La ville est située dans l'est de la Belgique, au nord de la province de Liège, sur l'axe de communication entre Liège en Région wallonne et Saint-Trond en Région flamande. Le centre urbanisé est situé autour de la route européenne 25, qui crée une enceinte autour de la ville.
Ans se trouve à 6,6 km du centre de Juprelle ; à 2,1 km du centre de Saint-Nicolas ; à 2,7 km du centre de Grâce-Hollogne ; et à 5,7 km du centre d'Awans (distances orthodromiques des villes et communes limitrophes d'Ans).
Avec une superficie de 2 335 hectares, Ans est moins étendue que les communes voisines que sont Juprelle, Liège, Grâce-Hollogne et Awans, mais davantage que Saint-Nicolas, commune la moins étendue de la Région wallonne, et a une surface équivalente à celle de Herstal.
Le toponyme d'Ans se serait formé sur l'anthroponyme franc Anso ou sur le gentilice gallo-romain Antius[3]. Autre hypothèse, à partir du germanique Ans[uz] le lieu désignerait une hauteur sacrée[4].
À la fin du VIIe siècle ou au début du VIIIe siècle, le village d'Ans devient la propriété de l'évêché de Liège. En 705, l'évêque Lambert de Liège est assassiné, la cause n'est pas connue avec certitude. De façon posthume certains historiens en attribuent la responsabilité à Alpaïde d'Avroy, maîtresse de Pépin de Herstal et mère de Charles Martel. Ce serait à Bolsée, un hameau près de Ans et Glain, que l'assassinat aurait été fomenté par Alpaïde et ses frères. La raison en serait la désapprobation de l'union entre Pépin de Herstal et Alpaïde par l'évêque Lambert.
Ans s'est développé à proximité de la source de la Légia, celle-ci qui lui a donné une vie économique prospère grâce aux moulins qui ont été construits le long de son lit. La réputation de ces moulins a valu à Ans le nom de Ans et Mollins à partir du XIIe siècle.
Historiquement, le centre du village se situait au niveau de la place Nicolaï, à flanc de côte vers la Hesbaye, mais l’établissement de la gare d'Ans en 1838 a suscité un développement de la commune sur le plateau.
La commune d'Ans a été créée le , de la scission de l'ancienne commune Ans-et-Glain qui avait été créée en 1795.
Bordant la ville de Liège, Ans connut un passé charbonnier. La houille fut exploitée dès le XIIIe siècle et la commune compta jusqu'à 4 charbonnages.
Industrielle, commerçante, rurale ou résidentielle, la commune aux multiples visages a vu également l'arrivée de la course cycliste Liège-Bastogne-Liège de 1992 à 2018[5].
Depuis 1999, Ans est jumelée avec l'association « Pays d’Ans » dans le Périgord. Cette association regroupe six municipalités qui portent toutes la désinence d'Ans : Badefols-d'Ans, La Boissière-d'Ans, Chourgnac d’Ans, Granges-d'Ans, Sainte-Eulalie-d'Ans et Saint-Pantaly-d'Ans.
Une histoire commune rassemble les deux régions.
Au XIVe siècle, le seigneur de Hautefort-en-Périgord, suzerain de toute la région, aurait marié une de ses filles à un Seigneur d’Ans en Belgique (les Flandres à l’époque). Elle lui apporta, en dot, des territoires dont plusieurs villages portent aujourd’hui encore le nom d’Ans.
Le territoire d'Ans se divise d'un point de vue hydrographique en deux parties sensiblement égales, l'une vallonnée rattachée à la vallée de la Meuse constitue le bassin de la Légia, l'autre à peine ondulée rattachée au plateau hesbignon appartient au bassin du Geer. La séparation entre ces deux bassins culmine au minimum à 190 mètres d'altitude.
La partie mosane a été exploitée pour son sous-sol houiller, la partie hesbignonne pour son sol fertile.
Ans possède trois cimetières, celui d'Ans-Ouest situé rue de l'Ouest, celui d'Ans-Bolsée situé rue des Forges et celui d'Ans-Égalité située rue de l'Égalité[8]. Divers personnalités comme Henriette Brenu, Dominique D'Onofrio ou Martial Lekeux y sont inhumées[8].
↑Jean Germain, Les Noms officiels des communes de Wallonie, de Bruxelles-Capitale et de la Communauté germanophone : Évolution et fixation orthographique des toponymes majeures de 1795 à nos jours avec indication de la prononciation française (API), de la forme régionale wallonne et du gentilé, Louvain-Paris, Peeters, coll. « Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie. Section wallonne » (no 27), 2020, 410 p. (ISBN978-9-042944-01-5), p. 34.
↑Histoire et Patrimoine des Communes de Liège - Province de Liège, Bruxelles, Racine, septembre 2010, 575 p. (ISBN978-2-87386-637-2), p. 48
↑Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Racine, 2005 (ISBN2-87386-409-5), p. 101
↑Marc Bechet, « Liège-Bastogne-Liège: la "Doyenne" quitte Ans et retourne dans la Cité Ardente! », DH, 2 mars 18 (lire en ligne)
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, 2002, p. 107
↑ a et bThierry Luthers, Derniers domiciles connus : guide des personnalités enterrées en province de Liège, 2023, 347 p. (ISBN978-2-9603349-1-3), p. 13-14