13e régiment d'infanterie (France)
Le 13e régiment d'infanterie (13e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Bourbonnais, un régiment français d'Ancien Régime.
13e régiment d'infanterie | |
Insigne régimentaire du 13e régiment d’infanterie | |
Création | 1584 |
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Dissolution | 1945 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | régiment |
Rôle | infanterie |
Garnison | Nevers |
Ancienne dénomination | Bandes de Montferrat |
Devise | Bourbonnais sans tache |
Inscriptions sur l’emblème |
Vérone 1797 Héliopolis 1800 Wagram 1809 Bautzen 1813 Verdun 1916 Montdidier 1918 Saint-Quentin 1918 |
Guerres | Guerre d'indépendance des États-Unis Guerres napoléoniennes Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de Guerre 1914-1918 deux palmes une étoile d'argent |
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Création et différentes dénominations
modifier- : le régiment de Bourbonnais devient le 13e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Bourbonnais.
- 1793 : Amalgamé il prend le nom de 13e demi-brigade de première formation
- 1796 : Reformé en tant que 13e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : Renommé 13e régiment d'infanterie de ligne
- 1814 : pendant la Première Restauration et les Cent-Jours, le régiment garde son numéro
- : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration
- : création de la légion de la Dordogne
- 1820 : la 22e légion de la Dordogne est renommée 13e régiment d'infanterie de ligne.
- 1887 : renommé 13e régiment d'infanterie
- 1914 : donne naissance au 213e régiment d’infanterie
- 1924 : dissous
- 1930 : recréé comme 13e régiment d'infanterie
- 1940 : dissous
- 1945 : recréé comme 13e régiment d'infanterie à partir du 26e régiment d'infanterie FFI puis dissous
Chefs de corps
modifier- : François-Henri de Pontet
- : Louis-François-Pierre d'Arlandes (*)
- 1793 : François-Henri Poulet
- 1795 : Antoine Alexandre Dejean(*)
- 1795 : François-Joseph Delegorgue
- 1799 : Jacques Froment
- 1809 : Christophe Huin, tué le
- 1809 : Claude Larcilly, mort des suites de ses blessures le
- 1813 : Jean-Guillaume Lucas
- ...
- 1945 : colonel Henri Mingasson
(*) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de brigade.
Historique des garnisons, combats et batailles
modifierAncien Régime
modifierÀ Metz depuis 1782, le régiment perd son ancien nom en 1791. Il devient alors le 13e régiment d'infanterie de ligne.
Guerres de la Révolution et de l'Empire
modifier-
Drapeau du 1er bataillon du 13e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 -
Drapeau du 2e bataillon du 13e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- 1792: Spire
- 1793:
- Armée de Mayence, Siège de Mayence, guerre de Vendée
- Lors du premier amalgame création de la 13e demi-brigade de première formation, formée des :
- batailles de Turkheim (), Oberflersheim et Nothweiller
-
Drapeau du 1er bataillon du 13e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804 -
Drapeau du 2e bataillon du 13e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804
- 1794: Armée des Pyrénées-Orientales
- 1795: Le Boulou, Bellegarde et Saint-Laurent de la Mouga
- 1796: Armée des côtes de l'Océan
- Reformé en tant que 13e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 49e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 25e régiment d'infanterie (ci-devant Poitou), 4e bataillon de volontaires du Nord, 5e bataillon de volontaires de l'Oise)
- 1er bataillon du 106e régiment d'infanterie (ci-devant Cap) (Non amalgamé et qui devait former le noyau de la 187e demi-brigade de première formation)
- 2e bataillon du 106e régiment d'infanterie (ci-devant Cap) (Non amalgamé et qui devait former le noyau de la 188e demi-brigade de première formation)
- 1er bataillon du 29e régiment d'infanterie (ci-devant Dauphin) (Non amalgamé et qui devait former le noyau de la 57e demi-brigade de première formation)
- 2e bataillon du 29e régiment d'infanterie (ci-devant Dauphin) (Non amalgamé et qui devait former le noyau de la 58e demi-brigade de première formation)
- Bataillon des Fédérés des 83 départements
- 6e bataillon de volontaires de Rhône-et-Loire également appelé 6e bataillon de grenadiers volontaires de Rhône-et-Loire
- 2e bataillon de la formation d'Orléans
- 19e bataillon de volontaires des réserves
- Reformé en tant que 13e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 1797: Vérone
- 1798 :
- 1799: Saint-Jean d'Acre
- 1800: Héliopolis et Le Caire
-
Drapeau modèle de 1804 (avers) -
Drapeau modèle de 1804 (revers)
- 1805 :
- 1806 : Corps d'occupation de l'Isterie
- 1809: Oberlaybach et Wagram
-
Drapeau modèle de 1812 (avers) -
Drapeau modèle de 1812 (revers)
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- Bautzen,
- Hanau
- Hochheim
- 16-19 octobre : Bataille de Leipzig
- 1814 : Forteresse de Mayence et Palma-Nova
- 1815 : Corps d'Observation des Pyrénées
-
Drapeau modèle de 1815 (avers) -
Drapeau modèle de 1815 (revers)
1815 à 1852
modifier- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[1].
En 1849, il fait partie du corps expéditionnaire de la Méditerranée envoyé combattre la République romaine et participe au siège de Rome et reste en Italie jusqu'en 1850.
Second Empire
modifier- Par décret du le 13e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.
- 1860-1861 : expédition de Syrie[2].
- 1870 : 4e Corps; batailles de Borny, de Rezonville et de Saint Privat
1872 à 1914
modifier- Après la guerre de 1870, il est en garnison à Bourges.
