12e division de réserve (Empire allemand)

La 12e division de réserve est une unité de l'armée allemande qui participe à la Première Guerre mondiale. Elle forme avec la 11e division de réserve le VIe corps de réserve. La division est engagée vers Longwy, puis poursuit les armées françaises ; elle combat dans les débouchés de l'Argonne durant la bataille de la Marne, elle occupe ensuite un secteur du front sur la rive gauche de la Meuse dans la région de Verdun.

12e division de réserve
Création 2 août 1914
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille des Ardennes
(Bataille de Longwy)
1916 - Bataille de Verdun
1916 - Bataille de la Somme
(Bataille du bois Delville)
1917 - Bataille de Passchendaele
1918 - Bataille de la Lys

En 1916, la division est engagée dans la bataille de Verdun sur la rive gauche de la Meuse. Elle combat ensuite durant les mois de juillet et de septembre 1916 dans la Somme, la division occupe ensuite un secteur du front en Artois. En 1917 et 1918, la division est principalement stationnée dans les Flandres, elle est engagée lors de la bataille de Passchendaele et lors de bataille de la Lys. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Première Guerre mondiale modifier

Composition modifier

Mobilisation en 1914 - 1915 modifier

  • 22e brigade d'infanterie de réserve
38e régiment d'infanterie de réserve
51e régiment d'infanterie de réserve
  • 23e brigade d'infanterie de réserve
22e régiment d'infanterie de réserve
23e régiment d'infanterie de réserve

1916 modifier

  • 22e brigade d'infanterie de réserve
23e régiment d'infanterie de réserve
38e régiment d'infanterie de réserve
51e régiment d'infanterie de réserve
  • 6e bataillon de jäger de réserve
  • 3 escadrons du 4e régiment de uhlans de réserve
  • 12e régiment d'artillerie de campagne de réserve (6 batteries)
  • 1re et 2e compagnies de réserve du 6e bataillon de pionniers de Silésie

1917 modifier

  • 22e brigade d'infanterie de réserve
23e régiment d'infanterie de réserve
38e régiment d'infanterie de réserve
51e régiment d'infanterie de réserve
  • 3 escadrons du 4e régiment de uhlans de réserve
  • 99e commandement d'artillerie divisionnaire
12e régiment d'artillerie de campagne de réserve (9 batteries)
  • 312e bataillon de pionniers

1918 modifier

  • 22e brigade d'infanterie de réserve
23e régiment d'infanterie de réserve
38e régiment d'infanterie de réserve
51e régiment d'infanterie de réserve
  • 2 escadrons du 4e régiment de hussards de réserve
  • 99e commandement d'artillerie divisionnaire
12e régiment d'artillerie de campagne de réserve (9 batteries)
133e bataillon d'artillerie à pied
  • 312e bataillon de pionniers

Historique modifier

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 12e division de réserve forme avec la 11e division de réserve le VIe corps d'armée de réserve rattaché à la Ve armée allemande.

1914 modifier

1915 modifier

  • -  : la division occupe un secteur au nord de Béthincourt et du bois de Forges sur la rive gauche de la Meuse.
 : le 27e régiment de réserve est transféré à la 117e division d'infanterie nouvellement créée[1].
 : des unités de la division sont envoyées en renfort à la Main de Massiges durant la bataille de Champagne.

1916 modifier

  • -  : engagée dans la bataille de Verdun. À partir du , combats sur la rive gauche de la Meuse.
 : prise du village de Forges-sur-Meuse.
 : prise du bois des Corbeaux, puis attaques sans résultat sur le Mort-Homme. Les pertes de la division sont énormes, au moment de sa relève elles atteignent 71 % de l'infanterie[1].
  • -  : retrait du front, repos dans la région de Cambrai.
  • 18 -  : mise en réserve de l'OHL.
  • - 1er août : engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Montauban-de-Picardie et de Hardecourt-aux-Bois, combats vers le bois du Trône et le bois Delville avec des pertes très lourdes. La division est relevée le et placée au repos vers Manancourt, des éléments restent en ligne jusqu'au 1er août vers Guillemont[1].
  • -  : transport par V.F. dans les Flandres. Occupation d'un secteur au nord de la Lys près d'Armentières vers Warneton et Messines.
  • - 1er novembre : transfert par V.F. sur la Somme. Engagée à nouveau dans la bataille de la Somme dans le secteur de Barleux et de Berny-en-Santerre[1].
  • -  : retrait du front, mouvement en Artois. La division occupe un secteur vers la crête de Vimy entre Vimy et Roclincourt.

1917 modifier

  • -  : retrait du front, repos dans la région d'Avesnes-sur-Helpe.
  • -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur entre Itancourt et l'Oise.
  • - 1er juin : retrait du front, repos dans la région de Guise.
  • -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur vers Saint-Quentin au sud de Fayet.
  • 7 -  : retrait du front, transport par V.F. de Fresnoy-le-Grand à Courtrai, la division est mise en réserve près de Passendale. Engagée dans la bataille de Passchendaele, des éléments de la division sont en ligne dans le secteur de Langemark à partir du . Du 20 au , la division occupe un secteur du front vers Saint Julien au nord-est d'Ypres et déplore de lourdes pertes[2].
  • -  : retrait du front ; à partir du , repos dans la région d'Origny-Sainte-Benoite.
  • -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur du front au sud-ouest de Saint-Quentin.
  • -  : retrait du front, transport par V.F. dans les Flandres et occupation d'un secteur vers Passendale.

1918 modifier

  • 4 -  : occupation d'un secteur vers Moorslede, relevée par la 31e division d'infanterie[2].
  • -  : mouvement de rocade, relève de la 17e division d'infanterie[2].
  • 11 -  : relevée par la 9e division de réserve[2]. Engagée à partir du dans la bataille de la Lys et renforce la ligne de front devant Neuve-Église, les combats entrainent de fortes pertes.
  • -  : retrait du front, repos et reconstitution dans la région d'Avion.
  • -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur vers Hinges, relevée le par la 1re division de réserve de la Garde[3].
  • 6 -  : repos dans la région de Douai.
  • -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur vers Écoust-Saint-Mein. Au cours des combats durant cette période, la division déplore la perte de 900 hommes faits prisonniers[3].
  • -  : retrait du front, repos dans la région de Cambrai.
  • 2 -  : mouvement vers le front dans la région de Lens, combats défensifs à Noyelles le , à Wattignies-la-Victoire le , Rumigny le [3].
  • -  : retrait du front, repos.
  • 4 -  : mouvement vers le front, le la division est identifiée à l'ouest d'Orsinval. Elle combat ensuite à Wargnies-le-Petit le , à Saint-Waast le , à Bavay le , au nord-est de Taisnières-sur-Hon le . La division est localisée vers Villers-Saint-Ghislain le [3]. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps modifier

Grade Nom Date
Generalleutnant Hinko von Lüttwitz -
Generalleutnant Hans von Carlowitz -
Generalleutnant Karl von Kehler -
Generalmajor Konrad Dumrath -
Generalleutnant Otto von Arnim -

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. a b c d et e US Army 1920, p. 216
  2. a b c et d US Army 1920, p. 217
  3. a b c et d US Army 1920, p. 218

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes modifier