Plœuc-sur-Lié
Plœuc-sur-Lié [plœk syʁ lje] est une ancienne commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Plœuc-L'Hermitage.
Plœuc-sur-Lié | |||||
L'église Saint-Pierre. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Saint-Brieuc | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Centre Armor Puissance 4 | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Code postal | 22150 | ||||
Code commune | 22203 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Plœucois, Plœucoise | ||||
Population | 3 302 hab. (2013) | ||||
Densité | 74 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 20′ 50″ nord, 2° 45′ 23″ ouest | ||||
Altitude | 241 m Min. 147 m Max. 270 m |
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Superficie | 44,45 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Plaintel | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Plœuc-L'Hermitage | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
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Géographie
modifierLa commune de Plœuc est formée du bourg et des villages suivants : Caribet, la Touche, Gouromplet, les Fonténieux, Saint-Éloi, la Ville Rouault, Berlugeon, la Saudrette, le Grand-Roz, la Vieille-Ville, la Touche-Oisel, Gourmeneuf, les Norniers, Hidrio, la Ville Prigien, la Ville Jagu, le Chesnay, Duancre, Launais Louis, la Roncière, Coatrion, Tréveret, les Neuf-Fontaines, Pourhon, Saint-Maignan, Branlée, la Hazaie, Saint-Just, la Bernardais, Cosseul, le Paimpoux, le Plessis, Damareuc, la Corbière, le Bas-Plessis, la Guette, la Gabegie, la Vieux Ville, Crémeur, la Bécane, les Grands Aulnay, etc. Elle est traversée par le Lié qui va se jeter dans l'Oust.
Toponymie
modifier- Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploehuuc en 1182, Plohozec en 1184, Parrochia de Ploec en 1274, Pluec en 1330, Parrochia Plebis Gausson en 1368, Ploecgausson en 1369, Pleouc Gausson, Ploeuc-Gausson en 1426, Pleuc Gausson en 1438, Ploeuc-Gausson en 1480, Pleust en 1536 et en 1569, Ploeuc-sur-Lié depuis 1965.
On trouve la forme Pleouc et Pleouc-Gausson en 1426 pour la différencier de Plouëc-du-Trieux (anciennement Ploec)[1].
- Le nom donné au bourg de Plœuc-sur-Lié vient du latin « plebs » (la plèbe, le peuple (cf. Le gaffiot)) et du gaulois « ec » (grand), évoluant vers le sens de plou « paroisse ». Un grand peuple, donc, contrairement au petit peuple de Pleubian (bian, en breton : petit)[réf. nécessaire].
- La paroisse a été dédiée à un saint très peu connu, mais qui a donné son nom à d'autres communes (Plouëc-du-Trieux et Plouézec), un saint Hodoc dont le nom est probablement prononcé Hozoc vers 800. Plœuc signifierait donc « paroisse fondée par (ou dédiée à) Saint Hodoc ».
- Les habitants de Plœuc-sur-Lié s'appellent les Plœucois[réf. nécessaire].
Nom breton | Habitants (breton) |
Ploheg | Plohegad (Plohegiz), Plohegadez (-ed) |
Son nom se disait jadis « Pieu » ou « Pié » en gallo du Penthièvre et du Méné, dialectes parlés localement depuis le Moyen Âge[réf. nécessaire].
Son nom gallo est Ploec-Gauczon et son nom breton est Ploheg[2].
Histoire
modifierMoyen Âge
modifierJeanne de Plœuc est héritière de la première Maison de Plœuc. En 1292, elle épouse Tanguy de Kergorlay, et est à l'origine de la deuxième Maison de Plœuc. Les armoiries de la famille sont « chevronné de six pièces d'hermine et de gueules », elle porte la devise « L'âme et l'honneur ».
Les différentes familles ayant donné des seigneurs de Plœuc :
- la famille de Plœuc ;
- la famille de Bréhan ;
- la famille Le Mintier ;
- la famille de la Rivière ;
- la famille de Timeur ;
- la famille Visdelou (visage de Loup).
La Maison de Plœuc est issue des comtes de Poher. La Maison de la Rivière tire son origine des anciens comtes de Mûr et de Corlay qui descendraient eux-mêmes des puissants comtes de Cornouaille.
Temps modernes
modifierLe , Yves-Olivier de la Rivière achète la seigneurie de Plœuc, saisie en 1662 sur la marquise de Montgaillard. Par lettres patentes du , la terre de Plœuc est érigée en comté[3]). Le , le marquis de La Fayette et son cousin, le marquis de Lusignan, qui viennent d'hériter de la famille de la Rivière (à la suite du décès de Charles Yves Thibaut de la Rivière le ), vendent la seigneurie de Plœuc à la marquise de la Chasse.
