Institut canadien de Montréal

L'Institut canadien de Montréal est fondé le par un groupe de 200 jeunes libéraux canadiens-français[1]. L'institut est à la fois une bibliothèque, un lieu de débat et de conférence pour les sociétés littéraires et scientifiques de Montréal. La devise de l'institut est Justice pour nous, justice pour tous; Raison et liberté pour nous, raison et liberté pour tous.

Institut canadien de Montréal
Cadre
Pays

Histoire

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Édifice de l'Institut canadien de Montréal au 111, rue Notre-Dame Est, à l'est de l'actuelle rue Gosford et de l'hôtel de ville de Montréal[2].

À la fin de la première moitié du XIXe siècle, la jeunesse canadienne-française de Montréal est à la recherche de nouveaux repères pour rebâtir les liens sociaux et nationaux qui ont été sapés par les divisions et les déchirements issus des Rébellions des Patriotes et des institutions bilingues antérieures à cette époque[3]. Ces repères sont trouvés dans la création de lieux publics de partage de la culture et des connaissances, lieux qui étaient, jusqu'à ce moment, surtout privés[4]. C'est dans ce contexte qu'émergent de nombreuses associations littéraires[5] (ou associations volontaires[6]) durant la seconde moitié du XIXe siècle, dont l'Institut canadien de Montréal, fondé le 17 décembre 1844 à l'initiative de Louis Racine et d'Antoine Gérin-Lajoie[7] lors d'une assemblée réunissant 200 jeunes canadiens-français[8].

D'abord installé dans des locaux loués, l'Institut canadien prend possession d'un édifice sur la rue Notre-Dame, situé un peu à l'est de l'hôtel de ville de Montréal actuel[9]. Il devient la source des idées politiques défendues par le Parti rouge, successeur idéologique du défunt Parti patriote[réf. souhaitée].

En 1858, 158 membres quittent l'Institut d'un seul bloc et fondent l'Institut canadien-français de Montréal, qui, lui, obéira à la doctrine de l'Église catholique et ne prêtera pas de livres « immoraux » dans ses bibliothèques[10],[11] L'évêque de Montréal condamne l'Institut canadien de Montréal en 1859, excommuniant ses membres, et le , l'Annuaire de 1868 de l'Institut est mis à l'index par Rome[10].

Lorsque Joseph Guibord, typographe du journal Le Pays ainsi que membre et ancien vice-président de l'Institut, décède le , sa famille se fait refuser le droit d'inhumer sa sépulture dans la partie catholique du cimetière de la Côte-des-Neiges. Henrietta Brown, veuve de Guibord, n'accepte pas cette exclusion et porte l'affaire devant les tribunaux. C'est l'« Affaire Guibord ». L'avocat de Mme Brown, Joseph Doutre, gagnera finalement sa cause, portée jusque devant le Conseil privé de Londres, le .

L'Institut ferme ses portes en 1880. Seul l'Institut canadien de Québec, qui avait accepté de se débarrasser de ses livres jugés immoraux par l'Église, existe toujours. L'Institut canadien-français d'Ottawa n'a pas du tout souffert de cette crise. Il reste d'ailleurs le seul « Institut canadien-français » encore existant aujourd'hui[12].

De 1845 à 1871, quelque 136 conférences seront tenues dans ses murs[13].

Plusieurs membres de l'Institut ont des liens avec la franc-maçonnerie[réf. souhaitée], dont spécialement Honoré Beaugrand, Arthur Buies et Louis-Antoine Dessaulles.

En 2006, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) conclut une entente avec l'Institut Fraser-Hickson sur le don et le transfert de propriété de la collection de l’Institut canadien de Montréal[14]. Parmi les livres précieux de la collection conservée par l'Institut Fraser-Hickson depuis 1855 on compte deux éditions des Œuvres complètes de Voltaire (1785-1789), 36 volumes de L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert (1778-1781), 12 volumes de L'Esprit des journaux français et étrangers (1787-1792) et quatre volumes de Réunion des Tuileries au Louvre (1852-1857), don particulier du prince Napoléon à l'Institut canadien.

La bibliothèque de l'Institut canadien

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Les membres de l'Institut canadien peuvent profiter d'une bibliothèque, d'une salle de journaux et même d'un musée. Deux catalogues imprimés de 1852 et de 1870 permettent de connaître l'étendue de la collection qui est offerte aux abonnés[15]. Dès 1852, la collection de la bibliothèque contient 646 volumes, dont 4% des titres sont à l'index[16]. Malgré le feu qui ravage les locaux de l'Institut en 1855 et qui emporte toute la bibliothèque[17], la collection se reconstitut rapidement, entre autres grâce à de nombreux dons de romans[18] et comporte, en 1870, quelque 8 094 volumes, dont 12,6 % de titres à l'index[19].

La collection de la bibliothèque de l'Institut est constituée d'œuvres d'auteurs tels que Voltaire, Diderot, Rousseau, Rabelais et Machiavel, ainsi que de certains romanciers et romancières tels que Hugo, Dumas, Balzac, Musset, de Lamartine et George Sand[20]. Les usagers de la bibliothèque peuvent même y trouver un exemplaire du Coran et des mémoires de Luther[20]. À cette époque, ces auteurs étaient mis à l'index librorum prohibitorum par l'Église catholique[21]. La bibliothèque est ainsi la cible du clergé catholique canadien-français à de nombreuses reprises durant son histoire, essentiellement de la part de Mgr Bourget, évêque de Montréal. Celui-ci diffuse trois lettres entre le mois de mars et de qui s'en prennent aux livres valorisés dans les instituts littéraires dont les visées n'ont pas de finalités religieuses et qui dénoncent spécifiquement l'Institut canadien de Montréal qui s'oppose au contrôle du clergé dans ses activités, et notamment celles de la bibliothèque[22].

L'Institut n'échappe pas non plus à des tentatives de censure provenant de ses propres membres. Elle résiste successivement à une motion visant à interdire les discussions politiques de sa salle de conférence en 1851, à une tentative d'exclure de sa salle de journaux le journal protestant Le Semeur en 1852, puis à une seconde tentative en 1855 visant plus largement les journaux à polémique religieuse, et, finalement, à une motion de censure générale de sa bibliothèque en 1858[23].

La bibliothèque, qui était réservée aux membres de l'Institut, devient publique en 1872 lorsque sa constitution est modifiée de façon à abolir les cotisations obligatoires de ses membres[24]. Elle ferme ses portes en 1880 alors que l'Institut croule sous des dettes accumulées à cause la crise économique du dernier quart du XIXe siècle et pour le déboursé de la défense d'Henrietta Brown lors de l'affaire Guibord[24],[25]. L'institut propose d'abord sa collection à la Ville de Montréal à condition que celle-ci mette à la disposition du public tous ses volumes[26],[27]. L'offre déclinée, l'Institut lègue finalement ses ouvrages à la bibliothèque du Fraser Institute en 1885[27]. Selon les termes du contrat, Fraser Institute s'engage à former un département français. L'entente spécifie également les modalités d'investissements annuels pour l'achat de livres français ou la souscription de revues ou journaux français ou toute amélioration du département français[28].

La bibliothèque de l'Institut canadien de Montréal fait figure d'innovation et d'avant-gardisme par la façon dont ses membres défendent le principe de liberté intellectuelle et de liberté de lecture en résistant jusqu'à la fin à toutes les tentatives de censure de ses collections[29], principes qui sont aujourd'hui au coeur de la mission des bibliothèques publiques[30].

Membres

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Distinctions

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Archives

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Le fonds d'archives de l'Institut canadien de Montréal est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[42].


