Élie Barnavi

historien, essayiste, chroniqueur et diplomate israélien

Élie Barnavi est un historien, essayiste, chroniqueur et diplomate israélien, né en 1946 à Bucarest (Roumanie). Professeur émérite d’histoire de l’Occident moderne à l’université de Tel Aviv, il est aussi le créateur et conseiller scientifique auprès du Musée de l’Europe à Bruxelles.

Biographie modifier

Né en Roumanie[1] d'un père issu d'une lignée de rabbins russes et d'une mère moldave, il émigre avec ses parents en 1961 en Israël (son père étant devenu sioniste après avoir combattu pendant la Seconde Guerre mondiale dans l'Armée rouge), dont il devient citoyen. Il fréquente alors les mouvements de jeunesse de gauche, travaille un an dans un kibboutz à l'âge de 14 ans. En 1967, il fait son service militaire dans les parachutistes lors de la guerre des Six Jours[2],[3]. Après des études d’histoire et de sciences politiques à l’université hébraïque de Jérusalem, à l’université de Tel Aviv et à la Sorbonne, il a été nommé professeur d’histoire de l’Occident moderne à l’université de Tel Aviv, où il a dirigé le Centre d’études internationales[4]. Il a aussi été directeur d’études à l’Institut de défense nationale, membre du mouvement La Paix maintenant.

Il est le père de trois garçons et une fille[2].

Il est membre de plusieurs conseils scientifiques ou d’orientation. En France, il a été président du Colloque du Cinquantième anniversaire du ministère de la Culture, et est membre des Rencontres internationales d’Avignon sur la Culture et du conseil international du Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM) de Marseille.

Il est également membre du comité de parrainage du Collège des Bernardins[5].

Elie Barnavi a dirigé ou codirigé les comités scientifiques d’expositions telles que Dieu(x), modes d’emploi ; C’est notre histoire ! 50 années d’aventure européenne ou L’Amérique, C’est aussi notre histoire ! Il travaille actuellement au développement du grand projet européen d’exposition relative aux relations entre l’Europe et la civilisation musulmane au fil des siècles.

De 2000 à 2002, il a servi comme ambassadeur d'Israël en France[3].

Il reprend ensuite son enseignement d’histoire à l’université de Tel Aviv[4]. Il a notamment publié Une histoire moderne d’Israël, une Histoire universelle des Juifs, Lettre ouverte aux Juifs de France, et des ouvrages sur le XVIe siècle français. Il a été directeur scientifique à la Maison de l'histoire européenne à Bruxelles et il est membre du comité de pilotage du Groupe Spinelli prônant une Europe fédérale[6]. Son dernier ouvrage paru : Confessions d'un bon à rien, Paris, Grasset, 2022.

Élie Barnavi est titulaire de plusieurs prix, dont le grand prix de la francophonie de l’Académie française, reçu en 2007 pour l’ensemble de son œuvre, le prix Aujourd'hui pour Les religions meurtrières et le prix Montaigne pour L’Europe frigide : réflexions sur un projet inachevé.

En , dans une lettre co-signée par 660 figures publiques israéliennes, il appelle les parlementaires européens à reconnaître immédiatement l'État palestinien[7],[8].

Décorations modifier

Publications modifier

Quelques articles modifier

  • Entretien avec Élie Barnavi et al., « Gulliver empêtré », Confluences Méditerranée 2001/2 (N°37), p. 91-100. DOI 10.3917/come.037.0091
  • « Où en est Israël ? Entretien », Le Débat, vol. 2004/1, no 128,‎ , p. 4-25 (DOI 10.3917/deba.128.0004)
  • Élie Barnavi, « Le jour où Yitzhak Rabin a été assassiné », L'Histoire, 2005/11 (no 303), p. 18-18
  • Élie Barnavi, « La logique d'une guerre de cent ans. Le conflit israélo-arabe », Le Débat 2007/2 (no 144), p. 129-141.DOI 10.3917/deba.144.0129
  • « De la bonne stratégie », Le Débat 2008/3 (no 150), p. 45-51.DOI 10.3917/deba.150.0045
  • « Les Américains doivent imposer un plan de paix », le Figaro, 8 juillet 2014
  • Parler ou ne pas parler avec le Hamas, Opinion, i24News, 14 août 2014
  • Élie Barnavi, « « Bordure protectrice » : la logique d'une moderne guerre de Cent Ans », Le Débat 2014/5 (no 182), p. 68-77.DOI 10.3917/deba.182.0068
  • Élie Barnavi, « Jérusalem, outil à usage politique multiple », Les Cahiers de l'Orient 2018/2 (no 130), p. 15-27. DOI 10.3917/lcdlo.130.0015
  • Élie Barnavi, « Israël-Iran. Vieille idylle, acrimonieux divorce », Revue des Deux Mondes, set. 2018. p. 40.

Notes et références modifier

  1. Il est fils unique ; ses parents ont perdu deux autres enfants en bas âge.
  2. a et b Mensch de l'année 2010, Elie Barnavi : Un engagement pour Israël, une passion pour l’Europe.
  3. a et b Nathaniel Herzberg, « L’historien israélien Elie Barnavi : « Je suis né grâce à Hitler » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. a et b Maryvonne de Saint-Pulgent, interview d'Élie Barnavi dans l'émission « À voix nue » sur France Culture, 28 mai 2012.
  5. « Nos parrains - Collège des Bernardins », sur collegedesbernardins.fr (consulté le ).
  6. site du Groupe Spinelli - Liste des membres.
  7. Entretien avec Rosa Moussaoui,L'Humanité, 17 novembre 2014.
  8. i24News, Prominent Israelis ask Danish parliament to recognize Palestine, 9 novembre 2014.

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