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Le Livre d'Elkasaï ou l'Apocalypse d'Elkasaï ou livre de la révélation d'Elkasaï est un livre dont l'existence n'est connue que de façon indirecte et dont seuls quelques extraits sont parvenus jusqu'à nous, dans les écrits de leurs détracteurs chrétiens. Il aurait été écrit sous l'empereur Trajan (98-117) et aurait été apporté pour la première fois à Rome vers 220. Il a probablement été composé en araméen. La première mention de son existence se trouve dans la Refutatio omnium haeresium d'Hippolyte de Rome.

Le mouvement créé par Elkasaï se désignait probablement sous le nom de Sampséens, mais ses adeptes sont appelés Elkasaïtes par les hérésiologues chrétiens et aussi dans les textes manichéens.

Au IVe siècle, Epiphane de Salamine affirme que le livre d'Elkasaï « a été adopté par les osséens, les nasaréens, les Nazôréens et les Ebionites[1]. Elkasaï, toujours d'après le même hérésiologue, se serait affilié sous Trajan au groupe des osséens (c'est à dire des esséniens), formant un nouveau mouvement se désignant sous le nom de sampséens[2],[3] »

L'auteur modifier

Après avoir proclamé un nouveau baptême de rémission des péchés vers l'an 100 (la troisième année du règne de Trajan), Elkasaï aurait eu une révélation vers 115 d'où serait né un livre connu sous le titre de Livre d'Elkasaï ou Apocalypse d'Elkasaï (Révélation d'Elkasaï).

ElKasaï signifie « force cachée » ou « pouvoir caché » et est donc probablement un surnom que lui aurait donné ses partisans[4]. Hippolyte de Rome témoigne de l'ancrage de la figure phare du mouvement en Parthie, c'est-à-dire dans le judaïsme babylonien de son temps, d'ailleurs fort mal connu.

Livre de la révélation d'Elkasaï modifier

Le Livre d'Elkasaï ou Apocalypse d'Elkasaï ou Livre de la Révélation d'Elkasaï a complètement disparu aujourd'hui et n'est connu qu'indirectement par les écrits de ces hérésiologues chrétiens, qui racontent que pour ses disciples, ce livre était descendu du ciel[5]. Certains auteurs détectent aussi des passages de ce livre dans la Vita Mani, livre de référence du manichéisme.

Dans l'Elenchos, Hippolyte mentionne une prophétie énoncée à une époque où les Parthes vaincus ont été obligés de se soumettre à Trajan. Astucieusement certains auteurs s'appuient sur cette information pour situer la naissance de l'Apocalypse d'Elkasaï en 116[6]. En effet, à ce moment de la guerre (114-117), les Parthes semblaient vaincus, avant que les révoltes juives, le retrait des forces de Trajan et l'abandon de la guerre par Hadrien son successeur, ne leur permettent de reprendre le pouvoir.

Un groupe de chrétiens d'origine juive semble avoir constitué le mouvement elkasaïte, lors de la guerre entre Rome et les Parthes, à la suite de la révélation faite par Elkasaï que ses disciples considéraient comme un prophète[7]. Elkasaïtes est le nom que les Pères de l'église et les manichéens utilisaient pour désigner les membres de ce mouvement qui se donnaient probablement le nom de sampséens[7]. Ils correspondent aux mughtasila de la tradition islamique[7].

Au IVe siècle, Epiphane de Salamine affirme que le livre d'Elkasaï « a été adopté par les osséens, les nasaréens, les Nazôréens et les Ebionites[8]. Elkasaï, toujours d'après le même hérésiologue, se serait affilié sous Trajan au groupe des osséens (c'est à dire des esséniens), formant un nouveau mouvement se désignant sous le nom de sampséens[9],[10] »

« Ce qui nous est parvenu du Livre de la révélation d'Elkasaï comprend un ensemble de spéculations astrologiques, d'incantations, d'indications relatives à l'organisation communautaire et d'avertissements concernant des troubles eschatologiques, le tout ne permettant guère de retrouver la logique de l'ouvrage. Toutefois l'attachement à la Loi (Torah)), l'affirmation du caractère purement humain de la naissance de Jésus, le rejet de Paul et de certaines parties de l'Écriture l'apparentent aux différents courants dits judéo-chrétiens, et dans certains de ses aspects d'une part aux tendances baptistes et d'autre part au courant qui s'exprime dans une partie de la littérature pseudo-clémentine[11]. »

Fragments modifier

Dix fragments du Livre d'Elkasaï sont conservés par des citations de Pères de l'église:

  1. Hippolyte de Rome, Refutatio omnium haeresium 9.13.1-3; Epiphane de Salamine, Panarion adversus omnes haereres 30.17.7
  2. Hippolyte de Rome, Refutatio omnium haeresium 9.13.3-4, 9.15.1-2;
  3. Hippolyte de Rome, Refutatio omnium haeresium 9.15.3
  4. Hippolyte de Rome, Refutatio omnium haeresium 9.15.4-16.1
  5. Epiphane de Salamine, Panarion adversus omnes haereres 19.3.5
  6. Epiphane de Salamine, Panarion adversus omnes haereres 19.3.6.
  7. Hippolyte de Rome, Refutatio omnium haeresium 9.16.-24
  8. Epiphane de Salamine, Panarion adversus omnes haereres 19.1.8-9
  9. Epiphane de Salamine, Panarion adversus omnes haereres 19.4.3
  10. Hippolyte de Rome, Refutatio omnium haeresium 9.17.1

Localisation géographique du mouvement modifier

« Les sources convergent pour situer le foyer des Elkasaïtes dans l'empire iranien ou en Mésopotamie du Nord[12]. » Territoires qui au IIe siècle correspondent au nord de l'empire parthe, à l'Adiabène et au sud du royaume d'Arménie.

À une époque qui coïncide avec la chute de l'empire parthe (les années 220), le mouvement elkasaïte semble s'être introduit dans l'Empire romain en Orient puis en Occident, par l'intermédiaire de missionaires[12].

« Toujours au IIIe siècle, pour l'empire iranien, plusieurs communautés elkasaïtes sont attestées dans la Vita Mani du Codex manichéen de Cologne[12]. »

« Au IVe siècle, Epiphane de Salamine mentionne la présence de communautés Elkasaïtes, sous l'appelation d'osséennes et de sampséennes, en Nabathée, en Iturée, en Moabite, en Auriélitide et en Pérée[13],[14]. »

État des sources modifier

« La documentation sur le judéo-christianisme elkasaïte est presque uniquement indirecte. Elle provient principalement des traditions chrétienne, manichéenne et islamique, mais aussi dans une bien moindre mesure des traditions judaïque et mazdéenne[15]. »

Il existe une documentation indirecte, mais transmise de façon indirecte : Il s'agit principalement du livre de l'Apocalypse d'Elkasaï (Révélation d'Elkasaï).

La genèse du mouvement modifier

Hippolyte de Rome témoigne de l'ancrage de la figure phare du mouvement en Parthie, c'est-à-dire dans le judaïsme babylonien de son temps, d'ailleurs fort mal connu.

Dans l'Elenchos, Hippolyte mentionne une prophétie énoncée à une époque où les Parthes vaincus ont été obligés de se soumettre à Trajan. Astucieusement certains auteurs s'appuient sur cette information pour situer la naissance de l'Apocalypse d'Elkasaï en 116[16]. En effet, à ce moment de la guerre (114-117), les Parthes semblaient vaincus, avant que les révoltes juives, le retrait des forces de Trajan et l'abandon de la guerre par Hadrien son successeur, ne leur permettent de reprendre le pouvoir.

Un groupe de chrétiens d'origine juive semble avoir constitué le mouvement elkasaïte, lors de la guerre entre Rome et les Parthes, à la suite de la révélation faite par Elkasaï que ses disciples considéraient comme un prophète[7]. Elkasaïtes est le nom que les Pères de l'église et les manichéens utilisaient pour désigner les membres de ce mouvement qui se donnaient probablement le nom de sampséens[7]. Ils correspondent aux mughtasila de la tradition islamique[7].