Le XIXe siècle
modifierLe déclin de l'activité textile provoqua misère et émigration. Ce cycle de la misère commence en 1779 et s'est prolongé pendant plus de 80 ans, au fur et à mesure du dépérissement de l'activité textile. La région des manufactures des toiles "Bretagnes" connaît son pic démographique dans la décennie 1830 et a ensuite perdu de 50 à 60 % de sa population en un siècle[4].
En 1836 le canton de Plœuc, qui a alors 14 000 habitants, compte 435 mendiants, 932 indigents dont 109 tisserands, 313 filandières, 36 sabotiers, 43 laboureurs et 61 cas de « surcharges d'enfants »[5]. En 1841 on recense 932 indigents et 435 mendiants dans le canton de Plœuc (soit 9,38 % de la population totale du canton qui est alors de 14 561 habitants)[6].
Le XXe siècle
modifierLa Belle Époque
modifierL'inventaire des biens d'église fut effectué à Plœuc le sans incident notable[7].
La Première Guerre mondiale
modifierLe monument aux morts porte les noms de 249 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale[8].
La Seconde Guerre mondiale
modifierLe monument aux morts porte les noms de 22 personnes mortes pour la France durant la Seconde Guerre mondiale[8].
Par ailleurs un soldat est mort dans les Troupes Françaises d'Occupation en Allemagne et un est mort hors conflit[8].
Le XXIe siècle
modifierPlœuc-sur-Lié et L'Hermitage-Lorge constituent au la deuxième commune nouvelle du département des Côtes-d'Armor[9]. Celle-ci prendra le nom de Plœuc-L'Hermitage.
Héraldique
modifierBlasonnement :
D'hermine à trois chevrons de gueules.
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Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 3 302 habitants, en évolution de +2,42 % par rapport à 2008 (Côtes-d'Armor : +1,68 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Lieux et monuments
modifier- Les fontaines Saint-Eloi (XVIIe siècle), de la Vieuville, du Grand-Roz et Saint-Just
- Le château ou le manoir de la Corbière (1545-1764), siège de la seigneurie ou comté de Plœuc
- Le manoir du Terte (1689)
- Le manoir de la Ville-Rouault (XVIIIe siècle)
- Le manoir de la Lande-Valo (XVII-XVIIIe siècle)
- Le manoir de la Vieuville (XVIIe siècle)
- Une maison (1622), située rue de la Gare
- Les moulins à eau de la Vieuville, de la Corbière (XVIIe siècle), de Grillon, Neuf, de la Marre, du Pont d'Or, Gougeon, Bertrand, Guéné, Rolland, de Saint Magnan, de Saint Eloy, du Pont-à-l'Ane (dont 8 moulins sur la rivière le Lié)
- Menhirs de Bayo et menhir de la Norhant (époque néolithique).
- L'église Saint-Pierre.
Personnalités liées à la commune
modifier- Éric Le Lann, trompettiste de jazz.
- Julie Bresset, championne olympique de VTT, championne du monde de VTT 2012.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
modifier- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Plœuc-sur-Lié » (consulté le )
- « Villes bretonnes, nom breton », Geobreizh (consulté le )
- Archives des Côtes-d'Armor, 1E 658
- Jean Martin, La manufacture des toiles Bretagne du XVIIe siècle au XIXe siècle, in "Du lin à la toile. La proto-industrie textile en Bretagne", Presses universitaires de Rennes, 2008, (ISBN 978-2-7535-0560-5)
- Marcel Le Moal, "L'émigration bretonne", éditions Coop Breizh, 2013, (ISBN 978-2-84346-583-3)
- Roger Toinard, L'agonie de la manufacture et ses conséquences, in "Du lin à la toile. La proto-industrie textile en Bretagne", Presses universitaires de Rennes, 2008, (ISBN 978-2-7535-0560-5)
- « L'agitation catholique. Dans les Côtes-du-Nord », Journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest, (lire en ligne, consulté le ).
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
- « Communes nouvelles. Plœuc-sur-Lié et L’Hermitage-Lorge se sont dit oui »
- Maires de Plœuc
- « Almanach royal et national... : présenté à Sa Majesté et aux princes et princesses de la famille royale », sur Gallica, (consulté le ).
- [1]
- « Nécrologie : Henri Bozec ancien maire », Le Télégramme, (lire en ligne)
- « Municipales à Plœuc-sur-Lié. La foule à l'élection de Thibaut Guignard », Ouest-France, 29 mars 2014.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .