Église Saint-Cyr de Saint-Cyr (Ardèche)

église située en Ardèche, en France

L'église Saint-Cyr est érigée dans la commune de Saint-Cyr, département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. L'édifice est situé au centre du village.

Église Saint-Cyr-de-Tarse
Image illustrative de l’article Église Saint-Cyr de Saint-Cyr (Ardèche)
Présentation
Nom local Église de Saint-Cyr
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Cyr
Type Église paroissiale
Rattachement Paroisse Bienheureux Gabriel Longueville - Diocèse de Viviers
Style dominant Roman
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Ville Saint-Cyr (Ardèche)
Coordonnées 45° 15′ 07,03″ nord, 4° 43′ 49,1″ est
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
(Voir situation sur carte : Ardèche)
Église Saint-Cyr-de-Tarse
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Église Saint-Cyr-de-Tarse

Historique modifier

Les documents cités dans la bibliographie de l'article permettent d'établir la chronologie suivante :

  • XIIIe siècle : Mention écrite du village dans le cartulaire de l’abbaye de Saint-Chaffre (Le Monastier-sur-Gazeille) et construction de la nef de l’église (?).
  • 1299 : L’église accueille le baptême de Pierre Bertrand de Colombier célébré par son oncle le cardinal Pierre Bertrand.
  • 1523 : Mention écrite de l’église dans le « Pouillé de l’Église de Vienne ». Saint-Cyr et l’ensemble des paroisses vivaroises situées au nord du Doux dépendent alors de l’archidiocèse de Vienne (Isère).
  • 1666  : Création de la chaire.
  • 1789 : Révolution
  • 1793 : Fermeture de l’église au culte ?
  • 1802 : Réouverture officielle au culte : l’église demeure paroissiale dans le cadre de la mise en place de l’organisation temporelle concordataire.
  • 1826 : Constitution du cadastre « napoléonien » de Saint-Cyr. L’église apparait sur le plan.
  • 1857 : Réalisation ou année d’achèvement des peintures de la voûte de la nef et de l’arc triomphal.
  • 1857 – 1861  : Agrandissement de l’église avec la construction des bas-côtés.
  • 1859 – 1861 : Construction du campo santo.
  • 1906 : Inventaire de l’église dans le cadre de la Loi de séparation des Églises et de l'État. L'opération se déroule après forçage des portes du campo santo, de l’église et de la sacristie le .
 
  • 1925 : Rénovation du clocher, la restauration de la charpente a donné lieu à l’installation de tuiles colorées formant un motif.
  • 1955, 1982 et 1995 - 1998 : Rénovation du campo santo.
  • 1962 : Travaux de restauration intérieure avec mise en valeur des pierres des piliers intérieurs, la peinture des murs et des voûtes des bas-côtés.
  • 1994 : La paroisse de Saint-Cyr et les autres paroisses catholiques de la banlieue d’Annonay (sauf Roiffieux) forment l’« Ensemble Inter Paroissial d'Annonay - rural ».
  • 1996 ? : Restauration de l’intérieur, le chœur de l’église prend son aspect actuel.
  • 2001 : Inscription d’objets de l’église parmi les Monuments historiques.
  • 2003 : Création de la paroisse « Saint-Christophe lès Annonay », par fusion des paroisses catholiques existantes (1er janvier) [1].
  • 2016 : Ouverture de l’église dans le cadre de la « Nuit des églises » en lien avec la Conférence des évêques de France (juillet) et des « Journées européennes du patrimoine » en partenariat avec la Communauté d'agglomération du Bassin d'Annonay. (septembre).
  • 2021 : Création de la paroisse « Bienheureux Gabriel Longueville » du Bassin d'Annonay par fusion des paroisses « Sainte-Claire » d’Annonay, de Roiffieux et de La Vocance et « Saint-Christophe lès Annonay » (1er mai) [2].

Description générale modifier

Avant de pénétrer dans l’édifice, le visiteur, le paroissien doit traverser un " campo santo ", monument inspiré de l’Italie. On peut traduire " campo santo " par " champ saint ". Celui de St-Cyr se présente sous la forme d’un cloître dont les trois côtés achèvent de fermer la cour d’entrée de l’église. Il est de style néo romano-byzantin, avec des couleurs rouges et ocres dominantes. Il possède deux niveaux. Au rez-de-chaussée les alvéoles du cloître sont décorées de groupes sculptés ou abritent trois tombes. Le niveau supérieur offre essentiellement une terrasse déambulatoire et des éléments sculptés. Au centre de ce niveau, une construction arrondie surmontée d’une coupole.

 
Le Campo Santo, rajouté à l'entrée de l'église en 1861.

Le clocher de l’église a une base carrée. Il est placé au-dessus du chœur. Son appareillage de pierres s’intègre au reste de l’église. On pourra observer que la forme de sa toiture est plus complexe qu’il n’y paraît : il s’agit d’un octogone avec quatre grands côtés (ornés d’une croix) alternant avec quatre plus petits. La base du toit, commence en pente douce avant de se relever vers le sommet, qui est pourvu d’une boule et d’une croix. On peut voir aussi, aux quatre coins du carré quatre éléments de pierre.

Composée d’une nef, de deux bas-côtés et d’un chœur, l’édifice présente un chevet plat. L’ensemble est recouvert de tuiles creuses. L’église frappe par des dimensions, en longueur, largeur et hauteur : au sol 15 m x 15 m plus le chœur qui sert de base au clocher. La nef principale supporte, sur des piliers, une voûte demi-cylindrique entièrement couverte de peintures. Des peintures occupent aussi " l’arc triomphal " au-dessus du chœur. Les deux nefs complémentaires ont des voûtes en ogives croisées.

Vocable modifier

Saint Cyr de Tarse est le patron de cette église.

