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Paloma Moritz, née en 1991, est une journaliste, réalisatrice et animatrice française, engagée dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Biographie modifier

Famille modifier

Paloma Moritz grandit dans les Hauts-de-Seine. Elle a cinq sœurs et un frère[1].

Jeunesse et formation modifier

En 2001, à 10 ans, Paloma Moritz intègre la compagnie de théâtre amateur des Tréteaux blancs[2].

À l’âge de 15 ans, elle prend conscience du changement climatique en regardant le documentaire d’Al Gore, Une vérité qui dérange[3].

En 2009, elle entame des études supérieures à l'institut d'études politiques de Paris en sciences sociales[1] ; en 2011, elle effectue une année d'échange universitaire à l'université de Californie à Santa Barbara[1] en sciences sociales, relations internationales, questions environnementales, études cinématographiques et médiatiques[4].

En 2012, elle obtient un double diplôme en communication et média (cursus international)[4]. En 2012-2013, elle est membre de la rédaction et animatrice de la rubrique actualité de l'émission politique Yahoo - Sciences Po TV[réf. souhaitée]. En 2015, elle termine sa formation à l'université Fudan à Shanghaï (Chine)[1], où elle obtient un master en journalisme[4].

Durant une année de césure[Quand ?], elle effectue un stage de journalisme au Petit journal, avec Martin Weil et une boîte de production de documentaires et de reportages[1].

Carrière modifier

Paloma Moritz débute professionnellement comme journaliste-rédactrice au Shanghai Daily[5].

De 2015 à 2019, elle travaille pour la plateforme de documentaires française Spicee, ou elle réalise plusieurs documentaires comme Tous Président au sujet de LaPrimaire.org[1], ou Gilets jaunes : le défi démocratique[6].

En 2019, elle est journaliste indépendante[2], et devient animatrice et pigiste pour Le Média TV.

Elle est rédactrice en chef pour le collectif écologiste On est prêt[7],[8]. Elle couvre pour l'association la Convention citoyenne pour le climat[1],[9].

En , elle devient responsable du pôle écologie du média indépendant en ligne Blast[10],[11],[12]. Elle traite des questions d'environnement et de climat avec Salomé Saqué, une figure du journalisme écologiste en France[13].

Engagement modifier

En 2018, Paloma Moritz co-fonde l'association Mieux voter pour promouvoir le vote par jugement majoritaire[14],[15]. Elle est membre du collectif Démocratie ouverte[16].

Elle est membre du collectif Conseil national de la nouvelle résistance, en référence au Conseil national de la Résistance[14], souhaitant proposer un mode de gouvernance alternatif au libéralisme économique, dans le contexte de destruction des services publics instauré pour partis dans le programme du Conseil national de la Résistance[17].

En 2019, elle promeut le « preferendum », un mode de scrutin qui répond selon elle aux enjeux du 21e siècle[18].

En 2022, elle interpelle les candidats lors de l'élection présidentielle sur « six mesures d’urgence pour refonder une démocratie »[19]. Elle appelle de ses vœux « une démocratie plus directe et plus participative »[7].

Sensibilisation au dérèglement climatique modifier

Alertant sur le caractère urgent du problème climatique[11],[20],[4], Paloma Moritz critique la façon dont le sujet est abordé dans les médias[10] et se défend des critiques qui la considèrent comme militante, qu'elle juge comme un moyen de la délégitimer. Elle critique la fabrique du doute[21] et revendique d'être « engagée pour un monde plus juste et plus durable » et de ne pouvoir rester neutre après avoir lu un rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)[9],[21].

Pour Nathanaël Wallenhorst, professeur d'éducation à l'Université catholique de l'Ouest et chroniqueur de l'anthropocène[22], Paloma Moritz fait partie de la génération de femmes engagées pour le climat qui parvient à « politiser la question environnementale au sens noble du terme » comme Greta Thunberg, Léa Falco, Camille Étienne, les élues Delphine Batho, Marie Toussaint et Salomé Saqué[22].

Elle est signataire de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique soutenue par de nombreux experts et scientifiques travaillant sur la question[21],[23],[24].

En , elle décrypte le deuxième volet du sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avec Camille Etienne[25].

En , dans le contexte de l'élection présidentielle, elle co-anime avec Jean Massiet le Débat du siècle sur la plateforme Twitch, qui permet la vérification des faits en direct[26],[27],[28].

Le de la même année, dans le cadre du Change Now by Night, elle prend part à une table ronde sur la transition écologique dans les médias organisée par The Shift Project, à laquelle participent Jean-Marc Jancovici et Laurent Mercey, membre du Shift Project et coordinateur de l’analyse des programmes présidentiels avec France Info[29].

Le , après la programmation du documentaire La bataille du climat d’Elena Sender et Alexis Barbier-Bouvet dans l'émission Le Monde en face, elle participe à l'animation d'un débat[30].

Début 2023, elle est nommée par Usbek & Rika parmi les 30 personnalités influentes dans le domaine de l'écologie[31].

Le de la même année, elle participe à l'ouverture des débats des Assises de l’environnement à Biarritz, avec Gilles Bœuf, professeur à la Sorbonne, et Christophe Lucet, éditorialiste à Sud Ouest[32].

Paloma Moritz participe à différentes émissions télévisées comme C ce soir sur l'écologie[33],[34],[35],[36],[37] pour vulgariser les recommandations du GIEC face à la crise climatique[4].

Elle est citée parmi les écologistes les plus chevronnés par Le Courrier de l'Ouest[38] et dans la bouche des jeunes pour les personnalités qui incarne le mieux la mobilisation pour l’écologie[24].

Paloma Moritz relaie l'opposition au projet d'autoroute A69 reliant Castres et Toulouse[39].

Références modifier

  1. ↑ a b c d e f et g Marius Matty, « Paloma Moritz : « L’écologie devrait irriguer tous les sujets » »  , sur Combat, (consulté le )
  2. ↑ a et b Virginie Félix, « “Les Tréteaux blancs”, sur Spicee : quand la comédie musicale rentre à l’hôpital »  , sur Télérama, (consulté le )
  3. ↑ Marie Carof-Gadel, « Manche. Paloma Moritz, invitée aux Pluies de juillet : « Mon engagement, c’est d’alerter » »  , sur Ouest-France, (consulté le )
  4. ↑ a b c d et e Samsa, « [Podcast] Paloma Moritz (journaliste à Blast) : « Pour moi, l’action est le meilleur remède à l’éco-anxiété » »  , sur Les médias se mettent au vert, (consulté le )
  5. ↑ « Paloma Moritz (journaliste à Blast) : “Pour moi, l'action est le meilleur remède à l'éco-anxiété". »  , Les médias se mettent à jour, sur Ausha, (consulté le )
  6. ↑ Clément Mabi, « La démocratie numérique au défi de la critique sociale en France », Le Mouvement Social, vol. n°268, no 3,‎ , p. 61 (ISSN 0027-2671 et 1961-8646, DOI 10.3917/lms.268.0061, lire en ligne, consulté le )
  7. ↑ a et b Ariane Ferrand, « Loin des élections, la jeunesse en quête de nouvelles formes d’engagement », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  8. ↑ « Changer les porteurs du message sur l’urgence environnementale. Paloma Moritz, On est prêt (2020) »  , sur YouTube, (consulté le )
  9. ↑ a et b [vidéo] Léa Bello, Des médias à la hauteur des enjeux | Paloma Moritz de @blastinfo sur YouTube, (consulté le )
  10. ↑ a et b « Podcast. Urgence écologique : peut-on renouer le dialogue ? », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  11. ↑ a et b Marie Carof-Gadel, « Manche. Paloma Moritz, invitée aux Pluies de juillet : "Mon engagement, c’est d’alerter" »  , sur Ouest-France, (consulté le )
  12. ↑ Eva Fonteneau, « Climat Libé Tour à Bordeaux : «Il n’y a pas de juste répartition des efforts» »  , sur Libération, (consulté le )
  13. ↑ Jessica Gourdon et Marine Miller, « Salomé Saqué, une météorite à la télévision », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  14. ↑ a et b « Les grands débats. La démocratie à l’épreuve de la grève civique »  , sur L'Humanité, (consulté le )
  15. ↑ Brut, « C'est quoi le jugement majoritaire ? »  , sur YouTube, (consulté le ).
  16. ↑ « Bordeaux : « refonder la démocratie » en débat le 11 mai avec Edwy Plenel et Benoît Hamon », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne  , consulté le )
  17. ↑ « Naissance du « Conseil national de la Nouvelle Résistance » »  , sur Reporterre, (consulté le )
  18. ↑ « VIDEO. Le "preferendum" : le mode de scrutin qui révolutionne le référendum ? »  , sur Franceinfo, (consulté le )
  19. ↑ « « Un nouveau modèle démocratique est possible » », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  20. ↑ Anthony Cortes et Sébastien Leurquin, L'affrontement qui vient : De l'éco-résistance à l'éco-terrorisme ?, Editions du Rocher, (ISBN 978-2-268-10902-2, lire en ligne)
  21. ↑ a b et c « REPLAY. Climat : "Je suis très alarmée d'entendre que le Giec est idéologique, que c'est un lobby", s'inquiète la journaliste Paloma Moritz »  , sur Franceinfo, (consulté le )
  22. ↑ a et b Florence Pagneux, « Réchauffement climatique : Nathanaël Wallenhorst, chroniqueur de l’anthropocène », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne  , consulté le )
  23. ↑ Mathieu Vidard, « Pour un journalisme à la hauteur de l'urgence écologique »  , La tête au carré, sur France Inter, (consulté le )
  24. ↑ a et b Séverin Graveleau, « Paloma Moritz, journaliste « engagée mais pas militante » écolo »  , sur Le Monde, (consulté le )
  25. ↑ Pauline Demange-Dilasser, « Sur YouTube, l’alarmant rapport du Giec décrypté par Blast »  , sur Télérama, (consulté le )
  26. ↑ « Présidentielle : cinq candidats présentent leurs solutions pour le climat sur la plateforme Twitch »  , sur Franceinfo, (consulté le )
  27. ↑ « Incitative, radicale ou optimiste… L’écologie vue par cinq candidats à l’élection présidentielle », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  28. ↑ Artoise Bastelica, « Twitch replace l’écologie au cœur de la campagne »  , sur Télérama, (consulté le )
  29. ↑ « The Shift Project : Climat & Médias »  , sur Green Finance, (consulté le )
  30. ↑ Rachel Mulot, « La bataille du climat : 50 ans de lutte retracées dans un documentaire »  , Sciences et Avenir, (consulté le )
  31. ↑ « Écologie : les « 30 under 30 » à suivre en 2023 »  , sur Usbek & Rica, (consulté le )
  32. ↑ « Biarritz : les Assises de l’environnement se poursuivent avec tables rondes et ateliers », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne  , consulté le )
  33. ↑ « La COLÈRE est-elle utile pour LUTTER pour le climat ? »   (vidéo), C ce soir, sur YouTube, (consulté le )
  34. ↑ « Pourquoi l'écologie ne réussit pas à être populaire ? »   (vidéo), C ce soir, sur YouTube, (consulté le )
  35. ↑ « C ce soir Ecologie : ni de droite, ni de gauche ? »   (vidéo), C ce soir, sur France 5, (consulté le )
  36. ↑ « Faut-il un 49-3 écologique ? »   (vidéo), C ce soir, sur YouTube, (consulté le )
  37. ↑ « La violence démocratique existe-t-elle ? »  , C ce soir, sur YouTube, (consulté le )
  38. ↑ Sébastien BOISNARD, « Comment le ministre Béchu s’en sort face aux écologistes les plus radicaux sur France 2 »  , sur Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  39. ↑ E.Tran Nguyen, « Autoroute Castres-Toulouse : "L’A69 est un symbole de ce qu’il ne faut plus faire aujourd’hui", estime Paloma Moritz, journaliste et réalisatrice, responsable du pôle écologie chez Blast »  , sur Franceinfo, (consulté le )

Voir aussi modifier

Filmographie modifier

  • My fair salaire (réalisation), avec Rebecca Amsellem, Séverine Lemière, et al., La Baule, Videoshare festival, 2018 (BNF 45673848)[1],
  • Tous Président, sur Spicee[2],
  • Les Tréteaux blancs, sur Spicee, documentaire, 52 min[2],[3],
  • Gilets jaunes : le défi démocratique, 19 décembre 2018[4],
  • Référendum, une arme à double tranchant, sur Spicee avec Patrice Duhamel[5].

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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  1. ↑ Notice bibliographique sur le catalogue général de la BnF.
  2. ↑ a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :1
  3. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :2
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  5. ↑ « ZED - Zone d'éducation documentaire - Référendum, une arme à double tranchant »  , sur LCP – Assemblée nationale, (consulté le )
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