Copponex

commune française du département de la Haute-Savoie

Copponex
Copponex
Mairie.
Blason de Copponex
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Saint-Julien-en-Genevois
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Cruseilles
Maire
Mandat
Julian Martinez
2020-2026
Code postal 74350
Code commune 74088
Démographie
Gentilé Copponexiens[1]
Population
municipale
1 268 hab. (2021 en augmentation de 18,39 % par rapport à 2015)
Densité 138 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 03′ 05″ nord, 6° 04′ 28″ est
Altitude Min. 415 m
Max. 1 010 m
Superficie 9,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Roche-sur-Foron
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Copponex
Liens
Site web copponex.fr

Copponex (se prononce Copponé[Note 1]) est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie modifier

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

À mi-chemin entre Annecy et Genève, la commune de Copponex est située en contrebas des flancs du Salève et du Mont-Sion et délimitée par la rivière Les Usses en aval. Sa position géographique lui confère un climat doux (température moyenne annuelle autour de 11 °C) et ensoleillé. La pluviosité annuelle moyenne est autour de 1 200 mm. Le sous-sol de Copponex est constitué de moraines argileuses et de molasse, pierre abondante dans la région qui a servi de matériau de construction aux anciennes maisons jusqu’au XIXe siècle. Des traces de pétrole ont été décelées dans son sous-sol.

La superficie totale de la commune est de 921 hectares dont la moitié (460 hectares) sont consacrés à l’agriculture. L’altitude s’étage entre 415 m au lieu-dit Chaumontet, au bord des Usses, et 1010 m sur les versants ouest du Petit Salève. Le bourg se situe à une altitude de 586 m. Le paysage est dominé par un semi-bocage (champs ouverts et parfois entourés de haies) dû à un défrichement remontant au moins au Moyen Âge. Le remembrement parcellaire des terres de la commune (600 hectares remembrés) entre 1957 et 1962, a passablement réorienté la structure parcellaire et l’aspect paysager de la commune.

De plus, le dynamisme régional occasionné par la proximité de Genève, l’extension progressive du bâti, ainsi que le passage sur la commune de l'autoroute A41 Nord et son demi-échangeur ont contribué à une structure paysagère contrastée.

Composée de sept hameaux : Chatillon, Mézier, la Vellaz, les Petits-Bois, Malbuisson, Follon, Bajole qui se sont créés à l’origine autour de points d’eau, la commune de Copponex reste caractérisée par un habitat relativement dispersé avec une densification récente de ses hameaux.

L'agriculture essentiellement orientée vers la production laitière pour la fabrication de reblochon AOC. Copponex compte aujourd’hui moins de dix exploitations agricoles contre 72 en 1956.

Communes limitrophes modifier

  Andilly Saint-Blaise  
Cernex N Cruseilles
O    Copponex    E
S
Cercier

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Copponex est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[6],[7],[8].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,5 %), forêts (32,6 %), zones urbanisées (6,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,7 %), cultures permanentes (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %)[11].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie modifier

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Koponé (graphie de Conflans) ou Copônex (ORB)[12].

Histoire modifier

Les origines historiques de la commune remontent probablement à l’époque romaine puisqu'on y a retrouvé des traces d’une villa romaine. D’autres traces romaines, comme la voie romaine à la lisière entre Les Bois-Chardons et les hauts de Châtillon reliant, à l’époque Copponex à Bonlieu, ainsi que le pont romain enjambant le ruisseau de la Ferrande. L'urbanisation et les dernières fortes crues lui ont d'ailleurs été fatales puisque celui-ci n'existe plus depuis plusieurs années. L’origine du nom Copponex, proviendrait bien de l’époque romaine et plus précisément d’un nom d'homme « Copponacum ». D’autres sources font état de « Caupona » ou « Copona », qui signifie un lieu de halte ou de réunion. En effet, il y avait une garnison romaine à Bonlieu et une autre dans les environs des Usses, gardant les voies d’accès. Ces mêmes garnisons avaient régulièrement rendez-vous à Copponex et ce sont elles qui ont donné le nom au pays.

Des restes d’un cimetière burgonde auraient également été retrouvés.

Quant à la seigneurie de Copponay, elle avait eu en son temps la possession des châteaux de Malbuisson, de Saint-Ornex mais également de Châtillon (au lieu-dit Lorette) dont il ne reste aucun vestige aujourd'hui.

Par ailleurs, des moulins à blé et des battoirs à chanvre existaient à Châtillon, le long des Usses au XIXe siècle.

Il faut également parler de la grande zone franche qui passait par Copponex jusqu’en 1923. Ainsi trouvait-on, le long de cette frontière fiscale, des épiceries et de la contrebande à proximité des Usses. Des douaniers gardaient d’ailleurs les accès, au Pont-Noir par exemple.

Enfin, la première adduction d’eau du village date de 1911 et l'électrification de 1923[réf. nécessaire]. La commune a été la gagnante du concours de décoration des villages du Tour de France 2007[13].

Politique et administration modifier

Situation administrative modifier

La commune de Copponex appartient, depuis 2015, au canton de La Roche-sur-Foron, qui compte selon le redécoupage cantonal de 2014 27 communes[14]. Elle appartenait auparavant au canton de Cruseilles[1].

La commune est membre, avec douze autres, de la communauté de communes du Pays de Cruseilles.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1947 1989 Marius Fournier    
1989 2001 Jean Thomasson    
2001 2014 Jean-Luc Thomasson    
mai 2014 2016 François Richer    
2016 en cours Julian Martinez    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

Ses habitants sont appelés les Copponexiens[1].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

En 2021, la commune comptait 1 268 habitants[Note 4], en augmentation de 18,39 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
415459466518694791645642591
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
636642617566577546516521473
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
417395382378418318312278342
1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2021
3924596216827208141 0221 1951 268
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

La population : celle-ci a doublé en trente ans et se situe (2007) à 774 habitants. Le maximum démographique recensé remonterait à 1842 avec 791 habitants !

La population active est de 387 personnes qui travaillent à près de 40 % en Suisse voisine. Quant au nombre de logements, les chiffres de 2004 l’établissent à 322, dont près de 80 % de résidences principales avec 82 % de propriétaires.

Culture et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Église St André.

Les monuments à Copponex sont au nombre de quatre et dateraient tous de la même époque de construction, vers le XIe-XIIe siècle.

  • L’église
    Dédiée à saint André, elle fut bâtie sur un ancien temple païen dédié à la déesse chasseresse Diane. Édifice composite composé par un chœur carré voûté d’arêtes ainsi que d’une nef à voûte brisée et à arcs doubleaux. Le clocher donne une belle impression d’unité avec au premier étage des doubles et triples baies à colonnes, assez remarquables. Le second étage a été construit en 1896.
    Les chapiteaux du cœur représentent des têtes de personnages (atlas) ; ceux de la nef, à droite, représentent un animal indéfinissable et un personnage portant un serpent ; à gauche, deux personnages l’un soufflant dans une trompe, l’autre tenant deux chiens. Au clocher, les chapiteaux sont plus simples, décorés de feuillages, fruits et petites têtes humaines.
    On peut considérer cet édifice comme étant de style roman évolutif vers le gothique[19].
  • Le Château de Malbuisson[20]
    Ancienne résidence des nobles de Copponay, cet édifice est orné d’un grand portail. Les armoiries des nobles de l’endroit sont encore martelées sur la façade. Cette maison forte a certainement été au Moyen Âge beaucoup plus vaste, avec chapelle et murailles.
  • Le Presbytère
    Bâtiment assez massif, caractérisé notamment par ses fenêtres en ogives.
  • Le Château de Saint-Ornex
    Situé sur les hauteurs de Châtillon, cet édifice était placé sur le passage de la route Copponex-Bonlieu. On a trouvé des ruines ainsi que des caractéristiques architecturales qui permettent de penser que cet édifice était beaucoup plus grand qu’actuellement, entouré de murailles et composé d’une chapelle, dont le bénitier serait celui actuel de l’église de Copponex. Depuis ce lieu, on peut apercevoir onze clochers !

Personnalités liées à la commune modifier

  • Denys (Denis) Moyne de Copponay (Copponex) (1623?-1717), dit de Grimaldy également nommé Denys de Maubec dans sa jeunesse, seigneur de Copponex. Alchimiste charlatan et fabricant de remèdes. Il fut le premier médecin du roi de Sardaigne et duc de Savoie Victor-Amédée II. Il créa une "Académie chimique ducale royale" à Chambéry ayant obtenu du duc les autorisations pour la fonder en 1683. Il publia un grand nombre d'ouvrages de médecine spagyrique[21].
  • Jules Vuy (1815-1896), natif de la commune, homme politique genevois[22], également écrivain et historien, habitant le château de Malbuisson[23]. Il a dépouillé de nombreuses chartes sur la région, et fut un personnage important de la vie genevoise. Membre correspondant de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie (1864)[24].

Héraldique modifier

Les armes de Copponex se blasonnent ainsi :

De gueules au lion d'or armé de sable.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 249-250, « Le canton et le district de Cruseilles », p.271-272, « Copponex ».

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Le -ex final ne se prononce pas, mais indique que l'accentuation du mot va sur la première syllabe[2],[3],[4],[5].
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références modifier

  1. a b et c « Copponex », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
  2. Pierre Fouché, Traité de prononciation française, C. Klincksieck, , 528 p., p. 406

    « -EX. — L'x: est muet dans Bernex, Copponex, Excenevex, Mont- Saxonnex. »

    .
  3. Henri Dénarié, « Berlioz ne rime pas avec myxomatose », La Voix des Allobroges,‎ (lire en ligne) (Article publié dans le numéro 13 de La Voix des Allobroges, été 2007)
  4. Jean-Baptiste Serron avec Marc Bron, « Comment bien prononcer les noms de nos communes? », L'Essor savoyard,‎ (lire en ligne).
  5. « Toponymie arpitane : les noms en -oz, -az, -ex, -ix », sur Arpitan.com - Fédération internationale de l'arpitan (consulté le ).
  6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  12. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  13. site du tour de France
  14. « Décret no 2014-185 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Haute-Savoie », Légifrance, (consulté en ).
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. [PDF] Paroisse de Cruseilles : Sainte-Croix en pays de Cruseilles, « Église Saint-André de Copponex », sur www.diocese-annecy.fr, (consulté en ).
  20. Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Cabèdita, , 193 p. (ISBN 978-2-88295-117-5), p. 56-57.
  21. Notice sur data.bnf.fr.
  22. Hansjörg Roth, « Vuy, Jules » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
  23. François Miquet, « Les Savoyards au XIXe siècle - Les premiers présidents et les procureurs généraux », Revue savoisienne,‎ , p. 207 (lire en ligne).
  24. Notice sur data.bnf.fr.