Calmos
Titre original | Calmos |
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Réalisation | Bertrand Blier |
Scénario |
Bertrand Blier Philippe Dumarçay |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Les Films Christian Fechner Renn Productions |
Pays d’origine |
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Genre |
Comédie Satire |
Durée | 107 min |
Sortie | 1976 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Calmos est un film français réalisé par Bertrand Blier, sorti en 1976.
SynopsisModifier
Deux hommes, Paul (Jean-Pierre Marielle), gynécologue, et Albert (Jean Rochefort), exténués par les femmes, abandonnent tout pour aller s'installer dans un village perdu vivre une vie d'heureuse simplicité pour se refaire une santé. Ils y rencontrent un curé truculent et bon vivant (Bernard Blier) qui les rappelle aux plaisirs simples de la vie, et notamment de la bonne chère. Ils y coulent des jours paisibles entre hommes, se laissant aller avec bonheur à la paresse et à une hygiène rustique. Mais leurs femmes les traquent et sont bien décidées à les rappeler à leurs devoirs...
Déroulement du filmModifier
Lorsque leurs deux femmes respectives débarquent pour les rappeler à leur devoir conjugal, c'est le curé qui les reçoit et qui accepte un compromis sous la forme d'un week-end où ils reviendront chez eux. S'y rendant à contrecœur, les deux hommes choisiront néanmoins rapidement de s'enfuir pour regagner la campagne.
Bientôt, leur exemple inspire des milliers d'hommes et des cohortes de jeunes gens déboussolés quittent alors les villes, fuyant l'hystérie féministe des années 1970.
Ils apprennent ensuite que la situation a dégénéré vers une sorte de guerre civile. Les combattantes féminines, armées et largement plus organisées, les poussent dans leurs derniers retranchements. Ayant échappé à une attaque de blindé, les deux hommes sont finalement capturés par une milice de femmes qui rêvent de les violer, malgré leurs protestations ou autres tentatives de négociation. Ils sont ensuite drogués et se réveillent sur un lit dans un institut, où des milliers de femmes font la file pour pouvoir copuler avec eux pendant deux minutes chacune.
ÉpilogueModifier
À la fin du film, on voit les deux hommes, libérés car devenus inutilisables, nettement vieillis et réfugiés en ermites au sommet d'une montagne. Croyant voir approcher une femme, ils fuient en deltaplane et, surpris par un orage, échouent sur une plage. C'est alors que, croyant s'être réfugiés dans une grotte, ils se rendent compte qu'ils ont désormais une taille minuscule et se trouvent en fait à l'intérieur d'une vulve...
Fiche techniqueModifier
- Titre : Calmos
- Titre américain : Femmes Fatales
- Réalisation : Bertrand Blier, assisté de Michel Leroy
- Scénario, Adaptation et Dialogue : Bertrand Blier et Philippe Dumarçay
- Directeur photo : Claude Renoir
- Caméra : Yves Rodallec
- Script : Annie Maurel
- Montage : Claudine Merlin
- Musique : Georges Delerue (Maurice Vander au piano, Slam Stewart à la contrebasse et Graziella Madrigal au chant pour la chanson du générique de fin)
- Son : William Sivel
- Décors : Jean André
- Production : Les Films Christian Fechner, Renn Productions et Pathé
- Genre : Comédie, Satire
- Format : 35mm - Couleurs (Eastmancolor)
- Durée : 107 min
- Sortie : ( France)
- Box-office France 1976 : 739 646 entrées[1]
DistributionModifier
- Jean-Pierre Marielle : Paul Dufour
- Jean Rochefort : Albert
- Bernard Blier : l'abbé Émile
- Brigitte Fossey : Suzanne Dufour
- Claude Piéplu : un passant et le chef maquisard
- Gérard Jugnot : le type frileux
- Sylvie Joly : la médecin-chef
- Dominique Lavanant : la femme myope
- Claudine Beccarie : la patiente nue, dans le cabinet de Dufour
- Pierre Bertin : le chanoine
- Dora Doll : Simone, capitaine des soldates
- Micheline Kahn : Geneviève
- Michel Peyrelon : un maquisard
- Monique Darpy
- Valérie Mairesse : Claudine, la petite amie de l'enfant de chœur
- Marthe Villalonga : une employée
- Muni
- Liliane Rovère : une soldate
- Jenny Arasse : une infirmière
- Nicole Garcia : une infirmière
- Maïté Nahyr
- Marie Pillet : une soldate
- Catherine Alcover
- Jacques Denis : un maquisard
- Jacques Rispal : un maquisard
- Françoise Bertin : la gardienne qui chronomètre
- Jenny Clève : la gardienne qui appelle les femmes
- Simone Duhart
- Colette Mareuil
- Pierre Frag : l'aubergiste
- Stéphanie Loïk
- Rita Maiden : une candidate