Les témoignages chrétiens modifier

Jewish encyclopaedia modifier

Le Elcesaites ont fondé leur doctrine sur un livre qui, selon Epiphane de Salamine « était tombé du ciel » ou avait été « transmis par un ange à Elkasaï à Serae », dans l'empire Parthe. Elkesai alors il donner à Σοβιαΐ ("Baptiste", à partir ). ). Fragments of this book, found in the works of the Church Fathers, have recently been collected by Hilgenfeld ("Elxai Libri Fragmenta," in his edition of "Hermæ Pastor," 1889, pp. 228-240). Fragments de ce livre, trouvé dans les œuvres des Pères de l'Église, ont été récemment recueillis par Hilgenfeld («Libri Elxai Fragmenta», dans son édition de "hermès Pastor," 1889, p. 228-240). But the date of the book is uncertain; Ritschl and Harnack assign it to the second half or the close of the second century, while others, following the statement of Hippolytus ( lc ) Mais la date de l'ouvrage est incertaine; Ritschl et Harnack l'attribuer à la seconde moitié ou la fin du deuxième siècle, tandis que d'autres, après la déclaration d'Hippolyte (LC) place it about 100. placer environ 100. The book is characterized by Epiphanius as containing the doctrine of persons "who are neither Jews nor Christians nor pagans, but hold a middle position between these" ("Hæreses," liii. 1); and in fact the creed of the Elcesaites contains such a mixture of Jewish, Christian, and pagan elements that a classification of the sect is extremely difficult. Le livre se caractérise par Épiphane comme contenant la doctrine de personnes "qui ne sont ni juifs ni chrétiens ni les païens, mais occupent une position intermédiaire entre ces" ("Contre les hérésies», liii 1.), Et en fait le credo de l'Elcesaites contient une telle un mélange de juif, chrétien, et des éléments païens que le classement de la secte est extrêmement difficile. They must be regarded as Jewish because they expressly insisted on "the rule of the Law," and held that "the faithful must be circumcised and live according to the Law" (Hippolytus, "Hæreses," ix. 14). Ils doivent être considérés comme juifs parce qu'ils expressément insisté sur "la règle de la loi», et a jugé que «les fidèles doivent être circoncis et à vivre selon la loi» (Hippolyte, «Contre les hérésies,« ix. 14). Special emphasis was laid on the observance of the Sabbath ( lc ix. 16), and the turning of the face toward Jerusalem during prayer (Epiphanius, lc xix. 3). L'accent a été mis sur l'observance du sabbat (lc IX. 16), et la rotation de la face vers Jérusalem pendant la prière (Épiphane, lc XIX. 3). At the same time they asserted that sacrificing had not been enjoined upon the Patriarchs, and condemned it altogether (compare Uhlhorn, "Homilien und Recognitionen," p. 396). Dans le même temps ils ont affirmé que sacrifier n'avait pas été enjoint les patriarches, et il a condamné au total (à comparer Uhlhorn, "Homilien und Recognitionen», p. 396).

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Notes et références modifier

  1. Epiphane de Salamine, Panarion, 19, 5, 5 et 53, 1, 3.
  2. Epiphane de Salamine, Panarion, 19, 1, 2 et 2, 2.
  3. Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 215
  4. Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, pp. 208-209.
  5. François André Adrien Pluquet, Dictionnaire des hérésies, des erreurs et des schismes, 1847.
  6. Gerard P. Luttikhuizen, The Revelation of Elchasai: Investigations into the Evidence for a Mesopotamian Jewish Apocalypse of the Second Century, Mohr Siebeck, 1985 (ISBN 3-16-144935-5) Aperçu Google Books
  7. a b c d e et f Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 213.
  8. Epiphane de Salamine, Panarion, 19, 5, 5 et 53, 1, 3.
  9. Epiphane de Salamine, Panarion, 19, 1, 2 et 2, 2.
  10. Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 215
  11. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 240.
  12. a b et c Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 217.
  13. Epiphane de Salamine, Panarion, 19, 1, 1 et 53, 1, 1.
  14. Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 218.
  15. Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 201.
  16. Gerard P. Luttikhuizen, The Revelation of Elchasai: Investigations into the Evidence for a Mesopotamian Jewish Apocalypse of the Second Century, Mohr Siebeck, 1985 (ISBN 3-16-144935-5) Aperçu Google Books


Liens externes modifier