  1. Cyrille Guay, « L'institut canadien de la Société historique de Montréal », Le Devoir,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  2. Lamonde, Yvan, Gens de parole. Conférences publiques, essais et débats à l’Institut Canadien de Montréal 1845-1871, Montréal, Québec, Boréal, , 182 p. (ISBN 2-89052-369-1), p. 19
  3. Lajeunesse, Marcel, Lecture publique et culture au Québec : XIXe et XXe siècles, Sainte-Foy, Québec, Presses de l’Université du Québec, , 230 p. (ISBN 978-2-7605-1798-1, lire en ligne), p. 161
  4. Dagenais, Michèle, « Vie culturelle et pouvoirs publics locaux. La fondation de la bibliothèque municipale de Montréal », Revue d’histoire urbaine / Urban History Review, vol. 24, no 2,‎ , p. 40 (DOI 10.7202/1016597ar, lire en ligne)
  5. Lamonde, Yvan, « Les associations au Bas-Canada: de nouveaux marchés aux idées (1840-1867) », Histoire sociale / Social History, vol. 8, no 16,‎ , p. 361 (lire en ligne)
  6. Lamonde, Yvan, La bibliothèque de l’Institut canadien de Montréal : une existence tumultueuse. Dans C. Corbo (dir.), Bibliothèques québécoises remarquables (p. 31-37)., Montréal, Québec, Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1), p. 31
  7. Séguin, François, D'obscurantisme et de lumières : la bibliothèque publique au Québec, des origines au 21e siècle, Montréal, Québec, Hurtubise, , 662 p. (ISBN 978-2-89723-880-3), p. 145
  8. Bibliothèques et Archives nationales du Québec (BAnQ), « Fonds Institut canadien de Montréal - Détail de la notice », s. d. (consulté le )
  9. Yvan Lamonde, La bibliothèque de l'Institut canadien de Montréal : Une existence tumultueuse. Dans C. Corbo, Bibliothèques québécoises remarquables, Montréal, Bibliothèque et Archives nationales Québec / Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1 et 2924719259, OCLC 1010743527, lire en ligne), p. 31
  10. a et b André Champagne. Le Québec des XVIIIe et XIXe siècles, p. 122
  11. Louis-Philippe Turcotte. Le Canada sous l'Union, 1841-1867, p. 433
  12. Pelletier, Jean-Yves. L'Institut Canadien-français d'Ottawa (1852-2002). Ottawa: 2006.
  13. Maurice Lemire. La vie littéraire au Québec, p. 151
  14. Marie Aguettant. « Collection de l'Institut canadien de Montréal », dans Univarts, 4 novembre, 2006
  15. Yvan Lamonde, La bibliothèque de l'Institut canadien : Une existence tumultueuse. Dans Bibliothèques québécoises remarquables. C. Corbo (dir.), Montréal, Bibliothèque et Archives nationales Québec / Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1 et 2924719259, OCLC 1010743527, lire en ligne), p. 34
  16. Lamonde, Yvan, 1944-, La bibliothèque de l'Institut canadien de Montréal : une existence tumultueuse. Dans C. Corbo (dir.), Bibliothèques québécoises remarquables (p. 31-37), Montréal, Québec, Del Busso, , 368 p. (ISBN 978-2-924719-25-1), p. 35
  17. Lamonde, Yvan, 1944-, Gens de parole. Conférences publiques, essais et débats à l’Institut Canadien de Montréal 1845-1871, Montréal, Québec, Boréal, , 182 p. (ISBN 978-2-89052-369-2, BNF 42529171), p. 17
  18. Lefebvre, Michèle, « L’Institut canadien de Montréal : un avant-goût des grands principes de la bibliothèque publique moderne », Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, vol. 2, no 2010,‎ , p. 62 (lire en ligne, consulté le )
  19. Lamonde, Yvan, 1944-, Les bibliothèques de collectivités à Montréal (17e - 19e siècle), Montréal, Québec, Ministère des affaires culturelles; Bibliothèque nationale du Québec, , 143 p. (ISBN 2-550-00159-1), p. 53
  20. a et b Lefebvre, Michèle, « L’Institut canadien de Montréal : un avant-goût des grands principes de la bibliothèque publique moderne », Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, vol. 2, no 2010,‎ , p. 66 (lire en ligne, consulté le )
  21. Louis-Georges Harvey, « La lecture publique au Québec de 1850 à 1900 : vers la démocratisation du livre », Documentation et bibliothèques, vol. 41, no 3,‎ , p. 143–146 (ISSN 0315-2340 et 2291-8949, DOI https://doi.org/10.7202/1033232ar, lire en ligne, consulté le )
  22. Yvan Lamonde, La bibliothèque de l'institut canadien : Une existence tumultueuse. C. Corbo (dir.) dans Bibliothèques québécoises remarquables., Montréal, Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1 et 2924719259, OCLC 1010743527, lire en ligne), p. 33
  23. Séguin, François, D'obscurantisme et de lumières : la bibliothèque publique au Québec, des origines au 21e siècle, Montréal, Québec, Hurtubise, , 662 p. (ISBN 978-2-89723-880-3), p. 161 - 171
  24. a et b Lamonde, Yvan, 1944-, Gens de parole. Conférences publiques, essais et débats à l’Institut Canadien de Montréal 1845-1871, Montréal, Québec, Boréal, , 182 p. (ISBN 978-2-89052-369-2, BNF 42529171), p. 109
  25. Séguin, François, D'obscurantisme et de lumières : la bibliothèque publique au Québec, des origines au 21e siècle, Montréal, Québec, Hurtubise, , 662 p. (ISBN 978-2-89723-880-3), p. 184
  26. Séguin, François, D'obscurantisme et de lumières : la bibliothèque publique au Québec, des origines au 21e siècle, Montréal, Québec, Hurtubise, , 662 p. (ISBN 978-2-89723-880-3), p. 185
  27. a et b Dagenais, Michèle, « Vie culturelle et pouvoirs publics locaux. La fondation de la bibliothèque municipale de Montréal », Revue d’histoire urbaine / Urban History Review, vol. 24, no 2,‎ , p. 44 (DOI 10.7202/1016597ar, lire en ligne)
  28. Honoré Beaugrand, « L'Institut Canadien, le Club Canadien et l'Institut Fraser », La Patrie,‎ , p. 1 (lire en ligne   [PDF])
  29. Lefebvre, Michèle, « L’Institut canadien de Montréal : un avant-goût des grands principes de la bibliothèque publique moderne », Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, vol. 2, no 2010,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. (en) IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions), « IFLA Statement on Libraries and Intellectual Freedom », (consulté le )
  31. a b et c Séguin, François, D'obscurantisme et de lumières : la bibliothèque publique au Québec, des origines au 21e siècle, Montréal, Québec, Hurtubise, , 662 p. (ISBN 978-2-89723-880-3), p. 148
  32. Lemire, Maurice, 1927-2019 (dir.) et Saint-Jacques, Denis, 1938- (dir.), La vie littéraire au Québec. 1840-1869 : un peuple sans histoire ni littérature, vol. III, , 671 p. (ISBN 978-2-7637-7405-3 et 2763774059, lire en ligne), p. 129
  33. Lajeunesse, Marcel, 1942-, Lecture publique et culture au Québec. XIXe et XXe siècles, Sainte-Foy, Québec, Presses de l'Université du Québec, , 228 p. (ISBN 978-2-7605-1798-1 et 2760517985, lire en ligne), p. 16
  34. Lajeunesse, Marcel, 1942-, « La bibliothèque au Québec, une institution culturelle au cœur des débats sociaux », Publié à l'origine dans Turmel, A. (dir.). (1997). Culture, institution et savoir. Culture française d’Amérique. Québec, Québec : Les Presses de l'Université Laval. (ISBN 9782763774985 et 2763774989) (consulté le ), p. 7 du pdf
  35. a et b Lamonde, Yvan, 1944-, La bibliothèque de l'Institut canadien de Montréal : une existence tumultueuse. Dans C. Corbo (dir.), Bibliothèques québécoises remarquables (p. 31-37). Montréal, Québec : Del Busso., Montréal, Bibliothèque et Archives nationales Québec / Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1 et 2924719259), p. 36
  36. a b et c Lamonde, Yvan, 1944-, La bibliothèque de l'Institut canadien de Montréal : une existence tumultueuse. Dans C. Corbo (dir.), Bibliothèques québécoises remarquables (p. 31-37). Montréal, Québec : Del Busso., Montréal, Bibliothèque et Archives nationales Québec / Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1 et 2924719259), p. 33
  37. Lamonde, Yvan, 1944-, La bibliothèque de l'Institut canadien de Montréal : une existence tumultueuse. Dans C. Corbo (dir.), Bibliothèques québécoises remarquables (p. 31-37). Montréal, Québec : Del Busso., Montréal, Bibliothèque et Archives nationales Québec / Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1 et 2924719259), p. 32
  38. a et b Lefebvre, Michèle, « L’Institut canadien de Montréal : un avant-goût des grands principes de la bibliothèque publique moderne », Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec,‎ , p. 62 (lire en ligne, consulté le )
  39. Séguin, François, D'obscurantisme et de lumières : la bibliothèque publique au Québec, des origines au 21e siècle, Montréal, Québec, Hurtubise, , 662 p. (ISBN 978-2-89723-880-3), p. 158
  40. Séguin, François, D'obscurantisme et de lumières : la bibliothèque publique au Québec, des origines au 21e siècle, Montréal, Québec, Hurtubise, , 662 p. (ISBN 978-2-89723-880-3), p. 170
  41. Martin Saint-Louis, « Le prix Condorcet 1997 à l'Institut canadien », dans Laïcité, vol.18, numéro 1.
  42. Fonds Institut canadien de Montréal (P768) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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