par le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon d'injures à raison de l’orientation sexuelle, mais condamnés pour « entrave à la liberté de réunion et de manifestation »[16]. En 2020, la cour d'appel de Poitiers relaxe les prévenus[17].

Anciens élèves modifier

Notes et références modifier

  1. Église catholique en France - conférence des évêques de France L’Institut catholique d’études supérieures : « L’audace d’être libre » 3 octobre 2018
  2. a b c d e f g et h HCERES, Rapport d'évaluation de l’institut catholique d’études supérieures (ICES), Paris, HCERES, , 39 p. (lire en ligne)
  3. HCERES, « Rapport d'évaluation Institut catholique de Vendée à La Roche- sur-Yon - ICES »   [PDF], sur hcers.fr, (consulté le ).
  4. Guintard 1997, p. 280.
  5. Église catholique (diocèse de Luçon), Catholiques en Vendée : la vie de l’Église de Luçon, Luçon, Association diocésaine de Luçon (no 11), (ISSN 2106-7732), p. 3.
  6. Duret, Lenne et Vrignaud 1999, p. 411-412.
  7. Ouest-France, « Partir à l'étranger : quelques pistes en Vendée », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  8. « ICES La Roche-sur-Yon », sur L’Étudiant (consulté le ).
  9. a b c et d « "Certains profs considéraient l'homophobie comme une opinion", témoigne un ex-étudiant de l'ICES - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  10. « La Roche-sur-Yon : des militants homophobes s'en prennent au stand du centre LGBT de Vendée », sur France Bleu, (consulté le )
  11. « La Roche-sur-Yon : des militants homophobes s'en prennent au stand du centre LGBT de Vendée », sur France Bleu, (consulté le )
  12. Éléonore Duplay, « Agression homophobe à La Roche-sur-Yon : l'ICES exclut définitivement deux étudiants », sur France 3 Pays de la Loire, (consulté le )
  13. « La Roche-sur-Yon : douze étudiants qui s'en sont pris au stand LGBT renvoyés en justice », sur France Bleu, (consulté le )
  14. Fabienne Even, « Stand LGBT dégradé à La Roche-sur-Yon : des étudiants de l'Institut catholique de Vendée identifiés », sur France 3 Pays de la Loire, France 3, (consulté le )
  15. « Trois étudiants exclus après des incidents homophobes dans une école en Vendée », sur Le Figaro Etudiant, Le Figaro étudiant, (consulté le )
  16. « Vendée: Les douze étudiants accusés d'injures homophobes relaxés », sur 20minutes.fr,
  17. « La cour d'appel de Poitiers relaxe entièrement des étudiants vendéens poursuivis pour avoir pris des militants LGBT à partie », sur Franceinfo, (consulté le )
  18. « Un ancien de l'ICES sublime Notre-Dame de Paris », sur ices.fr, (consulté le )
  19. « Yannick Moreau : "Un passage crucial" », sur actu.fr, (consulté le )
  20. « Université : vent d’excellence pour l’ICES en Vendée », sur famillechretienne.fr, (consulté le )

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Marcel Guintard, Les choses en face, La Crèche, Geste Éditions, coll. « Témoignage », , 327 p. (ISBN 978-2-910919-50-4)
  • André Duret, Olivier Lenne, sœur Marguerite Vrignaud et al., L’enseignement catholique de Vendée : au fil de l’histoire, La Roche-sur-Yon, Éditions Siloë, , 430 p. (ISBN 2-908576-46-5)
  • Pierre Legal et al., ICES, l'École universitaire : un lieu, un esprit, un souffle, La Roche-sur-Yon, Éditions du CVRH, Centre vendéen de recherches historiques, , 255 p. (ISBN 978-2-911253-72-0)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier