Vicariat apostolique d'Océanie centrale

Le vicariat apostolique d'Océanie centrale est un vicariat apostolique érigé le . C'est l'une des subdivisions du vicariat apostolique d'Océanie occidentale[1]. Son siège est à Tonga et il couvre une zone allant de Nouvelle-Calédonie aux Samoa en passant par Wallis-et-Futuna. Il est confié aux pères maristes, plus particulièrement à Pierre Bataillon[2].

Vicariat apostolique d'Océanie centrale
Informations générales
Pays Tonga, Samoa, Tokelau, Wallis, Futuna, Nouvelle-Calédonie
Congrégation en charge Pères maristes
Création du vicariat apostolique
Précédé par Vicariat apostolique d'Océanie occidentale
Suivi par

Historique modifier

L'évangélisation de l'Océanie débute au XIXe siècle. Soucieux d'envoyer des missionnaires répandre la foi catholique face aux protestants, la papauté mandate trois congrégations françaises : la congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie (Picpus), la Société de Marie de Lyon et les Missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus d’Issoudun[2]. Les pères maristes reçoivent le vicariat apostolique d'Océanie occidentale, créé en 1835[2].

 
Pierre Bataillon évangélise Wallis à partir de 1837 et se voit confier le vicariat d'Océanie centrale.

L'évêque Jean-Baptiste Pompallier dépose Pierre Bataillon à Wallis et Pierre Chanel à Futuna en 1837, puis s'installe en Nouvelle-Zélande. Après l'assassinat de Pierre Chanel sur fond de conflits politiques, Pompallier arrive à Futuna, ce qui accélère la conversion de l'île. À Wallis, Pierre Bataillon il met en place une véritable théocratie missionnaire[3].

En raison de la distance qui sépare les différents archipels (près de 5 000 km), et des difficultés d'administrer une zone aussi vaste, le vicariat est scindé en deux : Pompallier se voit confier le vicariat de Nouvelle-Zélande tandis que Pierre Bataillon reçoit le vicariat apostolique d'Océanie centrale en 1842 avec les îles restantes[2].

Au fil du temps, plusieurs territoires ont été retirés de ce vicariat. Le , le vicariat apostolique de Nouvelle-Calédonie est érigé[1]. le , le vicariat apostolique de l'archipel des navigateurs est érigé (futur vicariat apostolique des Samoa et Tokelau)[4]. Le , la préfecture apostolique des Fidji est érigée. Enfin, le , le vicariat apostolique de Wallis-et-Futuna est érigé[1].

Ne concernant plus que le territoire des Tonga, le vicariat est renommé le en vicariat apostolique des Tonga. En 1957, Niue y est adjointe et il devient le vicariat apostolique des Tonga et de Niue[1].

Le , il est élevé au rang de diocèse des Tonga[1].

Liste des vicaires apostoliques et évêques modifier

Nom épiscopat
Vicariat apostolique d'Océanie centrale[5],[6]
Pierre Bataillon 1843-1877
Aloys Elloy 1877-1878
Jean-Amand Lamaze 1879-1906
Armand Olier 1906-1911
Joseph Félix Blanc 1912-1937
Vicariat apostolique des Tonga
Joseph Félix Blanc 1937-1953
John Hubert Macey Rodgers 1953-1957
Vicariat apostolique des Tonga et de Niue
John Hubert Macey Rodgers 1957-1966
Diocèse des Tonga
John Hubert Macey Rodgers 1966-1972
Patelisio Punou-Ki-Hihifo Finau 1972-1993
Soane Lilo Foliaki 1993-2008
Soane Patita Paini Mafi 2008-

Références modifier

  1. a b c d et e (en) « Tonga (Diocese) [Catholic-Hierarchy] », sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le )
  2. a b c et d Yannick Essertel, « Les vicaires apostoliques en phase pionnière en Océanie au XIXe siècle : des stratèges de l'évangélisation », Histoire monde et cultures religieuses, vol. n°20, no 4,‎ , p. 43 (ISSN 1957-5246 et 2264-4938, DOI 10.3917/hmc.020.0043, lire en ligne, consulté le )
  3. Frédéric Angleviel, Les Missions à Wallis et Futuna au XIXe siècle, Centre de recherche des espaces tropicaux de l’université Michel de Montaigne (Bordeaux III), , 243 p. (lire en ligne)
  4. (en) « Samoa-Apia (Archdiocese) [Catholic-Hierarchy] », sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le )
  5. David M. Cheney, « Tonga (Diocese) [Catholic-Hierarchy] », sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le )
  6. Roux 1994, p. 282