Groupe Spinelli

mouvement politique

Le Groupe Spinelli est une initiative pro-européenne destinée à relancer la recherche d'un fédéralisme au sein de l'Union européenne. Il se concrétise dans la mise en place d'un réseau de citoyens, laboratoires d'idées, ONG, universitaires, écrivains et politiciens qui soutiennent l'idée d'une Europe fédérale et unie. Le groupe se donne entre autres pour but de « trouver une majorité au sein du Parlement européen sur des sujets importants ».

Logotype du Groupe Spinelli

Histoire modifier

Fondé le au Parlement européenBruxelles), il tire son nom de celui d'Altiero Spinelli (1907 - 1986), fondateur de l'Union des fédéralistes européens et père fondateur de l'Union européenne. Le groupe est fondé, avec le soutien de l'Union des fédéralistes européens, par :

Les mouvements fédéralistes modifier

Antérieurement au Groupe Spinelli, d'autres initiatives destinées à rassembler les partisans d'un fédéralisme Européen ont été lancées au sein du Parlement Européen. Le le Club Crocodile, groupe de parlementaires européens, est fondé par Altiero Spinelli lui-même. En 1999, le député européen Jo Leinen et l'UEF, initient la reconnaissance officielle d’un Intergroupe pour une constitution européenne. Cet intergroupe continue d'exister même s'il n'est plus officiellement reconnu par le Parlement européen[1].

Manifeste modifier

Le groupe a publié un manifeste en ligne (voir liens externes) qui fait référence au Manifeste de Ventotene écrit par Spinelli, et appelle les membres du Parlement Européen aussi bien que les citoyens d'Europe à signer et à ajouter leur nom à la liste de ceux qui se battent contre le nationalisme et l'intergouvernementalisme. En soutenant les buts et principes du manifeste, les signataires témoignent de leur volonté d'accélérer le processus d'intégration européenne et de promouvoir une Europe fédérale.

Membres actuels modifier

Le comité de pilotage constitue le noyau dur du Groupe Spinelli, composé de 33 membres mélangeant parlementaires européens, responsables politiques et universitaires. L'un des membres fondateurs, Tommaso Padoa-Schioppa, un des pères fondateurs de l'Euro, est décédé à la fin 2010.

Au Parlement européen le groupe est structuré en MEP Spinelli Group, regroupant tous les députés qui ont rejoint le manifeste en ligne, ils sont actuellement environ 100 membres. En dehors du Parlement européen, le réseau Spinelli comprend tous les autres citoyens qui ont signé un manifeste en ligne. Actuellement ce réseau comprend environ 2 500 personnes ()[2].

Composition du comité de pilotage au

Membre Pays Parti politique européen Fonctions
Jacques Delors   France PSE ancien Président de la Commission européenne, Président du Think Tank Notre Europe
Mario Monti   Italie ancien Commissaire européen
Joschka Fischer   Allemagne PVE ancien ministre allemand des Affaires étrangères
Pat Cox   Irlande ELDR ancien Président du Parlement européen, Président du Mouvement européen-International
Róża Thun   Pologne PPE Députée européenne.
Kalypso Nicolaidis   Grèce,   France Directrice des études du Centre d'études européennes à l'Université d'Oxford
Danuta Hübner   Pologne PPE Députée européenne, ancienne Commissaire européenne
Gesine Schwan   Allemagne PSE Présidente de la "Humboldt-Viadrina School of Governance"
Élie Barnavi   Israël Historien, ancien ambassadeur d'Israël en France
Jean-Marc Ferry   France Philosophe, (Université libre de Bruxelles)
Ulrich Beck   Allemagne Sociologue (London School of Economics and Political Science)
Amartya Sen   Inde Économiste et philosophe, Prix Nobel d'économie 1998
Andrew Duff   Royaume-Uni ELDR Député européen, Président de l'UEF
Elmar Brok   Allemagne PPE Député européen
Tibor Dessewfy   Hongrie Sociologue (Université Loránd Eötvös),
Sandro Gozi   Italie PSE parlementaire italien, Vice-Président du Mouvement fédéraliste européen italien.
Pawel Swieboda   Pologne Journaliste et conseiller politique
Kurt Vandenberghe   Belgique Commission européenne
Gaëtane Ricard-Nihoul   Belgique Conseiller politique, secrétaire générale de Notre Europe
Ánna Triandafyllídou   Grèce Sociologue (Institut universitaire européen de Florence)
Diogo Pinto   Portugal Secrétaire général du Mouvement européen-international
Heather Grabbe   Royaume-Uni Conseillère politique, Open Society Institute.
Imola Streho   Hongrie Juriste (Sciences Po)
Alina Roxana Girbea   Roumanie Journaliste
Guy Verhofstadt   Belgique ELDR Député européen, Président du groupe ALDE
Daniel Cohn-Bendit   France,   Allemagne PVE Député européen, coprésident du groupe Verts/ALE
Sylvie Goulard   France Parti démocrate européen Membre du Parlement européen, Vice-présidente du Mouvement européen-France
Isabelle Durant   Belgique PVE Députée européenne, vice-présidente du Parlement européen.
Sergio Cofferati   Italie Député européen (groupe S&D)
Koert Debeuf   Belgique ELDR Chef de cabinet de Guy Verhofstadt
Edouard Gaudot   France PVE Conseiller du groupe Verts/ALE au Parlement européen
Guillaume McLaughlin   Royaume-Uni ELDR Conseiller du groupe ALDE au Parlement européen
Mychelle Rieu   France PVE Conseiller politique du groupe Verts/ALE au Parlement européen

Positionnement modifier

Le Groupe Spinelli, entend défendre une approche proeuropéenne respectant la méthode communautaire initiée par les pères fondateurs de l'Europe. Le groupe se positionne contre la tendance qu'auraient les États membres à recourir à l'intergouvernementalisme dans le processus de décision.

Au Parlement européen, le Groupe Spinelli tente de structurer des majorités sur des textes renforçant la méthode communautaire. Des réunions entre députés signataires du manifeste sont organisés à Strasbourg à cet effet.

Le Groupe Spinelli organise des tables rondes ouvertes au public, et propose une fois par an une rencontre avec l'ensemble des signataires[3].

Le Comité de pilotage du groupe se réunit en Conseil européen « fantôme »[4] à la veille des Conseils européens et, en fonction de l'agenda de ce dernier, avance des propositions qui « promeuvent des solutions fondées sur l’intérêt de l’ensemble de l’Union européenne et de ses citoyens »[5].

Notes et références modifier

Liens externes modifier