Première Guerre mondiale
modifier- 1914 : casernement à Nevers et Decize, 32e brigade d'infanterie, 16e division d'infanterie, 8e corps d'armée.
- Constitutions en 1914 : 3 bataillons à la 16e division d'infanterie d' à , 169e division d'infanterie de à .
1914
modifier- Domèvre, Sarrebourg, Trouée de Charme.
1915
modifier- Tête à vache, combats du bois d'Ailly en forêt d'Apremont.
1916
modifier1917
modifier- La Verrue, Moronvilliers, Mont Cornillet, Argonne.
1918
modifier- Assainvillers (Bataille de Montdidier), Faverolles, Le Cessier, Les Loges, offensive Nesle-Ham, Essigny le grand.
Entre-deux-guerres
modifierLe régiment ne revient dans la Nièvre qu'après le défilé du [3]. Il est dissous le [4].
Il est reconstitué le puis devient un régiment type motorisé en 1935[3].
Seconde Guerre mondiale
modifierCampagne de France (1939-1940)
modifierLe 13e régiment d'infanterie (RI), régiment d'active, est renforcé à la mobilisation de septembre 1939. Sous les ordres du colonel Maurice Barthe, il est composé des bataillons I, II, III puis de la 13e compagnie pionniers (motorisée). Il appartient à la 9e division d'infanterie motorisée.
Libération de la France (1945)
modifierLe régiment est recréé le par la régularisation du 26e régiment d'infanterie organisé à partir des forces françaises de l'intérieur par le colonel Mingasson. Ce régiment, formé en Dordogne en novembre 1944 et dont le nom fait référence au 26e régiment d'infanterie de l'Armée d'armistice, voit son numéro 26 attribué en février 1945 à une unité lorraine[5],[6]. Lorsque le ministère de la Guerre annonce en décembre 1944 que le régiment périgourdin doit devenir le 13e RI, le colonel Mingasson tente de faire pression pour conserver le numéro 26. Il finit par accepter de venir à Paris le récupérer le drapeau du 13e RI mais distribue à ses hommes un insigne portant le numéro 26[6].
Non endivisionné, le régiment est déployé avec les forces françaises de l'Ouest[7], face à la poche de La Rochelle[8]. Il participe à l'opération Mousquetaire visant à libérer La Rochelle et lancée le 30 avril. Derrière le 4e régiment de zouaves, il s'empare de Thairé et de plusieurs hameaux, au prix de cinq tués et vingt-huit blessés. L'opération est annulée à l'approche de la capitulation allemande[9].
Opérations en Algérie (1945)
modifierFin mai 1945, après les émeutes de Sétif, Guelma et Kherrata, le 13e RI rejoint l'Algérie[10],[11] (le 3e bataillon est transporté par avion à Boufarik dès le 12[12]). Le régiment compte 1 854 hommes en . Il est dissous le [7].
Traditions
modifierDevise
modifierBourbonnais sans tache
Drapeau et décorations
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[13] :
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée, une à l'ordre de la division.
Le 13e régiment d'infanterie de ligne reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918 le .
Pour la période 1914-1918, le régiment reçoit compte également 1 citation à l'ordre de l'armée « le bataillon Du Bouchet », 3 citations à l'ordre du corps d'armée pour 3 compagnies.
-
Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
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Croix de guerre 1914-1918.
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Drapeau du 13e RI en la cathédrale de Nevers en 2014.
Chant
modifierPersonnalités ayant servi au régiment
modifier- Georges Bergé (1909-1997), général français, Compagnon de la Libération, était capitaine au régiment au début de la Seconde Guerre mondiale.
- François Buchet (1777-1868), alors chef de bataillon
- Albert Fossey-François (1909-1958), compagnon de la Libération, comme lieutenant-colonel en 1945.
- Michel Girardot (1759-1800)
- Nicolas-Joseph Thomas (1825-1898)
Sources et bibliographie
modifier- Citations collectives des régiments d'infanterie de 1914-1918
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Berger-Levrault (Paris), , 52 p. (lire en ligne)
Notes et références
modifier- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- Abbé Jobin : La Syrie en 1860 et 1861. Lettres et documents formant une histoire complète et suivie de massacres du Liban et de Damas, des secours envoyés aux chrétiens et de l'expédition française , recueillis et coordonnés
- Jacky Gazon, « Le 13e Régiment d’Infanterie : de Verdun à la victoire », Le Journal du Centre, (lire en ligne)
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 196-197
- Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense, (lire en ligne), p. 12 & 14-15
- Stéphane Weiss, « Numérologie identitaire au sein de l’armée française renaissante en 1944-1945: », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. N° 271, no 3, , p. 113–130 (ISSN 0984-2292, DOI 10.3917/gmcc.271.0113, lire en ligne, consulté le )
- Stephane Weiss, "Le jour d'après" : organisations et projets militaires dans la France libérée : août 1944 - mars 1946, Université Lumière-Lyon-II, (HAL tel-01419407), p. 669
- Bernard Couzinou, « A 19 ans, il entrait en résistance », sur Sud Ouest, (consulté le )
- Éric Brothé, Alain Chazette et Fabien Reberac, Charente-Maritime Vendée, 1939-1945, Editions Patrimoines & médias, (ISBN 978-2-910137-23-6, lire en ligne), p. 194
- Archives départementales de la Dordogne, « Fonds du commandant Rizza », sur FranceArchives (consulté le )
- J. Vernet, « L'armée De Terre En 1945-1946 », Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, vol. 28, no 110, , p. 45–78 (ISSN 0035-2314, lire en ligne, consulté le )
- Jean-Charles Jauffret, La Guerre d'Algérie par les documents: L'avertissement, 1943-1946, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-053-4, lire en ligne), p. 296
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007