Intérieur de l'édifice modifier

Le sanctuaire modifier

Plusieurs éléments aux fonctions liturgiques précises :

En l’église de Saint-Cyr, l’ambon, l’autel et le tabernacle ont été réalisés à partir d’éléments de la chaire datant de 1666.

Peintures murales modifier

Des peintures occupent tout le plafond demi-cylindrique de la nef principale et l’arc triomphal au-dessus du chœur. Elles datent de 1857, mais sont réalisées dans un style qui pourrait les faire imaginer plus anciennes. Elles sont exécutées en trompe-l’œil, pour les faire apparaître en relief.

La paroi verticale au-dessus du chœur figure : Saint Grégoire, saint Pierre, le Christ, saint Paul et saint Augustin.

Sur le plafond de la nef, quinze grands motifs ont été disposés entre des cadres fictifs. Ils représentent les évangélistes, d’autres saints et des scènes de la vie du Christ. On peut y lire aussi les noms des saints et ceux des donateurs. On trouve :

Les portraits en pied sont ceux de :

Vitraux modifier

Les vitraux ont des motifs géométriques.

Tableaux modifier

Deux tableaux de l’église sont recensés sur la base Palissy. Ils sont inscrits parmi les monuments historiques au titre d'objet depuis le  :

  • Saint Jérôme, datant du XVIIe siècle[3].,
  • Saint Antoine dans sa grotte, datant du XIXe siècle plus précisément de 1847 [4].

Sculptures modifier

Statues modifier

Plusieurs statues décorent l'église dont Saint Joseph et Sainte Marie.

Chemin de croix modifier

 
Début du chemin de croix.

Le Chemin de croix rappelle différents épisodes en quatorze stations du premier Vendredi saint : la Passion du Christ. Celui du campo santo est l’œuvre d’André Vermare au XXe siècle.

Autres éléments modifier

Dans le campo santo se trouvent des groupes sculptés : La Mise au tombeau du Christ, La Résurrection. Un calvaire a été construit en granit gris bleuté. L’ensemble de l’édifice est enrichi de gargouilles et de diverses statues comme celle de la Vierge, de saint Michel et de saint Régis. Enfin on y trouve les tombes du chanoine Courty, curé et commanditaire du campo santo décédé en 1869 et d’autres donateurs.

Chronologie des curés modifier

? – 1994 modifier

Un curé, aidé parfois d'un vicaire a la charge de la paroisse dont le territoire correspond approximativement à celui de la commune.

1994 – 2003 modifier

Une équipe presbytérale dont les membres sont « curés in solidum » (responsables solidairement) a la charge de l’ensemble des paroisses catholiques de la banlieue d’Annonay (Ensemble Inter Paroissial d'Annonay - rural).

2003 – 2021 modifier

Avec la création de la paroisse Saint-Christophe dont le territoire comprend la banlieue d'Annonay, à l'exception de Roiffieux et de la vallée de La Vocance, une Équipe d’Animation Pastorale (E.A.P.) composée de laïcs en mission et de prêtres nommés « curés in solidum » à la charge de la paroisse nouvelle.

Depuis 2021 modifier

Avec la création de la paroisse « Bienheureux Gabriel Longueville » dont le territoire correspond au bassin de vie d'Annonay, une Équipe d’Animation Pastorale (E.A.P.) présidée par un prêtre nommé « curé » à la charge de la paroisse nouvelle.


Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Abbé Filhol.- Histoire religieuse et civile d’Annonay et du Haut – Vivarais depuis l’origine de cette ville jusqu’à nos jours.- Tome 1, 2, 3 et 4.- Moussy ainé.- 1882.
  • Abbé Léorat-Picansel.- Annonay pendant la Terreur.- Tome 1 et 2.- Amis du Fonds Vivarois.- 1988.
  • Alice Lacour, L’Ardèche… d’une église à l’autre, Aubenas, Imprimerie Fombon, 2013, 375 p.
  • Archives départementales de l’Ardèche :
    • La Croix de l’Ardèche.- année consultée 1906.
    • Le Journal d’Annonay.- année consultée 1906.
  • Dauphiné libéré (Le).- Quotidien régional paraissant depuis 1944.- Edition Annonay & Tournon.- et ( (reportages de François Bassaget).
  • Docteur Francus.- Voyage autour d’Annonay.- Imprimerie Hervé Frères, Annonay.- 1901.- 368 p.- Réédition.- Imprimerie Lienhart et Cie, Aubenas ;- 1975.- 414 p.
  • Églises en Ardèche, Service diocésain de la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse de l’Ardèche et de la Commission d’art sacré, 2010.
  • Horizons.- Bulletin inter paroissial de Davézieux, Saint-Cyr, Vernosc-lès-Annonay, Talencieux, Colombier-le-Cardinal et Thorrenc.- mensuel.- n° consultés de 49 (25 / ) à 144 (30 / ).
  • Jacques Perrier, Visiter une église, Paris, Centurion, 1993, 143 p.
  • Origines ardéchoises, revue trimestrielle de la Société des Amateurs de Généalogie de l’Ardèche, numéro consulté : 66 (article « Chronique de mon village Saint-Cyr » d’Henri Goin et de Jean-Marc Janin).
  • Réveil (Le) Vivarais - Vallée du Rhône - Pilat.- Hebdomadaire local paraissant depuis 1944.- numéros consultés : année 2016.
  • Ribon Jean.- Reflets de l’Ardèche, Pages d’histoire civile et religieuse.- Édition et Région, La bouquinerie, Valence.- 2007.- 376 p.
  • Saint-Cyr, documentation mise à disposition des visiteurs par la paroisse.

Articles connexes modifier

Saint-Cyr (Ardèche)

Liens externes modifier