Le combat de Lesmont se déroule le à Lesmont, dans le département de l'Aube, et oppose les troupes françaises du général Joseph Lagrange à l'armée russo-bavaroise des généraux Eugène de Wurtemberg et Carl Philipp von Wrede. L'affrontement se solde par une victoire des Français qui parviennent à détruire le pont de Lesmont, ce qui empêche les Coalisés de franchir l'Aube.

Combat de Lesmont
Description de cette image, également commentée ci-après
Sur cette peinture de Théodore Young représentant le combat, les sapeurs français minent la première arche du pont, tandis que l'infanterie de Lagrange repousse la cavalerie du prince de Wurtemberg.
Informations générales
Date
Lieu Lesmont (Aube)
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau de l'Empire français Empire français Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Drapeau du Royaume de Bavière Royaume de Bavière
Commandants
Joseph Lagrange Eugène de Wurtemberg
Carl Philipp von Wrede
Forces en présence
~ 4 500 hommes[1]
Pertes
2 000 tués ou blessés

Campagne de France

Batailles

Campagne de Russie (1812)


Campagne d'Allemagne (1813)


Campagne de France (1814)


Front italien :

Front des Pays-Bas :

Prélude de la bataille modifier

Après la bataille de La Rothière, le , Napoléon Ier ordonne la retraite sur Troyes. Il place en arrière-garde une partie des troupes du maréchal Ney ainsi que la division du général Lagrange appartenant au corps du maréchal Marmont[2]. L'armée française franchit le pont de Lesmont dans la nuit du 1er au 2 février, protégée par quelques troupes aux ordres du maréchal Ney qui se retirent ensuite. La division Lagrange reste néanmoins dans le village pour couvrir le repli et se positionne sur la rive droite de l'Aube, en arrière du pont de Lesmont qui enjambe la rivière[3]. Elle est bientôt rattrapée par la cavalerie du prince Eugène de Wurtemberg et par des éléments du corps du général von Wrede[3].

Déroulement modifier

La division Lagrange parvient à se maintenir sur sa position contre les attaques des soldats adverses, en particulier la cavalerie russe du prince de Wurtemberg[3]. À la fin des combats, les Alliés déplorent la perte de 2 000 hommes tués ou blessés sans avoir atteint leur objectif[3]. Sur ordre de l'Empereur, les soldats français mettent alors le feu au pont et rejoignent les colonnes en retraite[4].

Conséquences modifier

À cause de la destruction du pont de Lesmont, la cavalerie alliée perd le contact avec les troupes françaises, qui atteignent Troyes le lendemain sans être inquiétées[5]. Napoléon y réunit son armée avant de prendre l'offensive et de battre les Russes à la bataille de Champaubert, le 10 février 1814.

Notes et références modifier

Bibliographie modifier

  • Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Napoléon : 1814 - La campagne de France, Paris, Pygmalion/Gérard Watelet, , 315 p. (ISBN 2-85704-301-5).