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Bibliothèque publique#Les bibliothèques publiques au Québec

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Sous-section Les bibliothèques publiques au Québec


Le XIXe siècle voit la prolifération de nombreuses salles de lectures de périodiques, telle la Mercantile Library, constituée en 1843. La plupart des institutions documentaires s'axent progressivement sur un public anglophone bourgeois. Les institutions bilingues, conséquence des politiques et de la société de 1820 et 1830, sont considérées un échec dans les années 1840. S'instaure alors une politique d'instruction publique avec Jean-Baptiste Meilleur et Pierre-Joseph-Olivier Chauveau.


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En 1825 la Chambre d'assemblée du Bas-Canada qui allait devenir l'Assemblée nationale (Québec) ouvre au public sa bibliothèque parlementaire mise sur pied en 1802. Étienne Parent, qui porta le titre de premier bibliothécaire de 1833 à 1835, rapporte le succès de l'initiative et la fréquentation notamment par des étudiants [1].

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Dès 1842, pour faire face à un peuple qui s'alphabétise rapidement et pour « endiguer les mauvaises lectures » le curé de Montréal et supérieur des sulpiciens, Joseph-Vincent Quiblier, fonde l'Oeuvre des bons livres. Le modèle de la bibliothèque paroissiale est mis de l'avant par l'Église catholique francophone. De concert, les deux mettent en circulation des lectures qui véhiculent les idéaux catholiques approuvés par le clergé.



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Le 17 septembre 1843 on inaugure à Montréal l'Oeuvre des bon livres chapeauté par Ignace Bourget à Montréal et Pierre-Flavien Turgeon à Québec (ville) inspiré du modèle instauré par l'Église catholique du Diocèse de Bordeaux, dans les années 1820, aussi appelé l'archiconfrérie des bons livres [2].

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1844 voit la fondation de l'Institut canadien de Montréal ou la bourgeoisie libérale partage ses idées. En 1847, Antoine Gérin-Lajoie avance que la bibliothèque publique est un moyen plus fiable que les institutions religieuses pour trouver des documents portant sur l'économie, la politique, le commerce et la société. En 1848, l'Institu canadien de Québec est fondé sur les mêmes préceptes. Mgr Ignace Bourget, ultramontain, perçoit le p'Institut canadien de Montréal comme une menace à la foi des fidèles et met sa collection à l'index en 1858. Sous les nombreuses pressions du clergé, l'Institut de Montréal ferme en 1880 alors que l'Institut de Québec se plie aux demandes. Il ouvre ses portes au public en 1897 après avoir conclu une entente avec la ville.


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Honoré Mercier a jeté les premières pierres de fondation de l’histoire du financement des bibliothèques publiques au Québec au XIXe siècle. Homme politique et bibliophile, il était conscient et soucieux d’offrir un accès gratuit à l’alphabétisation, à l’éducation, et ce en donnant accès aux citoyens, en milieux ruraux et urbains, à la connaissance et ce, par le biais de bibliothèques gratuites. Pendant que phénomène des bibliothèques publiques s’implantait un peu partout en Amérique du Nord, le Québec affichait un certain retard [3].


En 1883, Honoré Mercier alors second chef du Parti libéral du Québec et aussi chef de l'opposition face au Parti conservateur du Québec (1850-1935) sous Joseph-Alfred Mousseau, inspiré par la loi sur les bibliothèques publiques de l'Ontario de 1882, présente pour la première fois un projet de loi en vue de favoriser l'expansion de bibliothèques publiques au Québec. Soulevant de vives réactions, voir de protestations de part et d'autres du clergé et des conservateurs, il abandonnera son projet de loi avant même qu'il ne soit imprimé [4] [5]. Suite au troisième incendie de la bibliothèque parlementaire à Québec le 19 avril 1883, Mercier prend part au comité de la bibliothèque en 1884. On y adoptera notamment une politique visant à encourager la collecte de livres canadiens ainsi que ceux propre à l'Amérique française [6]. En 1887, cette fois Premier ministre du Québec à la tête du Parti national (Québec), Honoré Mercier, avant de reprendre le projet sur les bibliothèques publiques, alloue différents budgets favorisants l'achat et la distribution de livres notamment dans les écoles. Soucieux d'offrir un accès gratuit à l'alphabétisation et à l'éducation il met sur pied une école du soir pour les adultes, précurseur des cours du soir, ainsi que des écoles de métiers où les hommes pouvaient apprendre certains métiers. L'on assistera également à une hausse du financement en ce qui concerne l'édition, l'impression et l'achat d'ouvrages conçus sur le territoire québécois [7].

