Puissalicon

commune française du département de l'Hérault

Puissalicon
Puissalicon
Tour romane de Puissalicon
Blason de Puissalicon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hérault
Arrondissement Béziers
Intercommunalité Communauté de communes Les Avant-Monts
Maire
Mandat
Michel Farenc
2020-2026
Code postal 34480
Code commune 34224
Démographie
Gentilé Puissaliconnais
Population
municipale
1 350 hab. (2021 en augmentation de 2,74 % par rapport à 2015)
Densité 103 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 27′ 32″ nord, 3° 14′ 10″ est
Altitude 138 m
Min. 66 m
Max. 142 m
Superficie 13,05 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Magalas
(banlieue)
Aire d'attraction Béziers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pézenas
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Puissalicon
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Puissalicon
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Puissalicon

Puissalicon (en occitan Puèg-ericon) est une commune française située dans le sud du département de l'Hérault en région Occitanie.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Libron et par divers autres petits cours d'eau.

Puissalicon est une commune rurale qui compte 1 350 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle est dans l'unité urbaine de Magalas et fait partie de l'aire d'attraction de Béziers. Ses habitants sont appelés les Puissaliconnais ou Puissaliconnaises.

Géographie modifier

 
Carte

Village du département de l'Hérault, perché sur un coteau du Haut-Libron, situé à 15 km au nord de Béziers. Il y a aujourd'hui un peu plus de mille habitants à Puissalicon. Le village, terres et bois s'étendent sur mille trois cent cinq hectares.

Village aux sept collines, entre mer et montagne, à l'écart des grands axes routiers, au cœur d'un vignoble de caractère, Puissalicon, blotti autour de son château féodal et de son église du XIIe siècle, a su conserver son calme, et son charme particulier qui en font un endroit calme où il fait bon vivre.

Communes limitrophes modifier

Toponymie modifier

Perché sur sa hauteur, Puissalicon apparaît dans l'histoire locale à partir de la fin du XIe siècle sous la dénomination de Podio Salicone qui, par une série de transformations successives, donne en 1768 Puissalicon.

L'appellation primitive a fourni matière à de multiples hypothèses étymologiques dont la plus généralement admise explique l'origine de la forme ancienne de Puissalicon par des imprégnations salées de la colline sur laquelle est construit le village.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 644 mm, avec 5,7 jours de précipitations en janvier et 2,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Murviel-lès-Béziers à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 15,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 663,2 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Milieux naturels et biodiversité modifier

Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[7],[8],[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Puissalicon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[I 1],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Magalas, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[I 2] et 4 702 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 3],[I 4].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Béziers dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 5],[I 6].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (83,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,7 %), zones urbanisées (6 %), terres arables (0,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Puissalicon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels modifier

Puissalicon est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 3],[15].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Puissalicon.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 692 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 692 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1996 et 2019.

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].

Économie modifier

Revenus modifier

En 2018, la commune compte 555 ménages fiscaux[Note 4], regroupant 1 375 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 610 [I 7] (20 330  dans le département[I 8]).

Emploi modifier

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 9] 7 % 6,7 % 7,1 %
Département[I 10] 10,1 % 11,9 % 12 %
France entière[I 11] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 791 personnes, parmi lesquelles on compte 73,1 % d'actifs (66 % ayant un emploi et 7,1 % de chômeurs) et 26,9 % d'inactifs[Note 5],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Béziers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 12]. Elle compte 251 emplois en 2018, contre 187 en 2013 et 184 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 530, soit un indicateur de concentration d'emploi de 47,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 54,1 %[I 13].

Sur ces 530 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 135 travaillent dans la commune, soit 26 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 91,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 4,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].

Activités hors agriculture modifier

Secteurs d'activités modifier

110 établissements[Note 6] sont implantés à Puissalicon au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 16].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 110 100 % (100 %)
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
6 5,5 % (6,7 %)
Construction 26 23,6 % (14,1 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
26 23,6 % (28 %)
Information et communication 3 2,7 % (3,3 %)
Activités financières et d'assurance 4 3,6 % (3,2 %)
Activités immobilières 14 12,7 % (5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
13 11,8 % (17,1 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
11 10 % (14,2 %)
Autres activités de services 7 6,4 % (8,1 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,6 % du nombre total d'établissements de la commune (26 sur les 110 entreprises implantées à Puissalicon), contre 28 % au niveau départemental[I 17].

Entreprises et commerces modifier

Les trois entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[19] :

  • Chez Louka, restauration de type rapide (221 k€) ;
  • Saune Pascal, travaux d'installation électrique dans tous locaux (111 k€) ;
  • MSM Sur Mesure, travaux de menuiserie métallique et serrurerie (77 k€).

Agriculture modifier

La commune est dans la « Plaine viticole », une petite région agricole occupant la bande côtière du département de l'Hérault[20]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la viticulture[Carte 4].

1988 2000 2010 2020
Exploitations 114 84 54 46
SAU[Note 9] (ha) 1 056 1 055 1 197 1 263

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 114 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 84 en 2000 puis à 54 en 2010[22] et enfin à 46 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 60 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[23],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de 1056 ha en 1988 à 1263 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 9 à 27 ha[22].

Histoire modifier

Politique et administration modifier

Liste des maires depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1945 Paul Bacou    
1945 1951 Louis Robert    
1951 1953 Louis Pourtie    
1953 1971 Jean-Pierre Boujol    
1971 1977 Antoine Santucci    
1977 1995 André Clavel    
1995 2014 Gérard Belloc    
2014 En cours Michel Farenc DVD Commerçant

Démographie modifier

Au dernier recensement, la commune comptait 1350 habitants.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
676630681710683747743727747
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7548138228218778377278581 009
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0731 0611 1041 029956952918855821
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
8177886588108029111 0121 0261 228
2017 2021 - - - - - - -
1 3531 350-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Tour romane.

Le plus ancien monument de Puissalicon encore en bon état est sans doute sa tour romane du Xe siècle. D'inspiration lombarde, elle mesure 26 mètres de haut et elle est classée monument historique. Il s'agit d'un clocher, seul reste de l'église romane initiale.

Le village compte aussi deux château dont le principal du XIIe siècle est encore habité. Il est le point de départ avec l'église jouxtante, des ruelles en "circulades", qui tournent en cercle concentriques toujours plus éloignés. Ce type d'urbanisme datant du XIe-XIIe siècle est une certaine particularité languedocienne puisque 90 villages construits plus ou moins de la sorte ont été recensés dans la région Languedoc-Roussillon.

Comme tous les villages de la région, l'histoire de Puissalicon est fortement liée au vin. Situé sur le terroir des "Côtes de Thongue", sept domaines sont encore en activité dont quatre commercialisent en bouteille.

Le village modifier

Des restes de murailles et des anciennes portes attestent encore de l'importance stratégique de ce lieu fortifié où les rues étroites épousent la forme circulaire des anciens remparts descendants jusqu'à la promenade, sur l'emplacement des anciennes douves.

Sans oublier la fierté du village, sa célèbre tour romane, construite au cours du Xe siècle, culminant à plus de 26 mètres de haut et classée monument historique.

L'église modifier

Construite en 1337, l’église paroissiale Notre-Dame-de-Pitié, de l'Assomption-de-Notre-Dame, ou de Grâce est la troisième église du village et possède tous les caractères du XIIIe siècle. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[28].

En 1335, les consuls commandèrent les deux cloches, pour cette nouvelle église. Bâtie à partir de l'escalier du château, la porte dont la voussure ornée de storco dessine une ogive gothique, forme l'entrée principale.

C'est un bel appareil en pierre de taille, dont les murs intérieurs, les voûtes, et les arcs des croisées d'ogives, et l'abside pentagonale est précédée d'une travée droite. L’ensemble est voûté de croisées d'ogives. Tous les doubleaux et diagonaux retombent sur des culs-de-lampe, en sorte que les murs ne sont recoupés par aucun pilastre.

Le prieuré de Saint-Étienne de Pezan dépendant de l’abbaye de Villemagne dont il est fait mention dans la charte de 1170 qui fut la seconde église paroissiale de Puissalicon, située à côté de la tour romane qui n’était autre que son clocher.

La première église de Puissalicon de type wisigothique, fut construite entre 700 et 750 et détruite car trop petite lors de la construction du prieuré de Saint-Étienne de Pezan.

Le saint patron de la commune est saint Guiraud, qui naquit à Puissalicon en 1070, il meurt le à Saint-Aphrodise, il est alors évêque de Béziers. Il occupait ce siège, depuis que l'évêque précédent, Arnaud de Lévezou, avait été élu archevêque de Narbonne, en 1121. La légende rapporte que sa mère ne le porta que sept mois dans son sein et que, lorsqu'on lui administra le baptême, l'eau des fonts baptismaux se mit à bouillonner comme si on y avait planté du fer rouge. Ce prodige fut regardé comme le présage de la sainteté de l'enfant.

La légende veut aussi qu'il soit pauvre, pourtant, des biographies antérieures se référant à don Vaissette estiment que plusieurs actes et chartes portant la signature Guiraud, de Puissalicon, sont la preuve qu'il était de famille noble : celle des "Puissalicon". Il fut évêque de Béziers de 1121 au , année de sa mort.

Conformément à son désir, il fut inhumé à côté de saint Aphrodise et ses restes, transférés en 1259 dans le couvent des Clarisses (place du , mais n'existant plus aujourd'hui) furent l'objet d'un culte pieux jusqu'à la Révolution. Son anneau, une énorme améthyste sertie d'argent ciselé, de forme triangulaire, large de 3 cm, marqué du double écusson : le léopard et le lion, et volé dans l'église de Roujan il y a une trentaine d'années, aurait eu des vertus curatives : on l'appliquait sur les yeux des enfants malades.

La tour romane modifier

L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1862[29].

À 1 km du village actuel, presque au fond d'un bassin que parcourt le fleuve Libron, s’élève au milieu du cimetière communal, la tour de Puissalicon, qui est une tour romane du Xe siècle, d'influence lombarde, et de forme rectangulaire, chacun des côtés mesure 4,30 mètres de largeur pour une hauteur de 26 mètres.

Cette tour fut primitivement isolée, indépendante de tout autre édifice, et il est probable qu'elle devint ensuite le clocher de l'église ogivale qui lui fut accolée.

Elle comprend 5 étages séparés par des cordons de pierres noires. La base n'offre aucune décoration jusqu'au 1er étage dont elle est séparée par une frise en dents d'engrenage, surmontée d'une large corniche qu'on remarque à près de trois mètres du sol.

Les autres étages sont séparés par des cordons saillants. Au 1er étage une fenêtre géminée dont les arcs sont formés de claveaux blancs et noirs. Aux deux étages supérieur s'ouvrent sur chaque façade 3 baies n'offrant sur chacune des faces que des baies géminées.

Le quatrième étage est éclairé par un grand oculus aux encadrements de pierres noires. Il est surmonté d'une frise formée de sept arcatures, semblable à un cordon de pierres noires, connu sous le nom de Cordon de Charlemagne.

Cet édifice du Xe siècle est classé monument historique.

Le château modifier

Le château féodal fut construit au XIe siècle dessus de l’église paroissiale de style gothique. Deux grosses tours s’élèvent et surmonte un donjon en ruines. Pour y accéder, un grand escalier à vis, construit dans une tour hexagonale qui conduit au donjon.

Une galerie souterraine perdue en partie aujourd’hui reliait le château de Puissalicon à celui de Cazilhac dont une tranchée fut ouverte par la construction de la ligne du chemin de fer.

Le château possédait deux portes d’entrée de style roman, aujourd’hui il n’en reste qu’une. La façade Nord-est ne doit pas remonter plus haut que le XVIe siècle. Du côté Sud-ouest s’élève la chapelle du château de pur style gothique. Non loin, on voit les traces d’un carcan et les débris d’un escalier permettant au seigneur de descendre dans l’église paroissiale.

Le moulin modifier

Le moulin à vent de Puissalicon était un moulin à grain.

Le dernier meunier portait le nom de Salabert, d’où le nom du moulin de Salabert. On sait également qu'il a appartenu à la famille Rives.

On retrouve à Puissalicon, la rue du moulin des Rives, et le lotissement le Salabert.

Le moulin ferma en 1830, il appartient au domaine de Canet à Puissalicon.

Héraldique modifier

Les armoiries de Puissalicon se blasonnent ainsi :

De vair, au pairle losangé d'or et d'azur.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Jean-Claude Gayssot, ex-ministre des Transports sous le gouvernement Jospin, conseiller régional du Languedoc-Roussillon depuis 2004.
  • Saint Guiraud, né à Puissalicon en 1070, évêque de Béziers et grand prieur de l'abbaye de Cassan à Roujan (voir : Église de Puissalicon).
  • Simone Aïn, née Sopéna le à Puissalicon, institutrice à Béziers, membre du Parti radical socialiste, fondatrice de la section de l'Hérault du Rassemblement des Femmes républicaines (RFR) en 1949.

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
  4. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  5. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  6. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  7. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  8. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  9. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  10. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[21].
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

Références modifier

Site de l'Insee modifier

  1. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
  2. « Unité urbaine 2020 de Magalas » (consulté le ).
  3. « Base des unités urbaines 2020 », (consulté le ).
  4. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », (consulté le ).
  5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  7. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Puissalicon » (consulté le ).
  8. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Hérault » (consulté le ).
  9. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Puissalicon » (consulté le ).
  10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Hérault » (consulté le ).
  11. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  13. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Puissalicon » (consulté le ).
  14. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  15. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
  16. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Puissalicon » (consulté le ).
  17. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Hérault » (consulté le ).

Autres sources modifier

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  3. « Orthodromie entre Puissalicon et Murviel-lès-Béziers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Murviel Les Beziers » (commune de Murviel-lès-Béziers) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Murviel Les Beziers » (commune de Murviel-lès-Béziers) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
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  8. « Liste des ZNIEFF de la commune de Puissalicon », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  9. « Liste des espaces protégés sur la commune de Puissalicon », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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  15. « Les risques majeurs dans l'Hérault », sur herault.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
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  19. « Entreprises à Puissalicon », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
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  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Église paroissiale Notre-Dame-de-Pitié », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  29. « Tour romane », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

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  • Henri Barthes et Philippe Guibert, « Le Cartulaire municipal de Puissalicon (XIIIe au XVIIe siècle) : transcription de la traduction française de 1680 », Cahiers de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, no 8,‎
  • Monique Gramain, « La Communauté de Puissalicon (1250-1350) : XLIIIe congrès (Béziers, 30-31 mai 1970) », dans Béziers et le Biterrois, Montpellier, Fédération historique du Languedoc Méditerranéen et du Roussillon, coll. « Actes du Congrès de la Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon » (no 43), 165-177 p.
  • Stéphane Maune, « Puissalicon, Las Jurièires-Basses (fouille gazoduc "Artère du Midi") : un établissement rural du Haut-Empire réoccupé à la fin de l'Antiquité », Archéologie en Languedoc, no 27,‎ , p. 65-75
  • Michel Peyre, Études des églises rurales d'Alignan du vent, Espondeilhan, Puissalicon, Montblanc, Bessan, S.l., s.n., , 34 p.
  • Sabatier, « La Tour de Puissalicon », Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, 1re série, t. 4,‎ , p. 223-234
  • Henri Viallefont, « Autour d'un inventaire de 1774 », Bulletin mensuel de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier, t. 11,‎ , p. 43-55

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