Saint-Jacques-d'Atticieux

commune française du département de l'Ardèche

Saint-Jacques-d'Atticieux
Saint-Jacques-d'Atticieux
Le village et l'église au second plan.
Blason de Saint-Jacques-d'Atticieux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-Rhône
Intercommunalité Communauté d'agglomération Annonay Rhône Agglo
Maire
Mandat
Brigitte Bourret
2020-2026
Code postal 07340
Code commune 07243
Démographie
Population
municipale
284 hab. (2021 en diminution de 11,25 % par rapport à 2015)
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 20′ 08″ nord, 4° 40′ 06″ est
Altitude Min. 331 m
Max. 657 m
Superficie 4,97 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Annonay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sarras
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Jacques-d'Atticieux

Saint-Jacques-d'Atticieux est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les habitants de Saint-Jacques-d'Atticieux sont les Saint-Jamaires.

Géographie modifier

Situation et description modifier

 
Le village sur sa crête (vue vers le sud).

Son territoire allonge ses 5 km2 selon une direction allant du sud-ouest au nord-est. Sa limite nord ouest se trouve en frontière avec le département de la Loire. C'était jadis le dernier village du Vivarais avant le Forez. Son habitat s'est installé tout au long d'une crête, entre deux versants assez bien cultivés. Le site a une vue sur les sommets du Pilat et sur la plaine de Maclas.

Communes limitrophes modifier

Saint-Jacques-d'Atticieux est limitrophe de six communes[1], trois situées dans le département de l'Ardèche et trois dans le département de la Loire. Elles sont réparties géographiquement de la manière suivante :

  Saint-Appolinard (Loire) Maclas (Loire)  
N Vinzieux, Brossainc
O    Saint-Jacques-d'Atticieux    E
S
Saint-Julien-Molin-Molette (Loire) Savas

Géologie et relief modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Marcel Annonay », sur la commune de Saint-Marcel-lès-Annonay à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie modifier

Voies de communication modifier

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Jacques-d'Atticieux est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,7 %), forêts (39,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), zones urbanisées (7,7 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Histoire modifier

Une mine de plomb y a peut-être été exploitée dès l'époque gallo-romaine sous la signature « Aticius ». Des monnaies romaines ont en tout cas été trouvées dans la partie basse du village.

L'église actuelle affiche un style roman assez ancien, avec un clocher carré visible de loin. Elle a été partiellement reconstruite en 1838.

Le XXe siècle a apporté l'électricité en 1925, l'automobile en 1930, le premier tracteur en 1950. Toutefois, il a aussi provoqué le dépeuplement campagnard : de 254 habitants en 1876, la population est tombée à seulement 76 habitants en 1975. L'école privée a disparu mais l'école publique a pu se maintenir en regroupement avec Brossainc.

Les dernières décennies ont vu s'installer des citadins qui restent à une distance acceptable de leur lieu de travail : cinq minutes pour Maclas ou Saint-Julien-Molin-Molette, vingt minutes pour Annonay ou pour la Vallée, une heure vers Lyon. La population a maintenant retrouvé son meilleur niveau d'antan. Mais les possibilités de construire sont de plus en plus restreintes[14].

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2014 René Soubeyrand    
2014 En cours
(au )
Brigitte Bourret[15],[16] SE Employée

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

En 2021, la commune comptait 284 habitants[Note 3], en diminution de 11,25 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
220223228185233291265242249
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
236234248242254240231225198
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
181169181160156158153142128
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
102897697170173215229252
2014 2019 2021 - - - - - -
314290284------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Une école maintenue en regroupement modifier

 
La fête de l'école 2015, au site de Maupon.

Une école privée avait existé à Saint-Jacques, mais elle a fermé en 1947. Pour l'école publique, c'est un « regroupement pédagogique » avec Brossainc qui a permis, en 1997, de maintenir une école dans les deux communes. À Saint-Jacques se trouvent deux classes avec les trois sections de maternelle et avec les CP-CE1. Les plus âgés vont à Brossainc, où sont assurées aussi une cantine et une garderie. Un car assure les trajets matin, midi et soir. Une association unique de parents d'élèves soutient l'ensemble des trois classes et favorise les liens entre les familles des deux communes. Les institutrices apprécient généralement l'ambiance familiale de ces classes uniques, même si l'organisation de l'enseignement est un peu plus complexe[14].

Médias modifier

La commune est située dans l'aire de distribution de deux organes de presse régionaux :

  • L'Hebdo de l'Ardèche est un journal hebdomadaire français basé à Valence. Il couvre l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
  • Le Dauphiné libéré est un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition d'Annonay.

Cultes modifier

L'église (propriété de la commune) et la communauté catholique de Saint-Jacques-d'Atticieux dépendent de la paroisse Sainte Croix du Rhône, elle-même rattachée au diocèse de Viviers[21].

Associations modifier

Quad 18 : une association de secouristes spécialisés modifier

 
Des quads chargés de matériel de premier secours.
 
…avant la prise en charge par les pompiers.

Saint-Jacques-d'Atticieux est le siège de l'association « Quad 18 », spécialisée dans la sécurité d'événements sportifs. Elle rassemble une cinquantaine de bénévoles, souvent pompiers ou secouristes, et en tout cas sportifs, venant de départements voisins de l'Ardèche. Elle propose ses services à des organisateurs d'événements sportifs en terrains difficiles. À l'aide de quads, de motos ou de 4x4, elle assure les premiers secours avant l'arrivée des pompiers. L'association dispose aussi d'une ambulance, d'un camion incendie et d'un car pour loger ses intervenants et servir de poste de commandement. Elle a peu à peu acquis de nombreux matériels de premiers soins et d'incendie. Une partie de ce matériel est entreposé à Saint-Jacques, au domicile du président de l'association.

Économie modifier

Deux exploitations agricoles modifier

 
De la polyculture en autonomie sur les terrains les plus accessibles.

Il ne reste que deux exploitations agricoles sur la commune, qui cultivent du foin et des céréales. On trouve encore un peu de cerisiers, mais il ne s'en plante plus. La vigne a disparu des paysages. L'une des deux exploitations est un GAEC (groupement a d’exploitation en commun). Il s'est formé en 2007 par le regroupement de deux exploitations qui se faisaient face, à Saint-Jacques et à Brossainc. L'étable accueille une centaine de vaches laitières et une cinquantaine de génisses. Les prés fournissent l'essentiel de la nourriture, en foin ou en ensilage. La ferme produit aussi des cerises tardives, qui en principe, réussissent assez bien à une certaine altitude. Mais leur rentabilité reste aléatoire[14].

La forêt reboisée modifier

 
Forêt aux environs du village.

Après la tempête de 1999, des propriétaires de Saint-Jacques se sont regroupés en association pour replanter la forêt. Ils ont fondé l'Association syndicale de gestion forestière de Crapanne, qui rassemble une trentaine d'adhérents. Les premières années ont été consacrées au débardage des arbres abattus. Puis 45 hectares ont été replantés, en cèdre, pin laricio et chêne rouge. Le cèdre, bien adapté au pays, a aussi l'avantage d'absorber beaucoup de CO2. Le chantier a été quand même gêné par le passage du câble téléphonique Lyon - Montpellier[14].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

L'église et le village modifier

 
Une église de style roman, agrandie en 1838.

C'est depuis Brossainc qu'on peut avoir les aperçus les plus pittoresques sur le site de Saint-Jacques. L'ancien village et son clocher carré se détachent de la crête où ils sont installés. Plus en arrière trônent les sommets du Pilat dans des atmosphères changeantes. Plus bas, vers le nord, c'est la verdoyante plaine peuplée et cultivée de Maclas.

L'église Saint-Jacques de Saint-Jacques-d'Atticieux présente des dimensions relativement réduites, mais offre une bonne apparence de solidité. Le bâtiment actuel est une reconstruction de 1838, en incluant (à la place du chœur) les bases de l'église précédente. Le haut clocher carré, de dimension imposante, date aussi de 1838. L'ensemble a bénéficié de restaurations en 1956 et 2008. Derrière l'église, on trouve les autres bâtiments communaux, qui ont été restaurés ou construits dans un style traditionnel semblable, avec de belles façades en pierres: bibliothèque, gîte en location et mairie avec salle associative[14].

Des terrains de loisirs modifier

 
Le terrain du Miron.
 
Le centre équestre « Les cavaliers de Jacob ».

Au-dessus du village, le terrain de sport de Maupon et son abri buvette permettent d'accueillir les événements festifs, pour les habitants ou en location. Un camping a fonctionné là-haut jusque dans les années 1990 et une dizaine de chalets d'été y avaient été installés. Ils sont maintenant occupés par des propriétaires résidents.

 
Panorama du village.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Joseph Chatagner (1899-1985), personnalité politique française, né dans la commune.

Héraldique modifier

Les armes de Saint-Jacques-d'Atticieux se blasonnent ainsi :
De sinople au chevron losangé d'argent et de gueules.

Voir aussi modifier

Bibliographie et sources modifier

  • Article de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du 27 août 2015.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), « Communes - Géoportail », sur geoportail.gouv.fr, (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Jacques-d'Atticieux et Saint-Marcel-lès-Annonay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Marcel Annonay », sur la commune de Saint-Marcel-lès-Annonay - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Marcel Annonay », sur la commune de Saint-Marcel-lès-Annonay - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b c d et e Articles de François Bassaget dans le Dauphiné libéré du 27 août 2015.
  15. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  16. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Site ardeche.catholique.fr, page sur la paroisse de Sainte Croix du Rhône.