Poupette Kenza
Kenza Benchrif, plus connue sous le pseudonyme de Poupette Kenza, née le 29 juin 2000 à Rouen, est une influenceuse web française.
Naissance | |
---|---|
Nom de naissance |
Kenza Benchrif |
Nationalités | |
Domiciles |
Seine-Maritime (), Rouen |
Activité |
Lieu de détention |
Maison d'arrêt de Rouen (depuis ) |
---|
Biographie
modifierKenza Benchrif naît le 29 juin 2000 à Rouen[1],[2].
Carrière sur internet
modifierElle débute[Quand ?] sur les réseaux sociaux alors qu'elle vit encore chez sa mère[3].
Dès 2022, elle s'interroge sur les retombées négatives qu'implique l'exposition de sa vie privée[4]. Dès cette époque, elle connait des phases de doute où elle envisage de quitter les réseaux sociaux[5].
Le , son compte Snapchat est banni[6] avant d'être rétabli quelques jours après. Le , elle ouvre un compte TikTok et en quelques heures, elle comptabilise plus de 500 000 abonnés[7] et lance un live TikTok réunissant plus de 100 000 spectateurs[7].
En , elle est l'influenceuse française la plus suivie sur le réseau social Snapchat, avec plus d'un million d'abonnés[8],[9]. Le Parisien estime que Poupette Kenza tantôt adulée tantôt haïe, est clivante dans son milieu, qui formerait « une communauté toxique »[10].
Début 2023, elle s'installe à Dubaï[11], pays dans lequel BFMTV voit « une terre de refuge pour une grande partie des influenceurs français »[12].
Pour la chercheuse Virginie Spies, « alors que beaucoup d'influenceurs passent par la case téléréalité avant de devenir des stars sur les réseaux sociaux, Poupette Kenza a fait de son quotidien une téléréalité […] Elle est devenue une téléréalité à elle toute seule »[13]. Pour la chercheuse de l'université d'Avignon, « si Poupette Kenza est un symptôme, c’est celui d’une société malade de la surexposition »[14].
Son activité est marquée par le grand nombre de ses contributions, « plusieurs dizaines par heure généralement » sur Instagram selon BFMTV[15], tandis que Le Monde relève « entre vingt et trente snaps par heure », et des « centaines de vidéos postées chaque jour »[8]. Selon 20 Minutes, « son métier consiste, en substance, à poster sur les réseaux sociaux des photos et des vidéos d’elle, de ses enfants et de son mari »[16].
Polémiques
modifierMaltraitance
modifierEn février 2023, Poupette Kenza est placée en garde à vue pour « soustraction par le parent d’un enfant mineur sans motif légitime à ses obligations légales compromettant sa santé, sécurité, moralité ou son éducation »[17]. Il lui est également reproché d'exposer publiquement ses enfants[18], par le biais de ses réseaux sociaux[19], ce qui entraine un signalement de la part de deux députés, Bruno Studer et Sarah Tanzilli[20].
Abus de confiance
modifierDans le cadre d'une cagnotte humanitaire au bénéfice d'un orphelinat marocain, Poupette Kenza est accusée d'abus de confiance[21]. En juillet 2023, un accord est trouvé et l'association déclare renoncer à aller en justice[22].
Accusation d'antisémitisme
modifierEn , Poupette Kenza fait parler d'elle à la suite de propos dénoncés par certains comme pouvant être antisémites. Le 15 mai, dans le contexte des crimes commis par la guerre israélienne contre Gaza, elle déclare à travers une story Instagram : « je ne travaille avec aucune personne sioniste ou juive »[23]. Cette déclaration attire les foudres des certaines organisations communautaires juives. Dans la foulée, l'influenceuse explique s'être mal exprimée et affirme ne pas être antisémite[24].
Le , Aurore Bergé, Ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, annoncé que la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT saisira le Procureur de la République[25].
En retour, l'influenceuse s'estime victime d'une vague d'attaques et de cyberharcèlement[26].
Affaires judiciaires
modifierPublicité mensongère
modifierEn , Poupette Kenza fait l'objet d'une sanction de 50 000 € de la part de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes pour publicité mensongère à la suite de la promotion d'un appareil de blanchiment des dents[27],[28].
Extorsion de fonds
modifierÀ la suite d'une plainte contre X déposée le par un couple qui avait été physiquement menacé, Poupette Kenza est interpellée près de Rouen le [29],[30] au lendemain de son arrivée en France de retour de Dubaï.
Le 7 juillet 2024, enceinte de son troisième enfant à l'âge de 24 ans, elle est mise en examen pour « tentative d’extorsion en bande organisée » et « association de malfaiteurs » et incarcérée[31],[32]. Elle est soupçonnée d’avoir monté ce que Le Parisien estime être « un scénario digne d’un film de gangsters », pour soutirer entre 200 000 € et 350 000 €[33] à une ancienne associée[31].
Vie privée
modifierPoupette Kenza est mariée[34] et a deux enfants.
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- « Soupçons de maltraitance, publicité cachée... Qui est l'influenceuse Poupette Kenza, au cœur de plusieurs polémiques ? », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
- « La biographie de Poupette Kenza », sur voici.fr, (consulté le ).
- Farah Benlazar, « Poupette Kenza : qui est cette nouvelle influenceuse ? » , sur Ohmymag, (consulté le ).
- Mathilde Seifert, «Je voulais montrer ma fille» : Poupette Kenza s'exprime sur son rapport aux réseaux sociaux dans «TPMP», sur TV Magazine, (consulté le ).
- Hawa C., « Poupette Kenza : harcelée sur la Toile, l’influenceuse décide de quitter les réseaux sociaux », sur Starmag.com, (consulté le ).
- Mathis Ferrut, « "Elle pleure comme si elle avait perdu un proche" : Poupette Kenza effondrée après avoir perdu son compte Snapchat, les internautes se moquent d'elle », sur purebreak.com (consulté le ).
- Martin Lecourbe, « Poupette Kenza débarque sur TikTok et pulvérise tous les records ! » , sur MCE TV, (consulté le ).
- Melanie Mendelewitsch, « Poupette Kenza exhibe sa vie de femme au foyer à ses millions d’abonnés sur Snapchat », Le Monde, (lire en ligne , consulté le ) « Avec ses centaines de vidéos postées chaque jour, l’influenceuse rouennaise raconte tout de sa vie et celle de sa famille à son imposante communauté en ligne. Une surexposition volontaire, où quête de l’authenticité et partenariats juteux s’entremêlent ».
- ,« Poupette Kenza, la Française la plus suivie sur Snapchat » , sur France Inter, (consulté le ).
- Robin Korda et Ariane Riou, « « Soit ils adulent Poupette Kenza, soit ils la détestent » : plongée dans une communauté toxique », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « People: Poupette Kenza quitte la France et s’installe à Dubaï », sur 20 minutes, (consulté le )
- Julie Ragot, « Influenceurs : résider à Dubaï protège-t-il vraiment de la loi française ? », sur BFMTV (consulté le ).
- Constance Vilanova, Vivre pour les caméras, Paris, Editions JC Lattès, , 224 p. (ISBN 978-2-7096-7249-8).
- « Poupette Kenza, symptôme de la société médiatique ? », sur Virginie Spies, (consulté le )
- Julie Ragot, « Maltraitance, détournement de fonds, placements de produit : Poupette Kenza, l'influenceuse en constante polémique », sur BFMTV (consulté le ).
- Thibaut Chevillard, « Pourquoi l’influenceuse Poupette Kenza est-elle incarcérée ? », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- « « Je n’ai jamais maltraité mes enfants » : ce que l’on sait des accusations visant Poupette Kenza », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « "C’est trop là!": une influenceuse se filme en train de marcher sur sa fille et devient la risée d’internet », sur RTL Info, (consulté le ).
- Lucie Hennequin, « Ce que le cas de Poupette Kenza dit des droits des enfants d’influenceurs », sur Le HuffPost, (consulté le ).
- « Deux députés signalent à la justice les agissements de l'influenceuse rouennaise Poupette Kenza - France Bleu », sur ici par France Bleu et France 3, (consulté le )
- Sylvain Trinel, « Cagnotte humanitaire: l'influenceuse Poupette Kenza citée dans une plainte pour "abus de confiance" », sur BFMtv.com (consulté le ).
- Par Paméla Rougerie Le 5 juillet 2023 à 14h44, « Cagnotte « détournée » : l’influenceuse Poupette Kenza et l’orphelinat trouvent un accord, des soupçons subsistent », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Lara Clerc, « «Je ne travaille avec aucun juif» : l’influenceuse Poupette Kenza dans le viseur de la justice après des propos antisémites », (consulté le )
- Léo Lagniez, « Qui est Poupette Kenza, l'influenceuse qui enchaîne les polémiques », Le Point, (lire en ligne, consulté le ) « Après des propos antisémites, l’influenceuse Poupette Kenza se retrouve (de nouveau) dans le viseur de la justice. Itinéraire d’une influenceuse dans la tourmente ».
- « L'influenceuse Poupette Kenza accusée d'avoir tenu des propos antisémites, la justice saisie », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
- « «Personne ne me soutient» : l'influenceuse Poupette Kenza se défend après ses propos antisémites », sur Le Figaro, (consulté le )
- « L’influenceuse Poupette Kenza au cœur d’une polémique après des propos antisémites », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Thibaut Déléaz, « «Des gros voleurs» : l’influenceuse Poupette Kenza sanctionnée de 50.000 euros d’amende par la DGCCRF », (consulté le )
- « Poupette Kenza: ce que l'on sait de la mise en examen de l'influenceuse pour "tentative d'extorsion en bande organisée" », sur BFMTV (consulté le ).
- Ingrid Gallois, « L’influenceuse Poupette Kenza incarcérée pour tentative d’extorsion : ce que l’on sait », sur Le Nouvel Obs, (consulté le ).
- Jérémie Pham-Lê, « Maître chanteur et cartel mexicain… L’influenceuse Poupette Kenza incarcérée dans une sombre affaire d’extorsion de fonds », Le Parisien, (lire en ligne , consulté le ).
- « L'influenceuse Poupette Kenza, incarcérée pour tentative d’extorsion, est maintenue en détention provisoire », sur Le Figaro, (consulté le )
- « L’influenceuse Poupette Kenza placée en détention provisoire », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Lisa Ziane, « Découvrez les photos des nombreuses robes de Poupette lors de son mariage féerique ! », public.fr, (lire en ligne)
Liens externes
modifier