Yellow Magic Orchestra

groupe de musique japonais
Yellow Magic Orchestra
Description de cette image, également commentée ci-après
Yellow Magic Orchestra à la fin d'un concert à Londres en 2008.
Informations générales
Autre nom YMO, YMO, Not YMO, Human Audio Sponge, HAS, HASYMO
Pays d'origine Drapeau du Japon Japon
Genre musical Synthpop[1], technopop[2], art pop[3]
Instruments Séquenceur musical, boîte à rythmes, échantillonneur, synthétiseurs, vocoder, batterie électronique
Années actives 1978-1984, 1992-1993, 2002-2004, 20072012
Labels Alfa Records, A&M Records, EMI, Restless Records, Sony Music House, Avex Trax
Site officiel www.ymo.org
Composition du groupe
Anciens membres Haruomi « Harry » Hosono
Yukihiro Takahashi (†)
Ryuichi Sakamoto (†)

Le Yellow Magic Orchestra est un groupe de synthpop japonais, originaire de Tokyo. Formé en 1978, il est plus connu sous l'acronyme YMO. Ses membres principaux sont Haruomi Hosono (basse, claviers, choeurs), Yukihiro Takahashi (batterie, chant) et Ryūichi Sakamoto (claviers, chœurs)[2]. Le groupe est considéré comme l'un des pionniers de la musique électronique[2],[4] par leur utilisation d'instrument naissant comme les synthétiseurs, les échantillonneurs, les séquenceurs musicaux, les boîte à rythmes ainsi que l'utilisation d'ordinateurs et l'enregistrement du son en numérique[5],[6]. Le groupe participa au boom de l'electropop au début des années 1980[7]. Le groupe est considéré comme un précurseur qui influencera d'autres mouvements musicaux comme la synthpop, la J-pop, la musique electro, et la techno, tout en explorant des thèmes socio-politiques au travers de leurs albums[8].

Avant leur formation, chacun des trois membres étaient déjà considérés comme étant des vétérans dans le monde de l'industrie musicale. Ils tirent leur inspirations d'une foule de genre éclectiques allant de la musique électronique d'Isao Tomita et de Kraftwerk, de la musique traditionnelle japonaise, des bruitages de jeux d'arcade, de la musique funk et des productions disco de Giorgio Moroder. Leur album Yellow Magic Orchestra sorti en 1978 se retrouvera à la surprise générale dans le top 20 anglais et vendra plus de 400000 copies aux États-Unis. Lors de leur enregistrement live, le groupe était parfois accompagné de Hideki Matsutake[9].

Yellow Magic Orchestra sortira sept albums avant de prendre une pause en 1984. Le groupe se reformera plusieurs fois à l'occasion de concert ou de projets musicaux avant les décès de Yukihiro Takahashi et de Ryuichi Sakamoto en 2023[10],[11].

Biographie modifier

1976–1978: Formation du collectif modifier

Si la formation du groupe est venue d'une initiative d'Haruomi Hosono, tous avaient commencés à s'intéresser à la musique électronique par le passé. Sakamoto avait testé en 1970 des instruments de musique électronique lors de ses études à l'université des arts de Tokyo, notamment des synthétiseurs comme le Buchla, le Moog et l'ARP[12]. De son côté Hosono avait déjà utilisé une boite à rythme de type Ace Tone au début de sa carrière dans les années 70[13]. À la suite de la rupture de son groupe Happy End en 1972, Hosono aide à l'enregistrement de plusieurs disques d'electronic rock notamment l'album de folk pop rock de Yōsui Inoue Kōri no Sekai en 1973 et l'album de rock progressif et psychédélique d'Osamu Kitajima intitulé Benzaiten en 1974, durant lesquels il a pu utiliser des synthétiseurs, des guitares électrique, des basses électriques, des batteries électronique et des boîtes à rythmes[14],[15]. À la même époque, Hideki Matsutake qui sera technicien sur leurs albums (et considéré comme le « quatrième membre » officieux) était assistant pour le compositeur de musique électronique Isao Tomita. Pas mal des techniques qu'ils avaient appris à cette époque resserviront lors du premier album de Yellow Magic Orchestra[9],[16].

Sakamoto fut d'abord recruté par Hosono en tant que membre de son groupe Tin Pan Alley en 1976, puis recruté par Takahashi en 1977 pour l'aider sur l'enregistrement de son premier album solo. Sakamoto et Takahashi vont par la suite être amené à travailler sur un des albums d'exotica d'Haruomi Hosono, Paraiso dans lequel ils ajoutent l'utilisation d'instrument électroniques. Le disque est finalement crédité sous le nom de "Harry Hosono and the Yellow Magic Band" afin de se moquer de l'obsession à l'époque pour la magie noire[17]. Enregistré en 1977, le disque paraîtra dans le courant de l'année 1978[18]. Tous enregistrent un second album d'exotica au début de l'année 1978, Pacific qui inclut une première version de la chanson Cosmic Surfin[19].

Hosono, Sakamoto et Matsutake travaillent par la suite sur Cochin Moon (1978) un album expérimental d'"electro-exotica" qui mélange la musique électronique et la musique indienne. Se présentant comme la bande-son d'un film bollywoodien fictif, l'album inclut la chanson "Hum Ghar Sajan" qui est un exemple rare de raga au synthétiseur[20].

La même année, Sakamoto sort son propre album solo Thousand Knives dans lequel il expérimente une fusion entre la musique électronique et la musique traditionnelle japonaise. Hosono contribuera à la chanson titre de l'album Thousand Knives[21]. L'album est notable pour son utilisation d'un séquenceur musical Roland MC-8 programmé par Matsutake[22],[23].

Alors que Sakamoto travaille sur Thousand Knives, Hosono estime qu'ils ont le potentiel pour lancer un groupe disco qui aurait les moyens de marcher en dehors du japon. Il invite tout d'abord Tasuo Hayashi qui avait bossé avec lui dans le groupe Tin Pan Alley et Hiroshi Sato mais tous deux vont refuser[23] avant d'inviter Sakamoto et Takahashi à former le Yellow Magic Orchestra.

1978–1983: Succès national puis international modifier

Enregistré en juillet 1978 dans un studio de Shibaura, le premier album, nommé tout simplement Yellow Magic Orchestra mélange de la musique électronique, des bruitages de jeux vidéos tout en gardant une influence de musique exotica et de musique traditionnelle japonaise qui selon le magazine Billboard leur fait créer un son qui n'existait pas jusque là[24]. L'album est un succès et amène une tournée nationale[25].

Lors d'un concert au Roppongi Pit Inn, ils sont repérés par des producteurs américains d'A&M Records qui propose un partenariat avec Alfa Record. Cette opportunité d'avoir une carrière internationale pousse les membres à se concentrer en priorité sur Yellow Magic Orchestra en dépit de leur carrière solo. Ils sortent alors Firecracker le deuxième morceau de l'album sous forme de single destiné au marché américain et européen.

Profitant d'un contrat de partenariat avec Fuji Cassette le groupe est à l'origine du boom de la popularité de la pop musique électronique japonaise nommée la « technopop »[17],[5] et aura un effet similaire à celui qu'à eu les Beatles et la beat music sur l'Angleterre des années 1960[17]. Durant ses années de production, YMO sera le groupe le plus populaire du japon[17].

Akiko Yano, chanteuse et future femme de Sakamoto rejoindra le groupe à la fin des années 1970 et au début des années 1980 pour accompagner certaines chansons en concert mais ne participera à aucun des albums[26]. À cette époque les membres de YMO participeront à la confection des albums de celle-ci. Grâce au succès du premier album, le groupe achète du nouveau matériel (synthétiseurs, samplers, séquenceurs, boites à rythmes) dont ils font bien plus usages dans les prochains albums[2],[5],[6]. Le single Computer Game se vend finalement à 400 000 exemplaires aux États-Unis[5] et atteint la 17e place du top britannique.

Leur second album Solid State Survivor sort en 1979 et marque l'apogée de la carrière de YMO au japon. Celui-ci gagnera le prix du meilleur album de l'année 1980 lors des Japan Record Awards. Il comporte des paroles en anglais écrites par Chris Mosdell et fait appel à un imaginaire cyberpunk qui dépeint une société humaine aliénée par un futur dystopique. Cela étend leur popularité en dehors des frontières du japon. Le single Behind the Mask, produit à l'origine pour une publicité de 1978 pour les montres à quartz de la marque Seiko devient l'un des plus grands succès du groupe à l'étranger[27]. Le second single, Solid State Survivor rencontrera un succès d'estime et Michael Jackson émettra un temps l'idée de l'adapter en anglais pour l'inclure sur l'album Thriller[28]. La version de Michael Jackson sortira finalement en 2010 sur l'album posthume Michael. Solid State Survivor contient aussi une reprise de la chanson Day Tripper des Beatles[29]. L'album se vendra à plus de 2 millions d'exemplaires à travers le monde[30].

En 1980, YMO entame une séries de concert dont les place sont rapidement complètes. Leur premier album live, Public Pressure se vendra à prêt de 250 000 exemplaires en deux semaines tandis que leur troisième album studio, X∞Multiplies recevra plus de 200 000 précommande avant sa sortie[5]. Durant cette année là, les albums Solid State Survivor et X∞Multiplies arriveront tous les deux en tête du top Oricon pendant près de sept semaines, un record qui n'a jamais été battu[31]. Le premier single de l'album Multiplies sera une tentative de faire du ska électronique[32].

En 1981, YMO sort son quatrième album studio BGM. "Rap Phenomena" le premier single de l'album sera une des premières tentatives de mélanger musique électronique et rap[33]. Le groupe entame une tournée internationale aux États-Unis et en Europe où ils jouent à guichet fermé[5]. Le groupe jouera les morceaux "Firecracker" et "Tighten Up" sur le plateau de l'émission américaine Soul Train. Le groupe devient populaire sur la scène émergente de la communauté hip hop pour leur son électronique. Firecracker sera samplé dans la chanson Death Mix de 1983 par Afrika Bambaataa[34],[35].

1984-1993 : Séparation puis brève reformation modifier

En 1984, le groupe sort un film musical d'une heure et demi intitulé Propaganda. Après la diffusion du long-métrage, les membres mettent en pause le groupe afin de se consacrer à leur carrière solo tout en se laissant la possibilité de relancer celle-ci. Gardant un bon rapport, les membres du groupe participent ponctuellement à l'enregistrement des albums solos de chacun d'entre eux et ils font des apparences régulières à la télévision. Takahashi, n'hésitera pas à jouer des morceaux du groupe à ses propres concerts, tandis que Hosono et Sakamoto se tournent vers des carrières de compositeurs et d'artistes[36] ce dernier finissant par gagner des Grammy, des Oscar, et des Golden Globe pour ses musiques de films[29].

En 1993, pour les quinze ans du groupe, Yellow Magic Orchestra sort une sorte d'album réunion, nommé Technodon et crédité sous le nom de 'NOT YMO' ou YMO. Plus conceptuel, l'album est plus tourné vers la techno et l'acid house et les paroles des chansons sont remplacés par des lectures d'article de recherche scientifique. Ils se produisent sur scène au Tokyo Dome, et sort son album Technodon live.

1993-2023 : Reformations ponctuelles modifier

Au début des années 2000, Hosono et Takahashi se sont réunis dans un groupe éphèmère appelé Sketch Show qui revoit la réapparition ponctuelle de Ryuichi Sakamoto sur certains morceaux et certaines performances publiques notamment au Sonar Festival de Barcelone. Le groupe évolue pour s'intituler Human Audio Sponge et inclure les trois anciens membres de YMO. Ils sortent un morceau pour une campagne publicitaire pour la bière Kirin, ainsi qu'une nouvelle version de leur tube Rydeen nommé "Rydeen 79/07" qui finiront tous deux en tête sur l'iTunes Store japonais.

Après être revenu en juillet 2007 pour le concert caritatif Live Earth de Kyoto le groupe se reforme officiellement en août 2007 sous le nom de HASYMO (acronyme de Human Audio Sponge et Yellow Magic Orchestra) nom qui tiendra jusqu'au mois d'Août 2009 où la formation reprendra son nom initial de Yellow Magic Orchestra.

Durant cette période le groupe enregistre le single "Rescue" pour la bande originale de Appleseed EX Machina et sort le titre "The City of Light/Tokyo Town Pages" en Août 2007. Ils se produisent dans de nombreux festivals à travers le monde (Meltdown festival de Londres, festival de Gijón en 2008, World Happiness festival au japon en 2009 2010 et 2012, Hollywood Bowl, Warfield, Fuji Rock Festival en 2011, No Nukes Festival en 2012 où ils se produisent avec Kraftwerk.) Après l'année 2012, le groupe arrête de se produire sur scène sans qu'aucune annonce de séparation n'ai été annoncée.

Le 23 juin 2018, lors de la première du concert solo de Hosono au Barbican Centre de Londres, Takahashi et Sakamoto le rejoignent sur scène pour jouer "Absolute Ego Dance" constituant la dernière apparition public du groupe. Le 11 janvier 2023, Takahashi meurt à l'âge de 70 ans de pneumonie. Il avait survécu à une tumeur cancéreuse en 2020 ce qui lui avait laissé de nombreux troubles de santé qui l'avait empêchés de reprendre la musique[10],[37],[38],[39]. Deux mois plus tard, le 28 mars 2023, Ryuichi Sakamoto meurt à l'âge de 71 ans des suites d'un cancer détecté en 2020[40].

Style musical modifier

Alors que leur contemporains de Düsseldorf ou de Détroit utilisaient la musique électronique afin de créer un monde dystopique, Yellow Magic Orchestra se tourne vers une approche plus "joyeuse et libératrice" de la musique électronique. Sakamoto explique qu'ils étaient "fatigués" de la façon dont les musiciens japonais ne cherchaient qu'à imiter la musique américaine et voulaient "créer quelque chose d'original venu du Japon."[41] Le groupe allemand Kraftwerk aura une influence toute particulière sur le groupe [41] qui admirait leur style "formaliste" mais cherchaient à éviter leur approche trop "allemande" pour eux. Sakamoto décrit la musique de Kraftwerk comme "théorique, très concentrée avec une force dans le minimalisme."[42] Ils voulaient faire quelque chose qui s'en approche tout en quittant la partie "minimaliste" et varier l'utilisation des synthétiseur afin d'introduire des sons plus "divertissant et frais"[43] et se concentrer sur la mélodie[41] pour échapper de la "pop robot" de Kraftwerk[44].

Le groupe s'inspire de toute sorte d'influences[32] comme la musique électronique japonaise d'Isao Tomita)[45] la musique traditionnelle japonaise, la musique expérimentale chinoise[41] la musique indienne (comme celle de Ravi Shankar ou des films Bollywoodien)[20], les bruits de jeux d'arcades[17],[46] le rap américain[33], l'exotica[32], le ska des caraïbes[32], la disco italienne de Giorgio Moroder[2] les Beatles, les Beach Boys et leur leader Brian Wilson ainsi que[47] la musique classique[12] les cris d'animaux[48] et le noise[49]. Sakamoto ayant expliqué qu'il souhaitait faire une musique qui ne place "aucune frontière entre ce qui est de l'ordre de la musique et ce qui est de l'ordre du bruit."[49] Selon le magazine SF Weekly, YMO a évolué d'une sorte de "disco-exotica loufoque" composé de "bip et de bleeps" vers une sorte de musique concrète qui s'est perfectionnée dans leurs albums de 1983 Naughty Boys et Service[41].

Sample modifier

Le groupe est un précurseur de la technique du sampling et de son utilisation afin d'en faire des boucles musicales via ordinateur[50]. Leur hit de 1978, Computer Game/Firecracker utilise un sample de la chanson Firecracker de 1959 par Martin Denny et des bruitages issues des jeux Space Invaders et Circus[17],[46].

Selon le magazine The Vinyl District leur album de 1981 Technodelic est le premier album de musique à être principalement composé d'échantillons[51]. L'album a été produit en utilisant un échantillonneur LMD-649 créé expressément pour le groupe par un l'ingénieur du son Kenji Murata de Toshiba-EMI. Après la sortie de l'album l'instrument resservira pour d'autres artistes comme Chiemi Manabe[52] ou Logic System[53].

Instruments utilisés modifier

 
YMO est le premier groupe à utiliser le Roland TR-808 Rhythm Composer

Le groupe va utiliser tout au long de sa carrière une grande variété d'instruments électroniques, souvent dès leur mise sur le marché[23],[54]. Haruomi Hosono, utilisait déjà une boîte à rythmes Ace Tone depuis le début de sa carrière dans les années 1970[13].

Yellow Magic Orchestra ainsi que l'album de Ryuchi Sakamoto Thousand Knives furent les premier albums de musique a utiliser un Roland MC-8 Microcomposer, un des premiers ordinateur consacré à la musique, programmé par Hideki Matsutake[22],[54],[55],[56]. L'ordinateur s'accompagnait d'un clavier numérique pour entrer les informateurs et contenait 16 KB de RAM ce qui leur autorisait de pouvoir faire une séquence maximum de 5200 notes, ce qui était un énorme pas en comparaison des séquenceurs de l'époque[55]. Alors que l'ordinateur avait été un échec commercial à cause de son prix trop élevé[55] YMO fut l'un des premiers groupe de musique à l'utiliser aussi bien dans leur album que dans leurs concerts[9].

Mais ils sont aussi connus pour être le tout premier groupe à avoir utilisé un Composeur Rythmique Roland TR-808 dès la sortie de la machine en 1980[57]. Alors que la machine était un échec car manquant d'un échantillonneur digital (ce que proposait le Linn LM-1, la machine concurrente) le TR-808 produisait un grand nombre de sons de percussions assez uniques[57] notamment des bruits de batteries[58],[59] de clappement de main[59], de caisse claire, de Charleston et sonnaille qui seront caractéristiques du groupe et qui accroitra la popularité de la machine par rapport aux autres batteries électroniques[60]

Les autres instruments électroniques utilisés par le groupe incluent une batterie électronique Pollard Syndrum[54] des vocodeurs Roland VP-330 et Korg VC-10[54],[23], des synthétiseurs Yamaha CS-80 et DX7[61],[23],Korg PS-3100 et PS-3300[54],[23] Moog III-C, Polymoog, ARP Odyssey, Oberheim 8 pistes et E-mu Emulator[23]. Des instruments amplifiés comme le piano Fender Rhodes ou la basse Fender Jazz Bass furent aussi utilisés[54].

À l'époque, le magazine Billboard retient que l'utilisation de tant de technologie informatique couplé à celle de synthétiseurs, permettait à YMO de créer un son jamais entendu auparavant[24]. Yellow Magic Orchestra est le premier groupe à avoir sorti un album totalement créé par ordinateur, précédant l'album Computer World (1981) de Kraftwerk de plusieurs années[62]. YMO fut crédité à l'époque comme étant l'un des groupes ayant starifié l'image du rock par ordinateur[5].

Héritage modifier

Yellow Magic Orchestra est souvent qualifié comme étant les précurseurs du mouvement cyberpunk[63] et eux-mêmes décrivaient leur musique comme de la musique "proto-techno"[64],[65]. Dans les années 1990, le groupe était fréquemment cité en tant que pionnier de l' ambient house[2]. YMO a aussi popularisé les performances lives où l'artiste est assez statique et dans lesquels sont utilisés les boîtes à rythmes et les échantillonneurs[66]. Ils ont aussi influencés des groupes anglais tels que Duran Duran[17] ou Japan[67].

Le groupe aura souvent été repris par d'autres artistes. La chanson Behind the Mask a été reprise notamment par Eric Clapton et Michael Jackson dans les années 1980. La chanson de 1983 Kimi ni Mune Kyun se verra reprise en 1993 par le groupe The Human League in 1993[68] et par Asako Toki en 2006[69]. En 1990, la série Dragon Ball Z rend hommage au groupe avec une chanson nommée Solid State Scouter une reprise de Solid State Survivor qui fait office de thème principal du téléfilm Dragon Ball Z : Baddack contre Freezer. En 2009, une reprise de "Kimi ni Mune Kyun" fut utilisé en tant que générique de fin pour l'adaptation de Maria Holic, chantée par Asami Sanada, Marina Inoue, et Yū Kobayashi, les comédiennes de doublage des personnages principaux. De même en 2015 dans le 5ème épisode de l'anime Sound! Euphonium "Rydeen" est joué par l'orchestre du lycée de Kitauji.

En 2008, la liste « des 100 meilleurs groupes japonais de tous les temps » établie par HMV Japon listait YMO en deuxième place, en dessous du groupe de pop Southern All Stars[70]. En 2006, Senor Coconut rend hommage au groupe avec son album Yellow Fever![6]

Musique électronique modifier

YMO compte parmi les pionniers de la synthpop, un genre qui aura émergé au début des années 1980. Le groupe va être une source d'influence pour des artistes comme Ultravox, John Foxx, Gary Numan, Duran Duran[17], Depeche Mode, Camouflage[2],[71], OMD, The Human League[41], Todd Rundgren, Visage[72], et Art of Noise[73]. Ils continuent à être remixés ou échantillonnés par des artistes modernes[2] tels que le musicien expérimental Yamantaka Eye, et les groupes electro comme LFO, 4hero, The Orb, Orbital ou 808 State et d'autres artistes plus divers comme Senor Coconut, , Afrika Bambaataa[34], Michael Jackson, Quincy Jones, Greg Phillinganes[74], Eric Clapton, Mariah Carey, ou Jennifer Lopez[75].

YMO a aussi influencé l'essor de la musique techno[76] notamment ses pionniers comme Juan Atkins, Kevin Saunderson, ou Derrick May[77]. Des artistes plus récent comme Surgeon, μ-Ziq ou Cosmic Baby citent couramment YMO comme source d'inspiration au côté de Kraftwerk[78]. L'album de 1979 "Technopolis" est considéré comme un album précurseur par le courant de la techno de Detroit et par le groupe Cybotron[32]. Le morceau de 1978 "Computer Game" aura influencé aussi le mouvement de la techno "bleep" consistant à simuler des bruits de jeux vidéos. Le morceau se retrouvera sur la compilation de Carl Craig Kings of Techno (2006)[79].

Dans les années 1990, des artistes d'ambient house desquels font partie The Orb, Ultramarine et 808 State[12] rendent hommage à YMO avec un album de remix nommé Yellow Magic Orchestra: Hi-Tech/No Crime et sortie en 1993[2],[80] Ils auront aussi, par leur productions des années 1990 influencé un mouvement comme l'acid house et l'utilisation de morceaux orientaux se retrouvera dans le mouvement de l'electronica et des artistes comme Dizzee Rascal, Kieran Hebden[17], et Ikonika[81].

En 1993, Johnny Black de Hi-Fi News décrit le groupe comme les "plus influents techniciens de l'electro-techno-dance que le monde ai jamais produits" estimant que "sans eux (et Kraftwerk) la musique d'aujourd'hui ressemblerait sans doute beaucoup à celle d'hier." [4] En 2001, Jason Ankeny du Allmusic Guide to Electronica décrit YMO comme ayant eu « une influence séminale sur les artistes contemporains de la musique électronique par leur grande popularité dans leur pays et en dehors » et ce qui en fait le « plus grand innovateur de la culture électronique, après Kraftwerk. » [82]

Hip hop modifier

Le groupe deviendra aussi populaire auprès de la communauté hip hop émergente. Le titre Firecracker sera samplé dans le Death Mix d'Afrika Bambaataa[34],[35] et le titre Planet Rock sera en partie inspiré par les morceaux de YMO[83],[84]. Le titre de Sakamoto "Riot in Lagos" sera aussi cité par Kurtis Mantronik comme une influence majeure de la constitution de son groupe de hip hop électro Mantronix[85];

L'utilisation de sons de jeux vidéos dans certains titres de Yellow Magic Orchestra aura une influence sur le hip hop des années 1980 et le titre Computer Games/Firecracker sera échantillonné sur plusieurs morceaux de hip hop parmi lesquels les titres Mega-Mixx II de 2 Live Crew[69]Funky Towel de De La Soul[86] I'm Real de Jennifer Lopez (2001) et la version originale du Loverboy de Mariah Carey[75].

Musique Japonaise modifier

La popularité du groupe dans son pays d'origine durant la période 1978-1983, fera que la jeunesse de l'époque fut surnommée la "Generation YMO" (YMO世代, YMO Sedai?)[87]. Le groupe affectera grandement la pop japonaise des années 1980 et 1990, qui sera dominé par l'utilisation d'ordinateur et la grande part d'instrument électronique dans leur musique[45]. YMO fut l'un des artisans de ce que les japonais appelleront la "New Music", pavant la voix pour l'émergence de la J-pop[88]. Ils inspireront aussi bien des artistes d'ambient techno comme Tetsu Inoue que des compositeurs de musique classiques comme Joe Hisaishi[89].

Jeux vidéos modifier

YMO aura influencé de nombreux compositeurs de musiques de jeux vidéos notamment par les sons utilisés dans la musique des consoles 8-bits et 16-bits[62]. Ainsi, le morceau Rydeen sera repris (en version chiptune) dans des jeux comme Super Locomotive (en 1982), Daley Thompson’s Decathlon (en 1984) ou Stryker’s Run (en 1986)[90]. En 1994, quatre musiciens employés chez Namco (Shinji Hosoe, Nobuyoshi Sano Takayuki Aihara et Hiroto Sasaki) formeront un groupe jouant des parodies des chansons de YMO et nommé Oriental Magnetic Yellow (OMY)[91]

Discographie modifier

Albums studio modifier

Singles modifier

Albums live modifier

  • 1979 : Faker Holic/YMO
  • 1980 : Public Pressure
  • 1984 : After Service
  • 2008 : GijonYMO - Live in Gijon 19.6 08
  • 2008 : LondonYMO - Live in London 15.6 08

Compilations modifier

  • 1980 : X∞ Multiplies
  • 2000 : YMO Go Home! : The Best of Yellow Magic Orchestra (morceaux choisis par Haruomi Hosono)
  • 2001 : One More YMO: The Best of YMO Live (morceaux choisis par Yukihiro Takahashi)
  • 2003 : UC YMO: Ultimate Collection of Yellow Magic Orchestra (morceaux choisis par Ryuichi Sakamoto)
  • 2005 : L-R TRAX Live&Rare Tracks
  • 2011 : YMO

Albums Hommage modifier

Notes et références modifier

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