Clotilde Valter

femme politique française

Clotilde Valter
Illustration.
Clotilde Valter en 2015.
Fonctions
Vice-présidente de la communauté d'agglomération Lisieux Normandie
En fonction depuis le
(3 ans, 8 mois et 5 jours)
Élection
Président François Aubey
Secrétaire d'État chargée de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage

(1 an, 2 mois et 29 jours)
Président François Hollande
Gouvernement Manuel Valls II
Cazeneuve
Prédécesseur Thierry Repentin (indirectement)
Successeur Carole Grandjean (indirectement)
Secrétaire d'État chargée de la Réforme de l'État et de la Simplification

(7 mois et 25 jours)
Président François Hollande
Gouvernement Manuel Valls II
Prédécesseur Thierry Mandon
Successeur Jean-Vincent Placé
Députée française

(2 jours)
Élection
Circonscription 3e du Calvados
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SER
Prédécesseur Guy Bailliart
Successeur Sébastien Leclerc

(3 ans et 27 jours)
Élection
Circonscription 3e du Calvados
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC
Prédécesseur Claude Leteurtre
Successeur Guy Bailliart
Conseillère générale du Calvados

(11 ans et 5 jours)
Circonscription Canton de Lisieux-2
Prédécesseur Gilbert Dehais
Successeur Canton supprimé
Biographie
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Béthune (France)
Nationalité Française
Parti politique PS jusqu'à 2022
La Convention à partir de 2023

Clotilde Valter, née le à Béthune (Pas-de-Calais), est une haute fonctionnaire et femme politique française.

Biographie modifier

Famille modifier

Clotilde Valter est née le à Béthune (Pas-de-Calais), elle a un frère.

Sa mère, Françoise Valter, est la fondatrice d'Essor Espoir (une association d'aide sociale, disparue en 2021)[1].

Formation modifier

Après une scolarité dans le Nord, sanctionnée par un baccalauréat en 1980, au lycée Saint-Rémi, à Roubaix, Clotilde Valter est diplômée de Sciences-Po en 1983 et intègre l'École nationale d’administration en 1984.

Carrière politique modifier

Débuts modifier

À sa sortie, en juin 1987 (Promotion Fernand Braudel), elle intègre l’inspection générale de l’administration près le ministre de l’Intérieur. Elle est nommée en 1991 par Lionel Jospin, ministre de l'Éducation nationale, pour intégrer son cabinet. Après la défaite socialiste de 1993, elle est nommée sous-directrice de la programmation et des études à la direction financière du ministère de l'Intérieur.

Conseillère technique auprès du Premier ministre modifier

Devenu Premier ministre, Lionel Jospin l'appelle en juin 1997 comme conseillère à Matignon pour suivre les affaires intérieures[2]. Clotilde Valter, notamment chargée des affaires corses, doit gérer l'affaire concernant l'assassinat de Claude Érignac et l'affaire des paillotes[3]. Elle est entendue lors de l’enquête sur l’incendie de la paillote « Chez Francis » impliquant des gendarmes en Corse à propos de ses relations avec l’ancien préfet Bernard Bonnet[4].

Mandats locaux modifier

L'ancienne ministre des Droits des femmes, Yvette Roudy, lui demande en 1999 de venir travailler avec elle à Lisieux. Troisième sur la liste aux municipales, elle siège dans l'opposition municipale après la victoire de Bernard Aubril en mars 2001.

Candidate aux législatives de juin 2002, elle est battue par Claude Leteurtre avant d'essuyer un nouveau revers en 2007[4].

Elle devient conseillère générale du Calvados (canton de Lisieux-2) en mars 2004 et est réélue en 2011[4]. Elle ne se représente pas en 2015[5].

Tête de liste aux élections municipales de mars 2008, elle ne parvient pas à éviter une nouvelle victoire de la liste de Bernard Aubril. Candidate aux sénatoriales en septembre 2008, elle échoue de peu à faire tomber René Garrec.

Directrice de campagne de Laurent Beauvais lors des élections régionales de 2010, elle est réélue nettement, avec plus de 60 % des voix au second tour, lors des élections cantonales de mars 2011. Elle devient alors présidente du groupe socialiste et radical de l'assemblée départementale du Calvados.

Elle est tête de liste à nouveau en 2020 pour la mairie de Lisieux, ladite liste étant soutenue par le Parti socialiste. Sa liste arrive en deuxième position des suffrages le 28 juin, derrière celle de Sébastien Leclerc.

Mandats nationaux modifier

Le 17 juin 2012, elle est élue députée de la 3e circonscription du Calvados, avec 51,20 % des suffrages, contre 48,80 % au député centriste sortant Claude Leteurtre. À l’Assemblée nationale, elle s’est investie sur les dossiers industriels (accord entre l’État et Mittal, situation de la sidérurgie et de la métallurgie, fermeture de l’usine Goodyear d’Amiens, centres techniques industriels) et est rapporteur de la commission d’enquête sur les prix de l’électricité[4].

Militante de la simplification du « millefeuille territorial », elle est nommée secrétaire d'État à la Réforme de l'État et à la Simplification dans le gouvernement Valls II le à la suite d'un remaniement technique[6] et s’attelle à simplifier le quotidien des entreprises et des usagers des services publics[4].

Elle est nommée secrétaire d'État auprès de la ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, chargée de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage le 11 février 2016.

Fonctions partisanes modifier

À l'issue du congrès de Reims (novembre 2008), lors duquel elle est signataire avec Bertrand Delanoë et François Hollande de la motion A, elle est nommée secrétaire nationale chargée des questions de défense et membre du Bureau national du Parti socialiste.

En 2018, elle soutient la candidature de Stéphane Le Foll pour le congrès d'Aubervilliers du PS[7].

En 2022, après l’alliance du PS avec les autres partis de gauche dans le cadre de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, elle annonce quitter ce parti[8] et ne pas se présenter aux législatives alors qu'elle avait reçu l’investiture du PS[9].

Proche de Bernard Cazeneuve, elle est une membre active de La Convention, le mouvement que celui-ci a créé en 2023.

Elle est également une amie de l'ancienne première ministre Élisabeth Borne[10].

Distinction modifier

Notes et références modifier

  1. « La nouvelle secrétaire d’État, Clotilde Valter, a passé sa jeunesse (et son bac) à Roubaix », sur lavoixdunord.fr, (consulté le )
  2. « "Clotilde Valter, ancienne conseillère de Jospin, nommée à la Réforme de l'État" », Le Point,‎ (lire en ligne).
  3. Après les turbulences, Le Point, 26 novembre 1999.
  4. a b c d et e Corinne Laurent, « Clotilde Valter et Martine Pinville, deux fidèles de l’Élysée entrent au gouvernement », la-croix.com, (consulté le ).
  5. « Élections départementales à Lisieux. Clotilde Valter n'est pas candidate », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  6. Sylvain Chazot, « Clotilde Valter et Martine Pinville rejoignent le gouvernement Valls », lelab.europe1.fr, 17 juin 2015.
  7. Agence France-Presse, « Congrès du PS: qui soutient qui? », liberation.fr, (consulté le ).
  8. « Législatives. Circonscription de Lisieux-Falaise : Clotilde Valter quitte le Parti socialiste », sur Ouest France, .
  9. « Clotilde Valter renonce à sa candidature aux législatives pour "combattre l'extrême-droite" », sur France 3 Normandie (consulté le ).
  10. Le Point, 14 mai 2023
  11. Legifrance, « Décret du 30 décembre 2017 portant promotion et nomination », (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier