Tancrède Synave

peintre français (1870–1936)
Tancrède Synave
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Distinctions

Tancrède Julien Synave, né le à Paris 8e[1] et mort le à Paris 13e[2],[3], est un peintre et illustrateur français.

Biographie modifier

Tancrède Synave étudie auprès de Benjamin Constant, Jules Lefebvre et Gabriel Ferrier à l'Académie Julian.

Il se fait un nom en peignant différents sujets mondains et des portraits. Ses sujets de prédilection sont la représentation d'enfants en train de jouer, de scènes de théâtre et des portraits de femmes. L'intensité de la touche, les couleurs vives, la particularité des compositions sont des éléments qui permettent d'assimiler l'œuvre de Tancrède Synave avec celle de Louis Valtat ou d'Henri Lebasque.

Il expose au Salon des artistes français tout au long de sa carrière, qui s'étend de 1893 à 1936. Il reçoit la médaille d'honneur en 1894, la médaille de troisième classe en 1901, ainsi que la médaille d'or en 1924.

Décédé à l'âge de 66 ans à l'hôpital de la Salpêtrière, il est inhumé au cimetière parisien de Thiais.

Concours de 1911 modifier

En , Tancrède Synave participe à un concours parisien, présidé entre autres par Jean-Louis Forain et Francisque Poulbot. Il s'agit d'établir un projet pictural pour une campagne publicitaire de la célèbre marque de pâtes « Lustucru ». Tancrède Synave remporte le prix[4], l'originalité du projet « Damier bleu clair et bleu foncé » ayant su convaincre le jury. Le fameux damier est toujours présent de nos jours sur les produits de la marque.

Valentine Val modifier

Cette même année, Tancrède Synave fait la connaissance de l’artiste Valentine Val. Après vingt ans de vie commune avec Charles Fray, familier d'Auguste Renoir, celle-ci le quitte en 1911 pour épouser Tancrède Synave le [5]. Une vente publique à L'Isle-Adam le a permis de redécouvrir cette artiste renommée en son temps. Formée par Eugène Carrière, elle a ensuite été l'élève et le modèle de Renoir. Son art est caractérisé par des influences du symbolisme, la tendresse du modelé ; elle adopte également des clartés et des tons lumineux chers à Auguste Renoir. Elle est surtout réputée pour ses fameuses études de fleurs. Elle tenait à Paris un salon artistique et mondain. Elle fut très appréciée et reconnue par les artistes de son époque. On connaît d’ailleurs plusieurs portraits d’elle réalisés par Édouard Vuillard.

Tradition-Évolution modifier

En , Tancrède Synave, Jean-Gabriel Domergue, Henri Deluermoz, Paul Jouve, Charles Fouqueray, Élisabeth Chaplin, Émile Aubry et d'autres artistes fondent un mouvement artistique appelé « Tradition-Évolution »[6],[7]. Il s'agit de représenter des œuvres mêlant les recherches et les nouveautés artistiques contemporaines à la tradition académique classique dont de nombreux artistes étaient issus.

Expositions modifier

Salon de la Société des artistes français
  • 1893 : Portrait du poète Louis Germain (no 1662)[8]
  • 1894 : Jésus marche sur la mer (no 1705 : mention honorable) ; La modiste (no 1706)[9].
  • 1895 : Crépuscule. Vaucluse (no 1788) ; Étude (no 1789)[10].
  • 1896 : Avril (no 1881) ; Portrait de Mlle C. M... (no 1882)[11].
  • 1897 : La protection de l'enfance (no 1604) : Sapho (no 1605)[12].
  • 1898 : La fuite de Loth (no 1911) ; Au pied de la Butte (no 1912)[13].
  • 1899 : Midi (no 1834)[14]
  • 1900 : Lisière de bois (no 1246)[15].
  • 1901 : Tranquilité (no 1898)[16].
  • 1902 : Portrait de Jules Adler. Charleroi (no 1537) ; Au jardin (no 1538)[17].
  • 1903 : Plage parisienne (no 1646) ; Intérieur (no 1647)[18].
  • 1904 : Le Tramway. Paris (no 1692).
  • 1905 : Une répétition au conservatoire de Mimi Pinson.
  • 1906 : Les poissons rouges (no 1569)[19].
  • 1907 : Enfant (no 1495).
  • 1908 : Femme nue (no 1737).
  • 1909 : Étude de femme (no 1664)[20]
  • 1910 : A l'atelier (no 1744)[21].
  • 1911 : Femme couchée (no 1769) ; Modèle au repos (no 1770)[22].
  • 1912 : Portrait de jeune fille (no 1751)[23]
  • 1913 : La chambre close (no 1706)[24].
  • 1914 : Petite école de quartier : les prix (no 1888)[25].
  • 1918 : La jeune mère.
  • 1920 : Orchestre de petit cinéma (no 1577)[26].
  • 1921 : Femme à l'éventail ; Impression de théâtre ; Femme au turban bleu.
  • 1922 : Le café-concert ; Jeune femme au divan[27].
  • 1924 : Les baigneuses[28].
  • 1925 : La nymphe aux faons[29].
  • 1926 : Ébats antiques ; Arabesque sur Persée et Andromède[30].
  • 1927 : Bucoliques.
  • 1928 : Le manège de chevaux de bois.
  • 1929 : Fruits exotiques.
  • 1933 : Fantaisie exotique[31].
  • 1934 : Fillettes au piano[32].
  • 1936 : Nature morte.
Salon de la Société des Amis des Arts de Bayonne-Biarritz
  • 1903 : Parisienne (Bois de Boulogne) (no 366) ; Aux Champs-Élysées (no 367) ; Sous l'ombrage (Champs-Élysées) (no 368) ; Les mauves (no 369)[33].
  • 1904 : Le tramway (Paris) (no 381) ; Petite flamande (no 381)[34].
Exposition des oeuvres de guerre de la Société des artistes français et de la Société nationale des Beaux-Arts
  • 1918 : Jeune mère. Ouvroir de guerre (no 442).
Exposition de la National Gallery of Art de Washington
  • 1998 : « Artists and the avant-garde-garde theater in Paris ». Projets d'affiche : L'Âme invisible et Mademoiselle Fifi.

Œuvres conservées dans les collections publiques modifier

 
Étude de femme, 1909, musée d'Art et d'Histoire de Dreux.

Récompenses modifier

  • 1894 : Mention honorable décernée par le jury de peinture de la Société des artistes français.
  • 1901 : Médaille de 3e classe décernée par le jury de peinture de la Société des artistes français[36].
  • 1924 : Médaille d'or décernée par le jury de peinture de la Société des artistes français[37].

Distinctions modifier

Références modifier

  1. Acte de naissance no 218 (vue 31/31) avec mentions marginales de la reconnaissance, de la rectification d'état-civil et des mariages. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 8e arrondissement, registre des naissances de 1870.
  2. Acte de décès no 674 (vue 8/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 13e arrondissement, registre des décès de 1936.
  3. Un peintre meurt. Comoedia, 16 février 1936, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  4. Jugé par ses pairs. Concours d'affiches du 12 juin 1911 organisé par la publicité Gaisser. Le Journal, 19 juin 1911, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
  5. Acte de mariage no 2902 (vue 15/21). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des mariages de 1912.
  6. L'Art. Tradition-Évolution. La Semaine à Paris, 23 novembre 1928, p. 54, lire en ligne sur Gallica.
  7. Art et curiosité. Le groupe Tradition-Évolution. Le Temps, 17 novembre 1928, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  8. Peinture. Synave (Tancrède). 1662. Explication des ouvrages de peinture, 1893, p. 150, lire en ligne sur Gallica.
  9. Peinture. Synave (Tancrède). Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1894, p. 143, lire en ligne sur Gallica.
  10. Peinture. Synave (Tancrède). Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1895; p. 149, lire en ligne sur Gallica.
  11. Peinture. Synave (Tancrède). Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1896, p. 164, lire en ligne sur Gallica.
  12. Peinture. Synave (Tancrède). Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1897, p. 150, lire en ligne sur Gallica.
  13. Peinture. Synave (Tancrède). Explication des ouvrages de peinture, 1898, p. 182, lire en ligne sur Gallica.
  14. Peinture. Synave (Tancrède). 1834. Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1899, p. 179, lire en ligne sur Gallica.
  15. Peinture. Synave (Tancrède). 1246. Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1900, p. 163, lire en ligne sur Gallica.
  16. Peinture. Synave (Tancrède). 1898. Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1901, p. 192, lire en ligne sur Gallica.
  17. Peinture. Synave (Tancrède). Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1902, p. 157, lire en ligne sur Gallica.
  18. Peinture. Synave (Tancrède). Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1903, p. 173, lire en ligne sur Gallica.
  19. Peinture. Synave (Tancrède). 1569. Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1906, p. 138, lire en ligne sur Gallica.
  20. Peinture. Synave (Tancrède). 1664. Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1909, p. 140, lire en ligne sur Gallica.
  21. Peinture. Synave (Tancrède). 1744. Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1910, p. 151, lire en ligne sur Gallica.
  22. Peinture. Synave (Tancrède). Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1911, p. 154, lire en ligne sur Gallica.
  23. Peinture. Synave (Tancrède). 1751. Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1912, p. 156, lire en ligne sur Gallica.
  24. Peinture. Synave (Tancrède). 1706. Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1913, p. 152, lire en ligne sur Gallica.
  25. Peinture. Synave (Tancrède). 1888. Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1914, p. 180, lire en ligne sur Gallica.
  26. Peinture. Synave (Tancrède). 1577. Explication des ouvrages de peinture et dessins, 1920, p. 77, lire en ligne sur Gallica.
  27. Les salons de 1922. La peinture aux Artistes français. La Nouvelle revue, mai-juin 1922, p. 274, lire en ligne sur Gallica.
  28. Avant le vernissage. Le Salon des artistes français. Le Rappel, 30 avril 1924, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
  29. Le Salon de 1925 aux Tuileries. Excelsior, 30 avril 1925, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  30. La musique et le théâtre aux salons du Grand-Palais. Le Ménestrel, 28 mai 1926, p. 246, lire en ligne sur Gallica.
  31. Les salons de 1933. Le Salon des artistes français. La peinture. Le Temps, 2 mai 1933, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  32. Les salons de 1934. Le Salon des artistes français. Salle XXIV. Le Temps, 2 mai 1934, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  33. Catalogue. Peinture. Synave (Tancrède). Explication des ouvrages de peinture, 1903, p. 47, lire en ligne sur Gallica.
  34. Catalogue. Peinture. Synave (Tancrède). Explication des ouvrages de peinture, 1904, p. 51, lire en ligne sur Gallica.
  35. « Étude de femme », notice no 02410000189, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  36. Le Salon de 1901. Les médailles. L'Intransigeant, 2 juin 1901, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  37. Petites tablettes de l'amateur d'art. La Presse, 19 mai 1924, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  38. Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts. Journal Officiel, 20 janvier 1908, p. 504, lire en ligne sur Gallica.
  39. Dossier LH/2552/11. Ministère de la Culture, base Léonore.

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