Dryopithecini

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Les Dryopithecini sont une tribu éteinte de singes de la sous-famille des Homininae, laquelle comprend deux tribus actuelles, les Gorillini (gorilles) et les Hominini (chimpanzés et humains). La tribu des Dryopithecini rassemble des espèces fossiles européennes ayant vécu du Miocène moyen au Miocène supérieur, et considérées comme proches des grands singes africains et de la lignée humaine.

Les Dryopithecini s'inscrivent dans un arbre évolutif buissonnant[1].

Classification phylogénétique

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Phylogénie des genres actuels d'hominidés, d'après Shoshani et al. (1996)[2] et Springer et al. (2012)[3] :

Hominidae 
 Ponginae 

 Pongo (Orang-outan)


 Homininae 
 Gorillini 

 Gorilla (Gorille)


 Hominini 
 Panina 

 Pan (Chimpanzé)


 Hominina 

 Homo (Homme)






Selon la synthèse des études réalisées par différents chercheurs sur le sujet, les Homininae auraient divergé des Ponginae il y a environ 16 millions d'années[4].
Les Dryopithecini forment une tribu éteinte des Homininae dont l'articulation phylogénétique avec les Gorillini et les Hominini n'est pas encore résolue.

Liste des espèces

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Le paléoprimatologue canadien et spécialiste des Hominoidea fossiles David Begun est l'un des pionniers de la classification des hominidés fossiles européens dans la sous-famille des Homininae, et à l'intérieur de celle-ci dans la tribu des Dryopithecini[5],[6],[7]. Il est suivi dans cette vision par l'auteur français Pascal Picq[8], et par un nombre croissant de chercheurs, parmi lesquels figurent le français Jean-Jacques Jaeger, les allemands Jochen Fuss et Madelaine Böhme.

Parmi les espèces fossiles européennes du Miocène moyen et supérieur, seul l'Oréopithèque (Italie) n'est pas classé à ce jour parmi les Dryopithecini. Le statut phylogénétique de la nouvelle espèce Danuvius guggenmosi, dont la découverte en Allemagne a été publiée en 2019, reste à clarifier.

Dryopithecina

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  • Sous-tribu † Dryopithecina, Gregory & Hellman, 1939 :
    • Dryopithecus, Lartet, 1856
      • Dryopithecus fontani, Lartet, 1856 : France, Espagne, 11,5 Ma
      • Dryopithecus carinthiacus, Mottl et al., 1957 : Autriche, 12,5 Ma
    • Pierolapithecus, Moyà-Solà et al., 2004
      • Pierolapithecus catalaunicus, Moyà-Solà et al., 2004 : Espagne, 13 - 12,5 Ma
    • Anoiapithecus, Moyà-Solà et al., 2009
    • Rudapithecus, Kretzoi, 1969
      • Rudapithecus hungaricus, Kretzoi, 1969 : Hongrie, 11,1 - 9,7 Ma
    • Hispanopithecus, Villalta & Crusafont, 1944
      • Hispanopithecus laietanus, Villalta & Crusafont, 1944 : Espagne, 10 - 9,5 Ma
      • Hispanopithecus crusafonti, Begun, 1992 : Espagne, 10 - 9,5 Ma

Le statut des genres Neopithecus, trouvé en Allemagne, et Udabnopithecus, trouvé en Géorgie, demeure incertain. Leurs fossiles étant très fragmentaires, ils sont considérés par certains chercheurs comme de possibles synonymes de Rudapithecus :

  • Neopithecus, Schlosser, 1901
    • Neopithecus brancoi, Schlosser, 1901 : Allemagne, 10 - 9,5 Ma
  • Udabnopithecus, Burchak-Abramovitch & Gabashvili, 1945
    • Udabnopithecus garedziensis, Burchak-Abramovitch & Gabashvili, 1945 : Géorgie, 8,7 - 7,7 Ma
 
Crâne fossile d'Ouranopithecus macedoniensis

Ouranopithecina

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Deux genres européens, dont les fossiles ont été trouvés en Grèce, en Bulgarie, et en Turquie, sur des périodes un peu plus récentes que les genres précédents, sont souvent considérés plus proches de la lignée humaine et placés dans leur propre sous-tribu[5],[6],[7].

  • Sous-tribu † Ouranopithecina, Begun, 2009 :
    • Ouranopithecus, Bonis & Melentis, 1977
      • Ouranopithecus macedoniensis, Bonis et Melentis, 1977 : Grèce, 9,6 - 8,7 Ma
      • Ouranopithecus turkae, Gülec et al., 2007 : Turquie, 8,7 - 7,4 Ma
    • Graecopithecus, Koenigswald, 1972
      • Graecopithecus freybergi, Koenigswald, 1972 : Grèce, Bulgarie, 7,2 Ma

Publications originales

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Notes et références

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  1. Bernard Wood, « Le buissonnant rameau humain », Pour la science, no 445,‎ , p. 35
  2. (en) J. Shoshani, C. P. Groves, E. L. Simons et G. F. Gunnell, « Primate phylogeny : morphological vs. molecular results », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 5, no 1,‎ , p. 102-54 (PMID 8673281, lire en ligne).
  3. (en) Mark S. Springer, Robert W. Meredith et al., « Macroevolutionary Dynamics and Historical Biogeography of Primate Diversification Inferred from a Species Supermatrix », PLoS ONE, vol. 7, no 11,‎ , e49521 (ISSN 1932-6203, PMID 23166696, PMCID 3500307, DOI 10.1371/journal.pone.0049521, lire en ligne).
  4. (en) Site internet Timetree, consulter en ligne
  5. a et b (en) David R. Begun, « The Miocene Hominoid Radiations », A Companion to Paleoanthropology, Oxford, Wiley-Blackwell,‎ , p. 398–415 (lire en ligne)
  6. a et b (en) David R. Begun, The real Planet of the Apes : A new Story of human Origins, Princeton University Press, (lire en ligne)
  7. a et b (en) David R. Begun, « Dryopithecus », dans The International Encyclopedia of Biological Anthropology, John Wiley & Sons, (lire en ligne)
  8. Pascal Picq, Premiers hommes, Flammarion,

Bibliographie

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  • (en) David R. Begun, The real Planet of the Apes : A new Story of human Origins, Princeton University Press, (lire en ligne)
  • (en) David R. Begun, « Dryopithecins, Darwin, de Bonis, and the European origin of the African apes and human clade », Geodiversitas, Paris, MNHN, vol. 31, no 4,‎ , p. 789-816 (ISSN 1638-9395, lire en ligne)
  • Pascal Picq, Premiers hommes, Flammarion,

Voir aussi

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Articles connexes

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