Le premier projet de loi est adopté le 30 décembre 1890, cette fois par la voix du ministre Charles Langelier, toujours dans l'optique d'accès à l'éducation de Mercier. Charles Langelier qui prône un accès libre aux livres: «Il ne suffit pas d'apprendre au peuple à lire, il faut encore lui donner de quoi lire» [8] . Le projet de loi a pour nom: « Acte donnant pouvoir aux corporations de cité, ville et village, d'aider au maintien de bibliothèques publiques » [9].

Eugène Rouillard publie un document où il encourage la création de bibliothèques publiques financées par l'état [10].

1890, inauguration de la bibliothèque des ouvriers à Québec (ville) dans le quartier Saint-Roch (Québec). Avec une subvention annuelle de 2000$ versé par le gouvernement Mercier, un an après son ouverture on y compte plus de 10 000 lecteurs malgré une modeste collection d'environ 1000 ouvrages [11].

Le 8 mars 1892, le Parti conservateur du Québec, reprenant le pouvoir, mettra fin au financement des bibliothèques publiques entrainant notamment la fermeture de la bibliothèque des ouvriers de Saint-Roch (Québec) [12].

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En 1885, la bibliothèque de l'Institut Fraser devient la première bibliothèque publique anglophone au Québec.

Pour commémorer le Jubilé de diamant de la reine Victoria, Westmount établit en 1897 une bibliothèque publique. L'accès à la bibliothèque et sa salle de lecture est gratuit pour les résidents et contribuables. En 1984, elle compte 9 542 abonnés, presque 123 000 livres et un ordinateur.

  1. Gilles Gallichan, « Les bibliothèques publiques au temps d’Honoré Mercier », Documentation et bibliothèques, vol. 38, no 4,‎ , p. 181–186 (ISSN 2291-8949 et 0315-2340, DOI 10.7202/1028765ar, lire en ligne, consulté le )
  2. Huguette Lapointe-Roy, « Le renouveau religieux à Montréal au XIXe siècle, et le rôle des Sulpiciens dans le domaine de l’éducation chrétienne », Sessions d'étude - Société canadienne d'histoire de l'Église catholique, vol. 53,‎ , p. 51–62 (ISSN 0318-6172 et 1927-7067, DOI 10.7202/1006970ar, lire en ligne, consulté le )
  3. Gallichan, Gilles., Honoré Mercier : la politique et la culture, Septentrion, (ISBN 2-89448-018-0 et 978-2-89448-018-2, OCLC 31779143, lire en ligne)
  4. Gilles Gallichan, « Les bibliothèques publiques au temps d’Honoré Mercier », Documentation et bibliothèques, vol. 38, no 4,‎ , p. 181–186 (ISSN 2291-8949 et 0315-2340, DOI 10.7202/1028765ar, lire en ligne, consulté le )
  5. Benoit Ferland et Marcel Lajeunesse, « Une loi des bibliothèques publiques du Québec : une nécessité », Documentation et bibliothèques, vol. 53, no 4,‎ , p. 191–197 (ISSN 0315-2340 et 2291-8949, DOI 10.7202/1030777ar, lire en ligne, consulté le )
  6. Gallichan, Gilles., Honoré Mercier : la politique et la culture, Septentrion, (ISBN 2-89448-018-0 et 978-2-89448-018-2, OCLC 31779143, lire en ligne)
  7. Gallichan, Gilles., Honoré Mercier : la politique et la culture, Septentrion, (ISBN 2-89448-018-0 et 978-2-89448-018-2, OCLC 31779143, lire en ligne)
  8. Gilles Gallichan, « Les bibliothèques publiques au temps d’Honoré Mercier », Documentation et bibliothèques, vol. 38, no 4,‎ , p. 181–186 (ISSN 0315-2340 et 2291-8949, DOI 10.7202/1028765ar, lire en ligne, consulté le )
  9. Gallichan, Gilles., Honoré Mercier : la politique et la culture, Septentrion, (ISBN 2-89448-018-0 et 978-2-89448-018-2, OCLC 31779143, lire en ligne)
  10. Rouillard., Bibliothèques populaires, [s.n.], (ISBN 978-0-665-12972-8 et 0-665-12972-6, OCLC 1198669762, lire en ligne)
  11. Gallichan, Gilles., Honoré Mercier : la politique et la culture, Septentrion, (ISBN 2-89448-018-0 et 978-2-89448-018-2, OCLC 31779143, lire en ligne)
  12. Gallichan, Gilles., Honoré Mercier : la politique et la culture, Septentrion, (ISBN 2-89448-018-0 et 978-2-89448-018-2, OCLC 31779143, lire en ligne)