- Denise Péron : la gardienne des bidets
- Maria Laborit : la femme qui veut de l'eau chaude
- Nicole Desailly
- Dominique Constanza : la blonde décolorée
- Florence Blot : une gardienne
- Dominique Davray : la seconde gardienne
- Laurence Mercier
- Brigitte Defrance
- Nicole Evans
- Marie Verdi
- Florence Giorgetti
- Christiane Muller
- Sylvie Meyer : une exhibitionniste dans le métro
- Liliane Sorval : la femme au chocolat
- Alain David
- Jean Perrot : le marié
- Roland Malet
- Georges Vasseur
- Christine Moro
- Alain Kostinger
- René Lafleur
- Michel Fortin : le voisin complaisant
- Ellen Earl : une candidate (non créditée)
Accueil critiqueModifier
Lors de sa sortie en salles, Calmos est largement mal reçu par la critique spécialisée[2], qu'elle soit de gauche ou de droite : les journaux progressistes l'accusent d'être un brûlot réactionnaire, tandis que les journaux conservateurs le jugent pornographique. L'échec a aussi été commercial puisque le public a boudé le film. Pour Jean Rochefort, invité de l'émission Le Masque et la plume quelques jours après la sortie du film, le film a été « douloureux »[2] : il défend le scénario de Blier pour lequel il dit s'être « passionné » et affirme que le tournage « s'est passé merveilleusement bien », mais concède que Calmos a des défauts[2]. Il note dans cette même émission « une agressivité énorme par rapport à ce film », parlant d'un spectateur qui affirme que « Blier traite les femmes comme les nazis avaient traité les juifs pendant la guerre : ça m'a été extrêmement douloureux parce que j'ai pensé que là, l'humour perdait complètement ses droits, et c'est extrêmement pénible »[2]. Blier lui-même considère Calmos comme une erreur : « Calmos est la grosse connerie de ma vie. Le scénario était bon, mais je n'avais, pour le tourner, ni le fric, ni les acteurs. »[3].
La critique internationale est plus nuancée, et Pauline Kael dans The New Yorker vante l'interprétation de Brigitte Fossey : « Un chat blond avec une petite bouche parfaite, comme de la porcelaine sensuelle[4]... »
Plusieurs décennies après sa sortie, le film est devenu « culte » et jouit d'un succès croissant jusque chez les critiques, pour ses acteurs, ses dialogues et surtout sa liberté de ton et l'originalité radicale de son scénario, qui en font un véritable OVNI cinématographique, « drôle, parfaitement incongru, politiquement très incorrect » et « carrément surréaliste »[5]. Quarante ans après sa sortie, le film a même fait l'objet d'une projection commentée au Forum des images de Paris, vantant « un film à redécouvrir et réévaluer d'urgence »[6].
Autour du filmModifier
- Il s'agit du deuxième rôle au cinéma pour Liliane Rovère.
- Plusieurs autres comédiens célèbres des années 1980, encore débutants à l'époque, sont visibles parmi les troisièmes rôles ou comme simples figurants : Gérard Jugnot (onzième film, déjà figurant dans Les Valseuses), Sylvie Joly (septième film, idem), Dominique Lavanant (quatrième film) ou encore Valérie Mairesse (cinquième film).
- À l'inverse, c'est l'avant-dernière apparition au cinéma du vétéran Pierre Bertin, alors âgé de 84 ans.
- La patiente de la première scène était une authentique actrice pornographique de l'époque (la première star française du genre), Claudine Beccarie.
- Bertrand Blier avait pensé au départ à Jean-Paul Belmondo et Jean Yanne pour les rôles principaux.
Lieux de tournageModifier
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de l'œuvre audiovisuelle présentée ici. Autre source : L2TC[7]
- Aveyron : Devant et autour de la gare de Sévérac-le-Château (CC 6500)
- Côte-d'Or : La Bussière-sur-Ouche (place du village et Château de Loiserolle)
- Drôme : Lieu-dit Fiancey, Livron-sur-Drôme
- Guadeloupe : dernière scène et générique de fin
- Hérault : Alentours du lac du Salagou (Celles)
- Île-de-France :
Liens externesModifier
- (en) Calmos sur l’Internet Movie Database
- Calmos sur Allociné
Notes et référencesModifier
- http://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=8142
- Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr, « Jean Rochefort à propos du film "Calmos" », sur Ina.fr, (consulté le 4 mai 2017)
- Pierre Murat, « Bertrand Blier : "pour moi il n'y a plus de cinéma" », sur Télérama,
- Pauline Kael, reprinted in When the Lights Go Down
- François Forestier, « Ne ratez pas : "Calmos" », sur teleobs.nouvelobs.com, .
- « Calmos », sur forumdesimages.fr, .
- http://www.l2tc.com/cherche.php