Trois Fantasiestücke opus 111 de Schumann

Fantasiestücke
pour piano
op. 111
Image illustrative de l’article Trois Fantasiestücke opus 111 de Schumann
Robert Schumann, daguerréotype de 1850.

Genre Œuvre pour piano
Nb. de mouvements 3
Musique Robert Schumann
Durée approximative 10/12 minutes
Dates de composition
Création
Interprètes Clara Schumann

Les Trois Fantasiestücke ou Trois Phantasiestücke (Trois pièces de fantaisie) opus 111 pour piano de Robert Schumann, ont été composées en 1851.

C'est une des quatre œuvres intitulées Fantasiestücke, avec les opus 12, 73 (les plus connus) et 88.

Titre modifier

Trois Fantasiestücke ou Trois Phantasiestücke (Trois pièces de fantaisie) opus 111 pour piano[1], est l'une des quatre compositions de Schumann portant le titre Fantasiestücke. Les trois autres sont:

- Fantasiestücke opus 12, pour piano, 1837[2]; - Fantasiestücke opus 73, pour piano et clarinette (ad.lib alto ou violoncelle), 1849[3]; - Fantasiestücke opus 88, pour piano, violon et violoncelle, 1842[4].

Elles s'inspirent des «pièces de fantaisie à la manière de Callot» d' Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, publiées en 1814-1815, tant pour le titre que pour le sens du fantastique propre au graveur du XVIIe siècle[5].

 
Trois Fantasiestücke opus 111
de Robert Schumann (8 pages PDF).

Présentation modifier

Schumann compose l'opus 111 en 1851, quelques mois après sa nomination au poste de Generalmusikdirektor (Directeur musical) de l’orchestre de Düsseldorf [6]. En septembre, Clara Schumann écrit dans son journal:

« Robert a composé trois pièces pour piano d’un caractère grave et passionné qui me plaisent énormément[7]. »

Dans ces trois pièces, il retrouve le «ton passionné qui était celui des Phantasiestücke op.12» composées quatorze ans plus tôt en 1837[8].

Elles révèlent «la fougue, l’impétuosité et la jeunesse intérieure du compositeur, suivies d’une atmosphère contemplative et paisible.» Il les aurait écrites comme un hommage à l’opus 111 de Beethoven, la Sonate pour piano no 32, en raison de sa prédilection pour cette œuvre[9].

Détails modifier

Durée modifier

Schumann a donné des indications précises concernant le tempo, mais chaque pianiste l’adapte en fonction de son tempérament. De ce fait, la durée totale de l’interprétation des trois pièces est variable , entre 10 et 12 minutes.

Structure modifier

Les deux pianistes James Friskin et Irwin Freundlich (en) présentent succinctement les Trois Fantasiestücke for piano , Op. 111 comme suit:

« Ces trois courtes pièces étaient destinées à être jouées en séquence, mais cela ne semble pas être absolument essentiel[10]. »


1. Sehr rasch, mit leidenschaftlichem Vortrag (Très rapide avec passion) ( Molto vivace et appassionatamente) en do mineur. Incipit.

  - A un beau souffle passionné et fait preuve d'une grande partie de la puissance et de l'inspiration de Schumann ; elle est, techniquement, assez exigeante[10].
Durée: 2 / 3:45 minutes.

2. Ziemlich langsam (Plutôt lent) (Piuttosto lento), en la bémol majeur. Incipit.

  -Lyriquement beau et techniquement simple[10].
Durée: 4:45 / 5:35 minutes.

3. Kräftig und sehr markirt (Puissant et très marqué) (Con forza, assai marcato), en do mineur. Incipit.

  - Un air de marche énergique, avec une section centrale contrastée et une coda comportant de gracieuses arabesques[10],[11]
Durée: 3:15 / 3:45 minutes.


Discographie sélective modifier

Notes et références modifier

  1. Sur IMSLP, lire: 3_Fantasiestücke_Op.111_(Schumann,_Robert), la date de 1re publication indiquée est «1863 ou plus tôt», ce qui est en fait le cas, car celle-ci date de 1851. Consulté le .
  2. Sur IMSLP, lire: Fantasiestücke,_Op.12_(Schumann,_Robert). Consulté le .
  3. Sur IMSLP, lire: Fantasiestücke,_Op.73_(Schumann,_Robert) . Consulté le .
  4. Sur IMSLP, lire: Phantasiestücke,_Op.88_(Schumann,_Robert). Consulté le .
  5. François-René Tranchefort 1987, p. 721.
  6. Selon Harold C. Schonberg, son expérience de chef a bien commencé, mais n’a pas duré, car Schumann n’était pas très à l’aise pour diriger un orchestre, lire en ligne :(en) Harold C. Schonberg, « The great conductors, 1967, p. 126-7 », sur archive.org (consulté le ).
  7. Robert et Clara Schumann 2019, Journal intime.
  8. Sur France Musique, présentation du concert de Abdel Rahman El Bacha au Festival de La Roque-d'Anthéron, le 24 juillet 2019, lire en ligne : « Schumann : Trois Fantasiestücke pour piano op111 », sur France-Musique (consulté le ).
  9. Festival de La Roque-d'Anthéron le 24 juillet 2019: Présentation du concert de Abdel Rahman El Bacha, lire en ligne: « L’excellence au bout du clavier : Abdel Rahman El Bacha, piano , « Fantaisies  », sur classiqueenprovence.fr (consulté le ).
  10. a b c et d James Friskin et Irwin Freundlich 1973, p. 175.
  11. Texte en anglais, de James Friskin et Irwin Freundlich (en), p.175 de l'ouvrage cité, traduit en français dans le cadre de cet article:
    « These short pieces were intended to be played in séquence; but this does not seem absolutely essential.
    1. This has a fine passionate sweep and displays much of Schumann’s old power and inspiration ; it is, technically, fairly taxing.
    2. Lyrically beautiful and tecnically simple.
    3. An energic marchlike tune, with contrasting middle section and coda featuring graceful arabesques.
     »
    .

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

En français

En anglais

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Quelques interprétations des Fantasiestücke opus 111 de Schumann: