Utilisateur:Froideval67/Brouillon/Martin ou Paul Winterberger
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Martin Auguste Winterberger, né le à Dinsheim-sur-Bruche et mort le à Gresswiller, est le seul Français évadé du camp de concentration de Natzweiler-Struthof.
Biographie
modifierMartin Winterberger est mécanicien tourneur aux usines Bugatti de Molsheim. Après l'armistice de juin 1940, il est basé dans le sud de la France. En septembre, il obtient une permission et passe quelques jours dans sa famille en Alsace. Mais au moment de rejoindre son unité, les autorités allemandes lui interdise de retourner en zone libre bien qu'il ne soit pas démobilisé[1].
Martin Winterberger est profondément francophile. Il rejette l'annexion de fait de l'Alsace, au territoire allemand et manifeste son hostilité à la germanisation et la nazification de sa région. Il est arrêté le 15 avril 1941 et envoyé au camp de sureté de Vorbruck-Schirmeck. Sa résistance à la « rééducation » lui fait subir le cachot et des traitements particulièrement durs. Toujours insoumis, le 12 novembre 1941, il est interné au camp de concentration de Natzweiler-Struthof en construction à quelques kilomètres de Schirmeck.
Dans un premier temps, il est affecté au chantier des baraquements, mais en juillet 1942, il est affecté au Kommando « Strutohf ». Cette équipe est chargée de l'entretien du linge des officiers SS et de leur véhicule. Elle travaille dans l'ancien hôtel du Struthof qui abrite l'état-major du camp[2].
Le 4 août 1942, Martin Winterberger, s’évade avec quatre autres détenus. Il s'agit de Karl Haas (autrichien), Alfons Christmann (allemand) Joseph Chichosz (polonais) et Joseph Mautner (tchèque). Ils neutralisent les lignes téléphoniques et les véhicules sauf celui du SS-Obersturmführer Schlachter, responsable du chantier. Martin Winterberger et l'un des détenus se sont habillés en officiers SS montent à l'avant et les trois autres se cachent à l'arrière. Les sentinelles leur ouvrent la barrière et leur rendent les honneurs[3].
Les évadés abonnent leur véhicule à une cinquantaine de kilomètres sur la route de Saint-Dié-des-Vosges, où ils sont contrôlés par un gendarme alsacien qui leur donne des conseils pour continuer leur évasion. Ils atteignent Lons-le-Saunier où le capitaine Louis Théodore Kleinmann des Services de renseignement (SR) de Vichy dirige Martin Winterberger vers l'Afrique du Nord via l'Espagne dont il passe clandestinement la frontière caché dans un train[3]. L'évasion est réussie sauf pour Alfons Christmann, qui après le contrôle de gendarmerie, quitte le groupe. Il est repris et renvoyer au camp de Natzweiler-Struthof où il est pendu[4].
Martin Winterberger rejoint l'Afrique du Nord, il participe au débarquement en Provence et en novembre 1944, il participe à la libération de l'Alsace. Après la guerre, il reprend son poste de mécanicien aux usines Bugatti de Molsheim. Il est le seul évadé français du camp de concentration de Natzweiler-Struthof[1].
Décorations
modifierNotes et références
modifier- « Winterberger Martin | Mémoires des déportations 1939 - 1945 », sur memoiresdesdeportations.org (consulté le )
- Henri Allainmat, Auschwitz en France, Paris, Presses de la cité, (lire en ligne)
- « Il y a vingt-cinq ans, un Français libre réussissait la seule évasion du camp de Struthof – Fondation de la France Libre » (consulté le )
- « Alfons CHRISTMANN », sur Struthof (consulté le )
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Charles Béné, Du Struthof à la France libre, FeniXX, 282 p. (ISBN 9782307041962, lire en ligne)
- Henri Allainmat, Auschwitz en France, FeniXX, 280 p. (ISBN 9782258157095, lire en ligne)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Camp de sureté de Vorbruck-Schirmeck.
- Camp de concentration de Natzweiler-Struthof.
- Annexion de l'Alsace.
Liens externes
modifier- « WinterbergerMartin », sur memoiresdesdeportations.org (consulté le ).
- Sylvain Cornil, « Il y a vingt-cinq ans, un Français libre réussissait la seule évasion du camp de Struthof », sur france-libre.net, (consulté le ).
- « Alfons Christmann : L'évasion du 4 août 1942 », sur struthof.fr (consulté le )
- Laurent Laloup, « Martin Auguste Winterberger », sur francaislibres.net, (consulté le )
- « L'évadé du Struthof », Témoignage vidéo de Martin Winterberger, sur lesresistances.france3.fr (consulté le )